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Les hommes se mariaient en général vers 30 ans mais 14 ans était la norme pour une jeune Athénienne. La jeune mariée était encore assez jeune pour que son époux puisse faire son éducation. Au rang des occupations acceptables pour les femmes de classe inférieure figuraient le travail de la laine, l'allaitement, la fabrication du pain et la blanchisserie. Mais la plupart des femmes respectables de la classe moyenne ne s'occupaient que des affaires de la maison. Dans un traité intitulé l'Économique, écrit en 362 ay. J.-C., l'historien Xénophon rapporte une conversation entre Socrate et un certain Ischomachus :
« J'aimerais beaucoup que vous me disiez, Ischomachus, si vous avez appris vous-même à votre épouse à devenir le genre de femme qui convient, ou bien si elle savait déjà comment s'acquitter de ses devoirs avant que vous ne l'enleviez à ses père et mère pour en faire votre épouse? »
« Qu'aurait-elle bien pu savoir quand je l'ai prise pour femme, Socrate? Elle n'avait pas 15 ans quand elle venue chez moi, et avait passé ses années antérieures sous étroite surveillance, de façon à ce qu'elle voie, entende et parle le moins possible. »
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Alors que les femmes mariées franchissent rarement le seuil de la porte extérieure de leur maison, c'est à peine si les jeunes filles, elles, paraissent dans la cour intérieure, car elles doivent vivre loin des regards, à l'écart même des membres masculins de leur propre famille.
Rien ne correspond, dans l'Athènes du Ve siècle, à cet institut d'éducation pour jeunes filles de haute naissance que dirigeait la poétesse Sappho dans l'île de Lesbos au début du VIe siècle ; rien n'y correspond non plus aux exercices physiques des jeunes filles de Sparte, court vêtues et « montrant leurs cuisses ».
Sur ce point seulement la rigide Sparte était plus tolérante qu'Athènes, et Euripide se scandalise des mœurs lacédémoniennes parce qu'elles étaient à cet égard à l'opposé de celles d'Athènes.
Tout ce qu'apprend une jeune Athénienne, essentiellement les travaux ménagers : cuisine, traitement de la laine et tissage, et peut-être aussi quelques éléments de lecture, de calcul et de musique, c'est auprès de sa mère, ou d'une aïeule, ou des servantes de la famille.
La seule occasion normale de sortie pour les jeunes filles, ce sont certaines fêtes religieuses où elles assistent au sacrifice et participent à la procession, comme on le voit sur la frise des Panathénées du Parthénon ; il faut bien tout de même que certaines d'entre elles apprennent à chanter et a danser pour participer aux chœurs religieux, mais les chœurs de jeunes filles et les chœurs de jeunes gens sont toujours rigoureusement séparés.
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Les visiteurs entrent habituellement par une petite porte, située au sud du palais, juste derrière le premier pylône. Cette porte, moins solennelle, donne sur la loge du gardien, qui ouvre sur le coeur du palais : la somptueuse salle de réception.
Ramsès III accueille ici les ambassadeurs étrangers. Tout est mis en oeuvre pour étaler le faste pharaonique du pouvoir et flatter l'ego de Pharaon. Surtout lorsque les délégations viennent des quatre coins de l'empire. Alors, la garde royale, les porte-parasol et une armada de scribes entourent le souverain. Les ambassadeurs se tiennent derrière les objets précieux qu'ils ont apportés en guise de tribut. Des scribes enregistrent la nature de ce butin, pendant que d'autres le font porter dans les magasins d'un temple voisin.
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Les harems, univers caquetants et bruissants d'intrigues, de complots et de jalousies, sont étroitement surveillés par un intendant choisi par le souverain. Ces institutions vivent en autarcie: les harems possèdent leurs terres, leurs troupeaux, leurs paysans, leurs scribes, leurs ouvriers, leurs artisans, et leurs serviteurs. Mais point d'eunuques. Mi-Our est une ville à l'écart du monde dédiée au plaisir royal. Toutes ces belles cloîtrées ne mènent pas une vie oisive. Dans l'attente de la visite de Pharaon, elles veillent à l'éducation de leurs enfants et travaillent au filage et au tissage.
Seule la venue de Pharaon trouble la tranquillité des lieux. Les belles se parent et se parfument. Pour l'occasion, le parfum entêtant des fleurs de la cardamome, venues d'Asie, embaume les pièces. Pharaon distribue à toutes des bijoux aux couleurs du bleu profond du lapislazuli, du vert intense de la malachite et du jaune de l'or. Ramsès est l'unique préoccupation de ces dames, leur seigneur divin à la puissance virile. Mais une seule sera l'élue de la nuit... Et la jalousie se montre ravageuse. Faire de son fils le successeur de Ramsès apparaît comme une solution pour s'échapper de la cage dorée du harem.
Ninnenne