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L’intelligence des cétacés selon le Marineland d’Antibes Cerveau humain, cerveau dauphin.
On notera les circonvolutions plus nombreuses chez le cétacé, ce qui implique davantage de surface corticale disponible pour une cognition fine.
«Quadrupède terrestre carnivore, le dauphin vit d’abord dans l’eau. en sort puis y retourne au fil de son évolution. Il vit dans l’eau mais respire de l’air par son nez au-dessus de sa tête. C’est un animal bricolé, en quelque sorte. Sa survie – qu’il ne maîtrise pas, contrairement à nous les humains, les êtres les plus feignants de la création– il la doit à la communication active. Il utilise des bruits, par exemple, et a une petite dosette d’intelligence qu’il lui faut vider régulièrement pour ne pas s’ennuyer. »
Que pensez-vous de l’intelligence des dauphins ?
Ce sont des animaux très intelligents, mais quand même à des années lumières de l’homme. Par exemple, des orques n’auront jamais une conversation comme nous avons une actuellement. Les besoins de cet animal restent relativement primitifs. Ils ont une structure sociale, ce qui dénote un début d’intelligence, mais il ne faut pas les prendre pour nos cousins. Ils sont vraiment très loin de notre niveau d’intelligence (…) ». orque-tue L’orque varie à volonté ses techniques de chasse et les transmet par la culture.
« Quels sont les caractéristiques qui font que le cerveau des épaulards est si différent de celui des humains ? »
– » En fait, si vous regardez le système limbique – la zone de traitement de l’émotion dans tous les cerveaux de mammifères – vous découvrez quelque chose de vraiment intéressant. Certaines parties du système limbique se sont modifiées chez les dauphins et les baleines et se sont réduites. Mais d’autres zones adjacentes sont au contraire devenues beaucoup plus grandes et plus élaborées que dans le cerveau humain. Cette aire du cerveau est appelée la “région paralimbique”.
Les cétacés disposent donc d’une sorte de lobe supplémentaire à côté de leur système limbique et de leur néocortex. Et bien sûr, vous pouvez tirer des déductions de ce fait. Ce lobe paralimbique a quelque chose à voir avec le traitement des émotions mais il est également lié au traitement de la pensée. Il est très fortement développé chez la plupart des cétacés, mais beaucoup moins chez les humains et pas du tout chez d’autres mammifères.
Cela suggère qu’il y a quelque chose qui a évolué ou qui s’est adapté dans ce cerveau au fil du temps, alors que cela ne s’est pas produit pour les autres mammifères, y compris les humains.
« Jusqu’à quel point les orques sont-elles intelligentes ? »
L’encéphalisation est une technique utilisée pour décrire le cerveau. Les scientifiques attribuent aux animaux un quotient d’encéphalisation en mesurant la taille de leur cerveau, puis en la comparant avec celle de leur corps. Un haut quotient encéphalique signifie que le cerveau d’un animal est proportionnellement plus grand que la taille de son corps ne le laisserait prévoir.
Les êtres humains possèdent le quotient d’encéphalisation le plus élevé de toutes les espèces. Certains scientifiques estiment que le critère d’encéphalisation peut être utilisée pour mesurer l’intelligence d’un animal. C’est une question difficile mais importante et fondée.
Vous savez, pendant très longtemps, j’ai essayé de comprendre l’intelligence des orques en comparant leur niveau d’ encéphalisation par rapport à celui d’autres animaux, en particulier les humains et les grands singes. Si vous utilisez cela comme une échelle d’inférence – ou si vous ne tenez compte que des données physiques – les humains se placent toujours au niveau le plus élevé.
Juste derrière lui arrivent plusieurs espèces de cétacés, puis les grands singes, les éléphants, et un certain nombre d’autres espèces. Donc, si vous envisagez la question de l’intelligence en tenant compte de ce quotient encéphalique, ou en étudiant la façon dont le cerveau est élaboré, les cétacés semblent remporter un beau score. Mais si vous observez leur comportement, cela devient une évidence.
Lors d’études antérieures, on a pu faire la preuve de leurs capacités à comprendre le langage symbolique, à posséder une mémoire ou à résoudre des problèmes. Diana Reiss et moi-même avons démontré que les grands dauphins se reconnaissent dans un miroir. Ils possèdent toutes ces capacités, qui sont assez rares dans le règne animal.
