[size=24]Chateau de Versailles - Salon de la Guerre -
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C’est à partir de 1678 que Mansart entreprit la construction du salon de la Guerre. La décoration, achevée par Le Brun en 1686, exalte les victoires militaires qui aboutirent à la paix de Nimègue. Les murs sont revêtus de panneaux de marbre ornés de six trophées et de chutes d’armes en bronze doré. Le mur du côté du salon d’Apollon est occupé par un bas-relief ovale en stuc représentant Louis XIV à cheval foulant aux pieds ses ennemis. Ce chef-d’œuvre de Coysevox est surmonté de deux Renommées dorées et soutenu par deux captifs enchaînés. Au-dessous, dans le bas-relief occultant l’ouverture d’une fausse cheminée, Clio écrit pour l’avenir l’histoire du Roi. Le plafond, qui a été peint par Le Brun, représente au centre La France armée assise sur un nuage, entourée de Victoires. Un portrait de Louis XIV orne son bouclier. Dans les voussures sont réparties ses trois ennemies vaincues : l’Allemagne à genoux, avec un aigle ; l’Espagne menaçante, avec un lion rugissant et la Hollande renversée sur un lion. La quatrième représente Bellone, déesse de la guerre, en fureur entre la Rébellion et la Discorde.
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Le salon de la Guerre fait communiquer les grands Appartements avec la Galerie des Glaces. Dans ce salon sont représentées les victoires du Roi, avec la sculpture de COYSEVOX représentant Louis XIV en empereur romain couronné par la Victoire.
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Sculpture
Plafond
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Chateau de Versailles - Galerie des Glaces -
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La Grande Galerie, comme on la nommait au XVIIeme siècle, servait quotidiennement de lieu de passage, d’attente et de rencontres, fréquenté par les courtisans et le public des visiteurs.
Après la victoire sur les trois puissances liguées, représentées au salon de la Guerre, la galerie exalte tout au long de ses soixante-treize mètres le succès politique, économique et artistique de la France. Succès politique : les trente compositions de la voûte peinte par Le Brun illustrent l’histoire glorieuse de Louis XIV durant les dix-huit premières années de son gouvernement personnel, depuis 1661 jusqu’à la paix de Nimègue. Ainsi, victoires militaires et diplomatiques aussi bien que réformes en vue de la réorganisation du royaume y sont traitées sous forme d’allégories à l’antique. Prospérité économique : par leurs dimensions et par leur nombre, les trois cent cinquante-sept miroirs qui ornent les dix-sept arcades faisant face aux fenêtres attestent que la nouvelle manufacture française de glaces est capable de ravir à Venise le monopole des miroirs, alors objets de grand luxe. Réussite artistique : les pilastres de marbre de Rance s’ornent de chapiteaux de bronze doré d’un modèle nouveau dit de « l’ordre français » ; créé par Le Brun à la demande de Colbert, il présente des emblèmes nationaux : une fleur de lys surmontée du soleil royal entre deux coqs français.
Miroirs de la galerie des glaces
La Grande Galerie servait quotidiennement de lieu de passage, d’attente et de rencontres, fréquenté par les courtisans et le public des visiteurs. Elle ne fut le cadre de cérémonies qu’exceptionnellement, lorsque les souverains voulurent donner le plus grand éclat à des réceptions diplomatiques ou à des divertissements (bals ou jeux) offerts à l’occasion de mariages princiers. Le trône était alors installé sur une estrade tout au bout de la galerie, du côté du salon de la Paix dont l’arcade était fermée. Cependant la mise en scène du pouvoir atteint rarement un tel degré d’ostentation: ainsi le doge de Gênes en 1685 et les ambassadeurs de Siam (1686), de Perse (1715), de l’Empire ottoman (1742) eurent-ils à traverser toute la galerie, sous les yeux de la Cour massée de chaque côté sur des gradins ! Il y eut aussi les fêtes du mariage du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV en 1697, du fils de Louis XV en 1745 et enfin le bal masqué pour le mariage de Marie-Antoinette et du Dauphin, futur Louis XVI, en mai 1770… C’est également ici que fut signé le 28 juin 1919 le traité de Versailles qui mettait fin à la Première Guerre mondiale. Depuis, les présidents de la République continuent à y recevoir les hôtes officiels de la France.
