Cryptozoologie - Monstres aquatiques en Chine.
Monstres aquatiques en Chine et autres monstres
Certains « monstres » sont bien connus du grand public. Le monstre du Loch Ness est la star des créatures mystérieuses qui hantent nos lacs.
Les seuls noms de « serpent de mer » ou « monstre lacustre » ont un parfum de mythe, comme si ces créatures insaisissables n’étaient que le fruit de notre imagination.
On trouve cependant des milliers de témoignages dignes de foi, de la Sibérie à l’Ecosse, relatifs à l’existence de ces créatures.
La Chine ne fait pas exception à la règle bien que les premiers témoignages n’aient été révélés que depuis une vingtaine d’années.
Beaucoup de ces créatures inconnues portent des sobriquets : Champ, du lac Champlain ; Ogopogo, du lac Okanagan ; Igopogo, du lac Simcoe ; Manipogo, de lac Manitoba ; Chessie, le serpent de mer de la baie de Chesapeake.
Ces surnoms rassurants permettent de rendre acceptable l’incroyable et d’une certaine manière annihile la terreur que ces monstres pourraient inspirer.
Bien évidemment, toutes ces créatures sont devenues des attractions touristiques très lucratives.
Les créatures chinoises
En 1980, deux journaux officiels chinois ont signalé que des formes de vie inconnues avaient été aperçues dans des lacs de Mandchourie et du Tibet.
Le Peking Evening News a rapporté qu’une étrange créature ressemblant à un dinosaure avait été vue à plusieurs reprises dans le lac Wenbu, au Tibet.
Ce monstre aquatique aurait attrapé un yack sur la rive et l’aurait dévoré.
Le témoignage a d’autant plus de poids qu’il émanait d’un représentant local du parti communiste. L’homme amenait le yack au marché au moment de l’attaque.
[size=16]Un Yack peut peser jusqu'à une tonne.[/size]
D’après le même journal, d’autres observations ont été faites dans un lac de cratère, en haute montagne, dans la province de Jilin.
Des touristes, ainsi que l’équipe d’une station météo proche prétendent avoir vu une créature avec une tête ressemblant à une vache, mais en plus gros, et un bec plat comme celui d’un canard.
Elle se déplaçait à très grande vitesse laissant derrière elle un sillage semblable à celui d’un bateau.
A la fin de 1981, le Guangming Daily signale qu’un auteur chinois respecté du nom de Lei Jia aurait vu par deux fois une créature aquatique dans la région montagneuse de changbai, en Mandchourie.
L’animal mystérieux, à l’apparence de reptile, aurait fait environ 2 m de long, avec une tête ovale et un long cou.
Trois météorologues disent l’avoir également aperçu. Ils ont tiré mais ont manqué leur cible.
Le monstre du lac Champlain
Au début du mois de juillet 1977, Sandra Mansi contemple avec un ami le lac Champlain. Soudain, ils remarquent que l’eau est agitée. Quelques secondes après, ils voient surgir une tête sur un long cou flexible.
La créature fait plusieurs mètres de long.
En dépit de la peur, Sandra a la présence d’esprit de s’emparer de son appareil et de prendre rapidement quelques photos.
L’une d’entre elles est particulièrement nette et n’a fait l’objet, d’après les experts, d’aucun trucage.
[size=16]Photo prise par Sandra Mansi en 1977[/size]
On peut effectivement voir sur cette photo une créature au corps massif brun-gris, de forme reptilienne avec un long cou et une petite tête ovale.
C’est ainsi que Champ est devenue une créature protégée par l’Etat du Vermont.
Le monstre de la White River
A Newport, dans l’Arkansas, on signala la présence de plusieurs monstres dans les années 1970.
Le 28 juillet 1971, Cloyce Warren, de la Société forestière de la White River, allait à la pêche avec deux amis.
Ils amarrèrent leur bateau et lancèrent leurs lignes.
Tout à coup, à environ 200 mètres, ils virent jaillir une énorme colonne d’eau. Voilà la description que Warren en fit :
« Une forme gigantesque monta en surface et se mit à nager au milieu de la rivière, en s’éloignant de nous.
La créature semblait avoir une échine épineuse, s’étendant sur une dizaine de mètres. »
Le témoin n’avait qu’un petit Polaroïd et prit une photo, très floue, publiée par le Newport Daily Independant.
