Années 50 - Saul Bass -
"Mon but au travers du générique est de préparer le spectateur à l’émotion du film, à lui ouvrir l'appétit, à le plonger dans l'ambiance de l'histoire" Saul Bass
Saul Bass : l'homme qui révolutionna le générique de film
[size=16]Saul Bass (1920-1996) est non seulement un des grands noms du graphisme du milieu du 20ème siècle, mais aussi le maître incontesté d'une nouvelle conception de l'animation graphique. Il a créé plus de 50 génériques pour des réalisateurs comme Otto Preminger, Alfred Hitchcock, Stanley Kubrick, John Frankenheimer ou Martin Scorsese[/size]
[size=16]Saul Bass nait dans le Bronx à new-York, il est le fils d'un émigré, artisan fourreur.Il étudie à la Art Students League de New-York puis au Brooklyn College ou il reçoit l'enseignement de Gyorgy Kepes un designer hongrois, qui avait travaillé à Berlin dans les années 30 avant de fuir le nazisme. Il fait découvrir à Bass le Bauhaus et le constructivisme russe et l'initie à l'esthétique moderniste.[/size]
[size=16]Il débute à la Warner Bros comme graphiste, il y restera jusqu'en 1946.Il s'installe alors à Los Angeles, où il travaille pour diverses agences de publicité, il conçoit en 1949 les placards publicitaires du film "Champion" de Mark Robson avec Kirk Douglas.[/size]
A partir des années 50 il travaille en indépendant et ouvre son propre studio "Saul Bass and associates",et va développer son style personnel, une conception que Scorcese définira comme la création "d'une image emblématique, immédiatement reconnaissable et immédiatement lié au film".
[size=16]Saul Bass - Saul Bass et Alfred Hitchcock sur le tournage de "Psychose"[/size]
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[size=16]En 1954 Preminger, séduit par son travail pour l'affiche de son film "Carmen Jones" lui demandera de créer aussi le générique. Ce travail le fit connaitre et lui permit de travailler en 1955 sur les affiches de deux films "The Big Knife" de Robert Aldrich et "The 7 year itch" de Billy Wilder[/size]
[size=16]Mais c'est le film suivant de Preminger "L'homme au bras d'or"(The Man with the golden arm) en 1955 qui fera de lui le maitre incontesté du générique. Le film raconte d'un musicien de jazz (joué par Frank Sinatra) contre l'héroïne. Saul Bass se servira de l'image d'un bras en papier noir découpé comme symbole de l'addiction à la drogue tant dans l'animation du générique que pour l'affiche.[/size]
[size=16]"Mon but au travers du générique est de préparer le spectateur à l’émotion du film,à lui ouvrir l'appétit, à le plonger dans l'ambiance de l'histoire, en abordant déjà, et de manière métaphorique, tous les thèmes présents dans le film. C’est une sorte de conditionnement, une expérience qui fait que lorsque le film commence, le public a déjà ressenti une résonance émotionnelle". Saul Bass disait vouloir dans ses génériques imaginer ce qui a pu se passer avant les premières images filmées par le réalisateur.[/size]
[size=13][size=16]Traditionnellement les projectionnistes américains n'ouvraient les rideaux dévoilant l'écran qu'après le générique,aussi Preminger fit mettre sur toutes les bobines une note intimant ""Projectionists – pull curtain before titles" (ouvrez le rideau avant le générique), tant il estimait que le générique de Bass était une partie intégrale de son film, avis que partageait totalement Martin Scorcese "Ses génériques ne sont pas de simples étiquettes sans imagination - comme c'est le cas dans de nombreux films -, ils font partie intégrante du film en tant que tel. Quand son travail apparaît à l'écran, le film lui-même commence vraiment" Martin Scorcese. La collaboration Preminger-Bass se poursuivra sur dix autres films dont, avec notamment, en 1957 "Saint Joan", ainsi qu'en 1958 "Bonjour Tristesse" et en 1959 ""Autopsie d'un meurtre" (Anatomy of a murder) puis en 1960 "Exodus", en 1963 "The Cardinal" et enfin en 1979 "The Human Factor"[/size][/size]
[size=16]Outre la conception de génériques de plusieurs dizaines de films [Spartacus (1960), West side Story (1961), The Victors (1963), It's a Mad, Mad, Mad, Mad World (1963) Goodfellas (1990), Doc Hollywood (1991), Cape Fear (1991) and The Age of Innocence (1993) and Casino (1995)] il aura l'occasion de collaborer par ses story boards à la réalisation de séquences de film comme la scène de la douche dans le film Psychose (Psycho - 1960) de Hitchcock ou les combats de Spartacus dans le film de Kubrick.[/size]
[size=16]Il va par ailleurs réaliser en propre plusieurs courts métrages d'animation dans les années 60.En 1964, il réalise "The Searching Eye" coproduit avec Sy Wexler et en 1968 "Why Man Creates". n 1974 il réalisera son seul long métrage en tant que réalisateur, un film de science fiction, "Phase IV".[/size]
