[size=24]Animaux - Mustélidés - Le glouton -[/size]
La légendaire férocité du glouton (Gulo gulo) n’est pas un mythe. Endurant, le glouton est un véritable prédateur mais également un charognard. Il est devenu l’un des plus redoutables carnivores du Grand Nord.
Avec ses petites oreilles arrondies et son pelage épais brun foncé, le glouton rappelle l’ours. En fait, il s’agit d’un Mustélidé, cousin géant de la belette et de l’hermine.
Le glouton est également appelé carcajou.
Portrait du glouton
Espèce unique de son genre, le glouton est rangé dans la sous-famille des Mustélinés, à laquelle appartiennent également les martres et les belettes.
Gouton (Gulo gulo). image Fisk Fisk
Il existe 6 sous-espèces de gloutons.
Petite boule de fourrure, trapu avec des griffes et des mâchoires redoutables, le glouton vit dans un environnement difficile.
Cet animal évolue dans les forets glaciales et la toundra arctique du nord de la Scandinavie, de la Sibérie et du Canada.
Squelette de glouton. Kim Thompson
Sa taille imposante résulte d’ailleurs de cet environnement. En général, les animaux qui évoluent sous un climat froid développent une stature plus robuste.
Cette taille présente deux avantages :
Elle favorise la stabilité de la température interne
Elle augmente sa capacité à avaler des repas importants à intervalles prolongés
Sous des températures aussi basses, l’hiver est long et les proies se font rares. Le glouton peut passer plusieurs jours sans rien manger ; cependant, quand une carcasse derennese présente, il en tire le meilleur parti en se gavant autant que possible.
Glouton. image Fisk Fisk
Pour ce travail, le glouton est parfaitement équipé. Il possède des prémolaires très développées. Ses mâchoires sont robustes et actionnées par de puissants muscles masticateurs. Cette capacité de nettoyer les carcasses lui a valu le surnom de « hyène du Nord ».
Crâne de glouton. Kim Thompson
On lui attribue également une grande férocité. S’il rencontre un prédateur tel un ours, il peut l’attaquer, surtout pour défendre son butin. Cependant, malgré sa détermination, il ne peut venir à bout d’un tel adversaire.
Contre un loup isolé, la lutte est équilibrée ; par contre, le glouton succombe facilement à une meute affamée.
Quelle que soit la sous-espèce, glouton d’Europe (Gulo gulo gulo) ou glouton d’Amérique du Nord (Gulo gulo luscus), le glouton est considéré comme dangereux et donc persécuté par l’Homme en permanence.
Le glouton a toujours été persécuté par l'homme
Massif, le glouton peut peser jusqu’à 32 kg. La femelle est environ 10% plus petite et 30% plus légère que le mâle.
Le glouton : un vrai prédateur
L’alimentation du glouton varie selon la saison ; exclusivement carnivore l’hiver, il peut enrichir son menu à la belle saison.
Le glouton n’est pas un grand chasseur, par contre il dispose d’un avantage : ses grands pieds. En effet, malgré son poids, ses pieds larges permettent une répartition de la masse ; de ce fait, il ne s’enfonce pas dans la neige poudreuse.
Pattes de glouton. Kim Thompson
Cette caractéristique lui permet de maintenir un petit galop sur de longues distances. Sur une neige molle, il peut poursuivre un renne ou un orignal adulte et le tuer sans problème.
Il vient même à bout d’animaux rapides comme le renard ou la martre.
Il possède un autre avantage : il peut monter dans les arbres. Il est capable de se hisser dans les branches pour attraper un lynx dans ses mâchoires puis le projeter à terre où il l’achèvera.
Les caribous constituent la base de son alimentation l’hiver. Cadavres ou proies fraîches qu’il chasse, le glouton ne fait pas le difficile.
Quand il chasse, il privilégie l’embuscade. Il se cache derrière un rocher ou grimpe dans un arbre puis attend qu’une proie se présente.
A la belle saison, le glouton enrichit son menu d'insectes et de végétaux. image Markg6
Là, il saute sur le dos de sa victime et s’agrippe avec ses griffes en se laissant traîner sur une centaine de mètres.