[size=16]Cette unique photo est bien trop floue pour apporter un quelconque indice[/size]
Qui sont ces créatures ?
Tout d’abord, il ne s’agit pas d’une créature. D’après tous les témoignages récoltés dans le monde entier, il s’agit de plusieurs espèces différentes de créatures sous-marines de grande taille.
Des tentatives d’identification ont été faites dans la mesure où de nombreuses observations aboutissent à des portraits-robots identiques.
[size=16]Ce dessin illustre la créature décrite par le missionnaire norvégien Hans Egede en 1734. Il se rendait au Groenland quand il aperçut un animal marin qui dressa sa tête au-dessus de l'eau[/size]
Les énormes créatures dotées de tentacules rencontrées à l’époque des Grecs et des Romains, connues sous le nom de « kraken » par les Norvégiens, sont généralement considérées comme des calmars géants.
[size=16]Les hommes d'équipage de l'Alecton arrivèrent à attraper en 1861 un calmar géant, mais la corde glissa, et ils ne hissèrent à bord qu'un morceau de queue pesant 20 kg[/size]
Le monstre de la White River de l’Arkansas n’est rien d’autre, pour le Dr Mackal, qu’un éléphant de mer mâle, un adulte de grande taille, perdu en dehors de son habitat ordinaire. Ce solitaire avait dû remonter du Mississippi jusque dans la White River.
L'échine épineuse ne correspond cependant pas à la morphologie de l'éléphant de mer.
[size=16]D'après le rapport officiel fait à l'Amirauté britannique par le capitaine du Daedalus, en 1848, un "serpent de mer" long de 18 m frôla son navire, alors qu'il se trouvait dans l'Atlantique Sud. Lui et les membres de l'équipage remarquèrent qu'il y avait une "sorte de crinière" le long de l'épine dorsale[/size]
Le grand serpent de mer, décrit comme faisant des ondulations verticales, pourrait très bien être, selon certains chercheurs, le zeuglodon plus connu sous le nom de Basilosaurus.
Cette espèce primitive de baleine à dents s’est officiellement éteinte à la fin de l’Eocène.
[size=16]Illustration d'un Basilosaurus[/size]
Zeuglodon « à dents de scie » est l’ancien nom de cet animal. Lorsque les ossements furent découverts, vers 1830, on pensait qu’il appartenait à un dinosaure.
Cette baleine primitive ressemblait à un grand serpent de mer.
D’ailleurs, ses os ont servi à monter un célèbre canular sur un prétendu serpent de mer, il y a une bonne centaine d’années.
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Fossile d'un Basilosaurus[/size]
Il n’en reste pas moins que Basilosaurus possédait un corps très allongé et ondulait sa longue queue dans les océans de l’Eocène.
Si une petite population a survécu, elle ne serait pas plus ancienne que le coelacanthe ou la tortue géante des Galápagos.
Plusieurs descriptions correspondent au Basilosaurus, notamment le monstre du lac Okanagan, celui du lac Champlain ainsi que les serpents de mer de la Colombie britannique. Mais, on peut également y voir un plésiosaure, particulièrement pour la créature du Lac Champlain.
[size=16]Cette reconstitution d'Ogopogo, le monstre canadien du lac Okanagan, a été faite d'après les descriptions des témoins. Sa présence a été signalée au moins 200 fois depuis 1 700[/size]
La dépouille repêchée par les Japonais en 1977 au large de la Nouvelle-Zélande, dont certains échantillons de tissus ont été analysés, ressemble à s’y méprendre à un plésiosaure. C’est en tout cas la conclusion des scientifiques japonais qui ont analysé les restes rapportés par les pêcheurs.
La créature pesait environ 2 tonnes et mesurait une dizaine de mètres.
[size=16]Photo prise par les Japonais en 1977[/size]
Dommage que la dépouille en putréfaction ait été jetée par-dessus bord car pour une fois on aurait pu identifier avec précision l’un de ces monstres. Cependant, on a pu distinguer, outre le long cou, une longue queue et quatre nageoires.
Les deux plésiosaures qui sont le plus souvent cités par rapport aux témoignages sont l’élasmosaurus et le thalassomedon.
