marileine
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 | Sujet: Petites citations  Mer 16 Avr - 11:40 | |
| de sales fréquentations
"Le cochon n'est devenu sale que par suite de ses fréquentations avec l'homme. A l'état sauvage, c'est un animal très propre. "
Pierre Loti.
en tout homme un cochon sommeille
« Dans les différentes ethnies peuplant notre globe, le cochon imite la couleur de l'homme chez qui il se trouve. Sans doute est-ce l'homme qui, au départ, a sélectionné le porc sauvage le plus proche de sa nature: ainsi le cochon est rose et blanc en Europe et en Amérique du Nord; noir en Afrique; jaune en Asie et orangé en Amérique du Sud. »
Julien Green. Le Grand Large du soir. P.150
les confidences que rapportent les fauteuils
"Ce qu'ont entendu les meubles, confidences et disputes, les fauteuils le gardent avec cet air de présence qu'ils ont quand ils sont seuls. Les inconnus, pour nous ici les inconnus de la famille, les grands-parents, leurs invités, sont les ombres qui vont y rêver quand nous ne sommes pas dans la pièce. Nous sommes nous-mêmes les fantômes de demain, nous envahissons chaque jour nos meubles avec des souvenirs vivants, nous hantons le présent qui pour nous-mêmes devient chaque jour du passé. Nous sommes déjà les inconnus de la maison au c½ur de notre vie quotidienne."
Julien Green. Le grand large du soir.
le bruit des autres
"Quand deux têtes se cognent et que ça sonne creux, ce n'est pas toujours à cause de la tête de l'autre."
Sagesse populaire
ombres et lumières
"La lumière de la lune sculpte
celle du soleil peint."
Proverbe indien
Lettre à mon fils à l'occasion de Noël.
"Ainsi, cher Stefano, je t'offrirai des fusils. Et je t'apprendrai à jouer à des guerres très compliquées, où la vérité ne se trouve jamais d'un seul côté, où l'on doit signer, à l'occasion, des armistices. Tu te défouleras, dans tes jeunes années; tes idées s'embrouilleront un peu, mais des convictions naîtront lentement en toi. Puis, une fois adulte, tu croiras que tout cela n'aura été qu'un conte: le chaperon rouge, Cendrillon, les fusils, les canons, l'homme contre l'homme, la sorcière contre les sept nains, les armées contre les armées. Mais si d'aventure, quand tu seras grand, il y a encore les monstrueuses figures de tes rêves d'enfant, les sorcières, les kobolds, les armées, les bombes, les mobilisations générales, peut-être que tu auras acquis une conscience critique à l'égard des fables, et que tu apprendras à te mouvoir de façon critique dans le monde réel."
Umberto Eco. Pastiches et Postiches.
le feu, le vide
"C'est par le vide entre deux bûches
que le feu brûle."
Michel Jourdan. Journal du réel gravé sur un bâton.
des yeux pour voir
"Il ne suffit pas d'ouvrir les yeux pour voir, il faut que ces yeux interrogent."
Jean Louis Chrétien. L'appel et la réponse, Paris, éditions de Minuit, 1992.
des étoiles dorment
"Au fond des puits
dorment des étoiles."
A Gide
Une petite phrase qu'on a envie d'adresser à tous ceux (ou celles) qui ce soir sont tristes.
Je c'est tout moi
Dès notre naissance, nous vivons avec un inconnu. Il faut s'arranger ensemble, et essayer de se comprendre, ce n'est pas toujours évident. "Je" ne s'entend pas avec "moi". Et pour certains, cela durera jusqu'à ce qu'ils soient enfin sous la terre. De la clarté à l'ombre, le différend aura duré. Et j'ose aussi écrire le différent avec un t.
J. Green. Le grand calme du soir. Flammarion. p.253
fleurs de neige
"La neige c'est de l'eau qui fleurit en hiver."
Michel Jourdan. Journal du réel gravé sur un baton. Ed du Rocher.
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