La Galerie des Glaces a été restaurée en 2007 grâce au mécénat de compétences de la société Vinci, Grand Mécène du Ministère de la Culture et de la Communication.
Chef-d’œuvre de Versailles, la galerie des Glaces mesure 73 m de long, 10,50 m de large et 12,30 m de haut. Ses 17 fenêtres, ouvrant sur le jardin, répondent à 17 arcades ornées de miroirs
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Chateau de Versailles - Histoire -
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En 1475, Gilles de Versailles, seigneur de Versailles, cède ses droits sur Trianon à l’abbé de Saint-Germain. L’acte de vente est la première mention de ce nom. Trianon était un village acheté puis détruit par Louis XI dans le but de construire sur ces nouvelles terres du domaine royal une maison à collationner. En 1561, le domaine est vendu à Martial de Loménie, secrétaire des finances de Charles IX, qui l’agrandit pour atteindre 150 hectares.
En 1572 : le 24 août, Loménie est assassiné la nuit de la Saint-Barthélemy. L'année suivante, Albert de Gondi, comte de Retz devient propriétaire du château et de la seigneurie de Versailles en rachetant le domaine pour 35 000 livres.
En 1589, un mois avant qu’il ne devienne roi de France, le roi de Navarre séjourne à Versailles. En 1616, Albert de Gondi cède la seigneurie à son fils Jean-François de Gondi.
En 1623, Louis XIII construisit un modeste logis en brique, pierre et ardoise. Louis XIII bâtit cette nouvelle habitation sur un terrain qu’il acheta à Jean de Soisy, dont la famille était propriétaire depuis le XIVe siècle. Le premier "château" de Versailles s’élevait au fond de l’actuelle cour de marbre. Le corps de logis principal mesurait 24 mètres de long sur six de profondeur et se limitait de chaque côté à deux ailes basses. L’appartement du roi comprenait une petite galerie où était accroché un tableau représentant le siège de La Rochelle. Puis, venaient quatre pièces dont les murs étaient couverts de tapisseries.
Le 8 avril 1632, Louis XIII rachetait le domaine de Versailles à Jean-François de Gondi, archevêque de Paris, oncle du cardinal de Retz et héritier d’Albert.
Le Roi ne fit l’acquisition de ce château que pour le démolir et ainsi étendre le panorama de la résidence royale. Dans le même temps, le roi acheta de nouveaux terrains et étendit ses terres de chasses. Le pavillon bâti à la hâte sur les terres de Jean de Soisy, devenait étriqué.
Le 26 mai débutèrent des travaux d’agrandissement Les travaux furent achevés en 1634 et Louis XIII prit possession de ses nouveaux appartements.À partir de 1636, le roi multiplia ses séjours et profita du confort de sa nouvelle maison ainsi que de l’agrément de ses jardins. Le nouveau château reçut sa première décoration florale ; les jardins furent agencés "à la française".
En 1643 Louis XIII rendit l’âme. Versailles cesse alors d'être une résidence royale pendant presque dix-huit ans. Au début de son règne, Louis XIV ne trouva aucune maison royale qui le satisfasse pleinement. Le roi compara les avantages et les inconvénients de ses châteaux, et pour pallier leurs incommodités, y entreprit d’importants travaux, mais dans aucun ne se sentit à l’aise.
En 1651, le Roi effectua sa première visite à Versailles. Le château de Versailles est né d’une méfiance de la part du jeune Louis XIV envers la capitale et sa population jugée comme difficilement contrôlable depuis l’épisode de la Fronde.
Le 25 octobre 1660, Louis XIV conduit à Versailles sa jeune épouse, la reine Marie-Thérèse.