Mieux encore, quand vous travaillez sur terrain, vous constatez que les cétacés disposent de cultures, qu’ils font usage d’outils et que leurs réseaux sociaux sont extrêmement sophistiqués. Toutes ces données tendent à prouver qu’il s’agit là d’un animal hautement intelligent ». Au Marineland d’Antibes, la vie, c’est obéir.
« Nous, on arrive à faire passer des informations avec notre langage, et, soyons clairs, c’est quelque chose que ces animaux n’ont pas. Ils ont des sons qui veulent dire certaines choses, ils ont un système de sonar, ils ont des bruits signatures (un petit sifflement qui veut dire «c’est moi », que l’animal conserve toute sa vie et émet quand il arrive dans un groupe).
Les bruits émis par ces animaux sont très loin d’être un langage avec une syntaxe et des mots individuels. Il y a en revanche des appels, des chants, des bruits qui veulent dire certaines choses comme « je suis en colère », « je joue », « je ronronne ». Les bruits émis par ces animaux sont très loin d’être un langage avec une syntaxe et des mots individuels.
Il y a en revanche des appels, des chants, des bruits qui veulent dire certaines choses comme « je suis en colère », « je joue », « je ronronne » ». dauphin-sons-Fulton Caldwell72pg108 Le dauphin est un être de langage Dr Vladimir I.Markov et Dr Vera M. Ostrovskaya « Organisation du système de communication chez le dauphin Tursiops Montague« (1990) :
« Sur base de l’ensemble de nos recherches, nous pouvons conclure aujourd’hui que les dauphins Tursiops disposent d’un système de communication de type ouvert.
Outillés d’organes phonatoires d’un extrême flexibilité, ils peuvent en outre se livrer à des combinaisons sonores à de multiples niveaux et se construire de la sorte un vocabulaire virtuellement illimité, un ensemble de signaux acoustiques formant eux-mêmes une multitude de messages organisés comme des textes à partir de ces unités de base (que sont les blocs structuraux).
Un tel degré de complexité semble unique et le système de communication des dauphins semble ne trouver aucun équivalent dans aucune autre espèce animale existante » « Lorsque l’un des quatre générateurs de sons fonctionne en régime tonal, il produit des signaux en modulation de fréquence (des sifflements) sur une bande étroite.
En variant la direction et le degré de variation de la fréquence, un dauphin peut produire diverses structures acoustiques parfois bizarres. Lorsqu’on les analyse de plus près, on note que ces structures sont produites par des sections alternant de manière arbitraire avec une rapide augmentation ou diminution de la fréquence assortis d’autres segments dotés d’une fréquence variant peu ou lentement ».
« La structure du signal devient une chaîne de différents éléments acoustiques et développe ainsi les possibilités de contrastes nécessaires à l’encodage d’une information. Les capacités de stockage de l’information fournie par ce système peut encore être augmentée en modifiant l’angulaire des contours de ces segments, en changeant les limites du domaine de fréquence, le registre (position du contour sur l’axe de fréquence) et la durée, aussi bien qu’en augmentant le nombre total d’éléments composant le signal » dauphin-signature-sifflee
Chaque dauphin porte un nom ou « singanture sifflée », donné par sa mère à la naissance. Et chaque dauphin ainsi nommé appelle les autres par leur nom.
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Drapeau rouge pour un requin aperçu à Argelès
Les requins bleus sont inoffensifs pour l'homme. Les vacanciers qui se baignaient samedi matin sur la plage du Bocal du Tech en ont été quittes pour une belle frayeur...
La baignade a été interdite, samedi vers 10 h 30 sur la plage du bocal du Tech, entre Saint-Cyprien et Argelès, après qu'un aileron a été aperçu par les sauveteurs.
Ces derniers ont fait fuir le squale grâce à leur jet-ski. Mais si le drapeau rouge a été levé, ce n'est que par précaution. L'espèce du requin non identifiée
Les sauveteurs ne savaient pas s'il s'agissait d'un requin pèlerin, inoffensif pour l'homme, ou d'un requin griset, potentiellement dangereux et pêché récemment dans le département.
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Grand aquarium de Saint - Malo
Si vous êtes de passage à Saint Malo, Faites une halte au grand aquarium de Saint Malo !
600 espèces différentes et plus de 5000 animaux marins vous attendent. Petits et grands seront émerveillés devant la multitude d’espèces de poissons représentés dans les bassins des mers chaudes aux mers froides.
