marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Petites citations diverses Dim 15 Nov - 16:06 | |
| "Qu’attendons-nous rassemblés sur la place?Les barbares doivent arriver aujourd’hui.(..) la nuit est tombée, les barbares ne sont pas venuset certaines gens sont arrivés des frontièresdisant qu’il n’y a plus de barbareset maintenant qu’allons nous faire sans barbares?ces gens-là étaient une sorte de solution." C. CavafyLu dans :Constantin Cavafy. En attendant les barbaresInfo inspirée du superbe blog littéraire http://brumes.wordpress.com/about/Jean-Claude Vantroyen. Ce que les gens veulent, c’est du sens. Le Soir. 30 mai 2013. Entretien avec Daniel Mendelsohn. Waiting for the Barbarians. A paraître chez Flammarion en 2014.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Etre sans impatience ne veut pas dire sans émotions."Jean-Christophe Ruffin.Lu dans :Jean-Christophe Ruffin. Immortelle randonnée. Editions Guérin Chamonix. 2013.264 pages. Extrait p. 204-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Car la ville c'est cela : des rues, des savoir-faire, des va-et-vient entre passé et présent, des lumières, des mots, des images, des commerces, et des micro-fictions offertes au rêveur, comme des milliers de romans à la minute. Tout ce qu'une métropole donne à voir et à entendre, à lire et à savoir, est matière à récits." Jean-Christophe BaillyLu dans:Jean-Christophe Bailly. La Phrase urbaine. Seuil 2013. Fiction & Cie. 274 p.--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- “Nous y possédions un cabanon sans eau courante et ma mère nous laissait en totale liberté. Pieds nus, comme des sauvageons, en intimité avec la nature, qui elle-même n’était pas tendre : elle brûlait, piquait. Il fallait s’en défendre. J’ai donc su tout de suite que la beauté avait un prix. Elle n’était ni gratuite, ni donnée. Pour moi, le bonheur est cette possibilité d’arracher à la vie un petit butin”
Erri de Luca Lu dans:Erri de Luca. Les poissons ne ferment pas les yeux. Traduit de l’italien par Danièle Valin. Gallimard. 2013. 129 pages.----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Un Franco-Egyptien revient dans sa ville natale le jour où le pays se soulève contre Moubarak. Il doit y retrouver son premier amour, perdu de vue depuis son départ pour l'Europe, quarante ans plus tôt. Les retrouvailles tourneront court, car "vous avez vécu dans le souvenir du bonheur, Karim. Or, rien n'empêche le bonheur comme le souvenir du bonheur".G. SinouéGilbert Sinoué. Les Nuits du Caire. Arthaud, 2013. 183 pages. Gilbert Sinoué---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Qui pèsera ces richesses imaginaires?"Alain (1.8.1931)Lu dans : Marc Metdepenningen. Les pigeons belges ne sont pas pigeons. Le Soir du mercredi 22 mai 2013Anthony Rowly , Fabrice d'Almeida. Quand l'histoire nous prend par les sentiments. Odile Jacob. 2013 285 pages. Extrait p.179---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"À quelques mètres de la pierre vivante, l'eau surgit enfin d'une fontaine telle qu'on en voyait au temps des bergers d'Arcadie. La Marne en coulait doucement. Je me suis approché d'elle. Dans le vallon aux violentes odeurs telluriques, elle me murmurait : « Enfin, tu es là. Tu en as mis du temps! » Que pouvais-je répondre? J'ai joint mes deux mains pour la recueillir. Elle avait un goût étrange de menthe et de mousse, pur et coupant. "Lu dans:Jean-Paul Kauffmann. Remonter la Marne. Fayard 2013 . 263 pages. Extrait p.262--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Si je dois tomber de hautQue ma chute soit lente"Mylène Farmer, Désenchantée (paroles Laurent Boutonnat)------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Je suis né de confession israélite, mais je me suis assez vite converti au narcissisme!"Woody AllenLu dans: Didier Long. Petit guide des égarés. Salvator. 2012. 185 pages. Extrait page 15.----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Vous savez, on peut traverser toute son existence comme une mouche!"Rabbin Haïm Harboun, à sa communauté un jour de shabbatLu dans :Rabbin Haïm Harboun, cité par Didier Long. Petit guide des égarés. Salvator. 2012. 185 pages. Exergue.Sylvain Tesson. Dans les forêts de Sibérie. Gallimard. 2011. 288 pages. Extrait p. 195.Eugenio Scalfari. Par la haute mer ouverte. Gallimard. 2012. 322 pages. Extrait p. 75---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Ma joie je l'aije ne lui pose pas de questionLa douleur m'aje l'interroge." Robert MalletLu dans :Robert Mallet. L'ombre chaude. NRF. Gallimard. 1984. 110 pages. Extrait p.92--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Tu marchestête baisséepour éviter les flaques d'eauet tu rencontres des morceauxde ciel." Robert Mallet Lu dans :Robert Mallet. L'ombre chaude. NRF. Gallimard. 1984. 