L'année suivante, après la mort du Cardinal de Mazarin, de nouveaux travaux d’agrandissement débutèrent . De 1661 à 1662, le roi y consacra un million cent mille livres. Louis Le Vau, l’architecte du Château de Vaux-le-Vicomte, fut chargé de reconstruire les communs, Charles Errard et Noël Coypel commencèrent les travaux de décoration des appartements, tandis que Le Nôtre créa l’orangerie et la ménagerie. À cette époque, Versailles n’était qu’une résidence d’agrément, où des fêtes étaient données dans les jardins, le Louvre demeurant officiellement le palais royal.
Entre 1664 et 1666, Louis XIV fit aménager Versailles de façon à pouvoir y passer plusieurs jours avec son Conseil. Il décida de conserver le château initial bâti par Louis XIII, plus pour des raisons financières que sentimentales. Le Vau tripla la superficie du château, qui fut décoré avec beaucoup de luxe, en reprenant notamment le thème du soleil. Les jardins, particulièrement appréciés par Louis XIV, virent leur superficie à nouveau accrue.
En 1665, les premières statues sont installées dans le jardin et la grotte de Téthys construite. La première Orangerie, la Ménagerie et la Grotte de Téthys ne résistèrent pas à l’épreuve du temps. Deux ans plus tard, le creusement du Grand canal commença. Le Nôtre conçoit l’élargissement de l’allée centrale et prend en charge les jardins et les aménagements extérieurs. Il collabore avec les Francine, fils d’ingénieurs italiens, pour la construction des installations hydrauliques.
Au cours des fêtes de 1664 et 1668, les courtisans mesurèrent l’incommodité du petit château car beaucoup ne trouvèrent pas de toit pour dormir. Le Roi, désireux d’agrandir celui-ci, confia cette tâche à Le Vau qui présenta plusieurs projets. Le premier prévoyait la destruction du château primitif et son remplacement par un palais à l’Italienne. Le deuxième projet proposait d’agrandir le château, côté jardin, par une enveloppe de pierre. Sur les conseils de Colbert, le Roi opta pour la seconde solution.
De 1668 à 1670, Le Vau entreprit la construction de l’Enveloppe. Cette Enveloppe consistait en un second bâtiment qui encerclait le premier château. De part et d’autre de l’ancien château, le Grand Appartement du Roi, au Nord, et de la Reine, au sud, furent placés symétriquement. Une vaste terrasse, face aux jardins, s’étendait entre les deux. Momentanément conservé, le château de brique et de pierre s’embellissait. Les façades s’ornaient de colonnes de marbre de Rance, de balcons en fer forgé et doré, de bustes posés sur des balustrades. Les toits portaient des ornements et la cour fut dallée de marbre. Du côté ville, le bâtiment des communs fut surélevé et relié au château Louis XIII par une suite de pavillons pour former la Cour Royale que ferme une grille dorée. Les extrémités des anciens communs reçurent un péristyle de colonnes surmonté de statues. Les nouvelles constructions triplaient la superficie du château.
À la mort de Louis Le Vau, le 11 octobre, les travaux se poursuivirent sous la conduite de François d'Orbay désigné par Colbert.
Le Trianon de porcelaine est construit en 1670. C'est au cours de cette période que les courtisans firent bâtir leurs hôtels à proximité de la résidence préférée du roi. Entre 1670 et 1671, 14 grands hôtels sont construits.
Louis XIV rêvait de construire un palais qui marquerait son époque. Les palais du Louvre et des Tuileries étaient limités par l’œuvre de ses prédécesseurs. La création de Versailles répond à un souhait politique et économique. Dirigeant personnellement les affaires du royaume et centralisant l’administration, le Roi souhaitait regrouper auprès de lui les ministres et leurs services. Sa majesté laissa ainsi paraître son intention de fixer sa résidence à Versailles. Mansart dut élaborer des projets pour l’installation de la Cour. Le palais s’étendra aux dimensions que nous lui connaissons. Le château a été perçu comme un symbole du centralisme.
