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Peuples Indiens-vie spirituelle-L'astronomie-
Les Sioux utilisaient l'Astronomie pour définir le lieu et la date des cérémonies.
En effet, les Lakotas avaient établi une corrélation entre la position du soleil par rapport aux constellations et certains points géographiques de la région des Black Hills.
La cérémonie de la Pipe devait se tenir durant le camp d'hiver dans le Montana, à l'ouest du Dakota du sud, au moment où le Soleil passait dans la constellation du Bélier.
La fête du retour du tonnerre se déroulait au pic Harney lorsque le soleil passait dans la constellation des Pléiades.
Le retour de la vie en paix se tenait au centre des Black Hills lorsque le soleil passait dans la constellation d'Orion.
Enfin, la Danse du (et face au) soleil avait lieu à Devil's Tower lorsque le soleil passait dans la constellation de Castor et Pollux.
En effet, les lieux consacrés par les Sioux correspondent à la projection sur la région des Black Hills de la voûte céleste observée à l'oeil nu depuis cette région.
Les documents prouvent que depuis 1000 avant Jésus Christ les Lakotas se servaient des étoiles pour leurs déplacements et pour leurs calendriers de cérémonies.
L'Astronomie et les Indiens des plaines.
1. L’envers du miroir.
L’archétype fondamental des Lakotas repose sur le fait que ce qui se trouve sur terre est “comme” ce qui se trouve dans le ciel. Un rapport d’analogie lie le ciel et la terre, lesquels se reflètent l’un dans l’autre. Le ciel miroir de la terre. La terre miroir du ciel. Ainsi, quand la carte terrestre est composée de collines, de vallées et de rivières, la carte du ciel est constellée d’étoiles plus importantes.
Concrètement, le cercle d’étoiles relié aux Black Hills ressemble à - et reflète - la vallée d’argile rouge qui entoure tout le massif montagneux. Il en va de même si l’on prend une vue aérienne de l’affleurement minéral de Slate Prairie appelé Tayamni. Il offre en effet une ressemblance troublante avec la constellation du même nom, laquelle regroupe les Pléiades, qui en sont la tête, les trois étoiles de la ceinture d’Orion en guise de colonne, Bételgeuse et Rigel formant les côtes et Sirius dessinant la queue.
Ronald Goodman signale l’existence d’une peau figurant les deux symboles habituellement séparés : le triangle pointe en haut pour les sites terrestres, le triangle pointe en bas pour les sites célestes. Plus que de simples triangles, il s’agit bien de figures en trois dimensions, de cônes recevant les tourbillons de lumière (vortices of light).
Ainsi, la forme interne d’une étoile est un tipi inversé. En Lakota, ce symbole a pour nom Kapemni c’est à dire “spire”, “torsade”.
2. Le tipi, cône de lumière.
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La forme du tipi, particulièrement celui de la Danse du Soleil, a une signification bien spécifique si l’on en croit Norbert Running, medecine man de la réserve de Rosebud. Voici ce qu’il confie :
“Lorsqu’ils construisent un tipi, 3 perches sont d’abord érigées. Le triangle qu’elles forment figure l’étoile. Là est le plus important de tout : cette étoile-là. On rajoute alors sept perches, manifestant les directions - l’ouest, le nord, l’est, le sud, l’au-dessus, l’en dessous et le centre. Le feu est au centre. Voilà qui fait dix perches. Ce sont les lois du monde et du peuple Lakota. On place ensuite deux perches à l’extérieur, destinées aux “oreilles” d’aération, ce qui fait douze. Ce sont les douze mois. Une fois par an, les gens se rassemblent pour prier ensemble lors de la Danse du Soleil, laquelle a un rapport avec le tipi. Les danseurs forment un tipi en dansant, en se sacrifiant et en priant autour de l’arbre sacré.
Enfin, il y a douze étoiles : l’étoile du matin, l’étoile du soir, les sept étoiles de l’Ourse et ces trois étoiles (de la ceinture d’Orion), ce qui fait 12. 12 étoiles, 12 mois, 12 perches.”
Construire un tipi, c’est donc re-créer le monde, le reproduire, le déplier. Réaliser l’étoile avec les trois premières perches, c’est se centrer. Ensuite seulement, on peut s’orienter, ordonner l’espace. Le nombre 10 correspond aux lois tendant au respect de tout dans la nature, au respect mutuel, à la hiérarchie de base du tiospaye (la structure familiale tribale). Avec les oreilles de ventilation, vient l’accès au nombre 12, au cycle de la vie et des saisons.
