marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Histoire de la BD - Tintin - Hergé - Jeu 28 Aoû - 13:00 | |
| Georges Remi, dit Hergé (Etterbeek, 22 mai 1907 - Bruxelles, 3 mars 1983), était un auteur de bande dessinée belge francophone. Georges Remi est né à Etterbeek, une commune de l'agglomération bruxelloise, le 22 mai 1907. Ses parents, Alexis et Élisabeth Remi, appartiennent à la classe moyenne et vivent à Bruxelles. Ses quatre années d'école primaire coïncident avec la Première Guerre mondiale (1914-1918), alors que la ville est occupée par les Allemands. Le petit Georges montre déjà une grande affinité pour le dessin, les marges de ses cahiers sont remplies des aventures d'un petit garçon aux prises avec l'envahisseur allemand. Il entame en 1920 ses études secondaires au collège Saint-Boniface, un établissement archiépiscopal où les professeurs sont des abbés. Il entre dans la troupe scoute du collège, où il recevra le nom totémique de Renard curieux. Ses premiers dessins paraissent dans Jamais assez, le journal scout du collège, puis à partir de 1923, dans Le Boy-Scout belge, le mensuel des scouts de Belgique. Dès 1924, il signe ses illustrations du nom d'Hergé, formé phonétiquement de ses initiales RG.
En 1925, Hergé est engagé comme employé au service des abonnements au journal catholique (et politiquement très à droite) Le Vingtième Siècle. En 1926, il crée Totor, CP des Hannetons pour Le Boy-Scout belge. Ses parents tentent en vain de lui faire suivre des cours de dessin à l'école Saint-Luc. Il effectue ensuite son service militaire en 1926-1927, service durant lequel il continue d'écrire les aventures de Totor pour le Le Boy-Scout belge. À son retour au Vingtième siècle en 1927, son directeur, l'abbé Norbert Wallez, l'encourage à s'instruire et à se cultiver. Hergé effectue pour le journal des illustrations, des portraits, du lettrage, des photographies. En 1928, Hergé est nommé rédacteur en chef du Petit Vingtième, le supplément jeunesse du Vingtième Siècle. Le premier numéro sort le 1er novembre. Il dessine avec un enthousiasme modéré Les Aventures de Flup, Nénesse, Poussette et Cochonnet, sur le scénario de Desmedt, un rédacteur sportif du journal... Il découvre dans le même temps les comics américains et leur système de bulles, qui permettent aux personnages d'exprimer leurs pensées ou de parler directement dans le dessin. C'est cette même année qu'il se fiance avec Germaine Kieckens, secrétaire de l'abbé Wallez.
Le 10 janvier 1929, dans le numéro onze du Petit Vingtième paraît le premier épisode de Tintin au pays des Soviets, sur commande directe de l'abbé Norbert Wallez : c'est le début des aventures de Tintin et Milou. Le reporter et son fidèle fox-terrier parcourront le monde pendant plus de cinquante ans. Le 23 janvier 1930, Quick et Flupke, les deux garnements de Bruxelles, font leur première apparition. Le jeudi 8 mai de la même année, Tintin et Milou font un retour triomphal à la Gare du Nord de Bruxelles : Le Petit Vingtième a engagé un figurant pour jouer le rôle de Tintin et publie un reportage relatant cette arrivée ; Tintin vient de terminer sa première aventure. Le 9 juillet 1931, fin des aventures de Tintin au Congo : Le Petit Vingtième organise à nouveau une mise en scène à la Gare du Nord, une foule énorme accueille Tintin.
En septembre, notre reporter repart pour le Nouveau Monde (Tintin en Amérique). Hergé commence un peu à se documenter, il lit en particulier un ouvrage sur l'histoire des Peaux-Rouges. Le 20 juillet 1932, Georges Remi épouse Germaine Kieckens. En 1934, Casterman, l'éditeur de Tournai, commence à publier les albums de Tintin (jusque là, ce sont les éditions du Petit Vingtième qui s'en chargeaient). Un album broché en couleurs d'Hergé paraît par ailleurs, qui restera sans suite : Popol et Virginie au pays des Lapinos.
