marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poéme Amérindien et autres poèmes Jeu 19 Mar - 16:19 | |
| Poéme Amérindien Poème Amérindien Quand je ne serai plus là, relâchez-moi, Laissez-moi partir. J'ai tellement de choses à faire et à voir. Ne pleurez pas en pensant à moi, Soyez reconnaissants pour les belles années, Je vous ai donné mon [size=16]amitié.Vous pouvez seulement devinerLe bonheur que vous m'avez apporté.[/size] Je vous remercie de l'amour que chacun vous m'avez démontré, Maintenant, il est temps de voyager seul. Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine. La confiance vous apportera réconfort et consolation. Nous serons séparés pour quelque temps. Laissez les souvenirs apaiser votre douleur. Je ne suis pas loin et la vie continue … Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai. Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là. Et si vous écoutez votre cœur, vous éprouverez clairement La douceur de l'amour que j'apporterai. Et quand il sera temps pour vous de partir, Je serai là pour vous accueillir. Absent de mon corps, présent avec [size=16]Dieu.[/size] N'allez pas sur ma tombe pour pleurer, Je ne suis pas là, je ne dors pas, Je suis les mille vents qui soufflent, Je suis le scintillement des cristaux de neige, Je suis la lumière qui traverse les champs de blé, Je suis la douce pluie d'automne, Je suis l'éveil des [size=16]oiseaux dans le calme du matin, Je suis l'étoile qui brille dans la nuit. N'allez pas sur ma tombe pour pleurer, Je ne suis pas là. Je ne suis pas mort.[/size] [size=24]Poème de José Maria de HérédiaLe chat et le soleil[/size] LE CHAT ET LE SOLEIL Le chat ouvrit les yeux, Le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, Le soleil y resta, Voilà pourquoi, le soir, Quand le chat se réveille, J'aperçois dans le noir Deux morceaux de soleil. Maurice Carême [size] Coeur de lion ( poème africain)[/size] Coeur de lion Tu peux maintenir ma tête dans l'eau, humiliation et privation tel est mon lot. De ton propre aveu tu me cuisines à petit feu, encore un effort, juste un peu et ce sera le coup de grâce. Mais ce que tu ne sais pas, c'est que j'ai bouffé du lion, qu'enfant je suis tombé dans la potion, je flotte mais je ne coule pas. Les embûches sur mon chemin ne sont qu'un tremplin, car ma rédemption sera brutale et du haut de ton piédestal tu vas trembler, implorer ma pitié, sûr de subir les foudres du lion blessé. Grand seigneur au noble caractère je t'apprendrai alors que sur cette terre seul l'amour est roi. [size] Poème Africain[/size] L' h'éritage Mon père juste avant de s'éteindre m'a confié d'un ton solennel : n'attends pas d'être roi avant de te comporter comme tel. Sois disponible, donne sans appel. Quand il y en a pour un, il y en a pour deux, tu te concilieras les faveurs des dieux pour qu'un jour tu ne dises déçu : "j'ai toujours donné mais je n'ai rien reçu." Sème de l'amour mon fils, tu feras le fabuleux voyage du maïs, celui de la graine partie nue de la maison, revenue en épis juteux à profusion. Souviens-toi, fais-en un code d'honneur : "on ne voit bien qu'avec le cœur, [size] l'essentiel est invisible aux yeux.(1)"Poème d'Alfred de Musset[/size] À Alf. T. Recueil : Poésies nouvelles (1852) Qu'il est doux d'être au monde, et quel bien que la vie ! Tu le disais ce soir par un beau jour d'été. Tu le disais, ami, dans un site enchanté, Sur le plus vert coteau de ta forêt chérie.
Nos chevaux, au soleil, foulaient l'herbe fleurie. Et moi, silencieux, courant à ton côté, Je laissais au hasard flotter ma rêverie ; Mais dans le fond du cœur je me suis répété
— Oui, la vie est un bien, la joie est une ivresse ; Il est doux d'en user sans crainte et sans soucis ; Il est doux de fêter les dieux de la jeunesse,
De couronner de fleurs son verre et sa maîtresse, D'avoir vécu trente ans comme Dieu l'a permis, Et, si jeunes encor, d'être de vieux amis.
