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| Poèmes de différents auteurs + (autres à venir) | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes de différents auteurs + (autres à venir) Ven 26 Aoû - 11:59 | |
| Vieillir en beauté Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son cœur; Sans remord, sans regret, sans regarder l'heure; Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur; Car, à chaque âge, se rattache un bonheur. Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps; Le garder sain en dedans, beau en dehors. Ne jamais abdiquer devant un effort. L'âge n'a rien à voir avec la mort. Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce À ceux qui se sentent perdus dans la brousse, Qui ne croient plus que la vie peut être douce Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse. Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement. Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan. Être fier d'avoir les cheveux blancs, Car, pour être heureux, on a encore le temps. Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour, Savoir donner sans rien attendre en retour; Car, où que l'on soit, à l'aube du jour, Il y a quelqu'un à qui dire bonjour, Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir; Être content de soi en se couchant le soir. Et lorsque viendra le point de non-recevoir, Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs + (autres à venir) Lun 29 Aoû - 12:12 | |
| Poème sur la danse de Marceline-Desbordes-ValmoreLa danse de nuit Ah, la danse ! La danse Qui fait battre le coeur, C'est la vie en cadence Enlacée au bonheur. Accourez, le temps vole, Saluez s'il-vous-plaît, L'orchestre a la parole Et le bal est complet. Sous la lune étoilée Quand brunissent les bois Chaque fête étoilée Jette lumières et voix. Les [size=24]fleurs plus embaumées Rêvent qu'il fait soleil Et nous, plus animées Nous n'avons pas sommeil. Flammes et musique en tête Enfants ouvrez les yeux Et frappez à la fête Vos petits pieds joyeux. Ne renvoyez personne ! Tout passant dansera Et bouquets ou couronne Tout danseur choisira. Sous la nuit et ses voiles Que nous illuminons Comme un cercle d'étoiles, Tournons en choeur, tournons. Ah, la danse ! La danse Qui fait battre le coeur, C'est la vie en cadence[/size] Marceline-Desbordes-Valmore. La danse de nuit Ah, la danse ! La danse Qui fait battre le coeur, C'est la vie en cadence Enlacée au bonheur. Accourez, le temps vole, Saluez s'il-vous-plaît, L'orchestre a la parole Et le bal est complet. Sous la lune étoilée Quand brunissent les bois Chaque fête étoilée Jette lumières et voix. Les fleurs plus embaumées Rêvent qu'il fait soleil Et nous, plus animées Nous n'avons pas sommeil. Flammes et [size=18]musique en tête[/size] Enfants ouvrez les yeux Et frappez à la fête Vos petits pieds joyeux. Ne renvoyez personne ! Tout passant dansera Et bouquets ou couronne Tout danseur choisira. Sous la nuit et ses voiles Que nous illuminons Comme un cercle d'étoiles, Tournons en choeur, tournons. Ah, la danse ! La danse Qui fait battre le coeur, C'est la vie en cadence Enlacée au bonheur. Marceline Desbordes-Valmore.
[size=18][/size] Hymne au soleil Je t'adore, Soleil ! ô toi dont la lumière, Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel, Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière, Se divise et demeure entière Ainsi que l'amour maternel !
Je te chante, et tu peux m'accepter pour ton prêtre, Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu Et qui choisis, souvent, quand tu veux disparaître, L'humble vitre d'une fenêtre Pour lancer ton dernier adieu !
Tu fais tourner les tournesols du presbytère, Luire le frère d'or que j'ai sur le clocher, Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère, Tu fais bouger des ronds par terre Si beaux qu'on n'ose plus marcher !
Gloire à toi sur les prés! Gloire à toi dans les vignes ! Sois béni parmi l'herbe et contre les portails ! Dans les yeux des lézards et sur l'aile des cygnes ! Ô toi qui fais les grandes lignes Et qui fais les petits détails!
C'est toi qui, découpant la soeur jumelle et sombre Qui se couche et s'allonge au pied de ce qui luit, De tout ce qui nous charme as su doubler le nombre, A chaque objet donnant une ombre Souvent plus charmante que lui !
Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses, Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson ! Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses ! Ô Soleil ! toi sans qui les choses Ne seraient que ce qu'elles sont ! Edmond Rostand.
POEMES SUR COUCHER DE SOLEIL [size=18]Coucher de soleilSpectacle ravissant ! ô nature immortelle ! L'horizon [size=18]rouge encor du soleil qui nous fuit Va blanchir au couchant. c'est l'heure solennelle Qui précède la nuit. Rentrez dans le hameau, pâtres, troupeaux, bergères, Moissonneurs fatigués par les travaux du jour ; Vous, enfants vagabonds, ne tardez plus, vos mères Attendent le retour. C'est le repas du soir, c'est l'heure où l'on se couche, Que vous faut-il de plus ? Vous dormirez en paix. Dans ces splendeurs que j'aime il n'est rien qui vous touche : Vous ne rêvez jamais. Que vous fait cette nuit, ce calme, ce silence ? La lune, blanche reine, est sans attraits pour vous. Qu'importe que les flots murmurent en cadence : Que l'air soit pur et doux. La pluie et la chaleur fécondent la nature : C'est l'été, dites-vous, et nos fruits vont mûrir. Rien qu'à voir le soleil dessécher la verdure, Je dis : Il faut mourir. Où vais-je ? Qu'ai-je fait ? Laissez-moi, solitaire, M'égarer dans vos bois quand le hameau s'endort. Que ne puis-je, à mon tour recevoir mon salaire, Et rentrer dans le port ; Rencontrer sur le seuil des enfants, une femme ; Partager avec eux et le lait et le miel ; Puis m'endormir joyeux, et le calme dans l'âme, Rendre grâces au ciel ! Votre tâche est finie, et la mienne commence... Te verrai-je bientôt accourir à ma voix, Ô muse ! ainsi que moi, tu cherches le silence, La nuit, au fond des bois. Quelque chose là-bas se glisse comme une ombre. Serait-ce elle ? Non, non, la muse ne vient pas. C'est un enfant ; il veut que dans la forêt sombre, Quelqu'un guide ses pas. Il va chercher au loin pour sa mère souffrante, L'habile médecin qui la saura guérir... Tu pleures, pauvre enfant, et ta marche est trop lente ; Reste, je vais courir. Muse, j'ai vu la mère et l'enfant auprès d'elle ; Et le bon médecin leur donnant un peu d'or. Et j'ai dit s'il est vrai que la muse soit belle, Il est plus doux encor, Il est plus beau d'agir, de changer la souffrance, En doux rayon d'espoir sur un visage humain, De secourir la femme, et de guider l'enfance Et toi, muse, à demain .