Trianon de pocelaine
Entre 1678 et 1684, la Galerie des Glaces, symbole de la puissance du monarque absolu fut élevée sur l’ancienne terrasse du château neuf. La maçonnerie sera terminée en 1684. La décoration fut confiée à l’équipe de Charles Le Brun. Depuis longtemps le roi rêvait de construire à Versailles une de ces grandes galeries alors très à la mode. À Versailles, en fermant la terrasse de Le Vau par une longue façade dont les lignes architecturales reprennent celles du château neuf, Mansart construira la Galerie des Glaces.
La grande galerie, limitée au nord par le salon de La Guerre et au sud par le Salon de la Paix, s’étend sur 73 m de longueur; elle occupe toute la façade ouest du Château neuf et elle servira de passage entre les appartements du Roi et ceux de la Reine. l’Appartement du roi est déporté dans le château vieux.
En 1678 :
- Pose des premières pierres de l’Aile du Midi destinées à loger les courtisans.
- La façade sur les jardins est remaniée.
- Début des travaux de la Pièce d’Eau des Suisses et du Bassin de Neptune, ainsi que les terrassements nécessaires au doublement du Parterre du Midi et à la construction de la Nouvelle Orangerie.
En 1679 :
- La Galerie des Glaces, le Salon de la Guerre et de la Paix remplacent la terrasse et les Cabinets du Roi et de la Reine.
- Le bâtiment central, du côté de la Cour de marbre, est surmonté d’un étage. Une horloge encadrée de statues de Mars et d’Hercule ornent la nouvelle façade.
- Orbay commença la construction d’un second escalier : L’escalier de La Reine.
- Dès l’achèvement des Ailes des Ministres, on entreprit la construction des Grandes et des Petites Écuries.
En 1681 :
- Charles Le Brun acheva la décoration des Grands Appartements.
- La machine de Marly commença à pomper l’eau de la Seine.
- Les perspectives furent élargies.
- Excavation du Grand Canal et de la pièce d’eau des Suisses.
- Multiplication des bosquets ainsi que des fontaines dans les jardins au prix de longs travaux d’adduction d’eau.
Versailles et ses jardins
En 1682, Louis XIV n’a plus la patience d’attendre la fin des travaux. le 6 mai le roi quitte Saint-Cloud et s’installe définitivement à Versailles. Versailles devint officiellement la résidence du roi de France. Le roi s’installa dans une demeure en chantier où les travaux de décoration allaient bon train. La Galerie des Glaces était encombrée par les échafaudages de Charles Le Brun, et pour la traverser, il fallait emprunter un passage pratiqué entre les poutrelles. L’inauguration de l’aile du midi a lieu.
L’un des grands problèmes de Versailles sera toujours le logement des courtisans. Si Versailles est le symbole de la puissance de Louis XIV, il ne faut pas perdre de vue que ce n’est qu’à 44 ans qu’il s’y établit définitivement.
Versailles vit ainsi l’apogée de la société de cour. En y fixant les courtisans, Louis XIV transforma une noblesse belliqueuse et potentiellement rebelle en un groupe soutenant l’État, en la personne du roi.
Il s’appliqua à réduire la puissance et la fierté des nobles.
Le roi établit des règles d’étiquette rigoureuses et complexes, qui transformaient tous ses actes, même les plus quotidiens, en un cérémonial quasi sacré.
Entre 1685 et 1689, une véritable fièvre constructrice donna naissance :
- à l’Orangerie qui remplaça celle de Le Vau.
- aux Écuries,
- au Grand Commun,
- à l’aile nord des courtisans.
La construction des ailes Nord et du Midi prolongea le développement des façades de Mansart. Vus des jardins, les trois bâtiments distincts composaient un ensemble harmonieux. La façade se développait sur une longueur de 670 mètres. Les deux nouveaux bâtiments accueillaient les Princes et les courtisans, les écuries, les carrosses, les services généraux et le logement des domestiques. La Grotte de Téthys fut détruite.