En dansant autour de l’arbre sacré, les danseurs de la Danse du Soleil créent une spire de pouvoir pointée vers le haut, un cône de lumière. Le Soleil est au-dessus d’eux et leur envoie une spire de lumière. Ils créent un “tipi de prière” sur le sol consacré, recréent le monde, reconstruisent l’étoile primale, réincorporent les lois cosmiques, exprimant ainsi la volonté divine implicite dans tout mouvement. Le danseur devient une étoile, le soleil sur la terre.
Les mois de l’ année
Janvier : Wiocokanyan Wi, la lune dure.
Février : Cannapopa Wi, la lune où les arbres craquent.
Mars : Istawicayazan Wi, la lune où les yeux font mal.
Avril : Wihakaktacepapi Wi, la lune où les os craquent (où l'on a maigri).
Mai : Can napopa, la lune des feuilles vertes.
Juin : Tin psinla itkanca, la lune où les graines de navet germent.
Juillet : Can pasapa Wi, la lune où les cerises sauvages sont noires.
Août :Wasuton Wi, la lune où l'on cueille.
Septembre : Can wapegi Wi, la lune où les feuilles brunissent.
Octobre : Can wapekasna Wi, la lune où le vent secoue les feuilles.
Novembre : Takiyuha Wi, la lune où le cerf est en rut ; ou Waniyetu wi, la lune des veaux sans poils.
Décembre : Tahecapsun Wi, la lune où le cerf perd ses bois ; où Wanicokan wi, la lune du gel dans le tipi.
Peuples Indiens-vie sociale-art-
L'ART DES INDIENS D'AMERIQUE DU NORD
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A certains égards, parler de l'art des Indiens est une contradiction. Selon leur point de vue, l'art est tellement lié à d'autres aspects de leur mode de vie qu'on ne peut pas le séparer en tant que catégorie à part. Ainsi trouve-t-on rarement un terme pour le mot 'art' dans les langues indiennes; il va de même pour le mot 'religion'.
Il y a une différence fondamentale entre les traditions occidentales et les traditions indiennes. Dans nos régions l'artiste est souvent individualiste et innovateur. Plus son travail est 'différent', plus on l'estime créatif. Le produit final est en général un objet décoratif sans insertion particulière dans l'usage culturel. Dans les cultures traditionnelles, l'individualité de l'artiste n'est jamais mise à l'avant. Il travaille au contraire selon une certaine conformité. En plus, l'art indien n'a rarement une fin en soi. C'est le processus de la création - souvent lié à des expériences spirituelles - qui est important. L'art indien forge ainsi un lien physique entre le monde réel et le monde spirituel. Et, peut-être plus qu'autre chose, c'est le symbole que l'artiste utilise pour créer ce lien qui exprime la vraie valeur de sa 'vision'.
Les symboles ne sont pas uniquement utilisés pour représenter le pouvoir spirituel, mais ils forment également un canal à travers lequel le pouvoir spirituel voyage et un signe que ce pouvoir est présent dans une personne ou un objet. Ainsi une chaîne constituée de griffes d'ours n'est pas seulement un ornement, mais témoigne aussi du succès d'un chasseur, indique la force du grizzly qui s'est déplacé de l'animal vers l'homme qui porte ce bijou.
Dans d'autres cas - par exemple. les peintures de 'Navajos' à base de sable - l'oeuvre d'art est une reconstruction fidèle de l'ordre universel. Lorsqu'elle est créée dans un contexte de rituel, elle a le pouvoir de rétablir l'ordre bouleversé. Les peintures de sable font ainsi partie des cérémonies de guérison. On peut acheter des peintures permanentes d'artistes navajos, mais celles utilisées lors de cérémonies sont toujours détruites à la fin du rituel. Les premières ne sont pas des copies exactes des dernières, mais elles contiennent généralement les mêmes symboles qui ne sont cependant pas supposés contenir un pouvoir spirituel.
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L'art cérémoniel est fabriqué pour un usage privé, non accessible aux touristes et aux collectionneurs. Sur le marché prospère de l'art indien on trouve des articles à fortes connotations traditionnelles et d'autres plus contemporains, adaptés à un large public. L'artiste indien essaie souvent de trouver un compromis entre sa vision personnelle et les frontières de la culture et de la religion tribale.