Après les Cigares du pharaon, Hergé désire envoyer son héros en Chine. On le met en contact avec un jeune chinois, Tchang Tchong-jen, étudiant à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Celui-ci pousse Hergé à s'informer et à se documenter sérieusement sur les pays que visite Tintin. Il le sensibilise à la situation en Chine. À travers le Lotus bleu, première aventure de Tintin dotée d'un scénario solide, Hergé prend position en faveur du peuple chinois, qui subit l'occupation japonaise. On est loin des premières aventures de Tintin, où Hergé ne faisait que refléter la mentalité de son époque et de son milieu : l'anticommunisme virulent (Tintin au pays des Soviets) et le colonialisme paternaliste (Tintin au Congo) ou l'anti-américanisme (Tintin en Amérique), très à la mode à l'époque. Pour Hergé, la bande dessinée devient de moins en moins un amusant passe-temps, et de plus en plus un travail très sérieux.
En 1935, l'hebdomadaire français Cœurs vaillants trouve que Tintin n'est pas forcément un bon modèle pour la jeunesse : pas de parents connus, il ne va pas à l'école, il ne travaille pas beaucoup... Hergé avait pourtant été contacté plusieurs années avant pour la parution de Tintin première manière dans Cœurs Vaillants, mais ce journal estimait une bande à base de seuls phylactères trop peu littéraire pour son public (les « histoires à ballons » comme on les nommait alors étaient considérées comme appauvrissant le vocabulaire des jeunes lecteurs compte tenu de leur absence de descriptions).
Il demanda donc des commentaires en dessous de chaque image, comme dans les œuvres du siècle précédent de Christophe. Hergé s'y essaya, et on peut parfois voir dans les expositions qui lui sont consacrées une partie de ces essais, mais au bout du compte considéra que ce style serait trop redondant et briserait de surcroît le rythme des scènes d'action. L'affaire était alors restée sans suite.
Le journal, qui a fini par s'ouvrir sur les « histoires à ballons », passe commande à Hergé d'une nouvelle série : Jo, Zette et Jocko. Trois histoires seront publiées sous forme de cinqalbums.Entre 1935 et 1940, paraissent successivement L'Oreille cassée, L'Île noire (qui fait suite à un voyage d'Hergé en Grande-Bretagne), Le Sceptre d'Ottokar (le récit d'une Anschluss ratée) et Tintin au pays de l'or noir. Cette dernière histoire est interrompue par la mobilisation de Georges Remi, puis par l'invasion allemande de la Belgique. Le Vingtième Siècle et son supplément jeunesse disparaissent. La publication de L'Or noir ne reprendra que huit ans plus tard. Hergé trouvera en fin d'album une pirouette frustrante pour expliquer l'absence, tout au long de l'album, du capitaine Haddock, devenu entretemps un personnage incontournable des aventures de Tintin.
À partir de 1940, Hergé travaille pour le quotidien belge Le Soir, journal contrôlé par l'occupant. Les aventures de Tintin paraissent d'abord dans un supplément, Le Soir Jeunesse, puis, suite entre autres à des restrictions de papier, sous la forme de strips noir et blanc ; ce sera Le Crabe aux Pinces d'Or, marqué par l'apparition du Capitaine Haddock, puis L'Étoile Mystérieuse, Le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge (le récit sur deux volumes d'une fantastique course au trésor, menée avec l'aide d'un nouveau venu, le professeur Tournesol), et enfin Les 7 Boules de Cristal (une variante de la malédiction de la momie). C'est en 1943 qu'il rencontre Edgar Pierre Jacobs. Le futur créateur de Blake et Mortimer aide Hergé à refondre ses anciens albums, pour les coloriser et les faire tenir dans le cadre strict des soixante-deux pages (jusqu'ici, certaines des aventures de Tintin faisaient jusqu'à cent trente pages), en raison des restrictions dues à la guerre.
