Histoire naïve entre Lancelot du Lac et un dragon
Il était une fois un chevalier qui s’appelait Lancelot Du Lac. Il était courageux, fort,
gentil et intelligent. Dans le royaume où le chevalier vivait, tout le monde parlait
d’une princesse très belle qui était enfermée dans un château gardé par un dragon.
Lancelot décida d’aller sauver la princesse.
Il enfourcha son cheval et commença par traverser de hautes montagnes. Lorsqu’il
arriva sur un des sommets, il vit un ogre qui était en train d’attaquer une fée. L’ogre
voulait la manger. Lancelot Du Lac, n’écoutant que son courage, sortit son épée,
sauta sur l’ogre, le transperça et le poussa en bas des rochers. La fée, heureuse
d’avoir été sauvée, lui dit :
- Brave chevalier, pour te remercier, je t’offre cet arc magique qui te permettra de
tuer des monstres.
Lancelot la remercia et poursuivit son voyage. Il arriva dans des marais. Epuisé, il
descendit de son cheval et s’assit contre un vieux tronc d’arbre. Tout à coup, il
sentit que le tronc le piquait. Il tourna la tête et vit le monstre des marécages. Ce
dernier était effrayant avec des pointes sur la tête, des énormes griffes au bout des
doigts et une tête de mort sur chaque épaule. Lancelot prit l’arc donné par la fée,
tira une flèche sur le monstre qui tomba et disparut dans l’eau. Le chevalier
continua son voyage, traversa une rivière et arriva dans une forêt étrange qui était
une forêt enchantée. Il y rencontra un lutin qui lui déclara :
- La porte du château où est enfermée la princesse est verrouillée. Il te faut la clef.
C’est un gobelin qui vit dans un labyrinthe qui la possède.
Le lutin proposa à Lancelot de l’accompagner et de l’aider. Ils arrivèrent devant le
labyrinthe et y entrèrent. Le lutin connaissait parfaitement le chemin et il conduisit
Lancelot jusqu’au gobelin. Là, Lancelot trancha d’un coup net la tête du gobelin et
prit la clef. Le lutin lui dit :
- Prends l’épée du gobelin. Elle est magique et elle pourra t’aider.
Le lutin aida Lancelot à sortir du labyrinthe. Le chevalier se dirigea vers le château
où était enfermée la belle princesse. Arrivé devant la forteresse, il prit la clef, ouvrit
la porte et se trouva nez à nez avec le dragon. Le monstre était très grand et
féroce. Il crachait du feu et lançait des épines avec sa queue. Lancelot prit son
épée magique et combattit avec le dragon. Tout à coup, il reçut une épine dans la
jambe car le dragon frappait de tous les côtés avec sa queue. Lancelot lança à
l’aide de son arc une flèche dans l’œil du dragon et profitant de la faiblesse de
l’animal, il l’égorgea. Lancelot, blessé, se traîna pour aller délivrer la princesse. La
princesse lui murmura :
- Mon sauveur, donne-moi ton épée magique pour que je puisse aller ouvrir le
ventre du dragon. Là, je trouverai une potion qui te guérira.
La princesse fit ce qu’elle avait dit et Lancelot guérit.
Le cheval volant qui appartenait à la princesse les attendait à la sortie de la
forteresse. L’animal les ramena au château du père de la jeune fille. Le roi, heureux
de retrouver la princesse, donna sa fille en mariage à Lancelot. Le chevalier et la
princesse se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.
Histoire de dragon
En ce temps là, un dragon terrorisait les habitants de la ville de Sylène en Lybie.
Peu à peu, personne n'osa plus ni sortir ni entrer. En quelques mois, le commerce périclita et la famine menaça tout le monde.
Le dragon exigea bientôt que des jeunes gens lui soient sacrifiés. Tout le monde acceptait ce lourd tribut dans l'espoir que le dragon allait se lasser.
Hélas, un jour une nouvelle stupéfiante fit le tour de la ville : le monstre exigeait qu'on lui offrît la fille du roi.
Et par un petit matin, la belle princesse Aïa fut livrée au dragon. Satisfait, il l'entraîna aussitôt vers son repaire.
Le même jour, vint à passer un jeune chevalier nommé Georges. Il apprit la triste nouvelle. N'écoutant que son courage, Georges lança son cheval au galop en direction des marais où le dragon s'apprêtait à dévorer son innocente proie.
Guidé par des traces bien visibles, il arriva juste à l'instant où le dragon ouvrait sa gueule pour engloutir Aïa. Georges poussa son cri de guerre.
Surpris le dragon fit face à cet adversaire. Georges chargea avec vigueur et toucha l'animal. Il le blessa mais rompit sa lance. Il l'affronta alors à pied, l'épée à la main. Il blessa de nouveau le monstre mais celui paraissait indestructible.
Le combat semblait sans issue quand Georges invoqua l'aide d'un dieu inconnu de la princesse : le dieu des chrétiens. Il fit une dernière attaque qui tua net le dragon.