[size=16]
Thalassomedon[/size]
La morphologie des plésiosaures correspond également aux descriptions de certains monstres lacustres tel que le monstre du Loch Ness.
[size=16]Concernant les deux créatures chinoises, celle de Mandchourie correspond aux descriptions habituelles, à savoir un animal à la forme reptilienne avec une petite tête et un long cou.
Par contre, celle de la province de Jilin est différente.[/size]
Cryptozoologie - Le monstre du Loch Ness -
Le monstre du Loch Ness
Loch Ness en Ecosse
Le loch Ness, en Ecosse, est le refuge supposé d’un monstre baptisé Nessie. Ce monstre défraye la chronique depuis les temps les plus reculés.
S’étendant sur 42 kilomètres de long, ce loch constitue la plus grande étendue d’eau douce de toute la Grande-Bretagne. Les eaux sombres sont profondes à certains endroits de près de 300 mètres.
Entre canulars, publicité touristique et témoignages authentiques, les sceptiques ont beaucoup de mal à discerner la vérité.
Quelques témoignages sur le monstre du Loch Ness
C’est en 1933 qu’un chirurgien londonien en vacances prit le premier cliché du monstre. La photo aurait été prise selon lui à environ 500 ou 800 mètres. Elle fut publiée dans le Daily Mail de Londres et souleva la plus belle controverse du 20e siècle. Première photo du monstre du Loch Ness prise par Hugh Gray en 1933. Il n'y aurait aucun trucage d'après les techniciens de la firme Kodak
La fameuse photo du Docteur Wilson, prise en 1934, n'était qu'une supercherie. Le canular n'a été découvert qu'en 1994. La photo prise en 1934 (un parfait canular)
Le document le plus célèbre est celui réalisé en 1960 par l’ingénieur en aéronautique, Tim Dinsdale. On peut y distinguer une bosse, d’un brun rougeâtre, qui traverse le loch puis tourne et longe la rive opposée. Les experts qui examinèrent la pellicule ne décélèrent aucun trucage. Le 14 octobre 1971, le père Grégory Brosey contemplait le lac en compagnie d’un visiteur de l’abbaye bénédictine.
Subitement, une violente agitation des eaux les fit sursauter. A 300 mètres, un grand animal se profila. Il dressa la tête à 2 mètres de haut puis s’éloigna. Le 8 juillet 1975, Allen Wilkins, un enseignant, et son fils virent à 7h20 une forme noire d’environ 7 mètres apparaître et disparaître.
A 10h12, l’enseignant accompagné de sa femme, photographia trois grosses bosses triangulaires. Les bosses disparurent à l’approche d’un bateau à moteur.
A 21h25, Wilkins et plusieurs personnes virent une tâche noire émergeant de l’eau et formant deux bosses.
Le 21 juillet 1976, deux mécaniciens d’Inverness se trouvaient sur un bateau lorsqu’ils virent une bosse dans leur sillage. Ils firent demi-tour pour aller voir ça de plus prêt. Là, ils observèrent cinq bosses noires, de 3 à 4 mètres de long et d’un peu moins d' un mètre de haut. Ils purent observer ce ballet aquatique pendant une quinzaine de minutes. Il existe une multitude de témoignages et il est impossible de tous les citer. Plusieurs milliers ont été répertoriés qui ont permis de faire un portrait robot de l’animal.
Dernière vidéo de Nessie (mai 2007) Un scientifique amateur a tourné des images du fameux monstre du Loch Ness fin mai.
Gordon Holmes dit avoir vu un objet noir de jais d'environ une quinzaine de mètres de long se déplaçant très rapidement dans l'eau, et a cru qu'il pourrait s'agir d'une très grosse anguille. "Je ne pouvais en croire mes yeux", a déclaré le technicien de laboratoire de 55 ans.
[size=16]Vidéo de Nessie[/size]
Un amateur de Nessie et biologiste marin, Adrian Shine, du Loch Ness 2000 Centre à Drumnadrochit, sur les bords du lac, a visionné la vidéo et espère pouvoir l'analyser au cours des prochains mois. "Je me considère comme étant un observateur sceptique de ce qui se passe dans le loch, mais je garde l'esprit ouvert", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas de doute que ces images sont parmi les meilleures que j'ai jamais vues".