La parution des 7 Boules de Cristal sera interrompue le 3 septembre 1944. En quelques jours, Hergé est arrêté à quatre reprises, par la Sûreté de l'État, la police judiciaire, le Mouvement national belge et le Front de l'indépendance. Son domicile est perquisitionné. Tous les journalistes ayant participé à la rédaction d'un journal pendant l'Occupation se voient interdire provisoirement toute publication. Pendant cette période troublée, Hergé a écrit des récits d'évasion, évitant de faire référence à la situation politique internationale. On notera cependant que dans la première édition de L'Étoile Mystérieuse, l'expédition internationale à laquelle participe Tintin ne compte que des pays neutres ou membres de l'Axe, et que leur déloyal concurrent est sous pavillon américain et financé par un certain Blumenstein, nom à la fâcheuse - vu le contexte - connotation juive (le nom de Blumenstein sera dans des versions ultérieures remplacé par Bohlwinkel et le pavillon américain par celui d'un pays imaginaire). L'œuvre d'Hergé contient quelques dessins extrêmement douteux dans ce registre ; ils ont tous été corrigés par la suite, peut-être moins parce qu'ils auraient été attaqués que parce qu'Hergé avait sincèrement changé de point de vue. Il est à noter que c'est plutôt avant l'occupation que Hergé peut être désigné comme ayant été proche de Léon Degrelle et des rexistes. Pendant l'occupation de son pays, il se contentera de survivre, sans zèle particulier.
Dans une interview en 1973 il dira : « Je conviens que moi aussi j'ai cru que l'avenir de l'Occident pouvait dépendre de l'Ordre nouveau. Pour beaucoup, la démocratie s'était montrée décevante, et l'Ordre nouveau apportait un nouvel espoir. Au vu de tout ce qui s'est passé, c'était naturellement une grossière erreur d'avoir pu croire un instant à l'Ordre nouveau » (interview accordée au Haagse Post en mars 1973). Et la même année il analysera : « Ma naïveté à cette époque confinait à la bêtise, on peut même dire à l'imbécillité » (interview accordée au magazine flamand Elsevier).
Interdit de publication, Hergé poursuit la refonte de ses anciens albums. En 1946, il est contacté par un ancien résistant, Raymond Leblanc, qui lui propose de créer un journal. Le 26 septembre 1946 paraît le premier numéro de l'hebdomadaire Tintin. De nombreux dessinateurs viennent collaborer au magazine. Les aventures de Tintin se poursuivent: Le Temple du Soleil (qui poursuit l'intrigue des 7 Boules de Cristal), Au pays de l'or noir, Objectif Lune, On a marché sur la Lune. Hergé désirant être particulièrement rigoureux et voulant se documenter au maximum pour ces aventures lunaires, il fonde en 1950 les Studios Hergé. Ces studios compteront jusqu'à une dizaine de collaborateurs qui aideront Hergé dans sa tâche. Les aventures de Tintin continuent d'être publiées dans le journal du même nom : L'Affaire Tournesol, Coke en stock.
Une liaison a débuté en 1956 entre Georges Remi et Fanny Vlamynck, coloriste aux Studios. Son mariage avec Germaine se brise (le divorce ne sera prononcé qu'en 1960, et Georges ne se mariera avec Fanny qu'en 1977). De plus, Hergé est assailli par des cauchemars récurrents, où tout est blanc. Il consulte un psychanalyste suisse qui lui conseille d'arrêter de travailler. C'est pourtant à travers Tintin au Tibet, sans doute son album le plus sombre et le plus intense qu'Hergé exorcisera ses démons. C'est également à partir de 1960 qu'il découvre l'art contemporain, qui deviendra une passion chez lui.
