marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Histoire de France, 3 juillet 1608 et autres dates Dim 27 Juil - 12:07 | |
| 3 juillet 1608 Samuel de Champlain fonde Québec Le 3 juillet 1608, sous le règne d'Henri IV, Samuel de Champlain jette les fondations de l'actuelle capitale de la province du Québec. [size=16][/size] Fondation de Québec par Champlain (peinture de Garnery, Paris, ex musée des Arts africains et océaniens) Explorateur passionné Né 38 ans plus tôt dans une famille de marins de Brouage, près de La Rochelle, d'un naturel hardi et passionné, Samuel de Champlain fait un premier voyage en Amérique du Sud et suggère (déjà) le creusement d'un canal dans l'isthme centre-américain. Puis il explore en 1603 la côte nord-américaine aux côtés d'Aymar de Chaste, premier gouverneur de la«Nouvelle-France», une colonie encore à l'état de projet. En 1604, de retour dans le Nouveau Monde avec de Monts, le successeur de De Chaste, il tente sans succès de créer un établissement permanent dans la vallée d'Annapolis, en Acadie. Il regagne brièvement la France et publie Des Sauvages. Lorsqu'il revient en Nouvelle-France quatre ans plus tard, Champlain jette cette fois son dévolu sur la vallée du fleuve Saint-Laurent. Il repère un promontoire boisé auquel les Indiens du cru donnent le nom de Québec, en un lieu où le fleuve se rétrécit. Là, il fonde un comptoir, l'«Abitation de Québec», à l'origine de l'actuelle capitale administrative de laBelle Province. Samuel de Champlain veut y attirer les Indiens Montagnais, Hurons et Algonquins et en faire un établissement permanent pour la traite des fourrures. Modestes débuts Située à l'emplacement de l'actuelle église Notre-Dame-des Victoires, dans la Basse-Ville, l'Abitation comporte trois maisons en bois à deux étages disposées en U autour d'une cour fermée, et un magasin d'un étage sur une cave. [size=16]Champlain surveillant la construction de l'Abitation,aquarelle de Jefferys,Charles William (1869-1951) Un colombier a pu faire fonction de tour de guet (mais il n'est pas sûr qu'il ait existé ailleurs que dans une gravure de propagande). L'ensemble est ceinturé par un fossé et des remparts de terre, avec un pont-levis et deux plates-formes à canon. L'établissement compte à ses débuts 28 hommes. Dès le début, des frictions surgissent entre ceux-ci. Un certain Jean Duval, serrurier de son état, projette avec quatre complices d'assassiner Samuel de Champlain pendant son sommeil et de vendre la colonie aux Espagnols. Démasqué, il est pendu et sa tête plantée au bout d'une pique en guise d'avertissement. Là-dessus arrive l'hiver et avec lui le scorbut et la dysenterie. La maladie fauche 16 des 24 Français restés à Québec. Les survivants, dont Champlain, sont ravitaillés le 5 juin 1609 par une équipe de secours envoyée par Pierre Dugua de Mons, lieutenant général en Nouvelle-France. Commme si cela ne suffisait pas, Champlain est obligé de s'impliquer dans les guerres indiennes. Il s'allie aux Hurons et aux Algonkins contre les Iroquois. C'est ainsi qu'il se retrouve à un moment avec 60 Hurons face à 200 Iroquois. Il braque son arquebuse et fait feu sur un ennemi. C'est la débandade. La technologie de l'homme blanc l'a emporté sur le nombre. Champlain face aux Iroquois (gravure d'époque) Champlain poursuit l'exploration du pays et accomplit plusieurs voyages en France (il aura traversé au total 21 fois l'Atlantique, un record pour l'époque). Mais il n'oublie jamais sa colonie de Québec, dont il est nommé lieutenant-gouverneur par le duc de Montmorency en 1619. Il entreprend en 1623 la construction des premiers bâtiments en pierre.Les Anglais s'emparent de la petite ville le 19 juillet 1629 mais la restituent à la France trois ans plus tard, par le traité de Saint-Germain-en-Laye. Samuel de Champlain, qui a été capturé, revient au Canada.Il meurt à Québec le 25 décembre 1635, à l'âge de 65 ans, tandis que gouvernent en France Louis XIII et son ministre Richelieu. Sa ténacité et sa réussite lui valent d'être surnommé le «Père de la Nouvelle-France». 