Alfred de Musset. (1810-1857) Enfant, pourquoi pleurer ? Enfant, pourquoi pleurer ?Enfant, pourquoi pleurer, puisque sur ton passageOn écarte toujours les ronces du chemin?Une larme fait mal sur un jeune visage,Cueille et tresse les fleurs qu’on jette sous ta main.Chante, petit enfant, toute chose a son heure;Va de ton pied léger, par le sentier fleuri;Tout paraît s’attrister sitôt que l’enfant pleure,Et tout paraît heureux lorsque l’enfant sourit.Comme un rayon joyeux ton rire doit éclore,Et l’oiseau doit chanter sous l’ombre des berceaux,Car le bon Dieu là-haut écoute dès l’auroreLe rire des enfants et le chant des oiseaux.Guy de Maupassant, Poésies diversesTrois escargots poème de Maurice Carême TROIS ESCARGOTS
J'ai rencontré trois escargots Qui s'en allaient cartable au dos Et dans le pré trois limaçons Qui disaient par cœur leur leçon. Puis dans un champ, quatre lézards Qui écrivaient un long devoir. Où peut se trouver leur école ? Au milieu des avoines folles ? Et leur maître est-il ce corbeau Que je vois dessiner là-haut De belles lettres au tableau ? Maurice CARÊME (1899-1978) Au bord de l'eau
- René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907)
Au bord de l'eau S'asseoir tous deux au bord d'un flot qui passe,Le voir passer ;Tous deux, s'il glisse un nuage en l'espace,Le voir glisser ;A l'horizon, s'il fume un toit de chaume,Le voir fumer ;Aux alentours, si quelque fleur embaume,S'en embaumer ;Si quelque fruit, où les abeilles goûtent,Tente, y goûter ;Si quelque oiseau, dans les bois qui l'écoutent,Chante, écouter...Entendre au pied du saule où l'eau murmureL'eau murmurer ;Ne pas sentir, tant que ce rêve dure,Le temps durer ;Mais n'apportant de passion profondeQu'à s'adorer ;Sans nul souci des querelles du monde,Les ignorer ;Et seuls, heureux devant tout ce qui lasse,Sans se lasser,Sentir l'amour, devant tout ce qui passe,Ne point passer ! Les ponts Les Ponts Des ciels gris de cristal. Un bizarre dessin de ponts, ceux-ci droits, ceux-là bombés, d'autres descendant ou obliquant en angles sur les premiers, et ces figures se renouvelant dans les autres circuits éclairés du canal, mais tous tellement longs et légers que les rives, chargées de dômes, s'abaissent et s'amoindrissent. Quelques-uns de ces ponts sont encore chargés de masures. D'autres soutiennent des mâts, des signaux, de frêles parapets. Des accords mineurs se croisent et filent, des cordes montent des berges. On distingue une veste rouge, peut-être d'autres costumes et des instruments de musique. Sont-ce des airs populaires, des bouts de concerts seigneuriaux, des restants d'hymnes publics ? L'eau est grise et bleue, large comme un bras de mer. - Un rayon blanc, tombant du haut du ciel, anéantit cette comédie.
Arthur Rimbaud Tempête [size=13]Victor Hugo (1802-1885).[/size] Recueil : Toute la lyre (1888 et 1893). Une tempête Approchait, et je vis, en relevant la tête, Un grand nuage obscur posé sur l'horizon ; Aucun tonnerre encor ne grondait ; le gazon Frissonnait près de moi ; les branches tremblaient toutes, Et des passants lointains se hâtaient sur les routes. Cependant le nuage au flanc vitreux et roux Grandissait, comme un mont qui marcherait vers nous. On voyait dans des prés s'effarer les cavales, Et les troupeaux bêlants fuyaient. Par intervalles, Terreur des bois profonds, des champs silencieux, Emplissant tout à coup tout un côté des cieux, Une lueur sinistre, effrayante, inconnue ; D'un sourd reflet de cuivre illuminait la nue, Et passait, comme si, sous le souffle de [size=16]Dieu,De grands poissons de flamme aux écailles de feu,Vastes formes dans l'ombre au hasard remuées,En ce sombre océan de brume et de nuéesNageaient, et dans les flots du lourd nuage noirSe laissaient par instants vaguement entrevoir ![/size] [size=16]Victor Hugo sur www.poesie-francaise.frVictor Hugo.[/size] J'aime l'âne si doux |
J'aime l'âne si doux marchant le long des houx. Il a peur des abeilles et bouge ses oreilles. Il va près des fossés d'un petit pas cassé. Il réfléchit toujours ses yeux sont de velours. Il reste à l'étable fatigué, misérable. Il a tant travaillé que ça vous fait pitié. L'âne n'a pas eu d'orge car le maître est trop pauvre. Il a sucé la corde puis a dormi dans l'ombre. Il est l'âne si doux marchant le long des houx....
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Francis Jammes
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Nuit de neige Nuit de neige La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.Mais on entend parfois, comme une morne plainte,Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;Des arbres dépouillés dressent à l’horizonLeurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.La lune est large et pâle et semble se hâter.On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.De son morne regard elle parcourt la terre,Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,Aux étranges reflets de la clarté blafarde.Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !Un vent glacé frissonne et court par les allées ;Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.Dans les grands arbres nus que couvre le verglasIls sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;De leur oeil inquiet ils regardent la neige,Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas. Guy de Maupassant ************************** Ninnenne | |
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