Tintin devient un succès mondial. Les ventes d'albums s'envolent, il est traduit en un nombre toujours plus grand de langues, et il commence à intéresser les publicitaires. Tintin est adapté au cinéma, d'abord sous forme de films avec acteurs (Tintin et le mystère de la Toison d'Or en 1960, Tintin et les oranges bleues en 1964). C'est un jeune belge, Jean-Pierre Talbot, qui interprète le rôle de Tintin. Des dessins animés sont ensuite produits par les studios Belvision. On retiendra notamment une adaptation assez malheureuse du Temple du Soleil (1969), et une aventure sur un scénario original de Greg, Tintin et le Lac aux requins, réalisée par Raymond Leblanc en 1972. Simultanément, les parutions des aventures de Tintin s'espacent de plus en plus : Les Bijoux de la Castafiore en 1963, Vol 714 pour Sydney en 1968 et Tintin et les Picaros en 1976. Tintin est moins une priorité pour Hergé, qui se met à voyager: en 1971, il va pour la première fois aux États-Unis, puis il honore en 1973 une invitation faite trente-cinq ans plus tôt par le gouvernement du Kuomintang (pour le remercier de la prise de position en faveur du peuple chinois dans Le Lotus bleu) en se rendant à Taïwan.
En 1977, Hergé reçoit la médaille de vermeil de la Ville d'Angoulême. En 1978, il est promu au grade d'officier de l'Ordre de la Couronne, à Bruxelles. Il débute cette même année le travail sur un nouvel épisode de Tintin. En 1979, Andy Warhol réalise une série de quatre portraits d'Hergé. En 1980, Georges Remi tombe malade. Une leucémie sera diagnostiquée par la suite. Il est anémié et très faible. Le 18 mars 1981 ont lieu les retrouvailles entre Hergé et Tchang Tchong-jen, l'ami chinois qui avait inspiré le Lotus bleu et le personnage de Tchang, le seul qui aura pu tirer des larmes à Tintin (Tintin au Tibet).
Hergé s'éteint après une semaine de coma le 3 mars 1983 à la clinique Saint-Luc de Bruxelles. Tintin et l'Alph-Art, la dernière aventure du reporter, paraît sous sa forme inachevée en 1986 (une seconde version présentant des planches inédites sera publiée en 2004).
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- [size=24]Histoire de la BD - Naissance et histoire de la BD[/size] Les gravures satiriques anglaises de la fin du XVIIIe siècle, les images d’Épinal, les Histoires en estampes (1846-1847) de Rodolphe Toepffer ou les aventures de la Famille Fenouillard (1889), de Christophe, appartiennent à la préhistoire de la bande dessinée.
A la fin du 19e siècle, la bande dessinée naît aux Etats-Unis sous la forme de comics trips, des récits en quatre ou cinq images qui paraissent de façon quotidienne dans les journaux. Yellow Kid « le Gamin jaune » et Pim, Pam, Poum en sont les premiers héros.
Yellow Kid
Au début des années 1890, le dessinateur Richard Outcault donne au journal New York World des dessins mettant en scène les gamins des quartiers populaires de Manhattan. Le héros est tout d’abord un garçonnet aux larges oreilles, vêtu d’une chemise de nuit bleu. Peu à peu, il devient chauve puis porte une chemise de nuit jaune. Le garçon reçoit le surnom de Yellow Kid. L’autre innovation est que ses paroles sont reproduites sur sa chemise. Ainsi s’amorce la bande dessinée moderne avec une interaction entre les textes et l’image.
Yellow kid
En 1896, Outcault quitte le New York World pour le New York Journal où il continue à produire sa bande dessinée. Le succès du héros est tel que s’ensuit une âpre bataille juridique au sujet des droits de publication entre les deux journaux.
La famille Fenouillard (1889-1893),
L’ère réelle de la bande dessinée débute en fait à la veille du XXe siècle, avec la lutte que se livrent les deux magnats de la presse américaine, à travers le supplément dominical de leurs journaux : The Yellow Kid, The Katzenjammer Kids (1897), Buster Brown (1902) et Little Nemo in Slumberland (1905) ont en commun l’humour, d’ou leur nom de comics.
Little Nemo in Slumberland (1905), bande dessinée de Winsor McCay
La première vraie bande dessinée
Le 12 décembre 1897, le New York Journal publie les aventures des Katzenjammer Kids, qui deviendront en France, Pim, Pam et Poum. Les héros sont deux garnements en lutte contre l’autorité. Tout d’abord les images sont simplement accompagnées de légendes. Mais, Rudolph Dirks a l’idée de créer des ballons contenant du texte. Ces ballons qui n’ont pas encore le nom de « bulles » reviennent dans chaque image.
