marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Petites citations Lun 9 Fév - 14:41 | |
| « Il est absolument monstrueux de voir comme, derrière votre dos, les gens disent de vous des choses qui sont entièrement et absolument vraies. » OSCAR WILDE---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Au printemps - Citation :
- Le soleil armé d'un pinceau vert
a tout repeint les guinguettes ont rouvert leurs volets l'accordéon apprend des couplets ils vont ressusciter les dimanches les oiseaux sont revenus de loin
un nouveau printemps tout neuf un nouveau ciel clair tout bleu le soleil a décrété que c'est dimanche tous les jours de la semaine Gilbert Bécaud. -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Citation :
- (..) c'est dans le jour qu'il apparaît
dans le jour le plus blanc l'oiseau il bat de l'aile il s'envole il bat de l'aile il s'efface Il bat de l'aile il réapparaît (..) je demeure sur place contemplant fasciné par son apparition fasciné par sa disparition. Henri MICHAUX Lu dans: Henri MICHAUX. L'oiseau qui s'efface. Vandermeulen et Casanave. Chamisso. L'homme qui a perdu son ombre. Le Lombard. 243 pp. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- "Celui qui parle sème qui écoute récolte." proverbe sénégalais
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- Citation :
- "Refuser l'apparente abondance du ciel (..)
la liberté de fouler l'horizon n'aller que jusqu'au bout de soi." Robert Mallet -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
"Eduquer, ce n'est pas remplir des vases, mais c'est allumer des feux." Montaigne ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- "J'ai chez moi le fauteuil de mon père, fauteuil dans lequel il passait ses nuits d’insomnie avant de décéder il y a maintenant 48 ans. Ce fauteuil a ses ressorts amortis par le temps et quand je m'y assied, j'ai l'impression de m'enfoncer dans le passé, de retrouver ce creux, ce manque absolu d'un père perdu bien trop tôt." Sagesse des souvenirs ravivés ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- "Je me suis réveillé, un morceau de rêve entre les mains, et n’ai su que faire de lui J’ai cherché alors un morceau de veille pour habiller le morceau de rêve, mais il n’était plus là. J’ai maintenant un morceau de veillle entre les mains et ne sais que faire de lui." Roberto Juarroz Lu dans: Roberto Juarroz, Poésie verticale (VI, 64). Traduction de l'espagnol par Roger Munier -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Citation :
- "Quel sera mon dernier soupir
de désespoir ou de désir?" Charles Dumont Lu dans : Charles Dumont, cité par Gabriel Ringlet. Effacement de Dieu. Albin Michel 2013. 297 pages. -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Citation :
- "Tant de douceur au coeur de l'homme
se peut-il qu'elle faille à trouver sa mesure?" Saint-John Perse
Un proverbe africain suggère que le corps de l'homme est parfois trop petit pour abriter son esprit. La capacité d'aimer, d'admirer, de se dépasser de l'être humain est supérieure à ce qu'il imagine, encore faut-il lui en laisser l'occasion. La fin de vie et l'extrême maladie possèdent ce privilège: faire le cadeau à ses proches de pouvoir être bon et d'exprimer son affection sans mesure ni fausse honte. Lu dans: Philippe Mathy. Sous la robe des saisons. L'herbe qui tremble. 2013. 140 pages. Extrait p 22. -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Citation :
- "Je suis intrigué. De quoi vivent-ils ces animaux, dans le désert? (..) Je ne résiste pas à mon désir et je suis les traces de l'un d'eux. Elles m'entraînent vers une étroite rivière de sable où tous les pas s'impriment en clair. J'admire la jolie palme que forment trois doigts en éventail d'un fenech, le petit renard des sables. J'imagine mon ami trottant doucement à l'aube, et léchant la rosée sur les pierres. Ici les traces s'espacent: mon fénech a couru. Ici un compagnon est venu le rejoindre et ils ont trotté côte à côte. J'assiste ainsi avec une joie bizarre à cette promenade matinale. J'aime ces signes de la vie. Et j'oublie un peu que j'ai soif ...
Enfin j'aborde les garde-manger de mes renards. II émerge ici au ras du sable, tous les cent mètres, un minuscule arbuste sec de la taille d'une soupière et aux tiges chargées de petits escargots dorés. Le fénech, à l'aube, va aux provisions. Et je me heurte ici à un grand mystère naturel. Mon fénech ne s'arrête pas à tous les arbustes. Il en est, chargés d'escargots, qu'il dédaigne. II en est dont il fait le tour avec une visible circonspection. Il en est qu'il aborde, mais sans les ravager. II en retire deux ou trois coquilles, puis il change de restaurant. Joue-t-il à ne pas apaiser sa faim d'un seul coup, pour prendre un plaisir plus durable à sa promenade matinale? Je ne le crois pas. Son jeu coïncide trop bien avec une tactique indispensable. Si le fénech se rassasiait des produits du premier arbuste, il le dépouillerait, en deux ou trois repas, de sa charge vivante. Et ainsi, d'arbuste en arbuste, il anéantirait son élevage. Mais le fénech se garde bien de gêner l'ensemencement. Non seulement il s'adresse, pour un seul repas, à une centaine de ces touffes brunes, mais il ne prélève jamais deux coquilles voisines sur la même branche. Tout se passe comme s'il avait la conscience du risque. S'il se rassasiait sans précaution, il n'y aurait plus d'escargots. S'il n'y avait point d'escargots, il n'y aurait point de fénechs. " A. de Saint Exupéry.
Dans un pays dénué, on a rencontré des habitants pauvres et fiers, sages et amicaux comme celui du Petit Prince et qui ont retenu la leçon des fennecs. Alioune qui me lit sourira en observant que sa leçon portant sur le reboisement progressif de la mangrove et de ses palétuviers a franchi le désert et l'océan pour finir dans ce modeste billet. Je retrouve pour ma part avec un bonheur non-dissimulé ma ville, mon quartier, sa froidure, ses senteurs hivernales et sa grisaille, impatient aussi de retrouver les patients et leurs vies si diverses. Rencontrer un guide touristique amoureux de son pays nous fait paradoxalement (encore) mieux aimer le nôtre. Lu dans: A. de Saint-Exupéry. Terre des hommes. Gallimard 1939. Folio 21. 183 pages. Extrait pp 133-134 -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ninnenne
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