Auguste Ramus.[/size] Un coucher de soleilSur la côte d’un beau pays, Par delà les flots Pacifiques, Deux hauts palmiers épanouis Bercent leurs palmes magnifiques. À leur ombre, tel qu’un Nabab Qui, vers midi, rêve et repose, Dort un grand tigre du Pendj-Ab, Allongé sur le sable rose ; Et, le long des fûts lumineux, Comme au paradis des genèses, Deux serpents enroulent leurs noeuds Dans une spirale de braises. Auprès, un golfe de satin, Où le feuillage se reflète, Baigne un vieux palais byzantin De brique rouge et violette. Puis, des cygnes noirs, par milliers, L’aile ouverte au vent qui s’y joue, Ourlent, au bas des escaliers, L’eau diaphane avec leur proue. L’horizon est immense et pur ; À peine voit-on, aux cieux calmes, Descendre et monter dans l’azur La palpitation des palmes. Mais voici qu’au couchant vermeil L’oiseau Rok s’enlève, écarlate : Dans son bec il tient le soleil, Et des foudres dans chaque patte. Sur le poitrail du vieil oiseau, Qui fume, pétille et s’embrase, L’astre coule et fait un ruisseau Couleur d’or, d’ambre et de topaze. Niagara resplendissant, Ce fleuve s’écroule aux nuées, Et rejaillit en y laissant Des écumes d’éclairs trouées. Soudain le géant Orion, Ou quelque sagittaire antique, Du côté du septentrion Dresse sa stature athlétique. Le Chasseur tend son arc de fer Tout rouge au sortir de la forge, Et, faisant un pas sur la mer, Transperce le Rok à la gorge. D’un coup d’aile l’oiseau sanglant S’enfonce à travers l’étendue ; Et le soleil tombe en brûlant, Et brise sa masse éperdue. Alors des volutes de feu Dévorent d’immenses prairies, S’élancent, et, du zénith bleu, Pleuvent en flots de pierreries. Sur la face du ciel mouvant Gisent de flamboyants décombres ; Un dernier jet exhale au vent Des tourbillons de pourpre et d’ombres ; Et, se dilantant par bonds lourds, Muette, sinistre, profonde, La nuit traîne son noirs velours Sur la solitude du monde. Charles Leconte de Lisle. Le coucher du soleil romantique Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,Comme une explosion nous lançant son bonjour !Bienheureux celui-là qui peut avec amourSaluer son coucher plus glorieux qu'un rêve ! Je me souviens !J'ai vu tout, fleur, source, sillon,Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite...Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite,Pour attraper au moins un oblique rayon ! Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ;L'irrésistible Nuit établit son empire,Noire, humide, funeste et pleine de frissons ; Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage,Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage,Des crapauds imprévus et de froids limaçons Charles Baudelaire. [size=18][/size] [size=18]Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées.
Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ; Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !
Tous ces jours passeront; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons.
Et la face des eaux, et le front des montagnes, Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde, immense et radieux ! Victor Hugo.[size=18][/size] Coucher de soleil sous l'équateur C’était sous l’équateur. Dans la vague apaisé Le char des jours plongeait ses flamboyants essieux, Et la nuit, s’avançant sur la voie embrasée, D’ombre et de paix sereine enveloppait les cieux. Les étoiles s’ouvraient sous un souffle invisible, Et brillaient, fleurs de feu, dans un ciel étouffant. L’Océan, dans son lit tiède, immense, paisible, S’endormait fort et doux et beau comme un enfant. Mais, tel qu’un fol esprit aux ailes vagabondes, Rasant des flots émus le frissonnant azur, Le vent des soirs courait sur les nappes profondes Et, par instants, ridait leur sein tranquille et pur. Et je suivais des yeux cette haleine indécise Se jouant sur l’abîme où dort l’âpre ouragan ; Et j’ai dit : « Dieu permet à la plus faible brise De rider ton front calme, ô terrible Océan ! Puissant et vaste, il faut la foudre et la tempête Pour soulever ton sein, pour courroucer tes flots ; Et le moindre vent peut, de son aile inquiète, Importuner ton onde et troubler ton repos. Des passions, poète, il faut aussi l’orage Pour soulever ta muse et ton verbe irrité ; Un souffle peut aussi, dans la paix qui t’ombrage, Troubler ta quiétude et ta sérénité. Toute vague a son pli, tout bonheur a sa ride. Où trouver le repos, l’oubli, l’apaisement ? Pour cette fleur sans prix notre cœur est aride ! L’inaltérable paix est en Dieu seulement. Pour moi, je n’irai point demander à la terre Un bonheur qui nous trompe ou qui nous dit adieu ; Mais toujours je mettrai, poète au rêve austère, Mon amour dans la Muse et mon espoir en Dieu ! Auguste Lacaussade. [size=18]Un coucher de soleilSur la côte d'un beau pays, Par delà les flots Pacifiques, Deux hauts palmiers épanouis Bercent leurs palmes magnifiques.
À leur ombre, tel qu'un Nabab Qui, vers midi, rêve et repose, Dort un grand tigre du Pendj-Ab, Allongé sur le sable rose,
Et, le long des fûts lumineux, Comme au paradis des genèses, Deux serpents enroulent leurs noeuds Dans une spirale de braises.
Auprès, un golfe de satin, Où le feuillage se reflète, Baigne un vieux palais byzantin De brique rouge et violette.
Puis, des cygnes noirs, par milliers, L'aile ouverte au vent qui s'y joue, Ourlent, au bas des escaliers, L'eau diaphane avec leur proue.
L'horizon est immense et pur ; À peine voit-on, aux cieux calmes, Descendre et monter dans l'azur La palpitation des palmes.
Mais voici qu'au couchant vermeil L'oiseau Rok s'enlève, écarlate : Dans son bec il tient le soleil, Et des foudres dans chaque patte.
Sur le poitrail du vieil oiseau, Qui fume, pétille et s'embrase, L'astre coule et fait un ruisseau Couleur d'or, d'ambre et de topaze.
Niagara resplendissant, Ce fleuve s'écroule aux nuées, Et rejaillit en y laissant Des écumes d'éclairs trouées.
Soudain le géant Orion, Ou quelque sagittaire antique, Du côté du septentrion Dresse sa stature athlétique.
Le Chasseur tend son arc de fer Tout rouge au sortir de la forge, Et, faisant un pas sur la mer, Transperce le Rok à la gorge.