110 pages. Extrait p.47--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"La bulle de savontout le possible atteinttout le parfait vécurien de plus rond, plus lissemieux closmieux irisé, plus célestemieux réelrien de mieuxpour diresoudainsans bruitque toutn'est plus rien. " Robert MalletLu dans :Robert Mallet. L'ombre chaude. NRF. Gallimard. 1984. 110 pages. Extrait p.27------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Si les anges peuvent voler, c'est parce qu'ils se prennent à la légère."Gilbert Keith ChestertonLu dans:Chesterton cité par Francis Dannemark (p.37) dans Histoire d'Alice, qui ne pensait jamais à rien. Laffont. 2013. Autres extraits p.33, 37, 80, 81.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Les enfants ont grandi: impossible de les prendre dans ses bras en rentrant, de les pétrir comme de la mie tiède pour se remplir de toute la force qui manque - à la place des deux petites boules de mie, deux gigantesques ados ont poussé. (..) A cet instant précis, elle pourrait pleurer; elle pourrait pleurer si elle avait encore assez de vie en elle. Elle pourrait pleurer mais elle ne pleure pas. Elle ne remarque même pas ses doigts, sur l'autoradio, qui font défiler les stations, elle n'entend ni les jingles agressifs ni les pubs pour les hypermarchés, elle n'entend plus rien, absente à elle-même, absente au monde. Et puis, soudain, au hasard d'un changement de station, surgit la voix de Michel Berger: sa voix qui la prend tout de suite, portée par quelques notes de piano, sa voix qui lui parle sans même qu'elle écoute les paroles, cette mélodie qui la remplit. En elle, d'un seul coup, quelque chose se rassemble, se fluidifie. L'apaisement est total: « C'est beau. » Le temps de cette émotion esthétique, plus rien n'existe. Elle est tout entière convoquée, tout entière là, enfin présente à elle-même et au monde. C'est beau. Qu' est-ce qui est beau, au fait? La musique, ou ce qu'elle lui fait? (..) Cette émotion ne durera pas, mais elle ressemble à l'éternité. Ce plaisir esthétique est comme un indice, une promesse. La beauté de cette chanson lui souffle que tout n'est pas perdu, rallume au fond d'elle un vieux feu mal éteint: son exigence. Ce qu'elle exige d'elle-même; ce qu'elle demande à la vie. Elle s'appelle Lucie. Et c'est comme si la beauté la sauvait de son renoncement."Lu dans: Charles Pépin. Quand la Beauté nous sauve. Robert Laffont. Les mardis de la philo. 2013. 233 pages. Extrait pp. 10-11--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------" Mon sac appuyé sur l'arbre me servait de dossier. Et, soudain, cette plénitude ... Elle m'a envahi délicieusement. Plaisir d'être seul, dans une solitude recueillie, non pas replié mais rassemblé en moi-même au plus profond, dans un mouvement de confiance et d'intimité avec ce qui m'entourait: les nuages, l'air tiède, les saules blancs, les églantiers bordant la rivière. Et cette lumière insaisissable. Tout cela m'était offert. Je ne voulais pas en perdre une miette. Je savourais le spectacle de cette paix comme un don gratuit, un état de complétude total. Révélation d'avoir trouvé la cadence, ou plutôt la patience avec moi-même. Jamais je n'avais regardé avec autant d'avidité la rivière: l'eau et ses froissements de soie; l'ombre des racines déployées sur les bords comme des chevelures. J'avais craint que la lassitude s'insinue par l'accumulation, la redite. La surface de la Marne était agitée de vaguelettes. Avais-je enfin acquis cette confiance itinérante qui me manquait? "JP KauffmannLu dans:Jean-Paul Kauffmann. Remonter la Marne. Fayard 2013 . 263 pages. Extrait page 73-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Aujourd’hui, chacun est contraint, sous peine d’être condamné par contumace pour lèse-respectabilité, d’exercer une profession lucrative, et d’y faire preuve d’un zèle proche de l’enthousiasme. La partie adverse se contente de vivre modestement, et préfère profiter du temps ainsi gagné pour observer les autres et prendre du bon temps, mais leurs protestations ont des allures de bravade et de gasconnade. Il ne devrait pourtant pas en être ainsi. Cette prétendue oisiveté, qui ne consiste pas à ne rien faire, mais à faire beaucoup de choses qui échappent aux dogmes de la classe dominante, a tout autant voix au chapitre que le travail." Robert Louis Stevenson, Une apologie des oisifs (1877)Lu dans :Robert Louis Stevenson, Une apologie des oisifs (1877), Allia, Paris, 2003. Mona Chollet, Imaginer un revenu garanti pour tous. Le Monde diplomatique. Mai 2013-------------------------------------------------------------------------------------------------------------- "Le monde ne mourra jamaispar manque de merveilles,mais par manque d'émerveillement." Gilbert Keith ChestertonLu dans:Francis Dannemark. Histoire d'Alice, qui ne pensait jamais à rien. Laffont. 2013. Exergue. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Ninnenne
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