Deux ans après l’installation de la Cour, 22 000 à 30 000 ouvriers et 6000 chevaux s’affairaient sur les différents chantiers de Versailles. On érigea une colline afin de porter les 680 mètres de longueur du château. Une forêt entière fut plantée. Jules Hardouin-Mansart coordonnait l’immense chantier. La facture totale s’élèvera à environ 80 millions de livres.
Le village de Versailles se transforma en véritable ville qui se construisait dans l’axe du château et des jardins. Les 5000 courtisans érigeaient en ville des hôtels où furent logés leurs serviteurs et leurs équipages. En 1686, Le Brun achève la décoration de la Galerie des Glaces. Les ambassadeurs du roi de Siam sont reçus àVersailles.Le roi, qui se lasse du Trianon de porcelaine, fait ériger en 1687 par Hardouin-Mansart, sur le même emplacement, un petit palais de marbre et de porphyre avec jardins, le Grand Trianon ; Louis XIV surveilla de si près les travaux qu’il semblait le véritable architecte du lieu. En 1689, dans le nouveau Versailles, l’accès aux appartements de la Reine se faisait par l’escalier de marbre, appelé l’Escalier de la Reine. Le palier s’ouvrait dans les deux Salles des Gardes du Corps, ensuite venaient l’Antichambre, le Grand Cabinet et la Chambre qui donnait dans le Salon de la Paix. Cet ensemble se développait sur la façade sud de l’enveloppe de Le Vau. Les nouveaux appartements du roi se développaient autour de la Cour de Marbre. L’appartement officiel occupait les ailes sud et ouest du château de Louis XIII et l’« Appartement Intérieur » était installé dans l’aile nord. L’Appartement du Roi se composait de sept pièces, la septième formant la jonction avec l’Appartement Intérieur. Au centre du château fut installé le Salon du Roi, l’appartement se terminait par le Cabinet du Conseil et le Cabinet des Termes.
Cabinet du Conseil
1683, dans un appartement, interdit à toute personne non autorisée, les architectes et les décorateurs aménagèrent des salons et des cabinets destinés à recevoir des chefs d’œuvres et les collections du roi. L’année 1683 fut endeuillée par la mort de la reine Marie-Thérèse et par celle de Colbert. La surintendance des Bâtiments passera entre les mains de Louvois qui n’aime pas Le Brun et qui introduira Mignard à Versailles.
1701, transformation des Appartements du Roi. La chambre du Roi se place au centre du château.
en 1715, le nouveau roi n’étant qu'un enfant, son tuteur Philippe d’Orléans quitta Versailles le 9 septembre et s’installa dans sa résidence parisienne du Palais-Royal et la Cour aux Tuileries. Durant cette Régence, le duc de Noailles proposa de raser le château.
1717, Pierre le Grand, tzar de Russie, visita Versailles et résida au Grand Trianon.
1722, âgé de 12 ans Louis XV se réinstalla à Versailles dans les appartements Louis XIV.
Le nouveau souverain se montra soucieux de faire respecter les traditions de Versailles. L’ère des grandes constructions était révolue et le château ne retrouva plus le lustre des années Louis XIV
Louis XV n’appréciait pas particulièrement Versailles. Quand il s’y trouvait, il se réfugiait souvent dans les Petits Appartements dans les attiques, au-dessus de ses Grands Appartements.
Les premières transformations consistaient en :
- la démolition de l’Appartement des Bains et l’Escalier des Ambassadeurs,
- les constructions du salon d’Hercule, de l’Opéra et du Petit Trianon,
- la transformation des Appartements du Roi, de la Reine et des princes de la famille royale progressivement transformés pour s’adapter aux goûts de l’époque et rendus plus confortables.
Appartement de la Reine
La nouvelle administration des Bâtiments, à la tête de laquelle se trouvait depuis 1708 le duc d’Antin, entama la décoration du salon d’Hercule sous la responsabilité de Robert de Cotte qui dirigea les travaux suivant les projets élaborés dans les dernières années du règne de Louis XIV.
1729, début des travaux de renouvellement du décor de la chambre de la Reine.