D'un coup d'aile l'oiseau sanglant S'enfonce à travers l'étendue ; Et le soleil tombe en brûlant, Et brise sa masse éperdue.
Alors des volutes de feu Dévorent d'immenses prairies, S'élancent, et, du zénith bleu, Pleuvent en flots de pierreries.
Sur la face du ciel mouvant Gisent de flamboyants décombres ; Un dernier jet exhale au vent Des tourbillons de pourpre et d'ombres ;
Et, se dilantant par bonds lourds, Muette, sinistre, profonde, La nuit traîne son noirs velours Sur la solitude du monde.Charles-Marie Leconte De Lisle.Le coucher du soleil romantiqueQue le soleil est beau quand tout frais il se lève,Comme une explosion nous lançant son bonjour, Bien heureux celui-là qui peut avec amourSaluer son coucher plus glorieux qu'un rêve .Je me souviens ! J'ai vu tout, fleur, source, sillon,Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpiteCourons vers l'horizon, il est tard, courons vite,Pour attraper au moins un oblique rayon !Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retireL'irrésistible Nuit établit son empire,Noire, humide, funeste et pleine de frissons ;Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage,Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage,Des crapauds imprévus et de froids limaçons.Charles Baudelaire.[/size][/size][/size] Coucher de soleil en Bretagne
Les ajoncs éclatants, parure du granit, Dorent l'âpre sommet que le couchant allume. Au loin, brillante encore par sa barre d'écume, La mer sans fin, commence où la terre finit ! | A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid Se tait. L'homme est rentré sous le chaume qui fume ; Seul l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume, A la vaste rumeur de l'Océan s'unit. | Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes, Des landes, des ravins, montent des voix lointaines De pâtres attardés ramenant le bétail. | L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre, Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre, Ferme les branches d'or de son rouge éventail. José Maria de Hérédia. |
[size][size] Ninnenne blog de partage [/size][/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs + (autres à venir) Mar 30 Aoû - 10:47 | |
| L'art d'être grand-père poème de Victor Hugo L'art d'être grand-père Ah ! vous voulez la lune ? Où ? dans le [size=24]fond du puits ? Non ; dans le ciel.[/size] Eh bien, essayons. Je ne puis. Et c'est ainsi toujours. Chers petits, il vous passe Par l'esprit de vouloir la lune, et dans l'espace J'étends mes mains, tâchant de prendre au vol Phoebé. L'adorable hasard d'être aïeul est tombé Sur ma tête, et m'a fait une douce fêlure. Je sens en vous voyant que le sort put m'exclure Du bonheur, sans m'avoir tout à fait abattu. Mais causons. Voyez-vous, vois-tu, Georges, vois-tu, Jeanne ? Dieu nous connaît, et sait ce qu'ose faire Un aïeul, car il est lui-même un peu grand-père ; Le bon [size=24]Dieu, qui toujours contre nous se défend, Craint ceci : le vieillard qui veut plaire à l'enfant Il sait que c'est ma loi qui sort de votre bouche, Et que j'obéirais ; il ne veut pas qu'on touche Aux étoiles, et c'est pour en être bien sûr Qu'il les accroche aux clous les plus hauts de l'azur.[/size] Victor Hugo. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs + (autres à venir) Mar 30 Aoû - 14:08 | |
| POEMES TENDRESSE & AMITIEUne belle rose parfumée de mon jardinLa rose de l’amitié Par la rose de l'amitié, j'apprends à regarder le [size=27]monde...[/size] Et cette rose me livre le meilleur de la vie : cette beauté simplement close dans le jardin tout en [size=27]douceur,[/size] sur la pelouse d'herbe chaude où mes pieds nus vagabondeurs sentent la terre en profondeur. Émerveillée par le soleil qui nous fait part de son été, je cueille des regards dont le feu est semblable à ces pétales de velours secrets et passionnés... Chaleur de ce jour lourd du poids de l'amitié, mais léger comme l'enfant qui passe, rit et va jouer
Bonheur de la vie qui circule côté rue, côté jardin. Portes ouvertes de la maison dans le joyeux « brouhaha » de tous les « va et vient »... Dans ce tourbillon de paroles d'où fusent rires et chansons, je vibre à cette joie qui jaillit de la rose au parfum délicat et me laisse approcher par l'Esprit de la paix. Il gagne du terrain en semant ses bienfaits. Le soir a recueilli les traces de ce jour. Dans l'ombre qui descend, la rose s'est ouverte. Belle... de la beauté qui dit le cœur de Dieu en sa passion d'aimer. Hors des murs, hors du temps, l'Amour fait son chemin. L'Esprit conduit la marche du peuple-pèlerin. Christiane Gaud-Descouleurs.
[size=27][/size] Très beau poème sur l'amitié d'Alexandre MarotUn véritable ami
Il est un sentiment bien plus beau que l'amour Un sentiment plus pur, sentiment plus honnête, Une source de joie que jamais rien n'arrête ; Un sentiment qui ne joue pas de mauvais tour. L'amitié est telle qu'un soleil des beaux jours, Gratuite et chaleureuse, elle apporte la fête ; Ce n'est pas un tissu à nombreuses facettes Cousu d'hypocrisie ; c'est un don sans retour. Un véritable ami est toujours disponible Au cours des bons moments et au cours des pénibles ; C'est une mine d'or qui brille de bonheur. Être avec mes [size=18]amis est ma plus grande joie ; Et même s'ils ne sont toujours auprès de moi, Ils sont tous à jamais bien gravés dans mon cœur.
Alexandre Marrot.[/size] L'Amitié seule est le vrai bien du sage PoèmeL'amitié seule est le vrai bien du sage,
L'amour trompeur, Par l'ombre du bonheur Dupe souvent le coeur : L'amant le moins volage Dit aux pieds de l'Iris, Dont ses yeux sont épris, L'amitié seule est le vrai bien du sage. Souvent l'amour nous conduit au naufrage Un calme [size=18]heureux, D'abord comble nos vœux : Mais bientôt dans les cieux Se forme un noir orage : Le plaisir disparaît, Arrive le regret ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. Que l'amitié soit donc notre partage ; Dans son lien Notre cœur sera bien ; Nous ne craindrons plus rien : Par un rare assemblage Nous verrons le plaisir Naître au sein du désir : L'amitié seule est le vrai bien du sage. L'amour est fait pour le printemps de l'âge C'est une fleur, Mais qui perd sa couleur, Dès qu'écartant l'erreur La raison l'envisage ; Le cœur longtemps dupé, Reconnaît qu'il est trompé ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. L'amitié donne un paisible ombrage Toujours en paix Sous son feuillage épais, De l'aquilon jamais On ne craint le ravage : Ses rameaux toujours verts Affrontent les hivers ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. Que l'amitié chez nous soit l'apanage Du sentiment. Quand le coeur est constant, Son lustre est plus brillant, Rien n'en ternit l'image : Aucun masque imposteur Ne rend son air trompeur ; L'amitié seule est le vrai bien du sage.
