Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
Sujet: Les Salines de Guérande Dim 16 Fév - 14:08
Les Marais Salants de Guérande Aux beaux jours, le paludier récolte le sel selon des techniques ancestrales maîtrisées après des longues années de pratique La date de création des marais de Guérande est incertaine, mais à la fin du XVème siècle, les salines (installations dédiées à la fabrication du sel) existaient déjà telles que nous les voyons aujourd'hui La technique est quant à elle antérieure au IXème siècle et apparaît probablement entre la fin de l'indépendance gauloise ou la conquête de César et les Invasions Barbares du IVème siècle après J.C. Jusqu'au début du siècle, les marais s'étendaient encore jusqu'au Nord de Pornichet. Les étiers, sortes de bras de mer, alimentent les marais en eau de mer qui pénètre à marée haute Pour obtenir du sel, il faut que l'eau s'évapore et, pour cela, qu'elle circule et qu'elle chauffe. En premier lieu, l'eau arrive dans une vasière, qui est propriété collective, où les impuretés se déposent : l'eau y commence sa décantation. Tout un système de vannes, basé sur la différence de niveau des divers bassins, règle la circulation de l'eau dans les marais. De la vasière, l'eau passe dans le « gobier », second bassin de décantation. Elle atteint ensuite les fards puis l'aderne où l'épuration de l'eau s'achève et où la concentration commence. En dernier lieu elle arrive à l'œillet, dernier bassin au plan géométrique, où s'opère la cristallisation. La grosseur des cristaux dépend du temps et du vent. Le sel fin apparaît à la surface de l'eau en plaques blanches et brillantes : c'est la fameuse « fleur de sel » à odeur de violette qui est retirée en premier lieu à l'aide d'une planche légère, « une lousse », et le plus souvent par les femmes. Ensuite le sel gris est raclé à l'aide d'un las, long râteau de bois manié avec adresse par le paludier, qui entasse sa récolte sur la « ladure » en bordure du marais pour qu'elle s'égoutte La Salicorne est une autre plante très connue et consommée en légumes, dont il existe de nombreuses espèces. Elle pousse au bord des lagunes d'eau salée et change de couleur pour devenir d'un beau rouge en fin de saison Batz-sur-Mer Elle fait partie de la presqu'île de Guérande qui sépare les marais salants de Guérande de l'océan Atlantique . Jusque vers le IXe siècle, la configuration était différente : il y avait deux îles (Le Croisic et Batz), éléments du sillon du Croisic, séparées du littoral (le sillon de Guérande) par un bras de mer. Par la suite, plusieurs flèches sablonneuses se sont établies : celle de Pen-Bron à l'ouest, restée incomplète ; celle de la plage Valentin, qui a réuni les deux îles ; celle des dunes d'Escoublac qui a créé la baie du Pouliguen. Le Pouliguen est une station balnéaire de la Côte d'Amour réputée pour son port de pêche et de plaisance en Loire-Atlantique Avant le XIXe siècle, le port du Pouliguen avait une activité axée sur la pêche et le transport du sel vers la Loire ou l'Europe du Nord Mais le principal développement est lié au tourisme balnéaire, dès le milieu du siècle, sous une forme très élitiste, et encore plus à partir de l'arrivée du chemin de fer : l'ouverture de la ligne Saint-Nazaire-Le Croisic a lieu en 1879. Dans les années 1880, le lotissement de la plage Ouest de La Baule est aménagé par Jules Benoît, d'où le nom actuel de plage Benoît, à cette époque, elle est encore appelée Grande plage du Pouliguen et une liaison par bateau est établie à travers l'étier à partir de 1884.