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| Animaux préhistoriques -Diprotodon - Chalicotherium -et autres(photos,textes...) | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Animaux préhistoriques -Diprotodon - Chalicotherium -et autres(photos,textes...) Jeu 24 Sep - 11:19 | |
| Animaux préhistoriques - Diprotodon - Diprotodon est le plus grand marsupial qui a vécu sur Terre. Diprotodon opatum avait la taille d’une petite voiture. Les Diprotodontidae sont probablement les animaux les plus connus de la faune préhistorique australienne. Ces marsupiaux géants étaient très répandus au Pléistocène sur l’ensemble du continent australien.
La Mégafaune australienne comporte de nombreuses espèces de marsupiaux et d’animaux à la taille impressionnante. A l’époque où vivait Diprotodon, deux prédateurs exceptionnels cohabitaient dont le plus gros mammifère carnivore de l’époque, Thylacoleo carnifex, un lion marsupial et le varan géant, Megalania prisca. Thylacoleo carnifex Portrait de Diprotodon Diprotodon signifie « Deux dents en avant ». Ce nom fait référence à leur seule paire d’incisives inférieures qui se projettent vers l’avant. Diprotodon opatum est le plus grand marsupial ayant jamais existé. Il mesurait 3 m de long et presque 2 m au garrot. Son poids est estimé à 2 tonnes. Crâne Diprotodon opatum. Image Scherre Les crânes fossilisés montrent bien les molaires broyeuses et les incisives puissantes. Herbivore, il a été très abondant tant que le climat est resté humide. A cette époque là, l’intérieur de l’Australie était beaucoup moins aride et parsemé de grandes prairies. On a retrouvé des restes d’une espèce particulière de buisson salé dans les cavités stomacales de plusieurs spécimens. Le crâne massif renfermait un tout petit cerveau. Les pieds sont plantigrades de sorte que ce sont les paumes et les plantes de pieds qui supportent le poids, comme chez l’ours. Squelette Diprotodon . Image Superciliousness Zygomaturus tasmanicus était un parent étroit de Diprotodon. Il mesurait 2,5 m de long pour un poids de 300 à 500 kg. Il évoluait dans les zones plus boisées de l'Australie du sud-est et du sud-ouest tandis que Diprotodon s’épanouissait dans les grandes zones dégagées de l’intérieur du continent. Les Diprotodontidae sont apparentés aux wombats et au koala d’aujourd’hui. Wombat L’extinction de Diprotodon Ce géant était très répandu en Australie jusqu’à l’apogée de la dernière période glaciaire, il y a 18 000 ans. Cette période glaciaire a modifié le climat, ce dernier devenant de plus en plus sec. Cette modification du biotope est l’une des principales raisons de l’extinction de Diprotodon. Reconstitution de Diprotodon Cependant, cette théorie est controversée car les Diprotodontidae ont survécu à plusieurs périodes glaciaires. Il semble donc qu’il n’y a pas de raisons particulières pour que la dernière leur ait été fatale. De plus, il semblerait que l’Australie n’a pas vraiment souffert de la dernière période glaciaire. De grandes parties du continent ont continué à bénéficier d’un climat chaud et humide. Pourquoi les Diprotodons n’ont-ils pas tout simplement migré des régions devenues arides vers ces régions plus humides ? Les paléontologues qui réfutent l’extinction due au changement climatique font remarquer que le déclin de ces animaux a commencé avec l’arrivée des hommes. Ces animaux étaient lents et sans défense. C’était donc un gibier facile. Mais, il n’y a aucune preuve tangible d’abattage massif sur les sites de fouilles. Classification: Animalia. Mammalia. Marsupialia. Diprotodontia. Vombatiformes. Diprotodontidae Animaux préhistoriques - Chalicotherium - Famille des Chalicotheridés Chalicotherium goldfussiest l''espèce type parmi les nombreuses espèces décrites dans le genre Chalicotherium. Il mesurait 1,80 m au garrot. Il marchait sur le revers de ses doigts prolongés de longues griffes. Bien que ses pattes puissantes soient d’efficaces armes défensives, il était végétarien et s’en servait surtout pour abaisser les branches hautes. La famille des Chalicotheriidae regroupe plusieurs genres: Ancylotherium, Anisodon, Borissiakia, Chalicotherium, Chemositia, Kalimantsia, Limognitherium, Lophiaspis, Moropus, Nestoritherium, Tylocephalonyx. Chalicotherium est un étrange mélange ; il marche comme un gorille et mange comme un panda. Pourtant son plus proche parent actuel est le cheval. Les derniers survivants du groupe vécurent avec les premiers hommes en Afrique de l’Est. C'est la découverte d'un squelette complet dans un gisement du Gers qui permit de prouver que cet ongulé était pourvu de griffes. Les fossiles de Chalicothères sont assez rares. Les Chalicothères, étranges "ongulés" au nombre impair de doigts, ont échangé leurs sabots contre des griffes. La famille des Chalicotheriidae a vécu en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord et en Asie de l'Eocène inférieur au Pléistocène inférieur. Ancylotherium reconstitué par la BBC . Ce chalicothère vivait en Afrique. Le genre Chalicotherium a été mis au jour en Europe, en Afrique et en Asie. Ce genre a vécu de l'Oligocène supérieur au Pliocène moyen. Les chalicothères, cousins éloignés des chevaux et des rhinocéros, tirent leur nom de leurs dents broyeuses qui, lorsqu'elles sont usées, ressemblent à un calice. Moropus était un chalicothère nord-américain. Il vivait au Miocène. Moropus Elatus. Image unforth Les chalicothères n'étaient pas très abondants, si on en juge par le peu de fossiles, mais ils ont perduré sur plusieurs continents sur une longue période. Comme les rhinocéros, les chalicothères avaient trois doigts à chaque pied. Bien que les derniers représentants de cette famille se soient éteints depuis longtemps, on signale parfois dans les forêts du Kenya, un étrange animal aux longs membres antérieurs dotés de griffes et ayant une tête de cheval. Qui sait, peut-être qu'un descendant des chalicothères survit encore ? Classification: Animalia. Chordata. Mammalia. Perissodactyla. Chalicotheriidae [size=24]Animaux préhistoriques - Diictodon -[/size] Diictodon était un reptile mammalien ou thérapside assez commun de la fin du Permien. Ce dicynodonte a vécu il y a environ 255 millions d’années. Les nombreux fossiles ont été mis au jour en Afrique, en Asie ainsi qu’en Afrique du Sud. Diictodon mesurait environ 45 à 50 cm de long. C’était un petit herbivore qui creusait des galeries souterraines. L’espèce type est Diictodon feliceps.
Les Thérapsides
A la fin du Permien, le climat devient de plus en plus sec. Tous les continents sont accolés en un supercontinent appelé Pangée. A cette époque apparaît un nouveau groupe de reptiles : les thérapsides également appelés reptiles mammaliens. Ils se répandent assez vite dans le monde entier. Cependant, ce sont surtout les riches gisements de fossiles du bassin de Karoo, en Afrique du Sud, qui nous ont permis de connaître ces animaux, premiers ancêtres des mammifères. Les thérapsides se sont développés en plusieurs communautés, soit herbivores, soit carnivores. Parmi les herbivores, les dicynodontes étaient de loin les plus importants.
Reconstitution de Diictodon.
Ils possédaient un bec corné, comme nos tortues, qui leur permettait d’arracher les feuillages ou de fouir le sol pour en extraire les racines. Selon les espèces, ils pouvaient avoir de petites dents, uniquement les grosses canines de la mâchoire supérieure ou des défenses de taille variable. Quelques espèces sont édentées comme Oudenodon.
Oudenodon (reconstitution)
Parmi les carnivores, les gorgonopsiens étaient de redoutables prédateurs.
Les grands bouleversements biologiques de la fin du Permien ont sonné le glas de la plupart de ces groupes à l’exception de certains dicynodontes et de petits carnivores. Les survivants ont donné naissance aux mammifères du Trias. Les dicynodontes ont perduré jusqu’au Trias supérieur. Les derniers représentants étaient de grande taille, plus de 3 m de long. Parmi eux, le plus connu est Placerias.
