[size=24]Citations et mots d'histoire -Midas(Haute Antiquité)
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Midas (vers 680 avant JC)
«Midas, le roi Midas, a des oreilles d'âne !»
Ainsi murmuraient les roseaux sous l'effet du vent... selon une légende grecque.
L'Histoire nous enseigne que le roi Midas, né vers 715, avait succédé à Gordias sur le trône de Phrygie, un petit royaume grec de la côte orientale de la mer Égée, dont la capitale était Gordium. Midas était fabuleusement riche en raison de l'or collecté dans le fleuve Pactole. Il usa de sa richesse pour étendre ses conquêtes en Anatolie orientale avec l'appui des cités grecques. Mais ses ennemis, les Cimmériens, eurent finalement raison de son royaume (vers 676). Crésus, roi de Lydie, hérita bien plus tard des possessions de Midas et de sa fabuleuse richesse, avant d'être détrôné par Cyrus, roi des Perses.
La mythologie préfère imaginer que Midas avait secouru Silène, le père nourricier de Dionysos (Bacchus pour les Latins). Pour le récompenser, le dieu lui offrit d'exaucer un voeu et Midas demanda le don de changer tout ce qu'il touchait en or... Sitôt dit, sitôt fait. Mais voilà que même la nourriture qu'il portait à la bouche se changea en or. Il supplia Dionysos de le débarrasser de ce don et le dieu lui suggéra de s'en débarrasser dans le Pactole. Ainsi explique-t-on la présence de paillettes d'or dans ses eaux (le mot pactole est synonyme de trésor, aujourd'hui dans notre langue ).
Une autre fois, le roi surprit dans la montagne le dieu Apollon et le satyre Marsyas en train de comparer leurs talents musicaux. Prié d'arbitrer leur querelle, Midas commit la sottise d'afficher sa préférence pour la flûte double du satyre sur la lyre du dieu. Celui-ci, mauvais joueur, prit très mal la chose. Il se saisit de son rival, l'attacha et l'écorcha vif. D'autre part, il affubla Midas d'oreilles d'âne que le roi dut cacher sous un bonnet. Seul son barbier l'apprit. Il voulut se débarrasser de son secret en le confiant à l'eau d'un puits. Par malheur, l'eau tirée du puits renseigna les roseaux et ceux-ci murmurèrent la nouvelle à tous les vents.
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Citations et mots d'histoire -Tarpeia(Haute Antiquité)
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Tarpeia (vers 750 avant JC)
«Arx tarpeia Capitoli proxima» (en latin)
«La Roche tarpéienne est proche du Capitole» (traduction)
Selon la tradition, Tarpeia était vestale (prêtresse de Vesta vouée à la chasteté) à Rome vers 750 avant JC. Son père était chef de la garde du Capitole. Les jeunes Romains ayant enlevé les jeunes filles de leurs voisins, les Sabins, ces derniers décidèrent d'investir la ville et de reprendre ce qui leur appartenait. Le roi des Sabins, Tatius, convainquit Tarpeia de leur ouvrir les portes de l'enceinte. Pour prix de sa trahison, Tarpeia demanda aux guerriers«ce qu'ils portaient au bras gauche» en désignant leurs beaux bracelets d'or. Une fois les guerriers dans la place, Tarpeia réclama son dû. Les Sabins s'exécutèrent et... l'étouffèrent sous le poids des boucliers qu'ils portaient aussi au bras gauche !
La roche tarpéienne, à l'extrémité sud-ouest de la colline du Capitole, signale l'endroit où elle a été ensevelie. Elle a été depuis lors dédiée par les Romains à l'exécution des traîtres. Sa proximité du Capitole, haut lieu du pouvoir à Rome, rappelle à chacun que le châtiment suprême peut succéder aux plus grands honneurs. -
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Citations et mots d'histoire-Alexandre le Grand
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Alexandre le Grand (356 avant JC - 323 avant JC)
[size=16]«- J'accepterais si j'étais Alexandre
- Moi aussi,... si j'étais Parménion»[/size]
[size=16]Après sa victoire à Issos sur le roi des Perses, Alexandre III, fils de Philippe II de Macédoine, reçoit de son ennemi des propositions de paix.[/size]
[size=16]Son vieux général Parménion lui fait valoir l'avantage de la paix mais le succès donne des ailes au conquérant.[/size]
Alexandre ne veut plus rien d'autre que l'élimination du puissant empire perse. Il commence à prendre la mesure de son prodigieux destin. D'où cet étonnant dialogue entre le général et le Conquérant.