1735, achèvement des travaux de renouvellement du décor de la chambre de la Reine
1736, inauguration du Salon d’Hercule.
1738 à 1760, les pièces de l’appartement de collectionneurs de Louis XIV furent constamment remaniées. Les travaux commencèrent en 1738 par la création de la Chambre à Coucher privée du Roi, et se stabilisèrent vers 1760.
1741, Philibert Orry, qui avait remplacé le duc d’Antin, fit procéder à l’achèvement du Bassin de Neptune.
1750, Louis XV introduisit un nouveau type de pièces dans les appartements royaux : la Salle à Manger des retours de chasse.
1752, destruction de l’Escalier des Ambassadeurs, de la Petite Galerie et du Cabinet des Médailles. Ces témoins glorieux du règne de Louis XIV furent détruits pour la création d’un appartement destiné à l’aînée des Filles de France : Madame Adélaïde.
1755, la seconde transformation consistait à réunir l’ancien Cabinet du Roi avec le Cabinet des Thermes pour former le grand salon du Conseil.
1761 à 1768 Ange-Jacques construit le Petit Trianon
1769, la princesse Adélaïde déménagea et son appartement fut réuni à celui de Louis XV. Les deux pièces importantes de l’appartement intérieur étaient la nouvelle chambre du roi et son cabinet intérieur. Dans la seconde partie du règne de Louis XV des projets de reconstruction des façades en regard de la ville vont prendre corps. On reprochait aux murs de Le Vau leurs matériaux et leur disposition.
1770, le 16 mai, mariage du dauphin (futur Louis XVI) avec Marie-Antoinette de Lorraine, archiduchesse d’Autriche, célébré dans la chapelle royale. Dans un même temps aura lieu l’inauguration de l’Opéra Royal.
1771 Gabriel présenta au roi son « Grand Projet » de reconstruction de toutes les façades côté ville. Seule l’aile droite, qui menaçait ruine, fut édifiée. Le roi donna son agrément à ce projet. Comme l’argent manquait dans les caisses royales,Madame du Barry se chargea de réunir les fonds à cette opération.
1772, Les travaux du « Grand Projet » débutèrent et ne furent jamais achevés mais donnèrent naissance à l’Aile Louis XV. À la fin de l’Ancien Régime, le palais sera la résidence royale la plus luxueuse de toute l’Europe.
Aile droite du chateau
Sous Louis XVI, la vie de cour à Versailles continua à décliner, en devenant une coquille vide de sens, et fuie par les courtisans aussi bien que par la famille royale. De plus, le château se révéla un gouffre financier. L’absence de commodités dans les appartements rendit de plus en plus sensible la nécessité d’une rénovation profonde des bâtiments. Mais le manque d’argent fit remettre le projet jusqu’à la Révolution française. Marie-Antoinette imposa d'importantes dépenses pour l'aménagement du Petit Trianon, ce qui contribua grandement à la rendre impopulaire.
De nos jours, Versailles est un palais national à la disposition de la présidence de la république. Il sert à accueillir des chefs d’État étrangers.le château de Versailles est l’objet d’un attentat dans la nuit du 25 au 26 juin 1978. La bombe a retardement posée par deux nationalistes bretons endommage une dizaine de salles, faisant trois millions de dégâts.
D’autre part, depuis la IIIe République, Versailles sert de lieu de réunion du Congrès du Parlement. Les Assemblées disposent d’une trentaine d’appartements de fonction représentant une surface de près de 7 000 m2 dans l’aile du Midi.
En 1833, Louis-Philippe Ier, roi des Français, décide, pour sauver Versailles de la ruine, de le transformer en un musée de l'histoire de France célébrant les conquêtes militaires de l'Ancien Régime, de la Révolution française, de l'Empire et même de la Restauration. La restauration du château est dirigée par l'architecte Pierre-François-Léonard Fontaine. Les travaux, payés sur la cassette personnelle du roi, s'élèvent à plus de 23 millions de francs.