[size=16]Il a mené parallèlement réalisé de multiples logospour de grandes firmes américaines la Bell Telephone logo (1969), AT&T globe (1983), Continental Airlines (1968), Dixie (1969) ou United Way (1972).[/size]
[size=16]Saul Bass a marqué de son empreintele générique de film ainsi que l'art de l'affiche cinématographique.[/size]
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[size=13][size=16]Anatomy (1959)[/size][/size]
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[size=13][size=16]North by Northwest (1959)[/size][/size]
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[size=13][size=16]Cardinal (1959)[/size][/size]
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[size=13][size=16]Advise and consent (1962)[/size][/size]
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[size=13][size=16]story board de Bass pour "Psychose" -[/size][/size]
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[size=13][size=16]Phase IV[/size][/size]
[size=13][size=16]Saul Bass réalise Phase IV en 1974, sur un scénario de Mayo Simon. Deux scientifiques cherchent à savoir pourquoi une variété de fourmis noires élimine un à un tous ses ennemis. elles n’ont plus de prédateurs, mantes religieuses, araignées.. disparaissent mystérieusement. Les fourmis semblent avoir subi une mutation qui les rend capables d'actions intelligentes. Les deux scientifiques Installés dans une station expérimentale finissent par s'apercevoir qu'ils font l'objet d'un siège en bonne et due forme de la part dela colonie de fourmis.... Celles ci vont entreprendre de saboter le système de climatisation afin de parayser les ordinateurs des deux observateurs.[/size][/size]
[size=13][size=16]Saul Bass parvient à installer un climat de menace éprouvant, pour rendre compte de la lutte qui s"engage entre les hommes et la colonie de fourmis ou tous les individus sont au service du groupe social. Un rythme lent et des effets visuels innovants en font une œuvre atypique mais prenante.[/size][/size]
[size=13][size=16]Une grande réussite et un classique de la science-fictionqui n'a pas trouver son public à sa sortie, sans doute victime du mauvais travail du distributeur qui l'a a ffublé d'un mauvaise affiche évocatrice d'un film d'horreur. Un comble pour le film d'un affichiste idôlatré.[/size][/size]
Années 50 - Le roi de la boxe et la reine de la chanson -Le roi de la boxe et la reine de la chanson
[size=16]«Si un jour, la vie t'arrache à moi,
Si tu meurs, que tu sois loin de moi,
Peu m'importe, si tu m'aimes,
Car moi je mourrai aussi...»[/size]
[size=16]Hymne à l'amour[/size]
[size=16]17 mars 1948 Edith Piaf et Marcel Cerdan débarquent à Orly[/size]
[size=13][size=16]Ils se rencontrent le 7 juillet 1946, Cerdan assiste au spectacle d'Edith au club des cinq après son match contre l'américain Williams, mais leur véritable histoire commencera plus tard. La première tournée américaine de Piaf démarre en 1947. Les premiers concerts au Playhouse, cabaret new-yorkais, n'attirent guère les Américains qui ne comprennent pas grand chose au personnage de Piaf. Cependant, sur le point de rentrer en Europe, Piaf décide de rester après avoir lu une excellente critique dans un des plus grands quotidiens de New York. Elle retrouve alors un engagement au Versailles, l'une des boîtes les plus huppées de New York ou elle remporte un triomphe.[/size][/size]
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[size=13][size=16]Première rencontre Piaf Cerdan au théâtre Club des Cinq en 1946[/size][/size]
[size=16]Ce passage à New York est marqué pour la chanteuse par deux rencontres essentielles. Tout d'abord, elle devient très amie avec Marlène Dietrich avec qui elle restera en contact jusqu'à sa mort.[/size]
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[size=16]Edith Piaf et Marlène Dietrich à New York[/size]
[size=16]Mais surtout, elle tombe follement amoureuse du boxeur Marcel Cerdan. C'est aprè l'avoir revue, en 1948, au Versailles que le boxeur l'invite à dîner et qu'ils deviennent amants. La chanteuse le rejoint discrètement dans son camp d'entraînement de boxe, à Lock Sheldrake. Surprise par des admirateurs américains au parc d'attractions de Coney Island, on lui demandera de chanter en pleine rue sa célèbre chanson, La Vie en Rose. Édith Piaf et Marcel Cerdan sont tous deux au sommet de leurs gloires respectives.Édith avouera : «Il est si pur dans son coeur que, quand il me regarde, je me sens lavée de tout.»; ce qui ne l'empêche pas d'etre follement jalouse : elle cherche chicane à Cerdan parce qu’il a déjeuné avec l’actrice Mae West, laquelle avait alors plus de soixante ans ! Cerdan était profondément croyant, et Piaf professait une foi catholique superstitieuse, allant même jusqu’à coudre dans la culotte de combat de son amant de petites médailles protectrices de sainte Thérèse de Lisieux ![/size]