Jean-Louis Bridel.[/size] [size=18][/size] Poème sur la tendresseRosées Je rêve, et la pâle rosée Dans les plaines perle sans bruit, Sur le duvet des [size=18]fleurs posée Par la main fraîche de la nuit.
D'où viennent ces tremblantes gouttes ? Il ne pleut pas, le temps est clair ; C'est qu'avant de se former, toutes, Elles étaient déjà dans l'air.
D'où viennent mes pleurs ? Toute flamme, Ce soir, est douce au fond des cieux ; C'est que je les avais dans l'âme Avant de les sentir aux yeux.
On a dans l'âme une tendresse Où tremblent toutes les douleurs, Et c'est parfois une caresse Qui trouble, et fait germer les pleurs.[/size] René-François Sully Prudhomme. [size=18][/size] A ma douce amieA ma douce amie
Je te vis, ma douce amie, je sentis dans mon âme De la tendre amitié naître la douce flamme ; Ton cœur comprit le mien, tu comblas mes vœux ; Sous son paisible abri nous rassemblant tous deux, Le même toit couvrit notre amitié fidèle, Et depuis protège de nos cœurs l'union mutuelle. Ton savoir, ta douceur, ton facile entretien, Ton esprit plus brillant, ton âge égal au mien, De tes soins attentifs l'aimable prévenance, D'un avenir commun la commune espérance, Tout enfin me charme : et mon cœur attendri Remercie chaque jour les Dieux de t'avoir pour amie. Ah ! préservons, protégeons cette union si tendre ! Sur le même torrent, que nous devons descendre, Contre les mêmes flots prompts à nous réunir, Nous serons plus gaiement portés vers l'avenir ; Oui ! crois-moi, l'amitié, ce doux présent des Dieux, Est plus chère à mon cœur qu'un laurier glorieux.
Adolphe Quetelet. l'amitié seule est le vrai bien du sage poèmePoème sur l'amitié
L'amitié seule est le vrai bien du sage, L'amour trompeur, Par l'ombre du bonheur Dupe souvent le coeur : L'amant le moins volage Dit aux pieds de l'Iris, Dont ses yeux sont épris, L'amitié seule est le vrai bien du sage. Souvent l'amour nous conduit au naufrage Un calme heureux, D'abord comble nos vœux : Mais bientôt dans les cieux Se forme un noir orage : Le plaisir disparaît, Arrive le regret ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. Que l'amitié soit donc notre partage ; Dans son lien Notre cœur sera bien ; Nous ne craindrons plus rien : Par un rare assemblage Nous verrons le plaisir Naître au sein du désir : L'amitié seule est le vrai bien du sage. L'amour est fait pour le printemps de l'âge C'est une fleur, Mais qui perd sa couleur, Dès qu'écartant l'erreur La raison l'envisage ; Le cœur longtemps dupé, Reconnaît qu'il est trompé ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. L'amitié donne un paisible ombrage Toujours en paix Sous son feuillage épais, De l'aquilon jamais On ne craint le ravage : Ses rameaux toujours verts Affrontent les hivers ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. Que l'amitié chez nous soit l'apanage Du sentiment. Quand le coeur est constant, Son lustre est plus brillant, Rien n'en ternit l'image : Aucun masque imposteur Ne rend son air trompeur ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. Jean-Louis Bridel. Un sourire Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup, Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne, Il ne dure qu'un instant, mais son souvenir est parfois éternel, Personne n'est assez riche pour s'en passer, Personne n'est assez pauvre pour ne pas le mériter, Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires, Il est le signe sensible de l'amitié, Un sourire donne du repos à l'être fatigué, Donne du courage au plus découragé Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler, Car c'est une chose qui n'a de valeur qu'à partir du moment où il se donne. Et si toutefois, vous rencontrez quelqu'un qui ne sait plus sourire, Soyez généreux donnez-lui le vôtre, Car nul n'a autant besoin d'un sourire Que celui qui ne peut en donner aux autres.
Raoul Follereau.
[size=24]La Tendresse d'une Maman[/size]
La Tendresse Si tu ne sais que faire de tes mains Transforme-les en tendresse. La tendresse, C’est une parole ou un silence Devenu une offrande. La tendresse C’est mon regard émerveillé Sur ce que tu me donnes, C’est ton regard ébloui Sur ce que je reçois. Ta tendresse, Une île émerveillée Sertie dans l’océan de mes regards. Permets à mon sourire De te dire ma tendresse, Permets à ma main De t’apporter du doux, Permets à mon regard De te dire ton importance. La tendresse, C’est aussi savoir Ne pas envahir l’autre de son amour Quand il ne peut le recevoir. La tendresse C’est parfois se taire pour être entendu. La tendresse Ne comble jamais un vide, Elle rejoint le germe d’un plein Et s’agrandit ainsi pour nourrir L’instant d’une rencontre. La tendresse, C’est la sève palpitante de la relation.
Jacques Salomé .
[size=24]Le Sourire ne coûte rien[/size]
Le Sourire Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup Il enrichit ceux qui le reçoivent, sans appauvrir ceux qui le donnent Il ne dure qu'un instant mais son souvenir est parfois éternel Personne n'est assez riche pour pouvoir s'en passer Personne n'est trop pauvre pour ne pas le donner Il crée le bonheur au foyer Il est le signe sensible de l'amitié Un sourire donne du repos à l'être fatigué Un sourire rend du courage au plus découragé Si quelquefois vous rencontrez une personne qui ne vous donne pas le sourire que vous méritez, soyez généreux, donnez lui le vôtre. Nul n'a autant besoin d'un sourire que celui qui ne peut en donner aux autres ! Raoul Follereau.