La proie finit par perdre l’équilibre et il ne reste plus qu’au glouton à la mettre en pièces de ses puissantes mâchoires.
Ses muscles masticateurs broient les os sans difficulté et il en extrait la moelle, très nutritive.
Sur une neige molle, le glouton poursuit sa proie sans s'enfoncer
Ses proies sont diverses : chevreuils, ovins sauvages, lièvres, écureuils, petits rongeurs ou oiseaux nichant au sol.
Il tue d’une morsure au cou les petites proies. Pour les grosses proies, il avale ce qu’il peut puis démembre la carcasse afin d’ensevelir les morceaux dans plusieurs endroits.
L’été, il agrémente son menu d’insectes, de pousses d’arbre ou de fruits. Un glouton affamé peut pêcher du poisson en eau peu profonde.
La vie sociale du glouton
Quel que soit son habitat, le glouton couvre un vaste territoire. Il peut défendre un domaine allant jusqu’à 400 km². Dans la toundra arctique, certains mâles circulent sur une zone de plus de 1 500 km².
Mais, l’animal revient toujours aux mêmes terriers. Ce n’est pas un nomade et il possède un fort esprit territorial
Le glouton est très territorial. image Birgit F
Il ne peut, bien sûr, défendre de telles superficies. Pour se faire respecter, il laisse des traces odorantes de son passage.
Le glouton est un solitaire. Le domaine d’un mâle couvre celui de deux ou trois femelles et chevauche souvent celui d’un autre mâle.
Inutile de préciser que les rencontres entre mâles sont plutôt tendues. En général, chacun évite la provocation.
La reproduction du glouton
La femelle du glouton se distingue par sa capacité à retarder le début de sa gestation. C’est une nécessité vitale qui est liée au climat rigoureux.
Eparpillés, mâles et femelles se croisent rarement et se montrent indifférents. C’est en avril que le mâle cherche une partenaire.
Ce glouton n'a pas l'air de très bonne humeur. image Fisk Fisk
Grâce à son odorat, il peut repérer les femelles fécondables. Une fois l'ovule fécondé, il peut rester en quiescence pendant des semaines ou des mois, et ne s'implanter dans l'utérus que lrosque les conditions sont favorables.
Cela abouti, au terme d’une gestation de 35 jours en moyenne, à une naissance au printemps suivant. En temps normal, la femelle met bas tous les deux ans.
Entre 2 et 4 petits naissent dans une tanière creusée dans une congère, un arbre creux ou dans l’anfractuosité d’un rocher.
Un glouton affamé peut pêcher du poisson en eau peu profonde.. image Greene/Ellis
Aveugles, les nouveau-nés pèsent à peine 100 grammes. Ils sont allaités pendant 10 semaines. A trois mois, ils ont déjà atteint leur taille adulte.
La maturité sexuelle est atteinte vers 2 ou 3 ans. La longévité d’un glouton en liberté est d’environ 12 ans. En captivité, elle peut atteindre 17 ans.
Le glouton et l’Homme
Bien que peuplant des contrées reculées, le glouton est persécuté par l’Homme. Sa fourrure est notamment utilisée pour doubler les capuches de manteaux.
Pourtant cet environnement est vraiment hostile. La toundra arctique est plongée dans le noir la moitié de l’année, balayée par les vents glacials et grouillante de moustiques en été.
Le glouton figure sur la Liste rouge l'IUCN en tant qu'espèce vulnérable. D'après leur dernier rapport, la population totale n'est pas connue. On sait par contre que ses effectifs ont dramatiquement chuté. La diminution de la variété génétique au sein des populations amènera à terme la disparition d’un prédateur pourtant fascinant
Le glouton possède de robustes mâchoires.
En Alaska, l’effectif est trop faible pour garantir sa survie. En Suède et en Finlande, les populations sont également au bord de l’extinction. Le gouvernement de ces pays a continué à verser une prime d’abattage jusqu’en 1976 alors que la population ne dépassait pas les 40 individus !
Les peuples scandinaves vouent une réelle haine au glouton car il choisissait ses proies parmi les rennes domestiques.