Placerias
Diictodon
Les fossiles sont datés d’une période comprise entre 260 et 253 millions d’années. Diictodon N’a donc pas survécu à la grande extinction de masse de la fin du Permien. Comme tous les dicynodontes, il possédait un bec corné. D’après les fossiles, les deux sexes possédaient deux petites défenses dépassant de la mâchoire supérieure. Celles des mâles étaient un peu plus longues. Reconstitution de Diictodon. Image H.Zell Ce petit herbivore se caractérise par un corps en forme de tonneau avec de fortes pattes équipées de cinq griffes bien aiguisées. Les caractéristiques morphologiques de Diictodon suggèrent qu’il creusait des terriers. Son squelette robuste présente des attaches musculaires supplémentaires semblables à celles des fouisseurs actuels. Quelques spécimens de Diictodon ont été découverts à l’intérieur de terriers. Les traces d’éraflures correspondent aux empreintes du bec et des griffes assez émoussées. Ces terriers servaient bien sûr à protéger ces herbivores des prédateurs mais également de la chaleur. Les nombreux fossiles suggèrent également que ces animaux vivaient en communauté et se montraient sociables. Cependant, les paléontologues ont remarqué que les différents terriers n’étaient pas reliés entre eux. Diictodon vivait donc en groupe mais pas en vaste colonie.
Classification : Animalia. Chordata. Synapsida. Therapsida. Dicynodontia. Diictodontidae | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Animaux préhistoriques -Diprotodon - Chalicotherium -et autres(photos,textes...) Jeu 24 Sep - 11:23 | |
| Animaux préhistoriques - premiers insectes - [size=18]Les premiers insectes[/size] [size=18]La diversité des insectes actuels est telle que les scientifiques sont dans l’incapacité de les comptabiliser ; près d’un million d’espèces ont été décrites mais il en existerait au moins 10 fois plus. Certains chercheurs avancent même le chiffre de 70 millions. En comparaison, les vertébrés représentent moins de 50 000 espèces.[/size] La première apparition des insectes date du Dévonien inférieur. Ce sont les aptérygotes, des formes primitives sans ailes. Mais au Carbonifère supérieur, il y a 320 millions d’années, les insectes sont omniprésents. Les nombreux fossiles retrouvés en témoignent.
Un peuple de géants Dans son ouvrage, le livre de la vie, Stephen Jay Gould, paléontologue américain, décrit parfaitement bien la faune qui grouillait dans une forêt Nyrany (République Tchèque) au Carbonifère : « Les forêts de Nyrany grouillaient de vie il y a environ 320 millions d’années. Ces forêts étaient formées de grands arbres, de prêles etc… Des insectes géants comme les libellules aussi grandes que des goélands patrouillaient au sein des forêts humides à la recherche de proies, des blattes en l’occurrence….. » Si certains d’entre vous ont une aversion pour tout ce qui rampe et fourmille, le Carbonifère aurait été un véritable cauchemar. On y trouvait des scorpions de 75 cm, des blattes et des mille-pattes gigantesques et l’air était rempli du bruit assourdissant des insectes à l’envergure à faire frémir. Ces libellules primitives possédaient des ailes de 60 cm d’envergure.
Les insectes ont été les premiers à conquérir le ciel. Au Carbonifère, ils étaient les maîtres des airs. Une évolution assez méconnue Bien que de nombreux blancs existent encore, les scientifiques ont réussi a trouvé quelques indices sur l’évolution des premiers insectes. Selon une théorie, les ailes des insectes se seraient développées à partir de coussinets aplatis que certaines espèces fossiles présentaient sur les segments de leur corps. Ces coussinets auraient d’abord servi à réguler la température puis auraient pu servir à glisser avant de devenir de véritables ailes. Une autre théorie, plus récente, avance l’hypothèse que les ailes des insectes se sont développées à partir de branchies qui se trouvaient sur les pattes des ancêtres des plécoptères, parent officiel des insectes actuels. Ces branchies auraient permis à ces insectes de respirer sous l’eau. Fossile du Jurassique de Mesoleuctra (nymphe) parent des insectes actuels Les changements morphologiques nécessaires à l’aptitude au vol sont très importants ; il est donc certain que les premiers insectes capables de voler sont apparus avant le Carbonifère mais les fossiles manquent pour pouvoir reconstituer cette longue évolution. Au Carbonifère, à côté d’espèces aujourd’hui disparues, cohabitent des espèces que nous connaissons : éphémères, blattes, pucerons, grillons, sauterelles, mouches, moustiques …
Cette explosion de diversité est liée entre autre au développement du monde végétal en pleine croissance. reconstitution de la Neuropteris gigantea. fossiles de fougères du Carbonifère Meganeura : une libellule géante Meganeura avait une envergure de 70 cm. Elle vivait au Carbonifère supérieur dans les forêts tropicales. Ses ailes étaient renforcées par des nervures et fixées à angle droit du thorax. Elle possédait un abdomen particulièrement long. Ses six pattes articulées étaient plus robustes que celles de nos libellules. Elle pouvait donc certainement s’attaquer à des proies aussi grosses que des cafards. Sa tête possédait d’ailleurs des pièces buccales servant à mordre. Fossile de Meganeura Cafards et autres arthropodes Outre des mille-pattes de plus de 2 m de long, on pouvait également croiser des cafards comme Archimylaris qui vivait à la fin du carbonifère. Il possédait les mêmes caractéristiques que nos cafards actuels : un grand bouclier protégeant la tête, de longues antennes recourbées et des ailes repliées. Il pouvait se déplacer très rapidement dans les sous-bois en mastiquant tout ce qu’il pouvait. Fossile d'un mille pattes Gigantisme et concurrence Si les premiers insectes ont pu devenir si grands, c’est tout simplement qu’ils n’avaient aucun prédateur. La nourriture était de plus très abondante. C’était en quelque sorte la course au gigantisme. Les insectes herbivores qui vivaient sur le sol grandissaient de plus en plus et par conséquent, leurs prédateurs grossissaient également. Mais, ces insectes géants furent à leur tour la proie de vertébrés qui peu à peu sortirent de la mer pour coloniser les terres.
Cette colonisation mit fin au gigantisme des insectes.