Adrian Shine a déclaré que la vidéo était particulièrement utile, puisque Gordon Holmes y effectue un panoramique afin de capter les berges en arrière-plan, ce qui réduit considérablement les risques de vidéo truquée.
Les médias écossais sont sceptiques quand surviennent de prétendues observations du monstre, mais les images de Gordon Holmes sont si probantes que même la très sérieuse BBC les a présentées à son principal bulletin d'informations .
Le portrait robot de Nessie
L’animal possède une tête reptilienne, un long cou qu’il peut dresser à environ 2 mètres au-dessus de l’eau ainsi que de grands yeux.
Il possède deux ou trois bosses sur le dos. La queue est mobile et créée des remous importants quand il nage.
L’animal semble inoffensif et plutôt farouche.
Il est troublant de constater que les photos prises montrent une grande ressemblance entre Nessie et les plésiosaures, notamment les élasmosaures.
Le plus connu des élasmosaures, Elasmosaurus, vivait au Crétacé supérieur. Aucun de ses restes n’ont été retrouvé en Europe.
Par contre, d’autres plésiosaures vivaient en Europe et notamment en Angleterre comme Plesiosaurus.
Fossile d'un Plésiosaure à long cou
Cependant, ces reptiles marins disparus ne ressemblent pas au monstre du Loch Ness. Les bosses sur le dos, par exemple, posent un problème. De plus, les Plésiosaures sont censés avoir vécu dans un milieu marin salé et non en eau douce.
A ce propos, les partisans de l’existence du monstre ont avancé l’argument suivant :
« A la fin du dernier âge glaciaire, il y a 10 000 ans environ, la fonte des glaces a fait considérablement monter le niveau des mers. Emportés par cette montée des eaux, plusieurs plésiosaures auraient pu se trouver jetés dans les eaux du loch nouvellement formé ».
Cet argument implique deux choses :
- D’une part, cela voudrait dire que les plésiosaures ont survécu à la grande extinction de la fin du Crétacé
- D’autre part, qu’ils auraient réussi à s’adapter à une eau gelée. Très franchement, du point de vue géologique, c'est impossible. Si des plésiosaures avaient survécu, ils auraient été congelés par la pression des glaciers.
Le fait de ne pouvoir identifier avec précision cet animal d’après les photos ne prouve pas qu’il n’existe pas car nous sommes loin de connaître toutes les espèces qui se sont succédées au Mésozoïque.
Par contre, les paléontologues n’ont pas retrouvé, à ce jour, de fossiles de reptiles marins datés d’une période postérieure au Crétacé. Officiellement, tous les reptiles marins ont disparu en même temps que les dinosaures à la fin du Crétacé.
A la recherche de Nessie Il est difficile de prouver l’existence du monstre en raison de son aptitude à ne pas vouloir se montrer quand il le faudrait.
Mais, pour rester objective, je rajouterais que les eaux du loch sont difficiles à explorer. La détection électronique n’y est pas toujours possible et l’opacité des eaux n’arrange rien. La visibilité moyenne est de 1,50 mètre.
Le loch Ness
En 1972, l’Académie de science appliquée organisa une expédition scientifique, dirigée par le professeur Robert Rines.
La nuit du 8 août, vers une heure du matin, l’équipe commença à voir dans le rayon sonar les traces épaisses et noires d’une grande masse en mouvement, traces semblables à celles obtenues par l’expédition de 1970.
Tracés du sonar
Le sonar enregistra l’apparition de deux gros objets. La caméra stroboscopique photographia les tâches détectées.
En raison de l’opacité de l’eau, les vues étaient floues. Cependant, l’analyse par ordinateur révéla des images intéressantes :
- Un grand aileron en mouvement de 1,20 à 1,80 mètre de long
Image qui ressemble à un grand aileron captée par une caméra immergée
- Deux objets ressemblant à des gros animaux, l’écart entre les deux corps était d’environ 3,50 mètres
En juin 1975, une nouvelle expédition fut organisée avec un matériel de détection plus sophistiqué. Plusieurs photographies montrent :
- Une partie d’un corps rosâtre
- Le torse antérieur, le cou et la tête d’un animal vivant ainsi que deux courts ailerons
Photo prise par une caméra immergée lors de l'expédition
La meilleure photo montre la tête de l’animal. Elle a été prise de profil et l’on peut observer une gueule ouverte et plusieurs excroissances formant des cornes.