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Citations et mots d'histoire - Archimède -
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Archimède (287 avant JC - 212 avant JC)
[size=16]«Donnez-moi un point d'appui... et je soulèverai le monde»[/size]
[size=16]Archimède, illustre ingénieur de l'Antiquité, est né à Syracuse, l'une des principales villes grecques de Sicile. Il se forme auprès d'Euclide, au Musée d'Alexandrie, et entretiendra toute sa vie des relations épistolaires avec plusieurs savants de l'école d'Alexandrie, dont Eratosthène, le premier savant qui ait réussi à mesurer la circonférence de la Terre. De retour dans sa ville natale, Archimède entre au service du tyran élu, Hiéron II, son ami, voire son parent. C'est à Syracuse qu'il réalisera l'essentiel de ses découvertes - souvent fondamentales -. On lui attribue des progrès décisifs en arithmétique, géométrie (lemme), astronomie, optique, mécanique, hydraulique... C'est ainsi que la «vis d'Archimède» est encore employée comme pompe dans tout le sud méditerranéen. Son utilisation judicieuse du principe du levier est mise en valeur par l'aphorisme ci-dessus. -[/size]
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[size=16]«Eurèka, Eurèka !» (en grec)
«J'ai trouvé, j'ai trouvé !» (traduction)[/size]
[size=16]Le tyran Hiéron aurait demandé à Archimède de vérifier si une couronne d'or ne contenait pas aussi du cuivre. C'est en prenant son bain que le savant aurait eu la clé de l'énigme en découvrant la loi du déplacement des corps plongés dans un liquide et en en déduisant la possibilité de calculer la densité d'un corps (or, cuivre, alliage,...) d'après son poids apparent dans l'eau. Selon la légende, tout heureux de sa découverte - et distrait comme tout savant qui se respecte -, il aurait alors sauté hors de sa baignoire et couru dans la rue, nu comme un ver, en criant : «Eurèka, Eurèka !». En 215, la flotte romaine avait mis le blocus devant la ville sous le commandement du consul Claudius Marcellus. Le vieil Archimède contribue de façon spectaculaire à la défense de la cité en concevant des machines de bombardement, et des jeux de miroirs capables de concentrer la lumière du soleil sur les voiles ennemies et de les enflammer... Ses inventions permettent à la ville de résister trois ans. Avant l'assaut final, Marcellus donne l'ordre exprès d'épargner le vieux savant (75 ans). Il a l'espoir de mettre son génie au service de la lutte contre le carthaginois Hannibal, mais un légionnaire borné n'en a cure et tue Archimède d'un coup d'épée. -[/size]
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Citations et mots d'histoire - Augustin -
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Augustin (354 - 430)
[size=16]«Tolle, lege, tolle, lege !» (en latin)
«Prends et lis ! Prends et lis !» (traduction)[/size]
[size=16]Saint Augustin raconte dans ses Confessions qu'à l'âge de 32 ans, jeune homme doué pour la science et également pour la débauche, il était accablé de doutes dans le jardin de sa maison de Milan.[/size]
Il entendit alors les paroles ci-dessus, chantées par un enfant du jardin voisin. Jetant les yeux sur un livre que tenait ouvert son ami Alype, il lut une lettre de Saint Paul aux Romains :«Vivons honnêtement, comme en plein jour, sans goinfreries ni beuveries,... Comme on s'habille d'un nouvel habit, revêtons-nous du Christ et ne nous soucions pas ainsi de notre corps».