[size=24]Animaux préhistoriques - Basilosaurus -[/size] Quand les dinosaures s'éteignirent, disparurent avec eux les reptiles marins. Pendant près de 25 Millions d'années, les requins règnerent sans partage. Puis apparurent de nouveaux monstres des profondeurs: les Baleines carnivores et avec elles le Basilosaurus. Portrait de Basilosaurus Basilosaurus cetoides était un mammifère marin de 18 à 25 m de long ce qui en fait le plus grand cétacé connu à ce jour. Basilosaurus était sans conteste le plus grand prédateur des mers de l'Eocène supérieur.Les fossiles de Basilosaurus cetoides ont été retrouvés en Amérique du Nord (Alabama, Mississippi). Ces premières découvertes datent du 19e siècle.Depuis, deux autres espèces ont été décrites:
- B. isis ( (1990) mis au jour au Pakistan
- B. drazindai (1997) mis au jour dans le Sahara oriental
Classification: Cetacea . Archaeoceti . Basilosauridae . BasilosaurinaeSous les sables de Wadi Al-Hitan, une vallée du Sahara égyptien, dorment un grand nombre d’ancêtres fossilisés de baleines et d’autres animaux marins. C’est là qu' en avril 2005 des paléontologues américains et égyptiens ont mis au jour le fossile le plus complet de Basilosaurus isis, un cétacé vieux de 40 millions d’années aux allures de serpent de mer. Selon Philip Gingerich, de l’université du Michigan, qui dirige les fouilles, il s’agit du fossile le plus complet de cette espèce.Le squelette mesure 18 mètres de long. Squelette de Basilosaurus. Image El Bichólogo ErranteIl y a 20 Millions d'années, ses ancêtres étaient de petits animaux à fourrure qui vivaient dans les arbres.Basilosaurus a conservé de ses lointains ancêtres deux minuscules pattes arrière. Elles lui servaient pendant l'accouplement.Ces restes de pattes n'existent plus chez nos baleines modernes.Comme nos baleines, le Basilosaurus devait certainement se traîner sur les bancs de sable pour arracher la peau supérieure et avec elle les parasites et coquillages qui s'y incrustent. Maintenir un corps lisse est primordial pour pouvoir chasser avec rapidité. Fossile Basilosaurus de Wadi Al-Hitan . Image Further to FlyBasilosaurus avait un crâne d' un à deux mètres de long, ce qui est petit comparé à la taille de l'animal.Les vertèbres du dos et de la queue de Basilosaurus sont allongées et non pas courtes comme chez la plupart des cétacés. Basilosaurus devait donc être plus souple que nos cétacés actuels.Les mâchoires étaient garnies de dents antérieures incurvées et de dents postérieures triangulaires crénelées. Crâne de Basilosaurus. Image Brian BrarianLes liens de parenté précis des Basilosauridae avec les baleines actuelles sont encore incertains. Les baleines à dents primitives comme les Eurhinodelphidae étaient peut-être plus proches des dauphins et des marsouins. En effet, elles avaient des dents coniques et un museau allongé.A cette époque, des désastres naturels couvent. Dans l'Antarctique, pour la première fois en des centaines de millions d'années, la mer gèle aux pôles. Des courants océaniques froids remontent vers le nord.Le moindre déséquilibre dans la population de poissons est une menace directe pour une baleine qui a besoin d'une grande quantité de nourriture par jour. Elle est au sommet de la chaîne alimentaire.L'environnement de BasilosaurusNous sommes à la fin de l'Eocène, la planète vit encore sous un climat chaud mais moins humide qu'autrefois. Dans les savanes, le gigantisme est de rigueur. Ce changement de climat n'a pas convenu à tous. Les grands oiseaux carnivores ont décliné. De nouveaux mammifères prédateurs les remplacent.Dans l'océan, une des proies du Basilosaurus est le Dorudon, un petit cétacé. Dorudon atrox. Image Ryan SommaAndrewsarchus sème la terreur dans les plaines. Cet énorme carnassier a la taille d'un cheval et pèse près d'une tonne. Il a aux pieds de petits sabots et non des griffes. Ses plus proches parents modernes sont les ongulés comme le mouton. Ses mâchoires d'un mètre peuvent tout broyer. Cet animal est le dernier d'une lignée mourante qui ne s'adaptera pas aux changements climatiques de l'Eocène. Crâne Andrewsarchus mongoliensis. Image Ryan SommaDe nombreuses régions habituées à des pluies soutenues souffrent d'une sécheresse prolongée. Notamment, les Brontothères, lointains parents des chevaux et des rhinocéros. Ils sont deux fois plus gros que nos rhinocéros avec des cerveaux de 2/3 plus petits. Les fossiles retrouvés prouvent qu'ils vivaient en troupeau d'une centaine d'individus. Les excroissances ne sont pas des cornes mais des os assez fragiles.L'extinctionLe chaos climatique marquera la fin de l'Eocène et provoquera la plus grande extinction du monde animal depuis la disparition des dinosaures. La glaciation progressive de l'Antarctique débouchera sur l'extinction de 20 % des espèces dont le Basilosaurus.Animaux préhistoriques - L' Aurochs -Bos primigenius, l’aurochs, est l’ancêtre de la plupart des bovins domestiques dont le taureau. Plus gros que les races actuelles, c’était un bovin sauvage et féroce qui parcourait les forêts d’Europe, d’Asie et d’Afrique avant de disparaître à une époque récente.Animal mythique, l’aurochs (ou ure) a connu l’apogée de son développement il y a environ un million d’années. La civilisation crétoise dite minoenne accordait une place particulièrement importante à l’aurochs.L’histoire de l’aurochsL’aurochs a été domestiqué par l’homme il y a environ 6 000 ans. Mais, il était connu de l’homme bien avant. Cet animal est en effet magnifiquement représenté dans les peintures rupestres de Lascaux.Le genre Bos descend peut-être de Leptobos, un taureau plutôt élancé et proche de la gazelle, dont on a découvert des fossiles datant du Pléistocène inférieur en Eurasie.Depuis son lieu d’origine, l’Asie, l’aurochs s’est étendu au reste du monde pendant le Pléistocène.A la fin de la dernière période glaciaire, il occupait un vaste territoire s’étendant de la pointe occidentale de l’Europe jusqu’aux régions les plus orientales d’Asie et des toundras de l’Arctique jusqu’à l’Afrique du Nord et à l’Inde. Reconstitution d'un aurochs. Par Onkel-Wart .La chasse intensive, le développement de la domestication et l’extension des terres agricoles ont peu à peu décimé l’aurochs sauvage.C’est en 1627, en Pologne, que la dernière femelle s’est éteinte.Le yack est un descendant direct de l’aurochs. Le YackL’aurochs mesurait 3 mètres de long et 2 m au garrot. Il possédait de fortes cornes pointues recouvertes d’une gaine cornée.L’aurochs et la tauromachieLa civilisation minoenne accordait une place considérable à cet animal. Selon la légende, Europe était une belle jeune fille que Zeus enleva, déguisé en taureau blanc pour la mener en Crète.D’autres mythes crétois font intervenir le taureau. Talos, le géant d’airain à tête de taureau, protégeait l’île de ses envahisseurs.Le Minotaure, monstre légendaire qui hantait le Labyrinthe de Minos, était un homme à tête de taureau. Statue d'un Minotaure. (Musée national d'archéologie d'Athènes). Par Tilemahos Efthimiadis.Les Minoens appréciaient les spectacles. Le spectacle le plus prisé était également le plus violent : les jeux tauromachiques. Il n’y avait pas de mise à mort contrairement à aujourd’hui.Cette tradition date au moins du IIe millénaire avant notre ère.A Cnossos, les jeux tauromachiques sont représentés dans de nombreux bas-reliefs, fresques et sceaux. Hommes et femmes participaient à la tauromachie. Ce spectacle mettait en scène d’incroyables acrobaties. Le taureau est très présent sur les fresques de Cnossos. Par Jorge 11A une extrémité de l’arène, un taureau s’apprêtait à charger ; à l’autre bout, un être désarmé attendait impavide que la bête fonce sur lui.Lorsque le taureau s’élançait, l’individu n’esquissait pas le moindre geste jusqu’au moment où il saisissait les cornes redoutables de l’animal et, s’élevant au-dessus de sa tête, effectuait une culbute pour retomber derrière l’aurochs.Il ne subsiste aucun document de ce dangereux passe-temps pratiqué en Crète par les Minoens vers le milieu du second millénaire avant notre ère. Mais, de nombreuses fresques murales dépeignent ces affrontements.Les toreros d’aujourd’hui doutent qu’une telle chose soit possible, mais les preuves sont bien là, à Cnossos.Il semble que ces intrépides athlètes étaient des enfants spécialement entraînés à ce sport. Seuls les sportifs risquaient leur vie. Plusieurs peintures crétoises représentent des athlètes couverts de sang.L’aurochs : symbole de virilitéCertains spécialistes pensent que ce genre de spectacles revêtait un caractère rituel peut-être lié à la fertilité ou au passage de l’enfance à l’âge adulte.Le taureau, symbole viril, masculin, était un motif récurrent de l’art minoen. Les Crétois vénéraient la Grande Déesse, une déesse mère.Son effigie était adorée dans les sanctuaires et sur des autels de pierre. Parfois, en offrande, on sacrifiait des taureaux en utilisant la hache à double tranchant.Dans la mythologie grecque, le Minotaure était un hybride monstrueux d’homme et de taureau.Au cours de cérémonies religieuses, le roi devait probablement porter un masque de taureau.L’aurochs, incarnation de la puissance primordiale, était peut-être le divin responsable des séismes si menaçants et qui finirent par détruire les palais de Cnossos.De la fascination à l’extinctionIl y a environ 15 000 ans, nos ancêtres peignaient l’aurochs sur les murs des grottes. Les chasseurs-cueilleurs de l’Âge de Pierre chassaient les troupeaux sauvages de bovins pour se procurer de la viande. L'aurochs représenté sur les murs de la grotte de Lascaux. (Reproduction de la peinture originale).7 000 ans plus tard, les hommes domestiquèrent les individus les moins féroces pour en exploiter la viande, le lait et la peau.Ces bovins sauvages sont aujourd’hui éteints. L’aurochs, le plus majestueux d’entre tous, si longtemps vénéré pour sa puissance, n’a pas pu résister à l’avancée humaine.A l’image d’ancêtres disparus, tel l’aurochs, les bovins sauvages actuels ont beaucoup de mal à préserver leur mode de vie. Des Bantengs (bos javanicus) domestiqués . Par jim.giffordDe nos jours, il ne reste que quatre genres de buffles et de bœufs qui vivent encore à l’état sauvage :
Le buffle d’Afrique (genre Syncerus)
Les bisons d’Amérique et d’Europe (genre Bison)
Le genre Bubaltus : buffle de l’Inde, Anoa, Tamarau
Le genre Bos : Gaur, Banteng, Kouprey et Yack
A part le buffle d’Afrique, tous sont menacés. La chasse est un élément d’explication du déclin de ces animaux. L’extension des terres cultivées est l’autre raison du recul des espèces sauvages. Enfin, la transmission de nombreuses maladies par le bétail domestique est un facteur non négligeable de la cause de l'extinction des populations. Buffle AfricainAujourd’hui, près de 800 espèces de bovinés sont domestiqués. Les manipulations génétiques ont permis d’affiner les qualités de chaque race. Près de la totalité des vaches sont inséminées artificiellement. | |
| | | marileine moderateur
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| Sujet: Re: Animaux préhistoriques -Diprotodon - Chalicotherium -et autres(photos,textes...) Jeu 24 Sep - 11:27 | |
| Animaux préhistoriques - Argentavis magnificens -Oiseau magnifique argenté, quel plus beau nom pouvait-on donner au plus impressionnant des oiseaux de tous les temps ? En effet, Argentavis magnificens qui vivait au Miocène supérieur, avait une envergure deux fois plus importante que l’albatros hurleur, le plus grand oiseau actuel. Argentavis magnificens planait au-dessus des plaines d’Argentine, il y a environ 10 millions d’années.