Du crabe géant du Japon en passant par les murènes tropicales jusqu’au légenaire piranha, partez à la découverte de ces mythiques espèces marines.
Vous vous sentirez tout petit face à l’imposant mérou géant ! Immergez-vous au fond des abysses, l’aquarium de Saint Malo vous permet de pénétrer dans ce monde bleu, silencieux et plein de mystères.
Ouvert depuis 1996, il fait partie des plus grands aquariums de France.
Une chance rare de rencontrer un requin sans trop se mouiller !
Tarifs : Adulte basse saison : 16€
Adulte haute saison : 16.5€
Enfant de 4 à 12 ans : 12€
Moins de 4 ans : gratuit
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Gironde : pour une bonne cohabitation avec les phoques Parce que de plus en plus de phoques apparaissent sur les plages du sud de la France, la préfecture de Gironde a décidé de lancer une campagne de prévention pour informer les touristes et protéger ces animaux.
La préfecture de Gironde lance au mois de juin une campagne de prévention sous forme de « fiches d’information » à destination des mairies, services de secours et établissements de santé ainsi que dans les offices de tourisme, les campings et les plages.
L’objectif ?
Alerter les touristes sur la protection des phoques et communiquer les précautions à suivre en cas de rencontre. Depuis plusieurs mois, trois phoques ont été repérés dans le bassin d'Arcachon (33), mais « on suspecte aussi la présence de quelques autres individus dans les Landes », indique à l'AFP Willy Dabin, membre de l’observatoire Pelagis qui étudie les mammifères marins.
Des rencontres qui peuvent s’avérer dangereuses… En effet, « il y aurait eu une dizaine d'interactions problématiques » avec des nageurs, à savoir des « morsures avec de faibles lésions ou des déchirements de combinaison » selon Willy Dabin. Les phoques peuvent aussi transmettre des maladies aux humains car ils sont « porteurs de pathogènes (bactérie, virus, parasites, mycoses…) transmissibles à l'homme. » confie le spécialiste à 30millionsdamis.fr
Normalement peureux, quelques phoques peuvent néanmoins chercher le contact. C’est le cas de deux phoques, surnommés « You » (vidéo ci-dessus) et « Off » par des surfeurs.
LE PHOQUE, UN ANIMAL MENACÉ
Si s’approcher des phoques peut constituer un risque pour l’homme, c’est aussi et surtout problématique pour ces animaux protégés : « les phoques sont menacés par le fait qu’ils perdent leurs instincts naturels et adoptent des comportements familiers.
Ils sont donc en danger face à des hommes malintentionnés ou se sentant acculés » précise Willy Dabin. Les phoques sont passés d’espèce « en voie d’extinction » hier, à en sursis aujourd’hui. Mais de nombreuses menaces continuent de peser sur eux :
« la disponibilité alimentaire faible (stocks de poissons dégradés par la pêche industrielle), les captures accidentelles dans les filets, les destructions directes (mal intentions, collisions…), la pollution de l’environnement qui se bio-accumule chez ces animaux et induit des pathologies et enfin les milieux perturbés par des activités humaines côtières et au large (activités de loisirs , professionnelles et industrielles) » affirme le chercheur.
QUELQUES CONSEILS ÉLÉMENTAIRES À SUIVRE
Pour respecter le bien-être de ces animaux sauvages, il est donc important de se tenir à une distance de 50 mètres des animaux lorsqu’ils sont sur la plage. Lorsqu'un animal est signalé dans l'eau, il est recommandé aux baigneurs d'en sortir rapidement. Attention, sachez que les contrevenants peuvent être verbalisés à hauteur de 750 euros en vertu d’un arrêté du 1er juillet 2011.
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un « massacre inefficace »
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Tuer les requins pour éviter les attaques, un « massacre inefficace »
Plusieurs pays, dont la France , ont décidé de tuer des requins près de leurs côtes pour éviter les attaques.
Ils font fausse route selon Sébastien Mabile, avocat spécialiste du droit de la protection de la nature.
Sébastien Mabile est avocat au barreau de Paris et spécialiste du droit de la protection de la nature. « Terra eco » : Après une attaque, la France a tué des requins à la Réunion en juillet dernier.
En Australie-Occidentale, un plan d’élimination des requins a été lancé ce dimanche.
Pourquoi les Etats ont-ils de plus en plus recours à ces pratiques ?