Les scientifiques, après analyse des différentes photos, ont décrit l’animal de la manière suivante :
- Un animal d’une longueur total de 6 mètres avec un cou épais de 45 centimètres
- Une gueule de 22 centimètres de long et 13 centimètres de large
- Des cornes de 15 centimètres, écartées de 25 centimètres
Il est à souligner que les photos rapportées par cette expédition ébranlèrent sérieusement les scientifiques les plus sceptiques.
Cependant, de nombreux experts estiment qu’il n’y a là pas matière à certitude. On ne peut les en blâmer étant donné l’aspect très flou des prises de vue. D’une manière générale, les scientifiques hésitent par peur du ridicule. Certains comme le professeur Maurice Burton, attaché au département d’histoire naturelle du British Muséum, se sont montrés de fervents partisans de l’existence du monstre pour subitement devenir les adversaires les plus acharnés. Le zoologue hollandais Oudemans a, lui, consacré deux mémoires au monstre et a conclu à son existence.
Le Thalassomedon ressemble également à certaines descriptions du monstre du Loch Ness
En 1987, une nouvelle expédition à grande échelle est mise en œuvre. Le nombre de navires et la distance entre chaque embarcation avaient été calculés pour que les faisceaux d’ultrasons envoyés par les 24 échosondeurs embarqués se recoupent et ne laissent pas un seul centimètre carré du loch inexploré.
Devant 300 journalistes venus du monde entier et 15 réseaux de télévision nationaux, les responsables de l’expédition avouèrent n’avoir rien découvert d’extraordinaire.
Ils enregistrèrent seulement trois échos curieux dont l’un fort et persistant à une profondeur d’environ 200 mètres.
Le banc de poissons était exclu mais on a suggéré que ça pouvait être un tronc d’arbre.
Le monstre du Loch Ness existe-t-il ? Le terme « monstre » fausse le débat. Qui dit monstre, dit légende ou animal fantastique.
Personne ne nie qu’il existe au fond de ce loch un ou plusieurs animaux, peut-être inconnus. Le terme « animal » ramène cette controverse sur un terrain plus rationnel et sans doute moins passionné.
Il existe au fond des océans de nombreuses formes animales totalement inconnues. Chaque nouvelle expédition, à des profondeurs de plus en plus importantes, permet aux scientifiques de découvrir de nouvelles espèces.
Il est certain qu’une forme de vie a élu domicile dans ce lac. Cependant, rien ne prouve qu’il s’agisse d’un animal préhistorique comme une espèce proche de l’Elasmosaurus. Les descriptions ne concordent pas.
Photo prise en 1977 (Véridique ou canular ?)
Il est plus probable que ces animaux, car il y en a plusieurs, nous sont tout simplement inconnus ou parfaitement connus mais non identifiés. La gigantesque caverne sous-marine découverte par le submersible Pisces en 1969 est-elle le repaire de ces créatures ?
Une chose est certaine, Nessie n’est pas un cas unique. De nombreuses autres créatures ont été observées, voire repêchées à travers le monde.
Théorie sur le monstre du Loch Ness (envoyé par Jay le 22/04/2005) Cet été je suis allé en Ecosse et comme tous les touristes qui se respectent, je suis allé au Loch Ness !
Bon autant le dire tout de suite, je n'ai vu aucun monstre mais j'ai lu le guide du routard à propos de ce lac.
Voila l’une des explications qu ils donnaient (selon une théorie d’un ingénieur anglais):
Il y aurait des troncs d’arbre au fond du lac et, la nature de l'eau, de la végétation et surtout la pression font que ces troncs sont chargés en gaz.
Avec le temps, certains par la poussée d’Archimède remontent à la surface, et quand ils l’atteignent, le gaz emprisonné se trouve libéré (moins de pression) ce qui fait plein de bulles.
Les gens voient des grandes formes noires, des bulles, des remous, les mouvements d'une forme noire, (comme un bouchon de liège qu’on lâche du fond d’un verre) qui, une fois le gaz échappé, se re-remplissent d' eau et coulent.