Portrait d’ Argentavis magnificens Cet oiseau avait des ailes immenses par rapport à la taille de son corps. Bien que l’on ait retrouvé que quelques fossiles mais aucun squelette entier, on estime son envergure à près de 7,30 m. Un oiseau de cette taille ne volait sûrement pas en battant des ailes. Il devait conserver son énergie en planant. Il est fort probable qu’il devait s’élancer d’une hauteur et profiter des courants thermiques ascendants.
L’albatros est très maladroit au décollage. Etant donné son envergure, on suppose qu’ Argentavis magnificens devait l’être tout autant. [size=18]
[/size] Albatros hurleur. Par Tullis Pour la grande majorité des animaux qui ont disparu, les spécialistes ne font que des suppositions sur leur mode de vie. Ils ne peuvent se baser que sur le mode de vie de l’animal actuel le plus proche.
Argentavis était plus étroitement apparenté aux cigognes qu’aux oiseaux de proie. Il proviendrait d’ailleurs de la même branche que les cigognes, se séparant d’elles au début du Tertiaire.
Cependant, il possédait un bec crochu et très gros comme les vautours. Etait-il lui aussi un charognard ?
Chez ses cousins modernes, ce bec puissant sert à déchirer les chairs.
Au Miocène supérieur, les grandes plaines d’Amérique du Sud étaient riches en mammifères herbivores. La nourriture était donc abondante pour un prédateur aussi bien qu’un charognard.
Pourquoi Argentavis magnificens a-t-il disparu ?
Si l’on suppose qu’Argentavis magnificens était un charognard, on peut en déduire que toute modification climatique lui était préjudiciable.
En effet, un changement du biotope a toujours un impact sur la faune. Herbivores et carnivores migrent ou disparaissent quand les ressources alimentaires ne sont plus suffisantes.
Au Miocène, il y a eut de nombreux changements climatiques causés par la dérive des continents. Il y a environ 23 millions d’années, le climat commença à devenir plus chaud et plus sec. De grands changements au niveau des plaques tectoniques eurent des conséquences sur le climat à l’échelle de la planète, dans la distribution des chutes de pluie et donc dans celle de la végétation.
Au début du Miocène, en Amérique du Sud, les ongulés se diversifièrent et s’adaptèrent à l’émergence des grandes savanes.
[size=18] Illustration d'Argentavis magnificens.A la fin du Miocène, il y a eut une baisse constante des températures de la planète et une augmentation de la sécheresse. Le monde s’apprêtait à entrer dans une période plus froide d’alternance de glaciations et de phases interglaciaires.Dans le monde entier, commença une réduction considérable du nombre des espèces. Les herbivores ne pouvant s’adapter à ce nouveau climat et à cette nouvelle végétation, ils entraînèrent dans leur perte leurs prédateurs.Il est donc fort probable que le sort d’Argentavis a été étroitement lié à celui des premiers mammifères d’Amérique du Sud.Animaux préhistoriques - Archæopteryx -Archæopteryx lithographica est apparu au Jurassique supérieur (ère Mésozoïque). L’évolution des oiseaux a explosé au Crétacé, période pendant laquelle sont apparus de nombreux groupes nouveaux. La plupart des groupes actuels existaient en fait dès la fin de cette période ou à l’Eocène.Archæopteryx « aile ancienne » est le plus ancien oiseau connu. Il y a environ 150 millions d’années, cet animal de la taille d’un corbeau vivait dans les îles tropicales, aujourd’hui la Bavière en Allemagne.Archæopteryx est un vertébré qui se situe entre les reptiles pseudosuchiens dont il s'éloigne progressivement sans en être tout à fait détaché et les oiseaux dont il préfigure les caractéristiques. Mi-reptile, mi-oiseau, et bien que ses plumes et son squelette le trahiront plus tard, Archæopteryx se fera longtemps passer aux yeux des paléontologues pour un Archosaurien.Portrait d’ArchaeopteryxArchæopteryx était petit, son envergure atteignant 60 cm et son poids, 325 g. Il était couvert de plumes semblables à celles des oiseaux adaptés au vol, mais son squelette ressemblait fort à celui des petits dinosaures carnivores. Son cerveau était relativement développé.Ses membres antérieurs étaient emplumés, de même que sa longue queue. Son gros orteil était dirigé vers l’arrière, comme chez les oiseaux percheurs actuels. Cependant, ses dents acérées, ses griffes et ses vertèbres caudales ossifiées le rapprochent des petits théropodes carnivores. Archaeopteryx.D’ailleurs, les nombreuses ressemblances entre Archæopteryx et les théropodes carnivores ont convaincu les paléontologues que les oiseaux descendent d’un type de dinosaure qui a "appris" à voler.Reconstitution d’ArchæopteryxLe squelette d’Archæopteryx suggère que des théropodes évolués fournirent au premier oiseau une tête mobile, des dents recourbées et tranchantes, un cou long et mince ainsi qu’un corps compact et une queue rigide.Il existe d’autres similitudes :[/size]
Des os creux
De longs bras qui peuvent se replier
Trois doigts porteurs à chaque pied
Des mains préhensiles à trois doigts et au poignet mobile
[size] La queue est composé de 23 vertèbres ce qui réduisait le poids de l’oiseau. Il possédait également des griffes cornées à l’avant des ailes.Archæopteryx est considéré comme un maniraptore apparenté aux dromaeosauridés, groupe auquel appartenait Velociraptor. D’ailleurs, son squelette ressemble étrangement à celui de Compsognathus, un coelurosaure.Il est classé dans la famille des Archaeopterygidae.Le volPlusieurs théories ont été énoncées concernant la manière dont les premiers oiseaux ont pu prendre leur envol. Certains paléontologues pensent qu’Archæopteryx grimpait aux arbres en s’aidant de ses griffes, puis voletait pour redescendre au sol. Illustration Archaeopteryx.Mais, il pouvait également poursuivre des insectes en bondissant et dans ce cas, il battait des ailes pour se maintenir en l’air.Il est en tout cas peu probable qu’Archæopteryx ait pu voler très haut et très vite car son bréchet (os de la poitrine) est trop réduit pour supporter les puissants muscles pectoraux qui sont nécessaires au vol.La conservation des plumesFossilisé dans des sédiments extrêmement fins, Archæopteryx a laissé des empreintes de plumes clairement visibles autour du squelette. ArchaeopteryxLes plumes et la forme des ailes ressemblent exactement à celles des oiseaux actuels. Ses ailes étaient bien développées. Il possédait des rémiges (plumes des ailes) asymétriques avec des plumules à la base.Le chaînon manquantLien entre les reptiles et les oiseaux, Archaeopteryx est une pièce maîtresse dans la théorie darwinienne. Son importance a été reconnue dès sa découverte en 1861. Entre Archæopteryx et les fossiles des différents groupes d’oiseaux, il y a un vide qui couvre la plus grande partie du Crétacé. Ce vide est partiellement comblé par quelques traces d’oiseaux dentés archaïques qui ont peu de rapport avec les oiseaux modernes.Deux sous-classes existaient au Crétacé :[/size]
- Les énantiornithes, découverts en Argentine et décrits en 1981
- Les odontornithes qui sont les premiers oiseaux marins
