PEUPLES DE LA FORET
En illustration : Chutes de la Djidji dans le parc national de l'Ivindo, province de l'Ogooué-Ivindo, Gabon ( O° 01' N - 12° 27' E ).
Avec 85 % de son territoire couvert de forêts, le Gabon est l'un des pays les plus boisés au [size=13]monde. En 2002, l'Etat gabonais a décidé de créer 13 parcs nationaux sur 11 % de son territoire. Outre la conservation de la biodiversité, ces parcs ont également l'ambition de soutenir le développement d'un tourisme de nature. Et par là, d'assurer des revenus aux habitants.[/size]
Des forêts en bonne santé sont indispensables pour une planète en bonne santé. Les forêts régularisent le cycle de l'eau et protègent les sols.
En absorbant et en stockant de grandes quantités de gaz carbonique et en recyclant l'oxygène de l'atmosphère, elles participent à l'équilibre climatique. Elles offrent un habitat pour la flore et la faune, du bois, des produits alimentaires et médicinaux aux populations humaines. Certains économistes tentent d'évaluer la valeur de ces "services écologiques", non pour les exploiter ou les vendre à leur profit, mais afin de s'assurer que les activités économiques ne détruisent pas ces infrastructures naturelles et gratuites sans lesquelles il n'y a plus d'économie possible.
C'est le cas de Pavan Sukhdev, un économiste indien, principal auteur d'une étude sur l'économie des éco-systèmes et de la biodiversité. Selon lui, la seule déforestation des écosystèmes forestiers et la perte des services qu'ils nous rendent coûteraient chaque année 6 % du produit national brut (PNB) mondial, soit 2 000 milliards d'euros.
Tous ces services écologiques sont autant de raisons pour protéger les forêts, mais à qui confier cette tâche? Cette question est indissociable de la question de la propriété des terres. A l'échelle mondiale, 84 % des forêts sont le patrimoine des Etats ou des collectivités publiques, et 16 % sont entre les mains de propriétaires privés. Les gouvernements ont donc une grande responsabilité en la matière.
Mais en Amazonie, dans le bassin du Congo ou en Asie du Sud et du Sud-Est, ils ont longtemps refusé de reconnaître un droit territorial, de propriété ou même d'usage aux populations autochtones qui habitaient ces forêts.Ces populations vivent pourtant de et avec la forêt; elles peuvent jouer un rôle capital dans sa sauvegarde.
La situation change doucement et de plus en plus de communautés autochtones ont obtenu, souvent avec l'aide d'organisations non gouvernementales, le droit sur leurs terres.
Malgré les pressions démographiques et économiques - la population de l'Amazonie est passée de 5 millions à 33 millions d'habitants en 40 ans -, les superficies de forêts gérées par les communautés autochtones ont doublé entre 1985 et 2000, et représentent désormais 22 % des forêts présentes dans les pays en développement.
Situation des forêts du monde en 2007, Organisation des Nations Unis pour l'alimentation et l'agriculture,www.fao.org/forestry/home/fr/
Les politiques nationales ne prêtent pas une attention suffisante au rôle vital des forêts en matière d'alimentation, énergie et abri pour les communautés locales.
Placer les individus au cœur des politiques forestières
Les politiques et programmes nationaux doivent mettre l'accent sur le potentiel de réduction de la pauvreté et de développement rural des forêts.
Le rôle des forêts pour la sécurité alimentaire est souvent sous-estimé; or, il est fondamental.
Le bois, source essentielle d'énergie pour les ménages.
Dans bon nombre de pays en développement, la dendroénergie est souvent le seul combustible accessible et abordable pour la majorité des populations. Un ménage sur trois utilise le bois pour cuisiner. La dendroénergie constitue plus de la moitié de l'énergie consommée dans 29 pays, dont 22 sont en Afrique. En Tanzanie, le bois de feu représente environ 90 pour cent de la consommation nationale totale en énergie.
La dendroénergie est essentielle pour la sécurité alimentaire de milliards de personnes, mais les politiques forestières, énergétiques et de sécurité alimentaire en tiennent rarement compte. Il reste beaucoup à faire pour améliorer la production d'énergie tirée du bois, la rendre plus durable et réduire la charge pesant sur les femmes et les enfants qui ramassent 85 pour cent de tout le bois utilisé par les ménages.
Une personne sur cinq vit dans une maison en bois
Selon le SOFO, au moins 1,3 milliard d'individus, soit 18 pour cent de la population mondiale, vit dans des habitations en bois, ce qui présente un intérêt particulier dans les pays moins avancés où les produits forestiers sont généralement plus abordables que les autres matériaux. Le secteur de la production de matériaux de construction, d'énergie ligneuse et de produits forestiers non ligneux emploie au bas mot 41 millions de personnes dans le secteur informel à l'échelle mondiale, soit trois fois plus que le nombre de personnes employées dans le secteur forestier structuré.
Par ailleurs, les forêts assurent de multiples services écosystémiques essentiels, tels que la lutte contre l'érosion, la pollinisation, la lutte naturelle contre les ravageurs et les maladies, et l'atténuation du changement climatique, outre le fait qu'elles procurent de nombreux services sociaux et culturels, sans oublier des aliments nutritifs aux communautés locales tout au long de l'année.
http://www.fao.org/news/story/fr/item/236731/icode/
Et là, je ne résiste pas...Le Père Noël lui-même qui nous parle des forêts...
Ninnenne