marileine moderateur
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| Sujet: Femme enfant bison blanc, ou les origines du calumet sacré+.Le coyote qui était jaloux des hommes Mar 8 Sep - 11:58 | |
| Femme enfant bison blanc, ou les origines du calumet sacré.Femme enfant bison blanc, ou les origines du calumet sacré.Il y a longtemps, sur l’île de la tortue, un village connut la diète. Cela faisait plusieurs jours que les chasseurs n’avaient trouvé aucun bison, et l’on en était réduit à faire bouillir des vêtements pour en manger le cuir.Un soir, lors d’une réunion, le chef chargea deux vigoureux chasseur à parcourir les terres à la recherche de bisons, ces derniers acceptèrent et partirent à pied dès le lendemain. Au bout de nombreuses heures de marche, l’un d’eux aperçut un bison blanc. L’animal s’avança vers les deux chasseurs et se transforma en une femme d’une étrange beauté, fort bien vêtue, s’exprimant d’une voix douce et irréelle.En la voyant, l’un des chasseurs fut pris d’une violente pulsion et allait s’élancer vers la femme quant un nuage s’abattit sur lui et le réduit en un tas d’os et de poussière. Femme enfant bison blanc s’écria « quiconque souhaite posséder, dominer, périt de sa propre avidité ». Puis elle s’approcha du deuxième chasseur et lui dit « Dis aux membres de ton village que je viendrai les voir demain. Ils devront ériger un trépied dans un grand tipi et disposer un crane de bison en face de ce trépied. Ils devront ensuite purifier l’intérieur du tipi en trempant de la glycérie dans de l’eau en aspergeant la pièce, et faire brûler de la sauge ». Le chasseur revint au village et expliqua, durant la réunion, ce qu’il s’était passé. Aussi, le lendemain, les membres du village effectuaient les préparatifs pour recevoir femme enfant bison blanc. Lorsqu’elle se présenta, tous furent frappés par sa beauté irréelle. Elle tenait une pipe médecine dans ses main, le fourneau dans sa main gauche et le tuyau dans sa main droite. « Ceci est le souffle de votre peuple, et tant que vous fumerez la pipe, votre peuple vivra » leur dit elle. Puis elle leur enseigna comment utiliser le calumet sacré « Il vous faut tourner dans le sens du soleil » , elle fit le tour du trépied à l’intérieur du tipi en passant pas l’est, le sud, l’ouest et le nord. Puis elle ajouta « Il vous faut désigner les quatre points cardinaux, reliés aux quatre âges de la vie, aux quatre éléments, aux quatre saisons. Puis il vous faut désigner notre terre mère wonyia wakan, et notre ciel père wakan tanka. Et vous tirez quatre bouffées. Mitakuye oyasin ». Mitakuye oyasin, cela signifie « Nous faisons partie du grand tout », cette phrase est répétée après chaque rituels. Enfin, elle déposa le calumet sur le trépied face au crane de bison. Avant de repartir, elle s’adressa aux enfant « vous devrez toujours honorer et respecter vos parents, vous avez besoin d’eux aujourd’hui mais ils auront besoin de vous plus tard », puis elle s’adressa aux femmes « le rôle des femmes au sein de la communauté est aussi important que celui des hommes. Les hommes ont autant besoin de vous que vous avez besoin d’eux ». Enfin, elle partit en chantant, et se transforma au loin en un bison blanc s’éloignant dans la prairie. Peu après, un troupeau de bison traversa la prairie à la grande joie des chasseurs.C’est pourquoi femme enfant bison blanc est sacré pour les indiens, et c’est pourquoi les indiens fument le calumet pour ne pas oublier qui ils sont.Thewolf a écrit sur son article :"En 1993, un bison femelle du nom de Miracle est né à janesvdle dans le Wisconsin. Ses propriétaires étaient étonnés par cette créature car elle était aussi blanche que la neige, mais aucun d'entre eux ne savait à quel point elle était importante. Le même jour, à des centaines de kilomètres de là, un Indien américain dont le nom se traduit à peu près comme « Celui qui Cherche le Bison », fit un rêve étonnant. Il vit un jeune bison, blanc et femelle, et la ferme où il était né. Il vit aussi le nom de la ville. A son réveil, il était persuadé d'avoir été témoin de l'accomplissement d'une des prophéties les plus sacrées de sa tribu".Femme enfant bison blanc est de retour parmi nous. Hoka hey !Le coyote qui était jaloux des hommesLe coyote qui était jaloux des hommesC’est l’histoire d’un coyote.Il rodait autours d’un village où vivaient paisiblement hommes, femmes et enfants. Les hommes du village n’aimaient pas voir roder ce coyote car tout le monde savait qu’il n’inspirait rien de bon.Le coyote, quand à lui, était jaloux des hommes. Rien ne l’irritait autant que de voir ces êtres tirer profit des ressources de la nature avec intelligence et de vivre en paix et en harmonie avec leur environnement, tandis que lui devait croupir dans son terrier été comme hiver et devait se contenter de chair toute l’année.Il prit forme humaine, lui le coyote qui est aussi sorcier, et vint voir les hommes. Les gens du village lui firent bon accueil, on lui offrit l’hospitalité et l’avait accepté comme un frère au sein de la communauté.IUn jour, le coyote ramassa de nombreux coquillages qu’il ramena au village, et vint trouver un cultivateur en lui proposant ses coquillages contre des légumes. Ce dernier les refusa : « Es-ce que je peux me nourrir de coquillages ? Es-ce que je peux le planter dans la terre comme une graine ? Et il en ressortira des légumes ? Ces coquillages ne me sont d’aucune utilité, j’ai meilleur temps de donner mes légumes au chasseur contre un peu de viande ». Ce à quoi le coyote répondit « Aujourd’hui vous vous prosternez devant mère nature et père créateur, demain vous vous prosternerez devant des coquillages ».Puis il alla trouver le chasseur pour lui proposer ses coquillages contre un peu de viande, mais celui-ci refusa également : « Es-ce que je peux me nourrir de coquillages ? Es-ce qu’ils peuvent se reproduire ? Ces coquillages ne me sont d’aucune utilité, j’ai meilleur temps de donner un peu de viande au cultivateur contre ses légumes ». Ce à quoi le coyote répondit à nouveau « Aujourd’hui vous vous prosternez devant mère nature et père créateur, demain vous vous prosternerez devant des coquillages ».Il partit du village en leur laissant le sac contenant des coquillages et redevint coyote. Les hommes, quand à eux, voulurent essayer le jeu du troc avec des coquillages et trouvèrent cela amusant. Le coyote, qui rodait toujours autours du village, les regardait faire et jubilait. Seulement, un coquillage se trouve un peu partout et bientôt chaque habitant du village avait un sac rempli de coquillages et pouvait troquer à sa guise. Voyant cela, le coyote réalisa qu’il avait facilité la vie des hommes tandis qu’il voulait, au contraire, créer le désordre et le déséquilibre. Il se posa dans un coin et réfléchit : « Il faut que j’invente un coquillage qui ne se trouve pas dans la nature, un objet de troc que seul les hommes pourraient produire ».Suite à cette réflexion, il reprit forme humaine et retourna au village. Il alla voir les forgerons considérés comme des alchimistes car ils détiennent le secret du métal et sont souvent assimilés à des sorciers.Le coyote admira les pointes de flèches et de harpons, les bracelets, les colliers, tout ce qui avait été ouvragé par les forgerons, puis leur proposa d’ouvrager un objet de troc : « J’aimerai plusieurs petits disques de métal avec sur chaque face un portrait à mon effigie » dit le coyote.Les forgerons se mirent au travail et le coyote recevait peu de temps après son sac rempli de petits disques de métal à son effigie. Il vint trouver un cultivateur et lui proposa un peu de métal contre quelques légumes, mais ce dernier refusa : « Es-ce que je peux manger le métal ? Es-ce que si je le plante il en ressortira des légumes ? J’ai meilleur temps de donner quelques coquillages au chasseur contre un peu de viande », ce à quoi le coyote répondit : « Oui, mais un coquillage se trouve un peu partout et est à la portée de tous, comme les légumes et la viande. Tandis que cet objet ne peut se trouver que dans le commerce et ne peut appartenir qu’à des hommes riches. Si tu as des disques de métal, tu as le pouvoir et tu peux troquer ç ta guise. Plus tu accumuleras de métal, plus tu auras le pouvoir et mieux tu te permettra de choses que tout le monde ne peut pas s’offrir » dit le coyote.Il lui laissa un peu de métal et s’en alla voir le chasseur avec lequel il tint la même conversation et à qui il offrit un peu de métal.Il partit du village et redevint coyote.Les hommes prirent conscience que le troc du métal était d’un genre nouveau et qui, en effet, donnait la possibilité à celui qui avait du métal de tout se permettre. Il fallut peu de temps pour que la compétition à qui aura le plus de métal s’instale entre les hommes, ce qui créait un fossé entre riches et pauvres et le coyote qui rodait autours du village jubilait de voir cela.Mais le coyote n’était pas vraiment satisfait de ce déséquilibre. Cela n’avait pas facilité la vie des hommes, mais cela ne l’avait pas rendue plus dure. Un riche pouvait devenir pauvre et un pauvre pouvait devenir riche. Il rêvait d’un grand désordre et se posa dans un coin pour méditer à ce qu’il pouvait faire pour plonger les hommes dans un grand désarrois. Puis il eut une étincelle et retourna au village sous l’apparence d’un homme. Il vint à la rencontre d’un artisan qui taillait le bois et lui demanda un service : « J’aimerais plusieurs lamelles de bois de l’épaisseur d’une feuille d’arbre et qui serait de forme rectangulaire ». L’artisan se mit au travail et le coyote recevait peu de temps après un sac rempli de fines lamelles rectangulaires. Il marqua de son emprunte chacune de ces feuilles et convoqua tous les hommes du village : « Voici désormais le nouvel objet de troc que vous devrez utiliser dorénavant ! », quelqu’un riposta « Et notre vieux métal ? nous en avons des coffres pleins ! ».« Je l’ai dévalué, je fais ce que je veux avec l’argent » dit le coyote.La panique gagna les hommes, aussi bien les riches qui avaient tout perdus que les pauvres qui avaient tant trimés pour économiser leurs maigres ressources. Ce fut alors un indescriptible désordre et le coyote s’éclipsa dans la cohue.Plus tard, les hommes se ressaisirent et cherchèrent une solution. Revivre comme autrefois ? Retourner auprès de mère nature et tirer profit de ses ressources ? Ceux qui avaient vécu cet époque n’étaient malheureusement plus là et les hommes présents ici ne savaient pas vivre autrement que par l’argent. On dut se résoudre à utiliser ces feuilles marqués de l’emprunte du coyote et les hommes prirent conscience qu’ils étaient devenus esclaves de son invention qui ne se trouvait pas dans la nature et que seuls les hommes pouvaient produire. Depuis ce jour, les hommes souhaitent revivre auprès de notre généreuse et bienveillante mère nature, mais ils ne savent plus vraiment comment vivaient les anciens, et ils sont devenus esclaves de ce qu’ils ont eux-même créé. Ninnenne blog de partage odeurdelaterre | |
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