[size=24]L'Amitié Poème[/size]
L'Amitié Comme un arbre, l'amitié grandit au fil des ans. Ses racines prennent de la vigueur et lui permettent de devenir grande et forte. C'est de cette façon que la nôtre s'est développée, et malgré nos hauts et nos bas, nous avons vu grandir ce partage de notre quotidien. Aujourd'hui, pour s'apercevoir que l'autre a besoin d'un peu d'attention ou simplement de notre présence, nul n'est besoin de se parler. Je remercie la vie de t'avoir mis sur ma route; vraiment, ce fut l'un des plus beaux cadeaux qu'elle m'a fait. Tout comme moi, tu es un arbre qui a essuyé bien des tempêtes et des ouragans. Contre vents et marées, nous avons toujours su garder le moral, apprécier le retour du soleil et régénérer nos forces dans les moments d'accalmie. Le plus merveilleux pour moi est de voir que nous sommes encore côte à côte. Comme deux vieux arbres, nous sommes toujours empreints de la même vigueur et du même besoin de survie qui nous ont permis de rester debout jusqu'à ce jour. La vie nous réserve sûrement encore bien des surprises, mais rien ne pourra détruire ce merveilleux bien qui nous unit. Continuons à prendre soin des racines de notre Amitié, de façon à ce que nous puissions encore longtemps partager notre quotidien et apprécier chaque jour que nous vivons. Andrée Lapierre.
[size=24]Le coin de l'amitié Poème[/size]
Le coin de l'amitié L'Amour, l'Hymen, l'Intérêt, la Folie, Aux quatre coins se disputent nos jours. L'Amitié vient compléter la partie, Mais qu'on lui fait de mauvais tours ! Lorsqu'aux plaisirs l'âme se livre entière, Notre raison ne brille qu'à moitié, Et la Folie attaque la première Le coin de l'Amitié.
Puis vient l'Amour, joueur malin et traître, Qui de tromper éprouve le besoin. En tricherie on le dit passé maître ; Pauvre Amitié gare à ton coin ! Ce dieu jaloux, dès qu'il voit qu'on l'adore, A tout soumettre aspire sans pitié. Vous cédez tout ; il veut avoir encore Le coin de l'Amitié.
L'Hymen arrive : Oh, combien on le fête ! L'Amitié seule apprête ses atours. Mais dans les soins qu'il vient nous mettre en tête Il nous renferme pour toujours. Ce dieu, chez lui, calculant à toute heure, Y laisse enfin l'Intérêt prendre pied, Et trop souvent lui donne pour demeure Le coin de l'Amitié.
Auprès de toi nous ne craignons, ma chère, Ni l'Intérêt, ni les folles erreurs. Mais, aujourd'hui, que l'Hymen et son frère, Inspirent de crainte à nos cœurs ! Dans plus d'un coin, où de fleurs ils se parent, Pour ton bonheur qu'ils règnent de moitié ; Mais que jamais, jamais ils ne s'emparent Du coin de l'Amitié. Pierre-Jean de Béranger.
[size=24]Tendresse & Amitié[/size]
Tendresse
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L'amour est singulier Surtout au pluriel Quelquefois les rosiers Ont comme un goût de ciel Le destin invisible Songe impossible Silence invincible Cible inaccessible Une rose au teint de lait Une rose au cœur tendre Est né au mois de mai Il fallait s'y attendre Rose de sable Rose des vents Rose de table Rose de sang Conjuguer au présent Aujourd'hui comme hier Oublier les absents Etre seule sur la terre La vie est une aquarelle A chaque coup de pinceau La rose devient plus belle Le bouton sera plus beau J'arracherai les caresses Au vent frileux du matin Je dénouerai mes tresses Pour y lover mes mains Cultiver le jardin des émotions Pour réchauffer les mortes saisons Dans les fleurs et sur nos âmes Plane toujours du vague à l'âme Pour que nos lendemains S'appellent enfin toujours Et que sur nos chemins Fleurissent un peu d'amour |
Arlette Février-Muzard | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs + (autres à venir) Mar 30 Aoû - 14:09 | |
| A L'Amie poèmeA L'Amie Dans tes yeux les clartés trop brutales s’émoussent. Ton front lisse, pareil à l’éclatant vélin, Que l’écarlate et l’or de l’image éclaboussent, Brûle de reflets roux ton regard opalin. Ton visage a pour moi le charme des fleurs mortes, Et le souffle appauvri des lys que tu m’apportes Monte vers tes langueurs du soleil au déclin. Fuyons, Sérénité de mes heures meurtries, Au fond du crépuscule infructueux et las. Dans l’enveloppement des vapeurs attendries, Dans le soir énerve, je te dirai très bas. Ce que fut la beauté de la Maîtresse unique… Ah ! cet âpre parfum, cette amère musique Des bonheurs accablés qui ne reviendront pas ! Ainsi nous troublerons longtemps la paix des cendres. Je te dirai des mots de passion, et toi, Le rêve ailleurs, longtemps, de tes vagues yeux tendres, Tu suivras ton passé de souffrance et d’effroi. Ta voix aura le chant des lentes litanies Où sanglote l’écho des plaintes infinies, Et ton âme, l’essor douloureux de la Foi. Renée Vivien. Poème sur l'AmitiéAmitié Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses, Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux, Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux, Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses. Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ; Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux. Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux, Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes. De ces biens passagers que l’on goûte à demi, Le meilleur qui nous reste est un ancien ami. On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble, On s’approche, on sourit, la main touche la main, Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble, Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain. Alfred de Musset. L'Amitié PoèmeL'Amitié On ressent l'amitié du plus profond du cœur, C'est un beau sentiment, qu'on donne avec candeur, Il pointe et nous ravit, comme une rose fraîche, Mais, si vite, souvent, la rose se dessèche. L'amitié se chérit comme les tendres fleurs, Que cultive le cœur, pour ses mille couleurs, C'est un très beau bouquet, si plein d'exubérance, Qui répand dans nos coeurs une douce fragrance. Pour garder l'amitié, pour la faire fleurir, Il lui faut du respect, qui la fera mûrir, Il faut la ménager, parce qu'elle est fragile, Même avec les amis, qui ont des pieds d'argile. Nous choisissons l'ami, pour pouvoir partager Nos secrets, nos loisirs, et pour nous entraider, S'il a quelques