ESPÈCES MENACEES
Troupeau de rennes au sud-est d'Ivittuut, Groenland (61° 05' N -46° 10' O).
Appelés caribous en Amérique du Nord, ces cervidés, dont les mâles et femelles portent tous deux des bois, vivent le long des côtes dans le sud et l'Ouest du Groenland, là où la glace laisse place à la toundra. Ils seraient plus de 100 000.
Contrairement à d'autres régions arctiques, les rennes n'ont pas ici de prédateurs autres que l'homme, les loups n'étant pas présents dans le sud-ouest du Groenland.
L'article du Mardi...
Avant même que les hommes en prennent conscience, les [size=16]animaux et les plantes ont senti les premiers signes du changement climatique.
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Le printemps venait plus tôt et décalait l'éclosion de bourgeons, un climat plus clément permettait à des espèces de pénétrer des espaces qui leur étaient refusés jusque-là. Le temps et l'espace du monde vivant se trouvaient modifiés.
Face au réchauffement, le vivant cherche des zones plus fraîches : vers les pôles ou en altitude. C'est pourquoi on observe une modification des aires de répartition d'un grand nombre d'espèces. Mais cette migration bute parfois sur des limites géographiques : une espèce ne peut pas monter éternellement en altitude ou migrer vers le pôle. Parfois, il n'y a plus nulle part où aller.
C'est le cas de l'ours blanc. Avec la banquise qui fond plus tôt chaque année, la période de chasse se raccourcit. Il ne peut pas reconstituer ses réserves de graisse avant d'hiverner et la mère a de plus en plus de mal à nourrir ses petits. A terme, avec la fonte de l'Arctique, il est condamné à disparaître.
Il n'est pas seul dans ce cas : les récifs coralliens blanchissent quand la température augmente, les forêts tropicales humides se déssèchent. En tout, sur 40 ans un réchauffement de 3°C condamnerait 30% de toutes les espèces.
L'homme pourrait en pâtir directement, par exemple parce que le réchauffement favorise l'arrivée d'insectes porteurs de maladies.
C'est le cas de moustiques tropicaux apparus aux Etats-Unis en 1999 et qui transmettent une maladie mortelle, la fièvre du Nil occidental. La dengue ou le paludisme, autres maladies transmises par les moustiques, pourraient toucher des centaines de millions de personnes supplémentaires.
Que faire? Les animaux sont capables d'apprendre, de s'adapter, mais ils le font sur des générations. Le réchauffement actuel est trop rapide. Il n'y a donc pas de solution particulière, si ce n'est accroître encore nos efforts pour protéger le monde vivant, car plus les écosystèmes seront en bonne santé, mieux ils pourront supporter les perturbations climatiques. Une piste est de lutter contre la fragmentation des écosystèmes, c'est-à-dire préserver des zones contiguës pour que les animaux puissent migrer vers des zones plus adéquates et prévoir ce qu'on appelle désormais des "corridors écologiques" pour leur permettre de se rendre dans les zones plus favorables.
4éme rapport de synthèse du GIEC, www.ipcc.ch
[size=16]http://www.natureworldnews.com/articles/5726/20140121/more-arctic-ice-melts-polar-bears-creative-feed-themselves.htm[/size]
J'ai les larmes quand je vois ces images...
Tant de merveilles sur terre qui se détruisent à cause de l'homme...
Ninnenne