La princesse n'en croyait pas se yeux. Les habitants de Sylène laissèrent libre cours à leur joie. Comme le roi lui demandait ce qu'il voulait comme récompense, le jeune homme déclara qu'il souhaitait que les habitants adoptent le nouveau dieu et donc qu'ils reçoivent le baptême.
Ce fut accompli dés le lendemain et par la même occasion Georges épousa la princesse. Il devint le protecteur de la ville désormais prospère.
La légende du dragon vert
Il était une fois, dans un pays lointain, un peuple de petits hommes heureux de vivre dans leur vallée verdoyante. D’un côté de cette vallée, une haute montagne abrupte et aride qui les protége du vent du nord, de l’autre, une colline ensoleillée toute la journée, on peut voir les chèvres et les vaches paître paisiblement à l’ombre des cerisiers en fleurs. L’herbe est grasse et tout pousse facilement dans cette terre riche. Un joli ruisseau s’écoule en son milieu, tantôt chantant, tantôt roucoulant. Il vient de là-bas le joli ruisseau, tout là-haut au bout de la vallée. Un éboulement de gros rochers empêche nos amis de passer par là, mais lui, le joli ruisseau, passe où il veut entre les cailloux. Il dévale la pente douce, arrose les petits jardins devant des maisonnettes en bois et poursuit son chemin au bout de la vallée.
Ah, ce bout de vallée ! cet espace vers l’inconnu ! personne ne l’a jamais vu. On dit qu’il existe un grand ruisseau, très large et très bleu qu’on appelle la mer, on dit que la montagne se jette dans la mer, on dit beaucoup d’histoires le soir à la veillée mais personne n’a pu s’aventurer de l’autre côté de la vallée à cause de DRAGON VERT.
Dragon vert vit dans une grotte cachée dans le flan de la montagne, juste au bout de la vallée. Il garde le passage et chaque fois qu’un habitant essaye de passer devant la grotte, il sort en claudiquant d’une patte sur l’autre, lourdement mais vivement. Il ouvre sa grosse gueule et lance d’immenses flammes rouges, bleues, jaunes dans un bruit infernal d’ouragan en dévastant tout autour de lui.
Malheur à celui qui se trouve sur son passage, car dragon vert brûle tout se qui passe à sa portée.
Dans ce village si tranquille habite Pékù, c’est un garçon intelligent et très curieux. C’est pour cela qu’il voudrait bien voir ce qui se passe au bout de la vallée. Les histoires de grandes personnes ne l’intéresse pas, ce qu’il veut lui, c’est découvrir le monde et les habitants. Il paraît qu’il y a des hommes très grands, des hommes noirs et même des blancs, lui il est plutôt jaune avec des yeux bridés. Tout cela l’intrigue, et sa colère monte contre Dragon vert qui les empêche de passer.
Comme tous les enfants, Pékù se rend tous les matins au ruisseau y puiser l’eau dans un grand seau. Il en profite pour observer le monstre. Celui-ci ne quitte son refuge que pour griller quelques herbes ou quelques animaux et s’en régaler avant de retourner à sa tanière. Il ne va jamais bien loin, en tout cas jamais assez pour espérer passer sans être vu près de lui.
Un matin, Pékù s’approche un peu plus que d’habitude et voit son ennemi pointer le bout de sa gueule derrière le rocher, les naseaux s’écarquillent, les mâchoires s’entrouvrent, un bout de langue se montre puis la pointe d’une flamme. Pékù retient son souffle. Un œil apparaît puis les deux yeux se tournent vers lui. La peur lui sert le ventre et sentant la chaleur des flammes qui commencent à fuser, il prend de l’élan et lance le contenu du seau qu’il vient de remplir dans la gueule du monstre.
Un crépitement sinistre se fait entendre, Péku ne bouge pas. Il ne peut pas, la peur l’en empêche. Un raclement de gorge le réveille soudain de sa torpeur et il n’en croit pas ses yeux : l’énorme dragon vert tousse et crache des nuages de fumée noire et supplie :
- « de l’eau, de l’eau »
Pékù récupère son seau, le remplit vivement et jette à nouveau toute l’eau dans la gueule du monstre.
- « Merci, merci Pékù, tu viens de me rendre un fier service.
- Mais tu parles dragon ?
- Eh oui, et c’est même pour cela que j’ouvre la gueule chaque fois qu’un homme passe. Malheureusement, chaque fois ce sont des flammes qui sortent et je ne parviens pas à me faire comprendre.
- Pauvre dragon, comme tu as dû souffrir tout seul dans ta grotte !
- Oh oui Pékù. Veux tu devenir mon ami ?
- Mais bien sûr et si tu veux je t’emmène avec moi parcourir le monde.
Et c’est ainsi que Pékù et dragon vert s’en allèrent à la découverte de l’univers.
Mais les petits hommes de la vallée restèrent sagement dans leur village merveilleux ; ils racontent encore le soir à la veillée l’histoire de Péku et du dragon vert.
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