Pim, Pam et Poum
Ils font de Pim, Pam et Poum la première bande dessinée au sens strict du terme.
Des comics trips aux comics books
Les premières bandes dessinées sont rapidement produites en masse. Les journaux se livrent alors à une âpre concurrence pour vendre les feuilles du dimanche, en publiant des dessins amusants.
La bande dessinée est alors lue aussi bien par les grands que les petits. En revanche, une fois réunis en livres, les comic books sont destinés aux jeunes. L’âge d’or de la bande dessinée va alors débuter à partir des années 1920.
Pogo . Un comic books .
Les comic books envahissent le marché européen dès 1930. Le Journal de Mickey est lancé en 1935, en France. Les bandes dessinées américaines ne cessent de se développer avec l’apparition de nouveaux héros : Tarzan (1929),
Tarzan
Popeye (1929), Betty Boop (1931), Flash Gordon (1934), Mandrake (1934)
et Superman (1938). [size=16]
La bande dessinée est devenue une véritable industrie.[/size] [size=16]
[/size] Flash Gordon (Guy l'Éclair)
L’intérêt de la bande dessinée
L’intérêt majeur de la bande dessinée réside dans le fait qu’elle enregistre avec une fidélité remarquable les événements sociaux et économiques contemporains : l’Amérique se console de la Grande Dépression avec l’humour vigoureux de Popeye (1929), [size=16]
[/size] Popeye le marin, bande dessinée créée en 1929 par Elzie Crisler Segar
de Mickey Mouse (1930) ou de Donald Duck (1934) de Walt Disney, les fantastiques exploits de Superman (1938) ou de Batman (1938). [size=16]
[/size] Zig, Puce et la petite princesse, par Alain Saint-Ogan. Album publié chez Hachette en 1934
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les héros de bande dessinée soutiennent le moral des G. I.’s avec The Sad Sack (1942) et surtout Male Call (1942).
L’idéologie doucereuse du soap opera (l’« opéra savonneux ») illustré par Stanley Drake (The Heart of Juliet Jones, 1953) tente de faire oublier les bouleversements politiques et culturels de l’après-guerre, mais la crise sociale apparaît, d’une part dans les horror comics books, rapidement interdits pour leur violence et qui sont à l’origine de législations sévères dans tous les pays du monde, d’autre part dans les bandes « intellectuelles » : Pogo (1949), Peanuts (1950), [size=16]
[/size] Peanuts .
le magazine satirique Mad (1952) ou les publications de l’Underground.
L’école Franco-Belge
En 1929, le jeune reporter Tintin apparaît pour la première fois dans le Petit Vingtième, supplément hebdomadaire du quotidien catholique de Bruxelles. [size=16]
[/size]
Hergé se lance très vite dans la publication d’albums. Le Journal de Tintin existe sous deux formes :
Le Tintin belge publié depuis 1946 par les éditions du Lombard Le Tintin français lancé en 1948 par les éditions Dargaud Le Journal de Tintin est le premier à rivaliser avec les productions américaines, et lance, outre son héros, les aventures d’Alix (Jacques Martin, 1948) et d’Oumpa-Pah (Uderzo et Goscinny, 1958). [size=16]
A travers Alix, on revit l’époque romaine, grâce à une documentation minutieuse
L’école belge, avec Edgar Pierre Jacobs (Blake et Mortimer, 1946) ou Greg (Achille Talon), s’impose sur tout le Vieux Continent, particulièrement en France, ou elle stimule la concurrence.[/size] [size=16]
Achille Talon
En 1938, l’éditeur imprimeur belge Jean Dupuis décide de lancer un journal de bandes dessinées comportant, à côté des aventures de Superman, des bandes européennes. La même année, le journal donne naissance à Spirou, Tif et Tondu, Bill l’albatros.[/size] [size=16]
[/size]
Dupuis édite également Lucky Luke de 1947 à 1968 et Gaston Lagaffe à partir de 1957.