Sébastien Mabile : A ma connaissance, cette pratique est assez nouvelle. Les gouvernements lancent ces campagnes pour répondre à la recrudescence des attaques que l’on constate depuis quelques années (le muséum d’histoire naturelle de Floride compte 53 attaques dans le monde en 2008, 67 en 2009, 82 en 2010, 78 en 2011 et 80 en 2012, ndlr).
Mais c’est une réaction uniquement politique et médiatique qui montre pour moi l’incapacité des gouvernements à gérer ce problème réel. Cette hausse du nombre d’attaques est en effet due à l’importante augmentation du tourisme balnéaire et en particulier de la pratique du surf.
Dans le même temps, les populations de requins blancs, bouledogue et tigre (les trois espèces susceptibles d’attaquer les hommes, ndlr) sont elles en constant déclin. Tuer les requins proches des côtes comme le font la France et l’Australie n’est donc pas utile selon vous ? C’est même totalement inefficace.
D’abord parce qu’on va s’attaquer près des côtes à des espèces qui sont pélagiques (qui vivent en pleine mer, ndlr). Ensuite parce que le nombre d’animaux prélevés est négligeable. A la Réunion, on a prélevé quelques spécimens.
La campagne en cours en Australie devrait aboutir au même résultat, on tuera au maximum quelques dizaines de requins. C’est tout à fait ridicule par rapport au nombre de requins concernés, ce n’est pas comme ça que l’on réglera le problème.
A l’échelle de l’espèce, cette prise n’aura pas d’impact, surtout si on compare ces campagnes à la pêche pour les ailerons (elle tue plus de 100 millions de requins chaque année selon la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, ndlr). Mais elle donne un très mauvais signal. On dit que les requins se rapprochent des côtes à cause de la raréfaction des stocks de poisson en pleine mer.
Si c’est le cas, il faudrait donc effectivement prendre des mesures pour les zones côtières... Certains chercheurs estiment en effet que la surpêche pourrait contraindre une partie des requins à chercher de la nourriture plus près des côtes.
Mais le requin est une espèce encore très peu connue et il est difficile de le confirmer. Par ailleurs, on constate que les victimes d’attaque sont en grande majorité des surfeurs, les attaques de baigneurs sont très exceptionnelles.
C’est donc bien l’augmentation de la pratique du surf qui explique la recrudescence des attaques, plus que cet éventuel déplacement des requins. Et il faut bien noter que ces attaques sont certes dramatiques mais qu’elles restent très limitées par rapport à d’autres attaques de prédateurs ou ne serait-ce que par rapport aux nombre de décès liés aux piqûres d’abeilles par exemple.
Pourquoi cible-t-on en particulier le requin ? Y a-t-il un fantasme autour de ces animaux?
Oui c’est évident. Le requin a l’image d’un animal méchant et mangeur d’homme. Cette image perdure, et il est clair que le film Les Dents de la mer a fait le plus grand mal à cet animal. Cette mauvaise image, qui est fausse, est l’un des facteurs qui explique que le requin fasse l’objet d’une protection insuffisante alors que près d’un quart des espèces de requins sont menacées de disparition.
Réhabiliter l’image du requin est un travail de longue haleine et les campagnes d’élimination sont en cela un très mauvais signal.
Que peut-on faire ? Est-ce à l’être humain à réapprendre à cohabiter avec les requins ?
Ces attaques de requins posent des questions éthiques. Quand il est dans la nature, c’est à l’homme de s’adapter aux risques. Quand un alpiniste décède dans une avalanche, c’est malheureux mais on ne pense pas à déclencher des avalanches dans toutes les montagnes pour éviter les drames.
Avec les requins, ce devrait être pareil. On sait que les attaques de requins sont ciblées sur certaines plages et on sait que les requins chassent principalement la nuit, à l’aube ou au crépuscule. Aux surfeurs de s’y adapter. Si certains veulent assumer ces risques, libre à eux de le faire, je ne suis pas du tout pour les priver de cette liberté. Mais cela ne doit pas justifier des massacres inutiles.
A mon avis, le gouvernement australien ferait mieux de s’attaquer à la question du changement climatique et aux importants feux de forêt qui ont fait bien plus de morts dans le pays ces dernières années que les attaques de requin.
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Des dauphins en deuil ?