Louis-Philippe fait également restaurer le Grand Trianon pour son usage personnel.
Installée dans l'aile du Midi, à la place des appartements des princes, la galerie des batailles a été conçue personnellement par Louis-Philippe. Le musée de l'histoire de France du château de Versailles, dédié « à toutes les Gloires de la France », est inauguré officiellement par Louis-Philippe le 10 juin 1837.
La galerie des Batailles
L'impératrice Eugénie fut à l'origine d'un regain d'intérêt pour le château de Versailles. C'est sous son influence que lors de l'Exposition universelle de 1867, des meubles prestigieux furent réintégrés dans le Patrimoine du château.
28 Juin 1919, signature du traité de Versailles : Lloyd George, George Clemenceau, et Woodrow Wilson, sont réunis dans la galerie des glaces aux côtés des représentant Allemands afin de ratifier un traîté.
Depuis 1875, environ 25 000 m² de locaux, situés principalement dans l’aile du Midi, sont affectés au Parlement, les deux tiers à l’Assemblée nationale et un tiers au Sénat. Cette affectation a été formalisée par une loi du 22 juillet 1879 relative au siège du pouvoir exécutif et des chambres à Paris. En mai 2005, une proposition de loi émise par Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée nationale, propose la restitution de ces locaux à l’établissement public du musée et du domaine National de Versailles. le Sénat a refusé par amendement la restitution de la salle des séances du Congrès, considérée comme un « lieu de mémoire de l’histoire parlementaire de notre pays ».
Depuis septembre 2005, l'Etablissement public de Versailles a lancé le projet "Grand Versailles Numérique" qui consiste à faire de Versailles le laboratoire du numérique culturel.
Le château de Versailles est géré depuis 1995 par l’établissement public du musée et du domaine National de Versailles, dont la présidente est Christine Albanel, conseiller d’État. Cet établissement public emploie 900 personnes, dont 400 affectés à la surveillance. Il reçoit 3 millions de visiteurs par an dans le château et 7 millions dans le parc. 70% des visiteurs sont des étrangers.
Il comprend trois châteaux : Versailles, Grand Trianon et Petit Trianon, ainsi que plusieurs bâtiments situés en ville.
Le château de Versailles compte 700 pièces, 2513 fenêtres, 352 cheminées, 67 escaliers, 483 miroirs et 13 hectares67 121 m² dont 50 000 sont ouverts au public.
Le parc couvre 800 hectares, dont 300 ha de forêt, et deux jardins à la française : le Petit Parc, 80 ha, et le Trianon, 50 ha. Il compte 20 km de murs de clôture et 42 km d’allées. Il y a 372 statues.
Parmi les 55 bassins, les plus grands sont le Grand Canal, 24 ha et 500 000 m3, et la pièce d’eau des Suisses, 180 000 m3. On compte 600 jets d’eau et 35 km de canalisations.
Un programme de rénovation, le « projet du Grand Versailles », a été lancé en 2003. Doté d’une subvention de l’État de 135 millions d’euros pour les sept premières années, il s’étalera sur 17 ans et concernera l’ensemble du domaine, château et parc. Les trois objectifs principaux sont de sécuriser le château, poursuivre les restaurations et créer de nouveaux espaces pour l’accueil du public.
A côté de l’État de nombreux mécènes financent les restaurations. Leurs contributions représentent 5% du budget de l’établissement public. Les musées du château de Versailles sont créés en 1837 par Camille Bachasson, comte de Montalivet sur ordre de Louis-Philippe sous le nom de « Musée d’histoire de France ».
Ils constituent, avec leurs 18 000 m² le plus grand musée d’histoire du monde. Le musée contient une collection de tableaux rassemblés ou commandés par Louis-Philippe, et organisés en séries historiques. À l’heure actuelle, le musée d’histoire de France se situe dans les ailes, tandis que la partie centrale, contenant les Grands Appartements, les appartements privés et ceux de la famille royale ont été restaurés tels qu’ils l’étaient lorsqu’ils étaient occupés.
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