défauts, laissons passer les choses, Les épines sont là pour protéger les roses. L'amitié se cultive avec beaucoup de soins, Dans un fertile sol, qui reçoit les pépins, Et, pour l'épanouir, seule la confiance Lui donne cet élan que nourrit l'espérance. Lorsqu'on perd un ami, l'âme se met en deuil, L'amitié se répand, en débris, sur l'écueil, La déchirure saigne, et puis se putréfie ; La suppuration dure toute la vie. Christian Cally. La TendresseLa Tendresse La tendresse est le premier geste d'amour. La tendresse est cet élan vers l'autre, cette énergie d'amour qui nous fait tendre vers l'être aimé. La tendresse est souvent plus parlante que tous les discours affectueux. La tendresse est l'expression de la douceur de l'amour. La tendresse est un concentré silencieux de mots d'amour. La tendresse est l'ouverture naturelle du cœur. La tendresse, ce sont ces moments silencieux de l'amour et le regard porté à l'être aimé. La tendresse naît de la fusion de deux êtres qui s'accompagnent et se soutiennent sur un même chemin. La tendresse s'entretient par l'écoute, le respect, la générosité et l'amour. La tendresse peut être douce comme le bruissement du vent dans les arbres et belle comme un arc-en-ciel. Jean Gastaldi . Tendresse et AmitiéAmitié Peut-être existe-t-il une âme sur la terre Pour la mienne créée, et dont elle est la sœur : Heureuse et fortunée, ou pauvre et solitaire, Elle me comprendrait et lirait dans mon cœur. Elle partagerait mes secrètes pensées, Elle aurait mon amour, j’aurais toute sa foi; Sans cesse étroitement l’une à l’autre enlacées, J’existerais pour elle, elle vivrait pour moi. Nous ne nous ferions point de bruyante promesse, Nous nous dirions beaucoup en nous parlant très peu; Un sourire, un regard, souvent une caresse, Quelquefois un baiser, tendre et discret aveu. Nous porterions ensemble et la joie et la peine, La croix serait moins lourde et le bonheur plus pur, Et nous achèverions notre carrière humaine. Sûres de nous revoir au delà de l’azur. Cette félicité n’est encore qu’un rêve Déjà cent fois détruit, cent fois recommencé, Et l’âme que j’espère et que j’attends sans trêve Ne s’est point révélée à mon esprit lassé. Peut-être que je l’ai déjà vue en ce monde, Peut-être que mes yeux ont rencontré ses yeux, Et dans le court espace, hélas ! d’une seconde, Nos cœurs qui s’appelaient ont palpité joyeux. Nous nous sommes trouvés bien près de nous connaître, Nous avons été près de nous tendre la main... Puis avec un soupir qui montait dans notre être, Nous avons pris chacune un différent chemin. Nous avons poursuivi la route solitaire, Le cœur plein de tristesse et de vague regret, Avec le sentiment que jamais, sur la terre, Un semblable destin ne nous réunirait. Alice de Chambrier. Tendresse et Amitié
Amitié Peut-être existe-t-il une âme sur la terre Pour la mienne créée, et dont elle est la sœur : Heureuse et fortunée, ou pauvre et solitaire, Elle me comprendrait et lirait dans mon cœur.
Elle partagerait mes secrètes pensées, Elle aurait mon amour, j’aurais toute sa foi; Sans cesse étroitement l’une à l’autre enlacées, J’existerais pour elle, elle vivrait pour moi.
Nous ne nous ferions point de bruyante promesse, Nous nous dirions beaucoup en nous parlant très peu; Un sourire, un regard, souvent une caresse, Quelquefois un baiser, tendre et discret aveu.
Nous porterions ensemble et la joie et la peine, La croix serait moins lourde et le bonheur plus pur, Et nous achèverions notre carrière humaine. Sûres de nous revoir au delà de l’azur.
Cette félicité n’est encore qu’un rêve Déjà cent fois détruit, cent fois recommencé, Et l’âme que j’espère et que j’attends sans trêve Ne s’est point révélée à mon esprit lassé.
Peut-être que je l’ai déjà vue en ce monde, Peut-être que mes yeux ont rencontré ses yeux, Et dans le court espace, hélas ! d’une seconde, Nos cœurs qui s’appelaient ont palpité joyeux.
Nous nous sommes trouvés bien près de nous connaître, Nous avons été près de nous tendre la main... Puis avec un soupir qui montait dans notre être, Nous avons pris chacune un différent chemin.
Nous avons poursuivi la route solitaire, Le cœur plein de tristesse et de vague regret, Avec le sentiment que jamais, sur la terre, Un semblable destin ne nous réunirait.
Alice de Chambrier.
Le coin de l'amitié
Le coin de l'amitié L'Amour, l'Hymen, l'Intérêt, la Folie, Aux quatre coins se disputent nos jours. L'Amitié vient compléter la partie, Mais qu'on lui fait de mauvais tours ! Lorsqu'aux plaisirs l'âme se livre entière, Notre raison ne brille qu'à moitié, Et la Folie attaque la première Le coin de l'Amitié.
Puis vient l'Amour, joueur malin et traître, Qui de tromper éprouve le besoin. En tricherie on le dit passé maître ; Pauvre [size=18]Amitié gare à ton coin !Ce dieu jaloux, dès qu'il voit qu'on l'adore,A tout soumettre aspire sans pitié.Vous cédez tout ; il veut avoir encoreLe coin de l'Amitié.L'Hymen arrive : Oh, combien on le fête !L'Amitié seule apprête ses atours.Mais dans les soins qu'il vient nous mettre en têteIl nous renferme pour toujours.Ce dieu, chez lui, calculant à toute heure,Y laisse enfin l'Intérêt prendre pied,Et trop souvent lui donne pour demeureLe coin de l'Amitié.Auprès de toi nous ne craignons, ma chère,Ni l'Intérêt, ni les folles erreurs.Mais, aujourd'hui, que l'Hymen et son frère,Inspirent de crainte à nos cœurs !Dans plus d'un coin, où de fleurs ils se parent,Pour ton bonheur qu'ils règnent de moitié ;Mais que jamais, jamais ils ne s'emparentDu coin de l'Amitié.Pierre-Jean de Béranger.Les Deux AmisDeux vrais amis vivaient au MonomotopaL'un ne possédait rien qui n'appartînt à l'autre : Les amis de ce pays-là Valent bien dit-on ceux du nôtre. Une nuit que chacun s'occupait au sommeil, Et mettait à profit l'absence du Soleil, Un de nos deux Amis sort du lit en alarme : Il court chez son intime, éveille les valets : Morphée avait touché le seuil de ce palais. L'Ami couché s'étonne, il prend sa bourse, il s'arme; Vient trouver l'autre, et dit : Il vous arrive peu De courir quand on dort ; vous me paraissiez homme A mieux user du temps destiné pour le somme : N'auriez-vous point perdu tout votre argent au jeu En voici. S'il vous est venu