Ainsi ils disparaissent au fond du lac.
Ca expliquerait les écarts entre les différents témoignages, troncs d’arbre de formes différentes, et le fait qu'on ne trouve rien au fond.
Cryptozoologie - Mythe ou réalité -
La cryptozoologie
Depuis déjà plusieurs années, les médias se sont emparés de la cryptozoologie afin d’orchestrer des émissions à grand spectacle où le mot « monstre » revient régulièrement. Il est vrai qu’un bon gros monstre que l’on jette en pâture au grand public a de grandes chances de faire monter l’audimat.
Pour peu que l’on possède une mauvaise photo, qui s’avère de surcroît un canular, et le pas est vite franchi de tout rejeter en bloc en criant au fou !
Il est grand temps de réhabiliter la cryptozoologie qui n’est pas, malgré ce qui a pu être dit à la télévision, une science d’illuminés à la recherche de dragons légendaires.
Qu’est ce que la cryptozoologie ?
C’est littéralement l’étude des animaux cachés. Qui dit caché, dit inconnu de la science.
Mais le fait qu’une espèce soit inconnue et donc non répertoriée, ne signifie pas qu’elle soit « monstrueuse » ou préhistorique.
Que signifie d’ailleurs ce mot « monstre » que l’on emploie à tour de bras à propos de tout. Initialement, ce mot est employé pour décrire un être fantastique des légendes et des traditions populaires. Il peut s’agir également d’un être dont la morphologie s’écarte de celle qui est naturelle à son espèce ou son sexe.
Il est donc peu approprié d’employer ce terme pour décrire des animaux inconnus qu’ils existent réellement ou non.
Parmi les grandes découvertes dans lesquelles la cryptozoologie a joué un rôle, citons le coelacanthe, l’okapi, le koala ou le requin grande gueule.
Ces animaux sont aujourd’hui officiellement reconnus mais cela n’a pas toujours été le cas. Eux aussi ont été qualifiés de monstres avant d’être répertoriés car on ne les connaissait qu’à travers des « légendes » locales.
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Okapi. Image Zachary Tirrell
Les témoignages des populations locales ne sont jamais prises en compte par les scientifiques. Qui pourrait croire qu’un dinosaure hanterait encore le bassin du Congo ?
Qui pourrait prêter foi aux racontars de ces guides africains qui font souvent froid dans le dos ?
Il ne s’agit forcement que de mythes pour attirer les touristes.
La communauté scientifique a longtemps souri aux histoires des marins et de leur soi-disant « monstres marins ». Le calmar géant existe pourtant bel et bien.
Il est toujours difficile de convaincre les scientifiques de l’existence d’animaux non répertoriés.
Pour les convaincre, il faut leur apporter la « bête » morte ou vive sur un plateau. Cette attitude peut ce comprendre car la science ne peut avancer qu’avec des preuves solides.
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Coelacanthe. image Belgian Chocolate
Cependant, il faut aussi parfois de la fantaisie et de l’imagination pour sortir des schémas traditionnels et faire avancer la science en empruntant des chemins différents.
Ce sont ces chemins qui ont permis à des scientifiques et des non-scientifiques de faire de belles découvertes.
Saola : la légende devient réalité
L’histoire du saola est celle de toutes les espèces qui ne sont pas censées exister. La légende se situe au Vietnam et a été colporté par quelques aventuriers pendant longtemps.
Les indigènes parlaient d’un animal de couleur fauve, très étrange qui ressemblait à la fois à une chèvre et une antilope.
Le portrait-robot prêtait à sourire :
- Un long cou
- Une petite tête
- 1,50 m de long
- 90 cm au garrot
- Environ 100 kg
L’animal est rare et craintif et se cache dans les forets difficilement accessibles.
Quel beau mythe ! Un animal aussi bizarre qui n’aurait pas été découvert dans un pays comme le Vietnam, colonisé par les Français !
Le pays entier a été quadrillé et un inventaire très précis de la faune a été effectué. Il ne pouvait donc s’agir que de racontars.
Seulement voilà, la légende s’est avérée. En 1993, la très sérieuse revue scientifique Nature fit un article sur cette affaire.
Des chercheurs se sont donc lancés à la poursuite de la bête dans les montagnes du nord du Vietnam, entre 1000 et 1 600 m dans la cordillère Annmitique.