Cela décida de sa conversion. Il fut baptisé, quelques mois plus tard, par l'évêque de Milan, Ambroise. -
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«À Rome, fais comme les Romains»
Augustin aurait un jour demandé à Ambroise si le repos hebdomadaire devait se célébrer le samedi comme à Milan ou le dimanche comme à Rome. Il s'attira cette réponse devenue proverbiale. Retenons enfin d'Augustin cette belle sentence extraite de son oeuvre : «La mesure de l'amour, c'est d'aimer sans mesure».....
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Citations et mots d'histoire - Caton l'Ancien -
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Caton l'Ancien (234 avant JC - 149 avant JC)
[size=16]«Delenda est Carthago» (en latin)
«Il faut détruire Carthage» (traduction)[/size]
[size=16]"Delenda est Carthago". Conclusion immuable des interventions de Caton l'Ancien au Sénat, sur quelque sujet que ce soit (selon Florus - Hist. rom. II,15). S'emploie aujourd'hui pour évoquer une idée fixe.[/size]
[size=16]Marcus Porcius Cato, dit Caton l'Ancien ou le Censeur, participa à la deuxième Guerre punique contre Carthage et se lança dans le cursus honorum (questeur, édile, préteur, consul, censeur) non sans accumuler au passage une jolie fortune. Son attitude réactionnaire vis-à-vis des idées nouvelles et des habitudes venues de Grèce était légendaire. Elle l'opposa à la famille Scipion en pleine ascension et dont le raffinement oriental lui paraissait décadent. Caton s'attira aussi, par ses lois somptuaires, l'hostilité du parti des femmes qui exerçait à ses yeux une influence pernicieuse sur les affaires publiques. Inquiet de la renaissance de Carthage, il convainquit le Sénat d'en finir avec la ville punique mais ne vit pas le couronnement de ses efforts. Il se serait mis à apprendre le grec sur ses vieux jours. -[/size]
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Citations et mots d'histoire - Jules César -
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Jules César (100 avant JC - 44 avant JC)
«Tu quoque, fili» (en latin)
«Toi aussi, mon fils» (traduction)
Le 1er jour des ides de mars de l'an 709 de la fondation de Rome (15 mars de l'an 44 avant JC), Jules César est agressé par un groupe de sénateurs.
Parmi les conjurés figure Brutus, en qui César avait placé toute sa confiance. En le voyant, il lui lance en grec : « Kai su teknon » ce que les chroniqueurs latins ont traduit par un mot de dépit : «Tu quoque, mi fili» (Toi aussi, mon fils). Il pourrait s'agir au contraire d'une malédiction à l'adresse du traître au sens de : Qu'il t'arrive à toi aussi le même sort ! Là-dessus, César se recouvre de sa toge et meurt. -
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«Veni, vidi, vici !» (en latin)
«Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu !» (traduction)
Après la victoire sur Pompée, à Pharsale, et la séduction de la reine d'Égypte, Cléopâtre, Jules César se rue avec son armée en Asie mineure (la Turquie actuelle). À Zéla, en 47 avant JC, il bat Pharnace II, fils et successeur de Mithridate, roi du Pont (la région de l'actuel détroit du Bosphore), un roi qui donna du fil à retordre aux Romains.
Un peu plus tard, commémorant sa victoire de Zéla par un défilé triomphal à Rome (son quatrième triomphe), César se fera précéder par un porteur qui présente une pancarte où sont écrits les trois mots : «Veni, Vidi, Vici» . Cette concision exprime le génie militaire et l'esprit de décision du général. -
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«Caesarem vehis caesarisque fortunam» (en latin)
«Tu portes César et sa fortune [son destin]» (traduction)
Ayant franchi le Rubicon et chassé son rival Pompée d'Italie, César entreprend de poursuivre celui-ci en Grèce. Comme ses troupes sont restées en Italie, il tente de traverser incognito le détroit qui sépare Apollonia d'Illyrie (Durrès) de Brindes (Brindisi) pour aller les chercher. Mais le frêle bateau à douze rames sur lequel il a pris place est pris dans une tempête et le pilote donne l'ordre de revenir au port.