quelque querelle, J'ai mon épée, allons. Vous ennuyez-vous point De coucher toujours seul , Une esclave assez belle Était à mes côtés : voulez-vous qu'on l'appelle ? - Non, dit l'ami, ce n'est ni l'un ni l'autre point : Je vous rends grâce de ce zèle. Vous m'êtes en dormant un peu triste apparu ; J'ai craint qu'il ne fût vrai, je suis vite accouru. Ce maudit songe en est la cause. Qui d'eux aimait le mieux, que t'en semble, Lecteur ? Cette difficulté vaut bien qu'on la propose. Qu'un ami véritable est une douce chose. Il cherche vos besoins au fond de votre cœur; Il vous épargne la pudeur De les lui découvrir vous-même. Un songe, un rien, tout lui fait peur Quand il s'agit de ce qu'on aime.Jean de la Fontaine.Poème sur l'AmitiéBeaucoup de gens vont entrer et sortir de votre vieMais seuls les vrais amislaisseront leurempreinte dans votre coeur.Pour savoir comment vous y prendre avec vous-même ,utilisez votre tête .Mais pour savoir comment vous y prendre avecles autres utilisez votre coeur.Si quelqu'un vous trahit une fois , c'est sa faute .S'il vous trahit deux fois c'est votre faute .Les grands esprits parlent d'idées .Les esprits moyens parlent évènements .Les esprits petits parlent des gens,Celui qui perd de l'argent perd beaucoup,Celui qui perd un ami perd beaucoup plus,Celui qui perd la foi , perd tout .Eleanor Roosevelt.La voix d'un amiSi tu n'as pas perdu cette voix grave et tendreQui promenait mon âne au chemin des éclairsOù s'écoulait limpide avec les ruisseaux clairs,Éveille un peu ta voix que je voudrais entendre.Elle manque à ma peine, elle aiderait mes jours.Dans leurs cent mille voix je ne l'ai pas trouvée.Pareille à l'espérance en d'autres temps rêvée,Ta voix ouvre une vie où l'on vivra toujours !Souffle vers ma maison cette flamme sonoreQui seule a su répondre aux larmes de mes yeux.Inutile à la terre, approche-moi des cieux.Si l'haleine est en toi, que je l'entende encore !Elle manque à ma peine ; elle aiderait mes jours.Dans leurs cent mille voix je ne l'ai pas trouvée.Pareille à l'espérance en d'autres temps rêvée,Ta voix ouvre une vie où l'on vivra toujours !Marceline Desbordes-Valmore.Les Deux AmisDeux vrais amis vivaient au MonomotopaL'un ne possédait rien qui n'appartînt à l'autre : Les amis de ce pays-là Valent bien dit-on ceux du nôtre. Une nuit que chacun s'occupait au sommeil, Et mettait à profit l'absence du Soleil, Un de nos deux Amis sort du lit en alarme : Il court chez son intime, éveille les valets : Morphée avait touché le seuil de ce palais. L'Ami couché s'étonne, il prend sa bourse, il s'arme; Vient trouver l'autre, et dit : Il vous arrive peu De courir quand on dort ; vous me paraissiez homme A mieux user du temps destiné pour le somme : N'auriez-vous point perdu tout votre argent au jeu En voici. S'il vous est venu quelque querelle, J'ai mon épée, allons.Vous ennuyez-vous point De coucher toujours seul , Une esclave assez belle Était à mes côtés : voulez-vous qu'on l'appelle ? - Non, dit l'ami, ce n'est ni l'un ni l'autre point : Je vous rends grâce de ce zèle. Vous m'êtes en dormant un peu triste apparu ; J'ai craint qu'il ne fût vrai, je suis vite accouru. Ce maudit songe en est la cause. Qui d'eux aimait le mieux, que t'en semble, Lecteur Cette difficulté vaut bien qu'on la propose. Qu'un ami véritable est une douce chose. Il cherche vos besoins au fond de votre cœur; Il vous épargne la pudeur De les lui découvrir vous-même. Un songe, un rien, tout lui fait peur Quand il s'agit de ce qu'on aime.Jean de La Fontaine.[size=16][/size] La TendresseSi tu ne sais que faire de tes mains Transforme-les en tendresse. La tendresse, C’est une parole ou un silence Devenu une offrande. La tendresse C’est mon regard émerveillé Sur ce que tu me donnes, C’est ton regard ébloui Sur ce que je reçois.
Ta tendresse, Une île émerveillée Sertie dans l’océan de mes regards. Permets à mon sourire De te dire ma tendresse, Permets à ma main De t’apporter du doux, Permets à mon regard De te dire ton importance.
La tendresse, C’est aussi savoir Ne pas envahir l’autre de son amour Quand il ne peut le recevoir.
La tendresse C’est parfois se taire pour être entendu. La tendresse Ne comble jamais un vide, Elle rejoint le germe d’un plein Et s’agrandit ainsi pour nourrir L’instant d’une rencontre.
La tendresse, C’est la sève palpitante de la relation.Jacques Salomé.[size=18][/size] [/size] Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son cœur Sans remords, sans regret, sans regarder l'heure,
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur, Car, à chaque âge, se rattache un bonheur. Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps; Le garder sain en dedans, beau en dehors. Ne jamais abdiquer devant un effort. L'âge n'a rien à voir avec la mort. Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce à ceux qui se sentent perdus dans la brousse, Qui ne croient plus que la vie peut être douce Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse. Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement. Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan. être fier d'avoir les cheveux blancs, Car, pour être heureux,on a encore le temps. Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour, Savoir donner sans rien attendre en retour; Car, où que l'on soit, à l'aube du jour, Il y a quelqu'un à qui dire bonjour. Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir; Être content de soi en se couchant le soir. Et lorsque viendra le point de non-recevoir, Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir. Ghislaine Delisle. [size=16]Les deux Amitiés,[/size] [size=16]Il est deux Amitiés comme il est deux Amours. L'une ressemble à l'imprudence; Faite pour l'âge heureux dont elle a l'ignorance, C'est une enfant qui rit toujours.
Bruyante, naïve, légère, Elle éclate en transports joyeux. Aux préjugés du monde indocile, étrangère, Elle confond les rangs et folâtre avec eux.
L'instinct du cœur est sa science, Et son guide est la confiance. L'enfance ne sait point haïr; Elle ignore qu'on peut trahir.
Si l'ennui dans ses yeux on l'éprouve à tout âge Fait rouler quelques pleurs, L'Amitié les arrête, et couvre ce nuage D'un nuage de fleurs.