1 juillet 1751 Diderot 1er juillet 1751Naissance tumultueuse de l'Encyclopédie Le 1er juillet 1751 paraît le premier volume de l'Encyclopédie, précédé du Discours préliminaire de d'Alembert. C'est le début d'une aventure éditoriale sans précédent qui va bousculer les idées reçues en France et dans toute l'Europe. La diffusion de l'Encyclopédie est favorisée par le fait qu'en ce «siècle des Lumières», l'on parle français dans toutes les cours et tous les salons européens, de Saint-Pétersbourg à Lisbonne. Un projet révolutionnaire Le projet est né six ans plus tôt du désir par le libraire Le Breton de traduire laCyclopaedia de l'Anglais Ephraïm Chambers, un dictionnaire illustré des sciences et des arts publié en 1728. Chardin, les Sciences et les Arts,Musée Jacquemart-Henri (Paris) Le libraire soumet son idée à Denis Diderot (32 ans). Ce mauvais garçon, «philosophe» quand même, envisage non plus une simple traduction mais un «tableau général des efforts de l'esprit humain dans tous les genres et dans tous les siècles» !... D'où son titre,Encyclopédie, néologisme forgé d'après une expression grecque qui désigne les sciences destinées à être enseignées. Diderot s'associe les services de son ami, le mathématicien et philosophe Jean Le Rond d'Alembert. En octobre 1750, il expose son projet dans un Prospectus en vue d'attirer des souscripteurs. Pas moins de 2.000 répondent à l'appel et paient chacun 280 livres soit l'équivalent du revenu annuel d'un ouvrier. Les plus grands esprits du temps acceptent aussi de contribuer à l'oeuvre éditoriale. L'influente marquise de Pompadour, maîtresse du roi Louis XV, accorde par ailleurs sa protection à Diderot. Celle-ci s'avèrera très vite indispensable dans l'atmosphère survoltée des salons mondains... D'Alembert, un bâtard comblé par la fortune Jean Le Rond d'Alembert, principal auteur de l'Encyclopédie aux côtés de Diderot, est le fils naturel du chevalier des Touches et d'une dame de la haute aristocratie, Madame de Tencin. D'Alembert (portrait de Lusurier) Abandonné à sa naissance le 11 novembre 1717 sur les marches de l'église Saint-Jean Le Rond (d'où son nom), il reçoit néanmoins une excellente éducation grâce aux subsides de son père naturel et devient un savant et un penseur très estimé que l'on s'arrache dans les salons mondains de Paris, ceux de Madame Geoffrin, de Madame du Deffand et de Julie de Lespinasse, qu'il aimera sans espoir jusqu'à sa mort. Dans les salons où l'on badine sur la «philosophie», d'Alembert croise les grands esprits de son temps et peut à son aise recruter parmi eux les rédacteurs de l'Encyclopédie. Premières attaques contre l'Encyclopédie Le succès de l'Encyclopédie est immédiat en France mais aussi dans toute l'Europe des Lumières. Son tirage s'élève rapidement à 4200 exemplaires, ce qui est beaucoup compte tenu du coût et de l'ampleur de l'oeuvre. Les premiers ennuis débutent avec un article sur la Genèse et la création du monde rédigé par un ecclésiastique quelque peu libre penseur, l'abbé de Prades. Les Jésuites qui publient le Journal de Trévoux jugent ce texte hérétique et obtiennent d'un évêque qu'il condamne au feu, en février 1752, les deux tomes de l'Encyclopédie déjà parus. La Marquise de Pompadour par François Boucher Mme de Pompadour et le directeur de la Librairie, Malesherbes, en fait responsable de la censure, interviennent pour faire lever l'interdiction et