[size] Les origines des oiseaux font l’objet de grands débats. Certains prétendent que des oiseaux fossiles pré-tertiaires appartiendraient à des groupes modernes de charadriiformes (oiseaux marins) ou de gaviiformes (canards). D’autres disent que peu de lignées d’oiseaux ont survécu à la fin du Crétacé. Archaeopteryx.Les fossiles d’oiseaux sont rares car ils se conservent mal. Les fossiles donnent peu d’indication sur les relations avec les oiseaux modernes. Personne ne peut dire avec certitude à quoi ressemblaient les oiseaux préhistoriques. Les reconstitutions présentées se basent bien sûr sur les restes fossilisés mais surtout sur l’image que nous avons de ces oiseaux à partir des restes découverts et des hypothèses engendrées par les études des espèces modernes apparentées.Archæoptéryx: « spécimen de Thermopolis »Le dixième spécimen découvert a fait l’objet d’une étude, publiée dans Science en décembre 2005. Les nouvelles données recueillies par les chercheurs confirment la filiation d’ Archæoptéryx avec les dinosaures mais l’éloignent des oiseaux modernes.Ce fossile a été appelé « spécimen de Thermopolis ». Il est de la taille d’une pie. Il provient d’Allemagne et aurait vécu il y a 150 millions d’années pendant la fin du Jurassique.Des dix spécimens, il apparaît comme le mieux préservé et permet ainsi de mieux percevoir des ressemblances avec les dinosaures théropodes, les Dromaeosauridés tel que Deinonychus, ses cousins les plus proches. Archaeopteryx. « spécimen de Thermopolis »Son premier orteil n’était pas inversé, à la différence des oiseaux modernes. Il était tourné vers l’intérieur, comme le pouce des êtres humains, indiquant que l’oiseau n’avait pas de pied pour se percher.Par ailleurs, son deuxième orteil était « hyperextensible », caractéristique des dinosaures théropodes tel que Velociraptor.L'oiseau était donc capable d'étendre son deuxième orteil.Enfin, il semble plus adapté pour vivre sur terre que dans les arbres, comme on le supposait.La classification du spécimen de Thermopolis reste donc encore une énigme. Les nouvelles observations brouillent la distinction entre les archéoptérygides et certains théropodes comme Velociraptor ou Deinonychus.Une chose est certaine, les nouvelles caractéristiquesdécouvertes laissent penser que Archæoptéryx ressemblait moins aux oiseaux qu'on le pensait jusqu'à maintenant.Animaux préhistoriques - Andrewsarchus . Les CondylarthresAndrewsarchusParmi les condylarthres au régime carnivore, Andrewsarchus fut l'un des plus grands carnassiers. Son crâne pouvait sans doute atteindre 1 m de long. Sa taille et son poids devaient faire de lui un prédateur assez peu rapide. Il est d'ailleurs probable qu'Andrewsarchus était plus charognard que prédateur. Il était beaucoup plus grand qu'un ours grizzly. Il s'agissait d'un ongulé, membre de la famille des Mesonychidae.Les condylarthresLes condylarthres, des ongulés primitifs, étaient les mammifères les plus courants en Europe au début du Cénozoïque. Les ongulés actuels sont tous herbivores. Mais, parmi les ongulés primitifs, la morphologie de certains fossiles laissent penser qu'ils étaient omnivores comme les cochons ou les ours. Certains, comme Andrewsarchus mongoliensis, étaient même certainement des prédateurs actifs comme les hyènes.Certains condylarthres herbivores plus évolués sont les ancêtres possibles des rhinocéros et des chevaux. Parmi eux, Phenacodus matthewi, était un petit animal d'environ 60 cm à l'épaule. Phenacodus matthewi. Peinture de Heinrich Harder (1858-1935).Il était doté d'une longue queue et de membres terminés par cinq orteils. Il vivait en Amérique du Nord et en Eurasie au début de l'Eocène.Portrait d'AndrewsarchusLes mésonychidés apparurent au début du Paléocène mais Andrewsarchus mongoliensis vivait à la fin de l'Eocène en Mongolie. C'est le paléontologue R.C Andrews qui l'a découvert. En fait, seul un crâne a été retrouvé. Sa reconstitution n'est donc pas fiable à 100%. On représente souvent Andrewsarchus en train de dévorer des carcasses. On pense que ces moeurs devaient ressembler à celles d'un gros ours actuel. Opportuniste, il devait dévorer tout ce qui se présentait, y compris des charognes. Andrewsarchus. Capture issue de l'émission "Sur la Terre des Monstres Disparus".Andrewsarchus est le plus gros mammifère terrestre carnivore de tous les temps. A partir du crâne retrouvé qui mesurait 83 cm de long et 56 cm de large, on estime sa longueur totale entre 3 et 6 m.Il était également omnivore et avalait feuilles, baies et larves d'insectes. Son crâne fossilisé montre une dentition assez incroyable. Ses canines étaient longues, incurvées et pointues, assez semblables à celles des carnivores actuels.Aucun squelette de son corps n'a encore été retrouvé; on ignore donc la forme exact de cet incroyable carnivore. Crâne Andrewsarchus. image Ryan SommaAndrewsarchus semait la terreur dans les plaines. Cet énorme carnassier avait aux pieds de petits sabots et non des griffes. Ses plus proches parents modernes sont les ongulés comme le mouton. Ses mâchoires d'un mètre pouvaient tout broyer. Cet animal est le dernier d'une lignée mourante qui ne s'adaptera pas aux changements climatiques de l'Eocène.Etant donné la pauvreté des fossiles, la classification d'Andrewsarchus pose problème. Il a été incorporé dans la famille des Mesonychidae par Carroll en 1988.ClassificationRègne: Animalia Embranchement: Chordata Infraclasse: Synapsida Order: Therapsida Classe: Mammalia Family: Mesonychidae Genre: Andrewsarchus (Osborn 1924) Espèce: Andrewsarchus mongoliensisAnimaux préhistoriques - Ambulocetus -Ambulocetus vivait, il y a 50 millions d'années (début de l'Eocène) au Pakistan. Son mode de vie amphibien représente une transition vers la vie exclusivement marine des cétacés modernes.Ambulocetus est une espèce intermédiaire dans l'évolution des Cétacés, entre des animaux terrestres comme Pakicetus attocki et des mammifères purement aquatiques, apparentés aux Cétacés, comme Basilosaurus.Ambulocetus natans (la baleine qui marche), encore quadrupède, se déplaçait à la fois sur terre et dans l'eau, vivant à la manière des crocodiles. Ses membres postérieurs permettaient une propulsion aquatique rapide par battements. Il marchait probablement en se dandinant très fort. Les pieds sont grands et les doigts se terminent avec des ongles. C'était un redoutable prédateur, guettant ses proies dans les eaux peu profondes. A droite Ambulocetus natans,à gauche, Cynthiacetus. Exposition "Incroyables Cétacées" Grande Galerie de l'Evolution . Museum National d'Histoire Naturelle (Paris). image dalberaLes fossiles ont été découverts près des côtes de l'actuel Pakistan. La taille d'Ambulocetus natans est estimée à environ 3 m.Ambulocetus ondulait de bas en haut et non latéralement comme les crocodiles.Comme les cétacés actuels, il n'avait pas d'oreilles externes. Il guettait l'approche d'une proie en posant la mâchoire au sol pour détecter les vibrations. Le même mécanisme lui permettait d'entendre sous l'eau. Du moins, c'est ce que les paléontologues supposent. Ambulocetus (reconstitution)Nos cétacés actuels ont une ouïe très fine. Pour trouver des proies et éviter les obstacles, ils se servent de l'écholocation. Mais, ce sont des mammifères entièrement aquatiques, ce qui n'était pas le cas d'Ambulocetus.ClassificationRègne: Animalia Embranchement : Chordata Sous-embranchement: Tetrapoda Classe : Mammalia Ordre: Cetacea Sous-ordre : Archaeoceti Famille : Ambulocetidae Genre : Ambulocetus Espèce : Ambulocetus natans[/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Animaux préhistoriques -Diprotodon - Chalicotherium -et autres(photos,textes...) Jeu 24 Sep - 11:31 | |
| Animaux préhistoriques - les mammifères -L'Histoire des Mammifères: leur Triomphe sur l'évolution Nos musées abritent des fossiles d’animaux dont la plupart des gens ignorent qu’ils ont existés. Pourtant, ces mammifères rivalisent en taille et en férocité avec les dinosaures. Leur histoire est celle d’une conquête de la Terre : c’est le triomphe des mammifères. Les débuts d’une grande odyssée Les tous premiers mammifères apparurent en même temps que les dinosaures. Mais ces derniers affirmèrent vite leur suprématie. Pendant les 160 Ma de leur règne, les mammifères restèrent dans l’ombre.