D'après l'historien Plutarque, César révèle alors son identité et adresse au pilote les mots ci-dessus, signifiant par là que la chance est avec lui et qu''il ne peut rien lui arriver !... Mais le pilote n'est pas rassuré pour autant et le bateau fait malgré tout route arrière. En Illyrie, finalement, César aura la chance d'être rejoint par ses troupes et son fidèle lieutenant Antoine. Il infligera alors à Pompée la défaite de Pharsale le 6 juin de l'an 48 avant JC. -
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«Alea jacta est» (en latin)
«Les dés sont jetés» (traduction)
A l'instant de traverser le Rubicon avec son armée et de déclarer ainsi la guerre au Sénat de Rome, Jules César aurait dit en grec, la langue des élites romaines de l'époque : «Anerrifthô Kubos» (Que soit jeté le dé !). La traduction latine de cette formule nous a été léguée par l'historien Suétone : «Iacta esto alea», ou, selon l'opinion commune, «Alea jacta est».
L'historien, qui vécut plus d'un siècle après les événements, sous le règne de l'empereur Trajan, raconte que Jules César avait quitté la Gaule transalpine avec quelques troupes (300 cavaliers et 4.000 légionnaires). Il s'était rendu à Ravenne pour suivre au plus près ce qui se passait à Rome, là où s'affrontaient les tribuns de son parti et les sénateurs de celui de son rival, Pompée : «Donc, lorsqu'il eut appris que l'on avait passé outre à l'opposition et qu'ils avaient eux-mêmes quitté Rome, il fit aussitôt partir en avant quelques cohortes, secrètement, pour ne pas éveiller de soupçons, puis afin de donner le change, vint assister à un spectacle public, examina le plan d'une école de gladiateurs qu'il voulait faire construire, et dîna en nombreuse compagnie, suivant son habitude.
Ensuite, après le coucher du soleil, il fit atteler à un chariot les mulets d'une boulangerie voisine et partit dans le plus grand secret avec une faible escorte. Puis les lumières s'éteignirent, il perdit sa route et resta longtemps égaré, mais enfin, vers l'aube, il trouva un guide et parvint à son but à pied, par des sentiers tout à fait étroits. Ayant rejoint ses cohortes au bord du Rubicon, rivière qui marquait la limite de sa province, il s'arrêta un moment et, songeant à la portée de son entreprise, il dit en se tournant vers sa suite :"Maintenant, nous pouvons encore revenir en arrière, mais une fois que nous aurons franchi ce petit pont, tout devra être réglé par les armes." Comme il hésitait, il reçut un signe d'en haut. Un homme d'une taille et d'une beauté extraordinaires apparut soudain, assis tout près de là et jouant du chalumeau ; des bergers étant accourus pour l'entendre ainsi qu'une foule de soldats des postes voisins, et parmi eux également des trompettes, cet homme prit à l'un d'entre eux son instrument, s'élança vers la rivière et, sonnant la marche avec une puissance formidable, passa sur l'autre rive. Alors César dit : "Allons où nous appellent les signes des dieux et l'injustice de nos ennemis. Le sort en est jeté."...»
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«Gallia est omnis divisa in partes tres...» (en latin)
«La Gaule, dans son ensemble, est divisée en trois parties...» (traduction)
Source : traduction française de Maurice Rat, Garnier-Frères, 1967
Le chef-d'œuvre littéraire de Jules César, DE BELLO GALLICO, COMMENTARIUS PRIMUS, connu en français sous le titre: Commentaires sur la Guerre des Gaules, débute par une définition inédite de l'Hexagone : «Gallia est omnis divisa in partes tres, quarum unam incolunt Belgae, aliam Aquitani, tertiam qui ipsorum lingua Celtae, nostra Galli appellantur. Hi omnes lingua, institutis, legibus inter se differunt. Gallos ab Aquitanis Garumna flumen, a Belgis Matrona et Sequana dividit. Horum omnium fortissimi sunt Belgae, propterea quod a cultu atque humanitate provinciae longissime absunt, minimeque ad eos mercatores saepe commeant atque ea quae ad effeminandos animos pertinent important, proximique sunt Germanis, qui trans Rhenum incolunt, quibuscum continenter bellum gerunt» (version latine).