En France, en 1945, les éditions Vaillant publient l’hebdomadaire Vaillant qui devient le journal de Pif en 1965 et Pif Gadget en 1969.
Pif est une pépinière d’auteurs que l’on retrouve dans Pilote. Lancé en 1959, Pilote publie notamment Astérix de Goscinny et Uderzo qui connaît un succès foudroyant. [size=16]
[/size] Planche d'Astérix le Gaulois, le premier album .
L’évolution de la bande dessinée
La libération des mœurs et le vieillissement du public originel facilitent l’arrivée massive de bandes dessinées « adultes ».
Le journal « bête et méchant » Hara-Kiri, créé en 1960, regroupe Wolinski (Histoires lamentables, 1965), Gébé (Il est fou, 1971), Reiser (Gros dégueulasse) et Cabu (Mon beauf).
Des revues nouvelles (l’Écho des Savanes, Métal Hurlant, Fluide Glacial, À suivre) imposent des dessinateurs nouveaux. [size=16]
L'écho des Savanes de 1972
Des journaux non spécialisés s’ouvrent à la bande dessinée (Rock and Folk popularise le Hamster Jovial de Gotlib, le Nouvel Observateur recrute Bretécher et ses Frustrés), et les auteurs s’essaient avec succès au dessin de presse (Wolinski à l’Humanité, Cabu au Canard enchaîné).
Jean-Claude Forest crée Barbarella, en 1964, Georges Pichard et Wolinski inventent Paulette en 1970. De nouveaux noms apparaissent : Christian Binet crée Kador puis les Bidochon dans Mormoil puis Fluide Glacial, Frank Margerin impose Lucien à Métal Hurlant.[/size] [size=16]
[/size] Barbarella . (B.D réservée aux adultes)
Le salon de la bande dessinée d’Angoulême, fondé en 1978, coïncide avec la mode des albums directs, non parus dans une revue.
La bande dessinée renoue dans les années 1980 avec le roman-feuilleton, en inventant des séries qui courent sur plusieurs albums, fidélisant un nouveau public :François Bourgeon, les Passagers du vent ; Hugo Pratt, Corto Maltese ; Moebius, Vance et Jean Van Hamme, XIII … [size=16]
[/size] Corto Maltese
Au cours de ces dix dernières années, les mangas, reflet de la culture japonaise, ont largement conquis les lecteurs français. [size=16]
Sakura
Facilement reconnaissables par leur graphisme, ils abordent un large éventail de thèmes satisfaisant ainsi aussi bien un public enfantin qu’adulte: Otomo Katsuhiro, Akira ; Shirow Masamune, Appleseed ; Tesuka Osamu, le Roi Léo, Astro le petit robot, Black Jack ; Toriyama Akira, Dragon Ball ...
[/size] [size=16]
[/size] Dragon Ball Z
Il est à noter que l’Algérie, Cuba et la Chine utilisent la bande dessinée à des fins didactiques.
La bande dessinée soumise à la critique
A en croire les sondages effectués, les lecteurs actuels de bandes dessinées sont en majorité des garçons de 10 à 14 ans. Parents, éducateurs et psychiatres regardent d’un mauvais œil les bandes dessinées. Certaines séries véhiculeraient des idéologies douteuses.
A en croire les spécialistes, Tintin, par exemple, serait le « support des contre-valeurs racistes et misogynes ».
[size=16]
[/size] Planche Tintin
Les Mangas sont particulièrement critiqués pour la violence que ces bandes dessinées véhiculent dans la plupart des cas. Guerre et conflits seraient trop idéalisés à travers un héros immortel et invincible qui banalise la mort et la violence.
Faut-il pour autant condamner la bande dessinée ? Comme pour tout autre support, les enfants doivent surtout apprendre à déceler les éventuelles allusions douteuses. Il appartient donc aux parents d’analyser si nécessaire les textes en compagnie de leurs enfants.
Ninnenne
| |
|