Cette zone s’étend de part et d’autre de la frontière entre le Laos et le Vietnam, dans les provinces de Nghe An et Ha Tinh.
Cette région est couverte d’une épaisse jungle. De plus, elle est habitée par des indigènes qui se sont longtemps livrés à des guerres tribales.
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Ce n’est qu’en 1994 qu’un chasseur de tortues a finalement capturé par hasard une jeune femelle.
Brun, tacheté de blanc et doté de ses petites cornes, l’animal a été exposé dans un parc botanique de Hanoi.
Les autorité l’ont baptisé « Vu quang », du nom d’un parc naturel vietnamien où survivraient les derniers survivants.
Le soala a été chassé par les indigènes à raison d’une cinquantaine de spécimens par an. C’est énorme quand on sait que la population est estimée à quelques centaines.
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Suite aux premières découvertes, le soala a été étudié et répertorié sous le nom de Pseudoryx nghetinhensis.
Pseudoryx car ses cornes ressemblent à celles de l’oryx et le second nom se rapportant à la région où on l’a découvert.
Ce bovidé se situe effectivement à mi-chemin entre la chèvre et l’antilope. C’est aujourd’hui l’un des animaux les plus rares qui pourrait bien disparaître si son habitat n’est pas préservé.
Des animaux de légende bien vivants
Les océans recouvrent les ¾ de notre planète. Nous avons effectués des vols vers la Lune ou Mars. Peut-on pour autant prétendre que nous connaissons parfaitement l’univers ? Voire même notre système solaire ?
Il est donc tout autant absurde de penser que nous n’avons plus rien à découvrir des fonds marins.
Le requin grande gueule, qui lui aussi a fait l’objet de témoignages prétendument farfelus, n’a été décrit officiellement qu’en 1983.
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Requin grande gueule.
Le coelacanthe, pêché depuis bien longtemps par les habitants des îles Comores, a été officiellement répertorié par la science en 1938.
Mais, il a fallu toute l’opiniâtreté d’un scientifique pour que cette découverte soit reconnue.
Il est évident que les plus belles découvertes qui nous restent à faire proviendront sans doute des profondeurs marines.
Cependant, sur terre, nous sommes loin d’avoir exploré chaque recoin.
L’okapi, qui mesure 1,80 m au garrot, n’a été découvert qu’en 1901. L’animal n’était officiellement qu’une légende colportée par les pygmées du Congo belge.
Ce « cheval des forêts » se cache toujours craintivement dans la forêt tropicale de l’Ituri au nord-est du Zaïre.
Soyons rationnels mais pas obtus
Bernard Heuvelmans a souvent été décrié par les scientifiques et les sceptiques. Il est vrai qu’il a commis de nombreux excès et n’a pas toujours apporté les preuves de ce qu’il avançait. Cependant, sa démarche peu orthodoxe s’est également parfois avérée.
Il avait raison, par exemple, quand il prétendait que des varans géants vivaient dans les marais du sud de la Nouvelle-Guinée.
Cela fut confirmé par deux naturalistes au début des années 1970. Cet homme n'était pas un farfelu et il faut aussi commettre des erreurs pour faire avancer la science.
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Okapi. Image Belgian Chocolate
Chaque année, on découvre des centaines de nouvelles espèces mais cela concerne des insectes, des poissons et des petits oiseaux.
Des animaux d’aussi petite taille n’intéressent pas le grand public.
Il est certain que le dragon de Komodo découvert en 1912 a eu plus de succès auprès des foules.
Soulignons d’ailleurs que lui aussi, avant sa découverte officielle, n’était que le fruit de l’imagination de quelques navigateurs et indigènes locaux.
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Dragon de Komodo.
Il reste de nombreuses créatures à découvrir. Parmi celles qui font fantasmer, le serpent de mer n’est certainement pas une légende si l’on en juge par les tonnes de rapports le concernant.
Dans l’immensité des océans, des créatures étranges peuvent évoluer sans avoir une chance sur mille d’être repérées.
Si nous voulons vraiment faire avancer la science, il nous faut ouvrir notre esprit sans préjugés.
Après tout, nous savons bien que toute légende contient une part de vérité.
et bonne visite!! Ninnenne