BARRAGES
En illustration : San Juan River Arm, Lake Powell, Utah, Etats-Unis
(N 37° 25' O - O 110° 45' ).
Crée avec la construction du barrage de Glen Canyon, en 1956, le lac Powel, compte parmi les plus grands lacs artificiels du monde, avec ses 65 000 hectares, ses 170 mètres de profondeur, ses 300 kilomètres de long et ses 3 500 kilomètres de rivages.
Difficile d'imaginer meilleur symbole du triomphe de l'homme sur la [size=16]nature que les barrages, qui domptent la puissance des flots. Dopés par cette image d'Epinal, près de 50 000 ouvrages de plus de 15 mètres de haut ont été construits sur les fleuves et les rivières de la planète - une modification sans précédent de l'hydrologie terrestre.[/size]
Les avantages des barrages sont bien connus. Ils fournissent une électricité relativement "propre" et adaptable à la demande. Surtout, ils favorisent l'irrigation et permettent ainsi un accroissement considérable des rendements agricoles : les 20 % de cultures irriguées du monde représentent 40 % de la production. La majorité des barrages du monde a d'ailleurs une finalité agricole et non énergétique.
Mais les barrages ont également une face sombre, révélée par un groupe d'experts internationaux - la commission mondiale des barrages.
Trois critiques principales ont été formulées.
Economique d'abord : les coûts prévisionnels de ces ouvrages, presque toujours supportés par les contribuables, sont systématiquement dépassés. Les bénéfices, en revanche,notamment en matière de développement, ont très souvent été surestimés.
Sociale, ensuite, car ces bénéfices - notamment dans les pays du Sud - ont rarement profité à tous.
Bien souvent, les barrages ont chassé vers les villes les petits paysans qui peuplaient les vallées inondées.
Enfin, du point de vue écologique, le piégeage des sédiments par les ouvrages a eu des conséquences néfastes sur les deltas de presque tous les grands fleuves de la planète, qui subissent désormais une érosion et un enfoncement accrus. De nombreuses zones humides riches en biodiversité onrt été noyées, la qualité de l'eau a été perturbée et la circulation des poissons interrompue. Enfin, sous les tropiques beaucoup de barrages émettent du méthane, contribuant au réchauffement climatique.
Désormais, une approche plus précautionneuse s'annonce.
La volonté de domestiquer la [size=16]nature commence à faire place au désir de "collaborer" avec elle.[/size]
Une ère de barrages plus petits, basés sur des études d'impacts plus complètes va sans doute succéder au temps de la toute- puissance des ingénieurs.
Commission des barrages/ www.dams.org
En savoir un peu plus :
[size=16]http://www.jexpoz.com/i1-le-fonctionnement-des-barrages-hydroelectriques.html[/size]
L’hydroélectricité est la première source d’énergie renouvelable. En France, elle représente 12% de la production électrique (contre moins de 5% pour les autres énergies renouvelables… Pourtant, il existe différents types de barrages hydroélectriques pour transformer le courant des cours d’eau en électricité.
Les différents barrages
-Le barrage-voûte est un type de barrage à forme arquée dont la courbe permet de reporter les efforts dus à la poussée de l’eau sur chaque côté des rives plutôt que sur le barrage lui-même. Cette technique est inspirée des voûtes des cathédrales.
Les barrages-voûtes sont essentiellement utilisés dans des vallées étroites disposant de versants rigides.
- Le barrage-poids est un barrage dont la propre masse suffit à résister à la pression exercée par l’eau. Ce sont des barrages souvent relativement épais, dont la forme est généralement simple (leur section s’apparente dans la plupart des cas à un triangle rectangle.
Les barrages-poids sont privilégiés lorsque le rocher du site (vallée, rives) est suffisamment résistant et lorsque les conditions pour construire un barrage-voûte ne sont pas réunies
-Le barrage en remblais est un barrage constitué d’un matériau meuble, qu’il soit très fin ou très grossier (enrochements), ce qui le différencie du barrage-poids.
Les barrages en remblais regroupent plusieurs catégories, très différentes. Les différences proviennent des types de matériaux utilisés, et de la méthode employée pour assurer l’étanchéité.
- Le barrage à contreforts (ou barrage à voûtes multiples) est un barrage qui s’appuie sur une série de voûtes qui permettent de transmettre la poussée de l’eau vers la fondation du barrage.
Les barrages à contreforts sont utilisés lorsque les appuis sont trop distants, ou lorsque le matériau local est tellement compact qu’une extraction s’avère presque impossible, la technique du barrage à contreforts permet de réaliser un barrage à grande économie de matériaux.
[size=16]http://lenergeek.com/2011/08/17/les-differents-types-de-barrages-hydroelectriques/[/size]
[size=16]http://barrage-tpe.jimdo.com/galerie-photos-vid%C3%A9os/[/size]
Carte des différents barrages de France
[size=16]http://gomis38.e-monsite.com/pages/page.html[/size]
Lac de Serre-Ponçon : la chapelle Saint-Michel de Prunières
Ninnenne