1er mars 1815 : Napoléon débarque à Golfe-Juan, début des Cent-JoursLe 1er mars 1815, Napoléon débarque à Golfe-Juan avec 900 grenadiers, en provenance de l'île d'Elbe.
Confiné
par les Alliés dans cette île pauvre et à peine peuplée de 10.000
habitants, l'ex-empereur des Français s'est refait une santé. Ruminant
son abdication forcée, il ne se satisfait pas de la souveraineté sur
l'île et du titre d'empereur qui lui a été généreusement laissé.
Il
est aussi contrarié de ne pas recevoir la pension de 2 millions de
livres promise par son successeur Louis XVIII et regrette l'absence de
sa femme Marie-Louise et de son fils.
Il a par ailleurs vent de rumeurs faisant état de son possible transfert sur un îlot beaucoup plus hostile, Sainte-Hélène !
Informé
du mécontentement latent chez les paysans français et surtout les
militaires, tenus à l'écart par le nouveau roi, rentré à Paris dans les
fourgons des Alliés, Napoléon se convainc que les Français n'attendent
que son retour et décide de s'enfuir.
Il profite de ce que le
commandant anglais de la petite escadre chargée de surveiller l'île est
amoureux d'une Florentine et se rend fréquemment sur le continent. Il
profite de l'une de ces escapades pour quitter l'île et gagner
Golfe-Juan.
Évitant la Provence, qui lui est hostile, Napoléon
emprunte la route des Alpes, reçoit le ralliement du 5e de ligne puis du
maréchal Ney et remonte triomphalement jusqu'à Paris, d'où s'est enfui
le roi.
Mais cette équipée va à peine durer cent jours avant de
s'achever à Waterloo par une défaite militaire définitive (18 juin
1815). Les Cent-Jours vont aboutir à un deuxième traité de Paris,
beaucoup plus dur que le précédent à l'égard de la France.
Ninnenne