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[size=16]Accueil triomphal à Orly pour Cerdan en septembre 1948 après sa victoire contre Zale[/size]
[size=16]Octobre 1949 : après un match-exhibition à Troyes, sur un coup de fil d’Edith Piaf, Cerdan change son départ pour New-York en bateau pour l’avion, afin de la rejoindre plus vite. Dans la nuit du 27 au 28 octobre, le Constellation s'écrase contre le pico de Vara (paroisse Nordestinho) sur l'île de Sao Miguel aux Açores, avec 48 passagers dont la célèbre violoniste Ginette Neveu. Ce sera le premier accident enregistré par Air France sur la ligne Paris – New-York, après plus de 2 000 traversées. Il n'y aura aucun survivant. Marcel avait 33 ans. L’avion-cargo «Liberator», qui ramène le corps des Açores, se pose sur l’aéroport de Casablanca. On installe Marcel dans une chapelle ardente au Stade Lyautey. Durant deux jours et deux nuits, toute la ville défile devant le catafalque.[/size]
[size=13][size=16]Le soir même, contre l'avis de tous, «plus petite, plus perdue que d'habitude», terrassée par la douleur, Édith Piaf exerce son métier : chanter. Cette histoire d’amour hors du commun inspira à Piaf sa plus belle chanson, Hymne à l’amour, prémonitoire. Elle l’avait écrite en juin 1949 pour Yvette Giraud qui devait l’enregistrer. Et puis, à la mort de Cerdan, elle demandera à son consœur de retarder la sortie de son disque afin de l’enregistrer elle-même, ce qu’elle fit le 2 mai 1950. Hymne à l’amour est l’un des titres les plus bouleversants de Piaf, nourri de sa vraie chair, et deviendra un de ses plus grands succès. Après la mort de Marcel Cerdan, Edith et Marinette, la femme de Marcel Cerdan, devinrent amies, même si la dernière idylle qu’avait vécue son mari resta toujours pour cette dernière un sujet particulièrement douloureux.[/size][/size]
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[size=13][size=16]Cerdan et Piaf au restaurant[/size][/size]
[size=16]Fragilisée par cet événement, Piaf, déjà très croyante, se réfugiera dans le mysticisme. Elle ne cesse cependant pas de travailler et en 1950, elle remonte sur scène à Paris à la salle Pleyel. Édith s'essaye même à la comédie musicale. Marcel Achard lui a écrit La P'tite Lili, qui durant sept mois tiendra l'affiche à l'A.B.C., salle fétiche. Eddie Constantine, qui partageait la vedette avec Piaf, témoigne : «Elle m'a donné confiance en moi... Pour que je devienne quelqu'un, elle m'a fait croire que j'étais quelqu'un.» A cette même époque, le jeune auteur-compositeur Charles Aznavour devient son "homme-à-tout-faire", secrétaire, chauffeur et confident. Dès 1945, elle l'a aidé à faire ses preuves sur scène mais jamais elle ne prend sa carrière en main comme pour Montand ou Les Compagnons de la Chanson. Cependant, Aznavour, qui lui écrira des titres tels que "Jézébel" ou "Plus bleu que tes yeux", restera un de ses fidèles jusqu'au bout.[/size]
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[size=16]Edith et Marcel
Claude Lelouch 1983[/size]
[size=16]Deux histoires d'amour en parallèle : celle de la chanteuse Edith Piaf et du boxeur Marcel Cerdan,et celle de Margot de Villedieu et Jacques Barbier. Tandis que les souvenirs d'Edith refont surface, ils croisent une autre histoire d'amour, mettant en scène de moins illustres personnages. Margot de Villedieu, sosie de la chanteuse, a épousé Jacques Barbier au sortir de la guerre. Mais elle en aime un autre : Francis Roman, un comédien qui fut naguère le compagnon d'armes de Jacques. Deux histoires qui finissent mal.[/size]
[size=16]Marcel Cerdan Junior, après le suicide de Patrick Dewaere qui devait l’interpréte, incarne le rôle de son propre père. Ainsi qu’il en témoigne dans son livre de souvenirs Piaf et moi (paru chez Flammarion en 2000), sa mère n’apprécia que modérément le film de Lelouch.[/size]
L'homme aux mains d'argile
Léon Mathot 1949
[size=16]La carrière de Marcel Cerdan d'après un livre de Lucien Roup, son manager, Dix ans avec Marcel Cerdan. Ses principaux matches, ses espoirs, ses découragements et ses triomphes en Europe et en Amérique. Avec Marcel Cerdan dans son propre rôle.[/size]
[size=16]La suite un autre jour,quand je mets plus,ça ne passe pas!!![/size]
[size=16] Ninnenne
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