Même si l'art indien a adopté une série de traits philosophiques communs, les styles régionaux sont forts prononcés:
[size=16] Les Grandes Plaines: l'art a évolué en fonction du nomadisme basé sur la culture du cheval et du bison. Les 'Sioux', 'Cheynnes' et 'Arapahos' utilisent la peau du bison pour fabriquer des outils de cuisine et des vêtements. Souvent les habits sont ornés de petites perles et de plumes. Au nord des Plaines les Indiens utilisent un style perlé floral, tandis qu'au sud les formes géométriques sont largement répandues. Aujourd'hui on retrouve ces motifs sur des mocassins, des médaillons, les ceintures et bijoux. La peinture est également un médium important. Dans le temps les hommes dessinaient leurs exploits de guerre et de chasse sur les tepees. Des versions plus récentes sont faites sur papier ou toile [/size]
[size=16] Le Nord-ouest: ici l'influence de la forêt et de la mer est omniprésente dans l'art. La majorité des travaux sont réalisés avec du bois - totem poles, masques, canoës... Les designs semi-abstraits sont très particuliers et représentent en général des animaux. [/size]
[size=16] Le Sud-ouest: chez les 'Hopis' l'art a de nombreuses facettes. On y trouve notamment des bijoux en argent, des poupées kachinas, de la poterie et des paniers décoratifs. Les 'Navajos' utilisent surtout la laine pour fabriquer des couvertures et des vêtements. [/size]
[size=16] L'Est: Les tribus de l'est ont perdu bon nombre de leurs traditions artistiques sous l'influence de l'acculturation occidentale. Parmi les fabrications iroquoises on trouve encore des masques et du patchwork [/size]
Pour vivre et prospérer il suffisait aux Indiens de respecter la nature.
" Le monde est une bibliothèque dont les livres sont les pierres, les feuilles, l'herbe, les ruisseaux et les animaux."
Cette relation avec la nature a influencé l'art des Indiens.
Si les premières représentations qu'ils conçoivent sont figuratives, très vite leur art va devenir hautement stylisé. Pour eux, tout est symbole dans l'univers et l'art est une façon de capter les formes éternelles qui se camouflent sous l'apparence des objets et des êtres.
Chaque figure, chaque couleur qui ornent les habitations et les visages des Indiens ont une signification très précise:
Dans le bleu, il y a l'eau et le ciel, dans le vert, la chaleur qui fait épanouir la prairie.
Les oeuvres d'art n'ont pu être daté qu'à partir de 1850 car la plupart des ouvrages plus anciens sont tombés depuis longtemps dans l'oubli soit délabrés, soit détruits par la nature ou la main de l'homme.
Le plus grand talent de l'Indien était son habileté à s'adapter rapidement au milieu dans lequel il se trouvait et de tirer le plus grand avantage esthétique des ressources de cet entourage.
Il n'existe presque pas de domaine dans lequel il n'ait pas réussi à s'accommoder.
L'Indien avait l'ambition de mener une vie agréable et le souhait de satisfaire son besoin de paix spirituelle, de sécurité familiale et d'enrichissement de l'âme.
Pour réaliser ces oeuvres d'art, l'Indien utilisait différents matériaux: bois, os, métal, ivoire, textiles. L'ivoire dont la beauté est reconnue, était considéré comme un matériau précieux et sculpté en formes multiples.
Certaines créations sont incrustées de nacre ou de métal et ornées de dessins. Ces réalisations ont un but représentatif. A l'origine, elles accentuaient la richesse ou le rang social de leurs propriétaires.
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L'usage d'un grand nombre de masques au cours des cérémonies, soit à des fins religieuses courantes, soit afin de souligner la puissance sociale ou le prestige est fort connu.
Ils représentaient souvent des personnages légendaires ou personnifiaient des êtres mythologiques.
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Dans la région du Nord-Ouest, la création la plus célèbre fut celle des grands mâts totémiques peints et sculptés dont certains atteignent une hauteur de 24m.
La plupart date de 1825.
La profusion d'arbres grands et droits, dont le bois était propice à la sculpture a permis aux Indiens de sculpter l'histoire de leurs familles. Ils combinent l'histoire des ancêtres, la lignée du clan et les narrations historiques en une seule représentation artistique.
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Plus au Sud, dans les territoires où vivaient les Indiens d'Oregon et de Californie, la majeure partie des objets d'art que l'on trouve dans cette région ont été inspirés par l'abondant sous-bois de broussailles et de verges qui donna naissance à une fine vannerie, de laquelle proviennent quelques-uns des plus beaux récipients d'osier tressé du monde.
On rencontre ici une quantité infinie de dessins et de styles.
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Le développement de la région du pacifique attira d'autres émigrants dans les grandes prairies de l'Ouest où ils vécurent l'âge d'or grâce à l'apparition du cheval.
Le cheval leur accordât la liberté de mouvement, une force militaire et le support économique sur lesquels pouvait être basé un développement culturel.
La combinaison d'un talent naturel et la disponibilité d'objets commerciaux facilitèrent l'exécution de vêtements pleins d'attraits: robes, chemises, mocassins, jambières, gilets, ceintures, cravates, sacs...
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La couleur n'a plus aucun mystère pour l'Indien de la prairie.
Ses vêtements en daim sont peints, les motifs en perles combinés avec les soies teintées offrent un fort contraste. Ils sont souvent agrémentés de franges faites avec des soies de porc-épic, de poils de cerfs, de grelots en cuivre, de rubans.
