marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: POEMES SUR COUCHER DE SOLEIL (par différents auteurs) Mer 28 Jan - 12:53 | |
| Un coucher de soleil PoèmeUn coucher de soleil Sur la côte d’un beau pays, Par delà les flots Pacifiques, Deux hauts palmiers épanouis Bercent leurs palmes magnifiques. À leur ombre, tel qu’un Nabab Qui, vers midi, rêve et repose, Dort un grand tigre du Pendj-Ab, Allongé sur le sable rose ; Et, le long des fûts lumineux, Comme au paradis des genèses, Deux serpents enroulent leurs noeuds Dans une spirale de braises. Auprès, un golfe de satin, Où le feuillage se reflète, Baigne un vieux palais byzantin De brique rouge et violette. Puis, des cygnes noirs, par milliers, L’aile ouverte au vent qui s’y joue, Ourlent, au bas des escaliers, L’eau diaphane avec leur proue. L’horizon est immense et pur ; À peine voit-on, aux cieux calmes, Descendre et monter dans l’azur La palpitation des palmes. Mais voici qu’au couchant vermeil L’oiseau Rok s’enlève, écarlate : Dans son bec il tient le soleil, Et des foudres dans chaque patte. Sur le poitrail du vieil oiseau, Qui fume, pétille et s’embrase, L’astre coule et fait un ruisseau Couleur d’or, d’ambre et de topaze. Niagara resplendissant, Ce fleuve s’écroule aux nuées, Et rejaillit en y laissant Des écumes d’éclairs trouées. Soudain le géant Orion, Ou quelque sagittaire antique, Du côté du septentrion Dresse sa stature athlétique. Le Chasseur tend son arc de fer Tout rouge au sortir de la forge, Et, faisant un pas sur la mer, Transperce le Rok à la gorge. D’un coup d’aile l’oiseau sanglant S’enfonce à travers l’étendue ; Et le soleil tombe en brûlant, Et brise sa masse éperdue. Alors des volutes de feu Dévorent d’immenses prairies, S’élancent, et, du zénith bleu, Pleuvent en flots de pierreries. Sur la face du ciel mouvant Gisent de flamboyants décombres ; Un dernier jet exhale au vent Des tourbillons de pourpre et d’ombres ; Et, se dilantant par bonds lourds, Muette, sinistre, profonde, La nuit traîne son noirs velours Sur la solitude du monde. Charles Leconte de Lisle. [size=18][/size] [size=24]Le coucher de soleil romantiqueLe coucher du soleil romantique Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,Comme une explosion nous lançant son bonjour !Bienheureux celui-là qui peut avec amourSaluer son coucher plus glorieux qu'un rêve ! Je me souviens !J'ai vu tout, fleur, source, sillon,Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite...Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite,Pour attraper au moins un oblique rayon ! Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ;L'irrésistible Nuit établit son empire,Noire, humide, funeste et pleine de frissons ; Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage,Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage,Des crapauds imprévus et de froids limaçons Charles Baudelaire. [size=18][/size] [size=24]Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées * poème Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées.
Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ; Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !
Tous ces jours passeront; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons.