On la voit s'élancer près de l'enfant qu'elle aime, Caresser la douleur sans la comprendre encor, Lui jeter des bouquets moins riants qu'elle-même, L'obliger à la fuite et reprendre l'essor.
C'est elle, ô ma première amie ! Dont la chaîne s'étend pour nous unir toujours. Elle embellit par toi l'aurore de ma vie, Elle en doit embellir encor les derniers jours.
Oh ! que son empire est aimable ! Qu'il répand un charme ineffable Sur la jeunesse et l'avenir, Ce doux reflet du souvenir .
Ce rêve pur de notre enfance En a prolongé l'innocence; L'Amour, le temps, l'absence, le malheur, Semblent le respecter dans le fond de mon cœur.
Il traverse avec nous la saison des orages, Comme un rayon du ciel qui nous guide et nous luit : C'est, ma chère, un jour sans nuages Qui prépare une douce nuit.
L'autre Amitié , plus grave, plus austère, Se donne avec lenteur, choisit avec mystère; Elle observe en silence et craint de s'avancer; Elle écarte les fleurs, de peur de s'y blesser.
Choisissant la raison pour conseil et pour guide, Elle voit par ses yeux et marche sur ses pas : Son abord est craintif, son regard est timide; Elle attend, et ne prévient pas.
Marceline Desbordes-Valmore.[/size] [size=16]La Tendresse.[/size] La tendresse est le premier geste d'amour. [size=16]La tendresse est cet élan vers l'autre, cette énergie d'amour qui nous fait tendre vers l'être aimé.
La tendresse est souvent plus parlante que tous les discours affectueux.
La tendresse est l'expression de la douceur de l'amour.
La tendresse est un concentré silencieux de mots d'amour.
La tendresse est l'ouverture naturelle du cœur.
La tendresse ce sont ces moments silencieux de l'amour et le regard porté à l'être aimé.
La tendresse naît de la fusion de deux êtres qui s'accompagnent et se soutiennent sur un même chemin.
La tendresse s'entretient par l'écoute, le respect, la générosité et l'amour.
La tendresse peut être douce comme le bruissement du vent dans les arbres et belle comme un arc-en-ciel.
Jean Gastaldi .[/size]
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| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs + (autres à venir) Mer 31 Aoû - 10:37 | |
| Poème sur les chatsLe chat sous la fenêtre Le chat sous la fenêtre soulève sa petite patte pour [size=18]pouvoir sortir et ses yeux grands ouverts qui cherchent des regards pour qu’il puisse l’ouvrir[/size] Le chat sous la fenêtre tapote doucement avec son coussinet sur quelques marguerites qui se reflètent sur la vitre derrière une ombre bleutée Le chat sous la fenêtre observe les oiseaux, et d’un coup sec s’envole dans le ciel pour attraper le papillon qui a pu s’échapper Le chat sous la fenêtre d’un coup a disparu Alors je regarde une corbeille de cerises posée sur le vieux banc cassé La petite patte n’est plus là Le [size=18]papillon vole un peu plus loin J’entends le son du beau ruisseau qui coule au pied de ma maison il n’y a plus qu’un grand rayon de soleil qui traverse la fenêtre Et c’est bientôt l’été[/size] Elodie Santos. La ronde du mois Septembre La ronde des mois Septembre que j'affectionne Septembre se nomme, le Mai de l'automne Et ce n'est pas sans raison que je l'affectionne. La température s'adoucit, dans nos contrées Pour permettre à l'automne de faire son entrée Dans un étalage de couleurs dorées et chaudes Afin d'envoyer l'été bouler, d'une chiquenaude. La pluie bénéfique refait son apparition, Rafraîchissante véritable bénédiction. On a l'impression, que la [size=18]nature en souffrance Avant de s'endormir ramène l'abondance En ajoutant diverses touches de vert, Dans les prés et les vallons, avant l'hiver. Et, les grappes de raisin sur les ceps de vigne, Arrivées à maturité, restent le signe Que l'heure des vendanges vient de sonner Et qu'elles sont, enfin prêtes à se donner. Septembre se nomme, le Mai de l'automne Et ce n'est pas sans raison que je l'affectionne. [/size] Dominique Sagne. Les Soleils de Septembre Poème[size=18]Les Soleils de Septembre[/size] Sous ces rayons cléments des soleils de septembre Le ciel est doux, mais pâle, et la terre jaunit. Dans les forêts la feuille a la couleur de l’ambre ; L’oiseau ne chante plus sur le bord de son nid. Du toit des laboureurs ont fui les hirondelles ; La faucille a passé sur l’épi d’or des blés ; On n’entend plus dans l’air des frémissements d’ailes : Le merle siffle seul au fond des bois troublés. La mousse est sans parfum, les herbes sans mollesse ; Le jonc sur les étangs se penche soucieux ; Le soleil, qui pâlit, d’une tiède tristesse Emplit au loin la plaine et les monts et les cieux. Les jours s’abrègent ; l’eau qui court dans la vallée N’a plus ces joyeux bruits qui réjouissaient l’air : Il semble que la terre, et frileuse et voilée, Dans ses premiers frissons sente arriver l’hiver. Ô changeantes saisons ! ô lois inexorables ! De quel deuil la nature, hélas ! va se couvrir ! Soleils des mois heureux, printemps irréparables, Adieu ! ruisseaux et fleurs vont se taire et mourir. Mais console-toi, terre ! ô Nature ! ô Cybèle ! L’hiver est un sommeil et n’est point le trépas : Les printemps reviendront te faire verte et belle ; L’homme vieillit et meurt, toi, tu ne vieillis pas ! Tu rendras aux ruisseaux, muets par la froidure, Sous les arceaux feuillus leurs murmures chanteurs ; Aux oiseaux tu rendras leurs nids dans la verdure ; Aux lilas du vallon tu rendras ses senteurs. Ah ! des germes captifs quand tu fondras les chaînes, Quand, de la sève à flots épanchant la liqueur, Tu feras refleurir les roses et les chênes, Ô Nature ! avec eux fais refleurir mon cœur ! Rends à mon sein tari les poétiques sèves, Verse en moi les chaleurs dont l’âme se nourrit, Fais éclore à mon front les gerbes de mes rêves, Couvre mes rameaux nus des fleurs de mon esprit. Sans l’ivresse des chants, ma haute et chère ivresse, Sans le bonheur d’aimer, que m’importent les jours ! Ô soleils! ô printemps ! je ne veux la jeunesse Que pour toujours chanter, que pour aimer toujours ! Auguste Lacaussade. Ninnenne blog de partage
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