Les premiers mammifères ressemblaient à des musaraignes. Leurs fossiles semblent minuscules comparés à ceux des dinosaures.
Les mammifères semblaient destinés à rester dans l’ombre. Mais leur avènement arriva brutalement.
Il y a 65 Ma, la Terre connue une suite de catastrophes qui mit fin au règne des dinosaures. Aujourd’hui, le monde est habité d’une merveilleuse diversité des mammifères.
[size=16] Machoire de mammifère primitifDiversité et adaptationLes mammifères doivent leur succès à un ensemble de caractéristiques qui les distinguèrent dès leurs débuts.Tout d’abord, un métabolisme à sang chaud leur permet de vivre activement et de supporter les changements climatiques. De plus, ils produisent du lait et veillent sur leurs jeunes afin de préserver leur descendance. Enfin, ils sont équipés de dentures diversifiées adaptées à toutes sortes de nourritures.Les dinosaures n’avaient que trois sortes de dents différentes. Les mammifères en ont des douzaines.Les dinosaures ont eu la chance pendant tout leur règne de vivre dans un climat stable (chaud et humide). Les mammifères, eux, connurent un tout autre monde. Ce monde connu d’énormes fluctuations climatiques. Les forêts apparurent puis disparurent. Des habitats entiers surgirent avant d’être engloutis.Aux pôles, les calottes glaciaires s’étendirent. Les 65 dernières millions d'années de l’histoire de la Terre furent le temps des aléas et des désordres. Pour les mammifères, c’était l’adaptation ou la mort. Les premiers mammifères ressemblaient à des rongeursLa grande explosionLeur première épreuve après que la Terre se soit remise de la grande extinction du Crétacé, consista globalement à s’adapter à une planète recouverte de forêts tropicales. La grande explosion s’effectua, il y a 49 MA. Mais, malgré leur diversité, tous ces mammifères ont un point commun : leur petite taille. Bien sûr, ils ont un peu grandi depuis la disparition des dinosaures mais aucun ne dépasse la taille d’un cochon. En effet, la forêt les empêchait de gagner en taille.Qui tenait alors le sommet de la chaîne alimentaire ? : Les oiseaux carnivores géants comme Gastornis. Ces oiseaux étaient suréquipés pour la chasse aux mammifères. Sur bien des aspects, ces oiseaux prédateurs agissaient comme le faisaient les grands théropodes comme Tyrannosaurus. Si le monde était resté couvert de forêts tropicales, il est fort possible que ces oiseaux géants en aient conservé la domination au détriment des mammifères. L'ancetre du chevalUne adaptation surprenanteTandis que les oiseaux « terreur » règnent sur les terres, certains mammifères se sont réfugiés dans un milieu fort improbable pour des quadrupèdes à fourrure : l’eau.Ils se firent alors progressivement très gros jusqu’au plus imposant : la Baleine. Les baleines sont la preuve de la remarquable adaptabilité des mammifères. L’évolution qui a changé des petites créatures arboricoles en animaux de 150 tonnes a longtemps été un mystère pour les scientifiques.Résolution du mystèreC’est en Mongolie, au début du 20ème siècle, que l’on trouva le fossile d’un carnivore. Sa dentition était très proche de celle de la Baleine. Il fut surnommé Andrewsarchus. Ce prédateur, aussi étrange que cela puisse paraître, est un lointain cousin de nos baleines actuelles. Crâne Andrewsarchus. Image Ryan SommaPersonne ne sait ce qui a poussé certains mammifères à s’adapter au milieu aquatique. C’est en étudiant les Loutres, aussi à l’aise dans l’eau que sur terre, que les scientifiques commencent à résoudre ce grand mystère. Cet animal représente en quelque sorte le chaînon manquant entre les baleines et les mammifères terrestres.Au lieu de se servir de ses quatre pattes, la Loutre ne se sert que de ses pattes arrières pour nager. Elles ne marchent pas dans l’eau mais pagaient de leurs deux pattes arrières.En 1992, sur un site au Pakistan, les paléontologues découvrirent des fossiles uniques d’une créature qui pouvait vivre aussi bien sur Terre que dans l’eau : Ambulocetus « la baleine qui marche ». Ils avaient enfin trouvé le chaînon manquant.Cet amphibien se déplaçait plus ou moins comme les loutres d’aujourd’hui. Les pieds avant et arrières devaient être palmés. Il avait aussi une queue qui lui servait de « nageoire aviron ». AmbulocetusComment les Baleines sont-elles devenues exclusivement aquatiques ?C’est dans le Sahara que l’on trouve le plus de fossiles d’animaux aquatiques. Il y a 40 Ma, ce désert était recouvert d’un vaste océan : la Thétis.C’est dans ce désert que l’on a trouvé les restes de baleines géantes : Basilosaurus. Cette région a d’ailleurs été appelée « La Vallée des Baleines ». Il fut enfin possible de raconter comment des ongulés avaient évolué en animaux à pieds palmés semi aquatiques.Au fil de l’évolution, les colonnes vertébrales s’assouplirent. Les pattes se réduisirent et les queues se firent nageoires. Le mystère de ces mammifères des mers était enfin résolu.Les Géants TerrestresLes Baleines étaient le premier exemple de la tendance au gigantisme des mammifères mais les animaux terrestres n’étaient pas en reste. Ils se mirent à grandir quand le changement climatique repoussa les forêts tropicales. La vie sur Terre passa sous l’influence de l’un de ses continents : l’Antarctique.Progressivement, ce continent se refroidit puis se couvrit d’une calotte glaciaire permanente. Ce phénomène déclancha une mutation globale du climat. Les précipitations diminuèrent, les forêts reculèrent et de nouveaux habitats apparurent.Ces changements profitèrent aux animaux terrestres. Les oiseaux carnivores perdirent leur place au sommet de la chaîne alimentaire. Les mammifères conquirent les espaces ouverts. Sans la protection des forêts, il vaut mieux être grand pour échapper aux prédateurs. Avec l’âge d’or des mammifères, était venu le temps des géants. L'indricothère mesurait 7m de hautL’âge d’or des mammifères géantsLe plus spectaculaire de ces géants et probablement le plus terrifiant était l’Entelodon. Il possédait une mâchoire cauchemardesque.Ce carnivore était avant tout un charognard opportuniste qui dévorait tout ce qu’il trouvait. De nombreuses blessures sur leurs fossiles prouvent qu’ils se battaient entre eux. On ne sait pas ce qui a provoqué l’extinction de ce mammifère pourtant très bien adapté à son environnement. Entelodon - Capture d'écran issue de l'émission "Sur la Terre des Monstres Disparus". BBCLeur succédèrent d’autres géants mais plus pacifiques comme Paraceratherium. Ce sont certainement les plus grands mammifères terrestres ayant jamais existé. Paraceratherium - Capture d'écran issue de l'émission "Sur la Terre des Monstres Disparus". BBCL’apparition de l’herbe bouleverse la fauneL’isolement croissant de l’antarctique refroidit le climat. Les glaces s’étendirent au pôle sud. Les saisons passaient de la sécheresse aux déluges. C’est là que l’herbe est apparue, il y a 30 à 40 Ma ). Les animaux qui se nourrissaient de branchages déclinèrent pour laisser la place à de nouvelles espèces : les brouteurs. Qui dit herbivores, dit prédateurs.Commença alors la course aux armements pour la survie. L’évolution suivait en fait le même chemin que celle qu’elle avait déjà parcourue pendant le règne des Dinosaures. Les prédateurs devinrent de plus en plus rapides, plus grands et plus performants pour contrebalancer l’évolution de leurs proies.Les FélidésLa famille des félidés regroupe les plus magnifiques prédateurs. Un Tigre de Sibérie pèse jusqu’à 300 kg C’est le plus grand félin actuel. Mais comparé à ses ancêtres, c’est un chaton.En effet, il y a quelques milliers d’années, disparaissait une espèce connue pour le raffinement de ses armes : le Smilodon « Les dents de sabre ». Tout l’animal était une véritable machine à tuer. A cette époque, les mammifères dominaient le monde. Ils avaient conquis tous les habitats. Mais la Terre allait leur imposer un terrible défi : le froid. Un smilodonL’extinctionIl y a 25 000 ans, les pôles commencèrent à se couvrir de glace. C’était le début des âges glaciaires.Certains mammifères firent du froid leur environnement comme les Mammouths. Ces superbes animaux vivaient encore il y a peu de temps ( à l’échelle de l’évolution). A tel point, que certains animaux retrouvés congelés, avaient encore leur chair comestible.Ces animaux adaptés au froid ont pourtant disparu assez brutalement.Il y a environ 30 000 ans, s’engagea l’extinction de la plupart des mammifères géants. Il y a 10 000 ans, à la fin de la dernière période glaciaire, ils avaient presque tous disparu.Pourquoi ces géants disparurent-ils ?La conquête du monde de l’espèce humaine serait-elle pour quelque chose dans la grande boucle de l’évolution ?[/size] [size=24]Animaux préhistoriques - La faune d’Amérique du Nord...[/size] Mammouth Les Premiers Américains Personne ne sait quand, ni où les premiers hommes arrivèrent dans le Nouveau Monde. Cependant, il est logique de penser que les Paléoindiens sont venus d’Asie à la fin du Pléistocène. Si leurs origines asiatiques sont certaines, l’époque exacte de cette colonisation demeure inconnue.