Et la face des eaux, et le front des montagnes, Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde, immense et radieux ! Victor Hugo.[size=18][/size] [size=24]Coucher de soleil sous l'équateur poème Coucher de soleil sous l'équateur C’était sous l’équateur.Dans la vague apaisé Le char des jours plongeait ses flamboyants essieux, Et la nuit, s’avançant sur la voie embrasée, D’ombre et de paix sereine enveloppait les cieux. Les étoiles s’ouvraient sous un souffle invisible, Et brillaient, fleurs de feu, dans un ciel étouffant. L’Océan, dans son lit tiède, immense, paisible, S’endormait fort et doux et beau comme un enfant. Mais, tel qu’un fol esprit aux ailes vagabondes, Rasant des flots émus le frissonnant azur, Le vent des soirs courait sur les nappes profondes Et, par instants, ridait leur sein tranquille et pur. Et je suivais des yeux cette haleine indécise Se jouant sur l’abîme où dort l’âpre ouragan ; Et j’ai dit : « Dieu permet à la plus faible brise De rider ton front calme, ô terrible Océan ! Puissant et vaste, il faut la foudre et la tempête Pour soulever ton sein, pour courroucer tes flots ; Et le moindre vent peut, de son aile inquiète, Importuner ton onde et troubler ton repos. Des passions, poète, il faut aussi l’orage Pour soulever ta muse et ton verbe irrité ; Un souffle peut aussi, dans la paix qui t’ombrage, Troubler ta quiétude et ta sérénité. Toute vague a son pli, tout bonheur a sa ride. Où trouver le repos, l’oubli, l’apaisement ? Pour cette fleur sans prix notre cœur est aride ! L’inaltérable paix est en Dieu seulement. Pour moi, je n’irai point demander à la terre Un bonheur qui nous trompe ou qui nous dit adieu ; Mais toujours je mettrai, poète au rêve austère, Mon amour dans la Muse et mon espoir en Dieu ! Auguste Lacaussade.[size=18][/size] Poème sur Coucher de SoleilUn coucher de soleilSur la côte d'un beau pays, Par delà les flots Pacifiques, Deux hauts palmiers épanouis Bercent leurs palmes magnifiques.
À leur ombre, tel qu'un Nabab Qui, vers midi, rêve et repose, Dort un grand tigre du Pendj-Ab, Allongé sur le sable rose,
Et, le long des fûts lumineux, Comme au paradis des genèses, Deux serpents enroulent leurs noeuds Dans une spirale de braises.
Auprès, un golfe de satin, Où le feuillage se reflète, Baigne un vieux palais byzantin De brique rouge et violette.
Puis, des cygnes noirs, par milliers, L'aile ouverte au vent qui s'y joue, Ourlent, au bas des escaliers, L'eau diaphane avec leur proue.
L'horizon est immense et pur ; À peine voit-on, aux cieux calmes, Descendre et monter dans l'azur La palpitation des palmes.
Mais voici qu'au couchant vermeil L'oiseau Rok s'enlève, écarlate : Dans son bec il tient le soleil, Et des foudres dans chaque patte.
Sur le poitrail du vieil oiseau, Qui fume, pétille et s'embrase, L'astre coule et fait un ruisseau Couleur d'or, d'ambre et de topaze.
Niagara resplendissant, Ce fleuve s'écroule aux nuées, Et rejaillit en y laissant Des écumes d'éclairs trouées.
Soudain le géant Orion, Ou quelque sagittaire antique, Du côté du septentrion Dresse sa stature athlétique.
Le Chasseur tend son arc de fer Tout rouge au sortir de la forge, Et, faisant un pas sur la mer, Transperce le Rok à la gorge.
D'un coup d'aile l'oiseau sanglant S'enfonce à travers l'étendue ; Et le soleil tombe en brûlant, Et brise sa masse éperdue.
Alors des volutes de feu Dévorent d'immenses prairies, S'élancent, et, du zénith bleu, Pleuvent en flots de pierreries.
Sur la face du ciel mouvant Gisent de flamboyants décombres ; Un dernier jet exhale au vent Des tourbillons de pourpre et d'ombres ;
Et, se dilantant par bonds lourds, Muette, sinistre, profonde, La nuit traîne son noirs velours Sur la solitude du monde.Charles-Marie Leconte De Lisle.Un coucher de soleil en Bretagne[/size][/size][/size] Coucher de soleil en Bretagne
Les ajoncs éclatants, parure du granit, Dorent l'âpre sommet que le couchant allume. Au loin, brillante encore par sa barre d'écume, La mer sans fin, commence où la terre finit ! | A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid Se tait. L'homme est rentré sous le chaume qui fume ; Seul l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume, A la vaste rumeur de l'Océan s'unit. | Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes, Des landes, des ravins, montent des voix lointaines De pâtres attardés ramenant le bétail. | L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre, Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre, Ferme les branches d'or de son rouge éventail. José Maria de Hérédia.
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[size][size][size] Ninnenne [/size][/size][/size] | |
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