J'ai déjà vu une femelle traîner son placenta pendant des jours
Par Willy Dabin Ingénieur d'étude à l'observatoire Pelagis
D’après une étude publiée par des chercheurs de l’université de Porto, les dauphins peuvent être en deuil.
En effet, des spécimens ont été observés en train de remonter à la surface un delphineau mort.
Ces mammifères marins peuvent-ils réellement être attristés par la perte d’un de leurs congénères ?
Explications de Willy Dabin, ingénieur d’étude à l’observatoire Pelagis de La Rochelle.
Comme la plupart des autres espèces de mammifères, les dauphins peuvent se comporter d’une manière singulière lorsqu’ils sont confrontés à la mort de l’un de leurs congénères.
C’est une espèce qui semble dotée d’une grande intelligence et qui est capable d'adopter des attitudes souvent surprenantes. Il est néanmoins primordial de faire la distinction entre le ressenti de l’animal et notre interprétation en tant qu’humain.
Veillons à ne pas tomber pas dans l’anthropomorphisme. L’instinct maternel avant tout
Dans le cadre de nos observations au sein de l’observatoire Pelagis, j’ai déjà été confronté à des comportements assez similaires à ce que révèle cette étude.
À chaque fois, il s’agissait d'un dauphin femelle et de son petit. Tous les jeunes dauphins, comme de nombreuses espèces de mammifères, sont sous la protection et la responsabilité de leur mère. S’ils leur arrivent quelque chose, cette dernière réagira par instinct maternel.
Par exemple, nous avons observé le cas d’une femelle, qui à la suite d’un accouchement d’un bébé mort-né, a traîné son placenta pendant plusieurs jours, refusant de s’en séparer. Images d'un dauphin, observé en Chine, portant son bébé mort.
Des témoins nous ont également fait part d’une autre femelle qui, ayant elle aussi eu un bébé mort-né, a remonté le cadavre à la surface de l’eau et a, durant plusieurs heures, tenté de le réanimer en lui donnant des coups de bec. Malgré ces stimuli, le corps est resté inerte et la mère a finalement abandonné la dépouille de son enfant.
Ce comportement pourrait être assimilé à celui d’une sage-femme qui secoue un nourrisson pour le faire réagir. Les dauphins peuvent aussi s’entretuer En revanche, je n’ai jamais vu de bande de dauphins procéder à un "cortège funéraire".
Ce n’est donc pas parce que quelques cas ont été observés qu’il faut généraliser cette attitude. Les dauphins ne sont pas toujours très tendres entre eux. Certaines espèces de grands delphinidés sont capables de tuer leur congénère.
Par exemple, il arrive que les mâles tuent le petit d’une femelle pour pouvoir simplement se reproduire avec elle. Avec un bébé à ses côtés, elle aurait refusé l’accouplement.
Chez d’autres espèces, comme chez certains pinnipèdes, notamment le phoque gris, les mères réalisent le sevrage de leurs petits en les abandonnant alors qu’ils n’ont aucun apprentissage et ont à peine deux mois.
Ce couple mère-petit n’aura alors plus aucun lien. Cette stratégie est assez brutale et opposée à des comportements évoqués précédemment. Preuve qu’il est difficile d’interpréter avec exactitude tous les comportements animaux.
Gare à l’anthropomorphisme Il est certain que le dauphin est capable d’adopter des attitudes troublantes. Je me souviens de l’histoire d’un grand cétacé qui avait été libéré de morceaux de filets de pêche par des plaisanciers. Il avait suivi l’embarcation pendant plusieurs jours avant de prendre le large.
Pourquoi ? Je ne sais pas.
Ces questions relèvent davantage de l’éthologie, et il faut bien se garder d’interpréter hâtivement ces observations ou récits et verser dans l’anthropomorphisme.
Dans le cas présent, peut-on véritablement parler de deuil ?
Le mot n’est-il pas trop humain ?
L’animal est-il vraiment attristé par la perte de son petit ?
Ou est ce une réaction biologique, physiologique ?
Personne ne peut véritablement en être sûr. Dans le passé, l’homme a voulu se distinguer du règne animal. Avec le temps, certains ont voulu à tous prix humaniser les comportements animaliers. Il faut rester dans l’entre-deux pour ne pas se fourvoyer. Les dauphins sont des dauphins. Les hommes, des hommes.
Propos recueillis par Louise Auvitu
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à suivre!!! Ninnenne blog de partage [/size]