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L'introduction de soies et de satins chatoyants donna aux ouvrières indiennes la possibilité de créer un grand nombre de nouvelles techniques décoratives.
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Plus à l'Est, c'est aussi la forêt qui fournit aux Indiens le matériel nécessaire à la plupart de leurs oeuvres. C'est de bois que se servirent les Iroquois afin de créer un groupe important de masques représentant des esprits mythologiques.
La célèbre massue en forme de balle tête, si familière aux anciens voyageurs de l'Est, est un véritable chef-d'oeuvre d'une forme et d'une harmonie remarquables.
Un contraste de couleurs était obtenu par l'incrustation de perles et de morceaux de coquillages.
Leurs ouvrages en maroquinerie font l'objet d'une grande recherche.
Les Indiens sont les seuls au monde à employer des piquants de porc-épic et des tuyaux de plumes afin d'obtenir des dessins à motifs très précis.
Souvent combinés avec des coquillages ou plus tard des perles venant du commerce, ils donnaient aux costumes et aux outils de l'Indien de la prairie et des pays forestiers des coloris extraordinaires.
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Les voyageurs qui traversaient l'Amérique du Nord furent éblouis par la beauté de ces costumes. Malheureusement, par l'irrespect de leur culture et de leur art, ce qui survécut est minime. Il nous reste, hélas! qu'une faible lueur d'une époque aujourd'hui complètement disparue.
Un autre matériel utilisé à des fins décoratives est l'écorce d'orme. Elle était employé pour la fabrication de récipients, en raclant la surface afin d'obtenir un contraste avec la couche inférieure.
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La partie Sud-Ouest des Etats-Unis, en particulier l'Arizona et le Nouveau Mexique, est le seul domaine en Amérique du Nord où les arts ethniques possèdent encore une force "vibrante". Ici, presque tout art indigène connu pour avoir été d'usage autrefois est encore pratiqué.
Autrefois, pour tisser, on employait le coton du pays; l'introduction du mouton rendit la fabrication de textiles de laine possible. Ce sont les Navajos qui ont obtenu les plus grands résultats dans cet art: couleur, dessin et variété du tissage.
Leurs textiles s'étendent de l'épais et lourd tapis jusqu'aux couvertures aux filages et tissage serrés, d'une étonnante finesse.
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Les Navajos sont excellents aussi dans le travail de l'argent. Cet art, dont ils apprirent les secrets vers le milieu du XIXe siècle en observant les métallurgistes mexicains, les a rendus célèbres dans le monde entier, et il constitue leur principal corps de métier et leur plus grande source de revenus.
A notre époque, la vannerie est surtout pratiquée par les Hopis, les Apaches et les Pimas.
C'est dans le domaine de la céramique que furent crées et que demeurent les oeuvres les plus remarquables. Le décor possède une certaine ressemblance avec l'appliqué, technique également employée pour la décoration des poupées Katchinas, si connues et si appréciées par les collectionneurs du monde entier.
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Tous les arts du Sud-Ouest offrent une richesse de mouvement, de vie et de couleur, exprimée d'une façon absolument individuelle, et ils ont pour la plupart une longue tradition qui remonte généralement jusqu'à la préhistoire.
Plus récemment s'est développée l'école contemporaine de l'aquarelle. Mais dans le Sud-Ouest, la coutume de peindre en couleurs mates sur une surface d'argile remonte à des temps préhistoriques.
" Pour nous l'art est sacré. Nous respectons les objets que nous faisons. Nous ne les faisons pas pour les vendre. C'est la même chose pour nos statuettes Katchinas, elles sont destinées à éduquer nos enfants.
Grâce à elles, ils peuvent comprendre notre religion. "Les Blancs nous ont transformés dans notre art. Il est devenu décoratif. Nous ne savons faire que ce qu'on attend de vous. "
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La paroi des pots en argile est façonnée uniquement à la main ( par plaques ou boudins assemblés ). Lorsque le vase est sec. Le potier gratte la surface puis applique l'engobe fait d'un mélange d'argile et d'eau pour donner la couleur et enfin ponce avec un silex.
Les motifs traditionnels sont peints à l'aide d'un pinceau en fibre de yucca.
Chaque tribu a sa couleur.
Quand le vase est achevé, il est cuit dans un four constitué d'un tas de bouses de vache et de mouton. Tout est recouvert de bouses. Le feu est allumé le matin quand le vent est faible pour que les flammes ne soient pas trop fortes.
La cuisson dure seulement une heure et demie.
Quand il ne reste que des cendres, elles sont écartées et le vase dégagé refroidit.
Il servira probablement à transporter du maïs, de la farine, de l'eau.
La suite un autre jour Ninnenne