- Citation :
- "Toutes ces choses sont passées comme l'ombre et comme le vent."
Victor Hugo. Les contemplations.
Lu dans.
François Bayrou. Abus de pouvoir. Plon. 2009. 252 p. extrait page 23. - Citation :
- "La jeunesse, dit l'homme, c'est la joie. Et la jeunesse, ce n'est ni la force, ni la souplesse , ni même la jeunesse comme tu disais: c'est la passion pour l'inutile."
Jean Giono
Lu dans
Jean Giono. Que ma joie demeure. Grasset 1935. Le Livre de Poche 493-494. 504 p. extrait p.39
- Citation :
"En bas, Marthe alluma l'âtre avec le bois préparé. L'eau du chaudron commença à chanter. Le café était moulu, la. débéloire prête sur la table. Marthe v:ersa le café sec sur la passoire. Ça sentait déjà fort. Le feu, le chant de l'eau, l'odeur du café étaient une maison beaucoup plus solide que la ferme. On pouvait s'abriter là-dedans beaucoup mieux que dans toutes les constructions de pierre. C'était souverain contre le vent d'est. Marthe versa doucement l'eau bouillante. Le café se mit à passer. Il clapotait dans le bas de la débéloire, goutte par goutte. Ça donnait envie de s'asseoir près du feu, la tasse chaude.dans la main et de boire par petites lappées."
Jean Giono.
L'image de ce café chaud plus solide que la ferme elle-même est poursuivie de superbe manière : "On a l'impression qu'au fond les hommes ne savent pas très exactement ce qu'ils font. Ils bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leurs gestes pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d'une ombre de geste qui pose une ombre de pierre dans une ombre de mortier. Et c'est la bâtisse d'ombre qui compte."
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Lu dans
Jean Giono. Que ma joie demeure. Grasset 1935. Le Livre de Poche 493-494. 504 p. extrait p.27
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- Citation :
- "[Une vieille histoire juive] celle de ce père athée qui, soucieux de donner à son fils la meilleure instruction possible, l'envoie à l'école des jésuites; l'enfant doit, malgré ses origines, assister au cours de catéchisme, où on lui enseigne le dogme catholique de la Trinité; de retour chez lui, il demande à son père s'il est vrai qu'il y a « trois dieux». L'autre fronce les sourcils: « Ecoute-moi bien, mon fils ! Il n'y a qu'un seul Dieu, et nous n'y croyons pas! »
Amin Maalouf
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Lu dans
Amin Maalouf. Le dérèglement du monde. Grasset. 2009. 316 pages. Extrait page 217.
Ainsi, cher Stefano, je t'offrirai des fusils. Et je t'apprendrai à jouer à des guerres très compliquées, où la vérité ne se trouve jamais d'un seul côté, où l'on doit
signer, à l'occasion, des armistices. Tu te défouleras, dans tes jeunes années; tes idées s'embrouilleront un peu, mais des convictions naîtront lentement en toi. Puis, une fois adulte, tu croiras que tout cela n'aura été qu'un conte: le chaperon rouge, Cendrillon, les fusils, les canons, l'homme contre l'homme, la sorcière contre les sept nains, les armées contre les armées. Mais si d'aventure, quand tu seras grand, il y a encore les monstrueuses figures de tes rêves d'enfant, les sorcières, les kobolds, les armées, les bombes, les mobilisations générales, peut-être que tu auras acquis une conscience critique à l'égard des fables, et que tu apprendras à te mouvoir de façon critique dans le monde réel. "
Umberto Eco
Lu dans
Umberto Eco. Pastiches et postiches Bibliothèque 10/18. 1992. 183 p. Extrait page 176.
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"Le temps nous égare / Le temps nous étreint
Le temps nous est gare / Le temps nous est train."
Jacques Prévert
Lu dans:
Dominique Berns. Etienne Klein: le temps est une prison à roulettes. Le Soir. Forum. lundi 5 octobre 2009. p. 12
"Qu'y a-t-il de plus beau qu'un oiseau libre qui vole vers le soleil ?"
J. Van Hamme
Lu dans
Jean Van Hamme , Grzegorz Rosinski. Thorgal - L'île des mers gelées. Thorgal. Tome 2. 2000. Ed. Le Lombard, 50 pages
"Aucune tribu du Brésil n'était sans doute plus démunie que le premier groupe de Nambikwara approché par Claude Lévi-Strauss en 1938 quelque part sur la ligne Rondon, près du Rio Papagaio. (..) Bouleversé, Lévi-Strauss retrouve (dix ans plus tard, ndlr) ses propres notes, dont voici un extrait: «Le visiteur qui, pour la première fois, campe dans la brousse avec les Indiens, se sent pris d'angoisse et de pitié devant le spectacle de cette humanité si totalement démunie: écrasée, semble-t-il, contre le sol d'une terre hostile par quelque implacable cataclysme; nue, grelottante auprès des feux vacillants. Il circule à tâtons parmi les broussailles, évitant de heurter une main, un bras, un torse, dont on devine les chauds reflets à la lueur des feux. Mais cette misère est animée de chuchotements et de rires. Les couples s'étreignent comme dans la nostalgie d'une unité perdue; les caresses ne s'interrompent pas au passage de l'étranger. On devine chez tous une immense gentillesse, une profonde insouciance, une naïve et charmante satisfaction animale, et, rassemblant ces sentiments divers, quelque chose comme l'expression la plus émouvante et la plus véridique de la tendresse humaine.»
Claude Levi Strauss. Tristes Tropiques, p. 336.
«Nous les pouvons donc bien appeler barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toute sorte de barbarie.»
Montaigne. Des cannibales (cité par Hubert Nyssen)
Lu dans
Hubert Nyssen. Ce que me disent les choses. 2009. Actes Sud. 209 pages. Extrait p.155
Cathérine Clément. Claude Levi Strauss. PUF. Que sais-je? 2002. 125 pages. Extrait p. 11.
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- Citation :
- "Notre monde atteint un stade critique. Les enfants n'écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne saurait être loin."
Hésiode. VIIIe siècle av.JC
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Lu dans
Ce que me disent les choses. Journal de l'année 2008. Hubert Nyssen. L'écritoire. Léméac/Actes Sud. 2009. 204 pages. Extrait p.54
La suite un autre jour!!
Ninnenne[/size]