Cependant, officiellement la première vague de migration remonterait à environ 12 000 ans. Ce peuple est baptisé « peuple de la culture Clovis ». Officieusement, des découvertes effectuées sur des sites archéologiques font remonter la première migration à au moins 50 000 ans. En effet, plusieurs sites mis au jour remontent à plus de 50 000 ans. A ce jour, la culture unanimement reconnue est celle de « Clovis ». Deux autres cultures préhistoriques, Folsom et Goshen, apparurent peu après. Le passage de la colonisation Il y a environ 18 000 ans, d’immenses glaciers recouvraient la quasi totalité du Canada et s’étendaient jusqu’au nord-est des Etats-Unis. Le niveau des océans avait tellement baissé qu’un isthme dépourvu de glace reliait l’Asie du nord-est à l’Alaska. Il y a 12 000 ans, la couverture glaciaire a reculé si bien qu’un vaste corridor traversait tout le Canada et reliait le sud du Yukon au Montana. Une majorité de préhistoriens pense que les premiers chasseurs de gros gibiers empruntèrent ce corridor, le détroit de Béring, pour parvenir en Amérique du Nord. Une autre théorie, plus récente, suggère que les Solutréens auraient traversé l’Océan Atlantique pendant l'époque glaciaire en longeant la bordure sud de la banquise par cabotage. Cette théorie semble accréditée par une étude génétique effectuée par le Dr Douglas Wallace. Cette dernière a permis de prouver des similitudes génétiques entre certaines populations amérindiennes et européennes. La faune d’Amérique du Nord Vers la fin du Pléistocène, 35 genres de mammifères s’éteignirent en Amérique du Nord. 29 disparurent totalement dont le Mastodonte, le Mammouth, le Cheval, le Paresseux terrestre géant, le tigre à dents de sabre ou le lion des cavernes américain. Plusieurs espèces de paresseux géants appartenant à 4 genres différents ont vécu en Amérique du Nord au Pléistocène. Megalonyx jeffersonii dépassait 2 m de haut pour un poids d'environ 350 kg. Le paresseux terrestre géant de Harlan (Paramylodon harlani) était particulièrement imposant. Un spécimen atteint 5,5 m de haut pour un poids de 3 tonnes. Ce qui reste énigmatique c’est la période exacte où ces extinctions ont commencé et leur cause. Cependant, elle ne fait pas l'unanimité auprès de la communauté scientifique. Smilodon. La plupart de cette faune a survécu à l’apogée de la dernière glaciation, il y a 22 000 à 18 000 ans. On pensait jusqu’à récemment que les extinctions s’étaient produites entre 12 000 et 10 000 ans. Mais, les dernières datations au carbone ne confirment pas cette hypothèse. Sur les 35 genres disparus, 9 ont existé avec certitude après 12 000 ans dont le cheval, le chameau, le mammouth et le mastodonte. Peinture d'un lion des cavernes . Heinrich Harder (vers 1920) La théorie la plus connue est celle de Paul S.Martin qui souligne que ces extinctions ont coïncidé avec l’apparition des chasseurs Clovis, il y a 11 500 ans. Il est donc tentant de penser que ces chasseurs ont décimé des populations entières.
Cependant, on a retrouvé uniquement des ossements de mastodontes et de mammouths qui furent tués par l’homme. Par contre, on n'a retrouvé aucun site d’abattage de chevaux ou de camélidés (chameaux notamment).
Il faut donc trouver une autre explication que la chasse intensive pour certaines espèces. Paresseux terrestre géant. Genre Eremotherium . (Pleistocene, Daytona Beach, Florida). image donvega Aujourd’hui, on favorise la thèse du changement climatique et donc d’une modification radicale de l’environnement qui a marqué la fin du Pléistocène sur ce continent. On ne peut nier que l’activé humaine a eu un impact. On peut dire que ces chasseurs ont infligé le « coup de grâce » à des populations déjà en voie d’extinction, notamment le mammouth. Mammuthus columbi. image happy via Mais qu’en est-il des autres espèces ? On sait que le grand bison a survécu au moins 3 000 ans après la disparition des chasseurs Clovis. Le groupe des équidés a beaucoup évolué en Amérique du Nord à partir de l’Eocène. Les chevaux sont devenus plus grands et plus adaptés à la course. Le cheval moderne est originaire d’Amérique du Nord. Mais, curieusement, alors qu’il gagnait l’Ancien Monde, il y a 2,5 millions d’années, il disparaissait d’Amérique du Nord dans le même temps.
Il n’y a été réintroduit que par les conquistadors.
Les camélidés ont eux aussi évolué à partir de l’Amérique du Nord. La culture Clovis : des chasseurs émérites Lorsque cette population pénétra en Amérique du Nord, elle trouva des animaux gigantesques qu’aucun homme n’avait encore chassés. Ces hommes élaborèrent des armes efficaces pour chasser ce gibier très abondant. Ils vivaient par petits groupes et se déplaçaient au grès de leurs besoins.
Dans toute l’Amérique du Nord, des sites d’abattage de mammouths ont été retrouvés. Ci-dessus: Site d'Olsen-Chubbuck a livré les squelettes de plus de 200 grands bisons du Pléistocène. Ces animaux ont été tués dans la ruée qui les a précipités dans un arroyo étroit et profond, il y a environ 10 000 ans. - University of Colorado Museum Les armes des chasseurs Clovis se caractérisent par les pointes des projectiles qui possèdent des cannelures spécifiques. A Colby, dans le Wyoming, des mammouths ont été repoussés dans un cul-de-sac. Deux entassements d’os sur deux niveaux prouvent une activité humaine. Une pointe cannelée a été retrouvée dans une des cages thoraciques. Deux pointes Clovis. - George C. Frison Les multiples entassements évoquent des réserves de viande. Ces réserves devaient être recouvertes de neige pour être conservées. Des caches d’armes ont également été découvertes dont en 1968, une cache qui contenait plus de 100 armes et outils. La culture Folsom La culture Folsom apparut il y a 10 900 ans juste après la culture Clovis et dura environ 600 ans. Les populations Folsom ne chassaient pas le mammouth mais essentiellement le bison. Il s’agit d’une espèce aujourd’hui disparue. Ces hommes étaient de très habiles fabricants d’outils lithiques. Ils aimaient particulièrement travailler l’os pour en faire des objets décoratifs et des outils. Les cannelures des pointes semblent plus sophistiquées que celles de la culture Clovis. La chasse au bison Les gisements d’os résultant d’abattages, dépeçages et découpages de bisons ont été découverts un peu partout.