autoriser la parution des cinq tomes suivants. Cela n'empêche pas la poursuite des attaques de toutes parts contre l'Encyclopédie. Les aléas de la censure Le temps se couvre à nouveau à partir de 1757 et de l'attentat d'un déséquilibré, Damiens, contre le roi. Les dévots montent à l'assaut des Encyclopédistes, coupables de critiquer la religion catholique... Les Jésuites, atteints dans leur prestige en matière d'éducation, sont parmi leurs plus virulents adversaires. Chardin, les Sciences et les Arts,Musée Jacquemart-Henri (Paris) De façon plus inattendue, Jean-Jacques Rousseau, se brouille avec Diderot et s'en prend à l'Encyclopédie en raison de l'article Genève dans lequel d'Alembert critique les moeurs austères de la cité calviniste. Il publie sa Lettre à d'Alembert sur les spectacles. Le 8 mars 1759, sur un fallacieux prétexte, le Conseil d'État interdit la vente del'Encyclopédie et exige le remboursement des 4.000 souscripteurs ! Malesherbes intervient à nouveau pour éviter la ruine à Diderot mais il ne peut autoriser la poursuite des publications. D'Alembert, découragé, renonce à poursuivre l'entreprise. Les dix derniers tomes sont publiés clandestinement par Diderot en 1765 et les derniers volumes de planches illustrées sont enfin publiées sans la participation de Diderot en 1772. L'Encyclopédie, page de titre de l'émission de 1751 Au total, en trente ans, auront été publiés 28 volumes comprenant 11 volumes de planches et un millier d'articles auxquels ont participé environ 200 auteurs, y compris les plus réputés de leur temps : Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Condorcet, Quesnay, Turgot, Marmontel, Helvétius, le baron d'Holbach... Le 28 juin 1635 28 juin 1635La Guadeloupe devient française Le 28 juin 1635, les Français Jean Duplessis et Charles de l'Olive, de la Compagnie des Isles d'Amérique (ou des Isles de l'Amérique), prennent possession de la Guadeloupe au nom du roi Louis XIII. Ils débarquent à la pointe Allègre avec 4 religieux dominicains et 400 colons engagés par contrat pour trois ans. Une île à sucre et à esclaves L'île a été découverte par Christophe Colomb le 4 novembre 1493, jour du pèlerinage de la Sierra de Guadalupe, en Estrémadure, d'où son nom ! Il s'agit d'une île volcanique de 1100 km2, en fait divisée entre l'île de Basse-Terre, surmontée par le volcan de la Soufrière, et l'île de Grande-Terre. Ces deux îles sont séparées par un isthme où coule la Rivière salée et où se trouve aujourd'hui la principale ville, Pointe-à-Pitre, fondée par les Anglais en 1759. Le chef-lieu est Basse-Terre. Après que Charles de l'Olive, nommé gouverneur de l'île par Richelieu, eut exterminé les Indiens Caraïbes qui l'habitaient, la Guadeloupe va devenir, comme la Martinique et Saint-Domingue (Haïti), une terre de grandes plantations sucrières avec une population constituée en grande majorité d'esclaves d'origine africaine. Une Terreur mal cicatrisée L'esclavage ayant été aboli sous la Terreur révolutionnaire (1794) puis rétabli sous le Consulat (1802), l'île va soufrir à ce moment-là d'une terrible guerre civile. Aujourd'hui encore, elle souffre d'un retard économique et social par rapport à sa voisine, la Martinique, qui a conservé ses structures intactes. L'essentiel de l'économie guadeloupéenne a glissé entre les mains des békés de Martinique et tandis que celle-ci a conservé une forte empreinte européenne, la Guadeloupe, débarrassée par la Terreur de la plupart de ses Blancs, compte aujourd'hui à peine 5% d'Européens dont une moitié de métropolitains. S'y ajoutent environ 15% de descendants des travailleurs tamouls amenés des Indes après l'abolition de l'esclavage (1848). La population restante est noire ou métisse. Ninnenne
[/size] | |
|