«La Gaule, dans son ensemble, est divisée en trois parties, dont l'une est habitée par les Belges, l'autre par les Aquitains, la troisième par ceux qui dans leur propre langue, se nomment Celtes, et, dans la nôtre, Gaulois. Tous ces peuples diffèrent entre eux par la langue, les coutumes, les lois. Les Gaulois sont séparés des Aquitains par le cours de la Garonne, des Belges par la Marne et la Seine. Les plus braves de tous ces peuples sont les Belges, parce qu'ils sont les plus éloignés de la civilisation et des mœurs raffinées de la Province, parce que les marchands vont très rarement chez eux et n'y importent pas ce qui est propre à amollir les cœurs, parce qu'ils sont les plus voisins des Germains qui habitent au-delà du Rhin et avec qui ils sont continuellement en guerre».
Ces lignes sont essentielles à la compréhension de nos origines. Elles nous rappellent que les Gaulois, premiers habitants de l'actuelle France, tenaient leur nom des Romains. Et c'est Jules César lui-même qui a créé le mythe d'une «nation gauloise», ancêtre de la nation française.
Dans les faits, les habitants de l'Hexagone (la France actuelle) appartenaient pour la plupart à la mouvance celte, étendue sur une grande partie de l'Europe, du Bosphore à la Grande-Bretagne. De part et d'autre des Pyrénées habitaient des tribus similaires que, faute de mieux, on appelle Celtibères. Quant au Rhin, loin d'être une frontière, il était perpétuellement traversé par des tribus que l'on eut été en peine de qualifier de gauloises ou de germaines. -
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«Caesaris mulier non fit suspecta !» (en latin)
«La femme de César ne doit pas être soupçonnée !» (traduction)
À l'aube de son ascension, en 62 avant JC, Caïus Julius, surnommé César, avait formulé la justification ci-dessus pour répudier sa femme, Pompeia, petite-fille du dictateur Sylla, si l'on en croit Plutarque (Vie des hommes illustres). Il ne voulait pas reconnaître qu'elle l'avait effectivement trompé, qui plus est avec un homme qu'il tenait à garder dans le cercle de ses fidèles !
Pendant la période des mystères de Bona Dea(la Bonne Déesse), il était de coutume que des fêtes strictement réservées aux femmes se déroulent dans la maison du grand Pontife (l'ordonnateur de la religion), qui n'était autre alors que César. Guidé par la curiosité, le jeune amant de Pompéia, Publius Claudius Pulcher, communément appelé Claude (ou Clodius), avait osé pénétrer dans la maison sous un déguisement de femme mais sa voix l'avait trahi. L'incident fit scandale et Cicéron lui-même dénonça le sacrilège. Seule Pompéia fit les frais de l'affaire... Son amant obtint l'acquittement, probablement par prévarication, en achetant les juges.
Clodius ne s'en tint pas quitte et poursuivit Cicéron de sa hargne. Plus tard, lorsqu'il eut été désigné tribun avec l'appui du triumvirat (César, Crassus et Pompée), il exila l'avocat en tirant prétexte de la conjuration de Catilina. Ce tribun décidément peu recommandable organisa un gang pour terroriser les bonnes gens et se remplir les poches.
Un groupe de réactionnaires (nous dirions des «skinheads») s'organisa sous la bannière de l'autre tribun, Milon, et les deux bandes donnèrent aux Romains le spectacle de leurs violents démêlés jusqu'à ce que Clodius soit tué dans l'une de ces échauffourées, en 52 avant JC. Dans l'atmosphère de terreur qui régnait à Rome, Cicéron n'eut pas le courage de défendre Milon, accusé de ce crime, mais la plaidoirie qu'il avait préparée, Pro Milone, a heureusement été conservée. -
pour une fois,je vous mets des citations historiques!!!!! Ninnenne blog de partage