Les peuples « Folsom » ajoutaient parfois sur ces sites une barrière renforcée par une rangée de pierres pour canaliser les troupeaux. Le site de Lipscomb Bison Quarry a livré les squelettes d’au moins 14 bisons d’une espèce disparue, mélangés à des pointes Folsom. Bison américain actuel Un autre site, au nord-est du Nouveau Mexique, a livré les restes de plus de 30 bisons abattus. L’analyse des divers sites a prouvé que les chasseurs paléoindiens ont tué des petits troupeaux de bisons pendant près de 3 000 ans. Les groupes de chasseurs campaient à côté du site d’abattage. Apparemment, ils vivaient dans de petites habitations similaires aux tipis des indiens. La culture Goshen La culture Goshen serait plus ancienne que celle de Folsom. Certains objets remonteraient à environ 11 000 ans. Les pointes de projectiles Goshen sont très proches de celles de la culture Folsom mais elles ne sont pas cannelées.
Eux aussi, chassaient le mammouth et le bison.
On ne connaît pas l’interrelation entre ces trois cultures. Cependant, les datations au carbone 14 indiquent que les chasseurs Clovis parvinrent en Amérique du Nord il y a environ 11 000 ans et que les cultures Goshen et Folsom apparurent rapidement peu après. La vie quotidienne des Paléoindiens On peut dire que les Paléoindiens étaient de petits groupes nomades d’Homo sapiens surtout préoccupés par leur survie au quotidien. Il ne faut pas oublier que ces peuples entraient en conflit direct avec les grands carnivores de l’époque. Ils devaient en permanence protéger leurs réserves de nourriture des charognards et des rongeurs. On sait que les ressources principales provenaient de la chasse. Mais, la collecte de plantes comestibles par les femmes était également importante. Le régime alimentaire de ces peuples comportait une grande partie de végétaux. Chaque groupe comptait 20 à 50 membres organisés en 4 à 10 cellules familiales. Les groupes de chasseurs entretenaient des relations particulières avec le monde animal. La chasse s’accompagnait de rites effectués par un Chaman. Ces sociétés ont survécu pendant des milliers d’années grâce à leur esprit communautaire. Le stockage de viande profitait à tous en période de disette. Ils ont su s’adapter à un climat rigoureux et faire perdurer leur civilisation. Animaux préhistoriques - Extinction de la faune d’AmériqueRhinocéros laineuxExtinction de la faune d’Amérique du Nord au PléistocèneQu’est ce qui a provoqué l’extinction des mammouths et de nombreux autres animaux d’Amérique du Nord ? Vers la fin du Pléistocène, quelques 35 genres de mammifères se sont éteints en Amérique du Nord. Parmi les extinctions, on relève de grands herbivores tels que le mastodonte, le mammouth ou le paresseux terrestre géant. Les spécialistes ne semblent pas d’accord sur la raison de ces disparitions. Plusieurs théories s’affrontent : supernova, changement climatique, chasse intensive.Une supernova responsable de l’extinction de la faune d'Amérique du Nord ?L’explosion d’une supernova en serait responsable selon Richard Firestone, un scientifique de l’atome et le géologue Allen West.Ces découvertes ont été présentées à la conférence internationale « World of Elephants », à Hot Springs, dans le Dakota du Sud.Le souffle de cette supernova, il y a 41 000 ans, aurait amorcé une suite d’évènements qui a abouti à l’extinction d’une partie de la faune d’Amérique du Nord. Il y a environ 10 000 ans, les mammouths, les mastodontes, les paresseux terrestres géants ou les félins à dents de sabre ainsi que de nombreuses plantes ont disparu. La théorie du changement climatique est celle qui, officiellement, explique ces disparitions brutales qui se sont échelonnées durant le Pléistocène supérieur. Mammouth laineux. image Jim LinwoodSelon les deux scientifiques, la preuve de leur théorie consiste en une paire de défenses de mammouth de 34 000 ans, criblée de minuscules impacts.Suite à l’explosion de la supernova, des grains riches en fer se seraient abattus sur la Terre. Ce sont ces grains qui auraient criblé les défenses. Ces grains auraient voyagé dans la galaxie à la vitesse de 6.214 miles à la seconde, selon Firestone et West.Ils pensent que la supernova a explosé à 250 années-lumière de la Terre. Cette distance expliquerait le retard de 7 000 ans avant que les impacts provoquent des dégâts sur la faune et la flore. Selon des annales chinoises, la supernova qui a engendré la nébuleuse du Crabe (M1) aurait explosé au printemps 1054. Crédit: Nasa21 000 ans après cet évènement, les scientifiques pensent qu’une formation ressemblant à une comète, issue des débris de la supernova, est passée au-dessus de l’Amérique du Nord, et a tout dévasté.Des vents cycloniques super-chauds auraient déferlé à travers l’Amérique du Nord à une vitesse de 400 Km à l’heure.Selon Firestone :« L’évènement cosmique, comparable à une comète, a été suivi d’un déluge de particules incandescentes. Si cela n’a pas tué tout de suite les grands animaux, les changements de climat qui ont suivi se sont chargés de le faire. »Il affirme que les petits animaux ont pu trouver un abri à temps, en se réfugiant dans des galeries.Les chercheurs pensent que les pointes de flèches de la civilisation préhistorique baptisée "Peuple de la culture Clovis", en Amérique du Nord, qui s’est éteinte il y a environ 13 500 ou 13 000 ans contiennent des quantités de radiations plus élevées que d’habitude, sous la forme de pics du potassium-40. Résidu de l'explosion d'une étoile supergéante bleue, puis rouge, la supernova 1987 du Grand Nuage de Magellan a donné naissance à une étoile à neutrons de 1,3 masse solaire. Crédit: NasaLa même anomalie serait contenue dans les sédiments marins islandais ainsi que de 9 autres sites vieux de 13 000 ans en Amérique du Nord.En effet, des particules magnétiques ont été découvertes sur ces sites. Leur analyse révèle qu’elles sont riches en titane, en fer, en manganèse, en vanadium, en éléments rares sur Terre, en thorium et uranium.Par contre, ces éléments sont communs dans les roches et les météorites lunaires. Riches en silicone, en sulfure et en fer, les restes de la supernova Cassiopée A . Crédit: NasaPour Firestone et West, c’est une preuve supplémentaire que l’Amérique du Nord a bien été bombardée.Lent déclin de la mégafaune d’Amérique du NordA la fin du Pléistocène, la quasi-totalité des mammifères d’Amérique du Nord avaient disparu. Sur environ 35 genres, 29 ont totalement disparu de la surface de la Terre et 6 ont évolué sur d’autres continents.Ce qui reste toujours obscur, c’est quand ces disparitions ont commencé et quelle en a été la cause.Des chercheurs de l'université de Wisconsin-Madison ont analysé des excréments fossilisés des grands mammifères de l’époque. Leur étude a été publiée dans la revue Science de novembre 2009. Megatherium americanum. Paresseux terrestre géant. image ellenm1Ils ont ainsi pu quantifier le pollen et le charbon. Le Sporomiella, un champignon qui pousse dans les excréments des grands herbivores, leur a permis de connaître l’importance de la population de ces herbivores. En effet, la quantité de Sporomiella est proportionnelle à la biomasse produite par les herbivores.Grâce à l’ensemble de ces données, ils ont constaté que la mégafaune a commencé à décliner plus de mille ans avant l'émergence du peuplement Clovis et avant les grands bouleversements dans la flore.D’après eux, cela prouve que l’homme n’est pas responsable du déclin et donc de l’extinction des animaux. Le changement climatique ne serait pas non plus la cause de cette extinction.La mégafaune se serait éteinte lentement entre 14 800 et 13 700 ans avant notre ère. Ce serait ce déclin qui aurait provoqué une modification de la flore. Paresseux terrestre géant. Genre Eremotherium . (Pleistocene, Daytona Beach, Florida). image donvegaEn l’absence de grands mammifères herbivores, les feuillus ont pu prospérer mais l'accumulation de débris de bois a provoqué une nette augmentation des incendies de forêt.Nous ne savons toujours pas ce qui a entraîné le déclin de cette mégafaune. Par contre, cette découverte exclut l’impact d’un météorite il y a 12 900 ans.Pour le moment, l’énigme reste entière. Ninnenne blog de partage
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