Ailleurs, l’extension des activités forestières, agricoles ou industrielles affecte l’habitat du glouton.
Pour survivre, les derniers gloutons se sont réfugiés dans les régions les plus inhospitalières mais cela a entraîné un problème de consanguinité.
Une fois encore, l’Homme a réussi sans mal à exterminer une espèce.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Sous-embranchement: Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Theria
Superordre: Eutheria
Ordre: Carnivora
Sous-ordre: Caniformia
Famille: Mustelidae
Sous-famille: Mustelinae
Genre:Gulo
Espèce: Gulo gulo
Sous-espèces:
Gulo gulo albus
Gulo gulo gulo
Gulo gulo katschemakensis
Gulo gulo luscus
Gulo gulo luteus
Gulo gulo vancouverensis
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Animaux - Mustélidés - Furet et putois -[/size]
Furet
Le nom du putois (Mustela putorius) vient du verbe « puer » en ancien français.
En effet, quand il est menacé, le putois peut projeter sur ses ennemis une sécrétion nauséabonde fabriquée par une glande qui se trouve à la base de sa queue. Il existe une forme domestique du putois : c'est le furet (Mustela putorius furo).
Portrait du putois
Le putois vit surtout dans les plaines boisées humides et les steppes d’Europe, d’Asie et d’Amérique.
Ce petit carnivore mesure de 35 à 45 cm de long (jusqu’à 60 cm avec la queue). La femelle est plus petite que le mâle.
Le mâle peut peser jusqu’à 2 kg.
Le putois est un mammifère carnivore de la famille des Mustélidés à laquelle appartiennent également la loutre, le blaireau, le glouton, le ratel ou la martre.
Il existe plusieurs espèces de putois. L'espèce la plus répandue est le putois d'Europe (Mustela putorius).
Putois d'Europe. image Nick Lawes
Le putois est un solitaire, discret et furtif. Le jour, il loge dans des cavités ou dans des terriers.
Il se met en chasse à la tombée du jour.
Comme tous les membres de la famille, le putois possède une solide mâchoire. Les canines perçantes et les carnassières coupantes rendent sa morsure mortelle.
image Nick Lawes
Le putois possède cinq orteils munis de griffes non-rétractiles qui laissent des empreintes distinctes sur le sol.
S’il est en danger, le putois glousse, siffle, gronde et lance des cris puissants.
Le furet
« II court, il court... » Rendu célèbre par la chanson populaire, le furet est en fait une forme domestiquée de putois.
Putois et furets peuvent être différenciés par une étude du crâne. Celui des furets présente un resserrement crânien juste derrière les yeux.
Crânes du putois et du furet (Illustration Rachel Lockwood)
Décrit au IVe siècle avant Jésus-Christ par le Grec Aristote, le furet est une sous-espèce de putois dont les talents de chasseur semblent avoir été utilisés par l'homme depuis au moins 2000 ans.
Furet. image s+AT
Ainsi au début de notre ère, il aurait été introduit aux îles Baléares afin de lutter contre les populations proliférantes de lapins, et pour la même raison en Nouvelle-Zélande, au début de ce siècle.
Chasser le lapin au furet est un art difficile: il faut museler le furet avant de le glisser dans un terrier de lagomorphe sinon il dévore la proie recherchée à l'intérieur de la galerie.
Mieux vaut également bloquer toutes les issues du terrier par des filets sans quoi le furet s'échappe et se réadapte vite à la vie sauvage. Lorsque des furets sauvages s'accouplent avec des putois, ils produisent des hybrides fertiles, appelés « furets putoisés », au pelage très clair car le furet est souvent albinos: son poil est blanc et ses yeux sont rouges.
Furet albinos. image Isa Costa
Le furet est maintenant considéré comme un NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie). C’est un animal joueur et peu agressif.
Très curieux, c’est un véritable animal de compagnie. Cependant, avant d’envisager l’acquisition d’un furet, il est obligatoire de se renseigner auprès des professionnels.
Un furet peut vivre jusqu’à 14 ans.
Des oeufs sur le plat pour ce furet. image Harlequeen
La castration n'est pas obligatoire pour les mâles. Elle permet néanmoins de réduire considérablement l'odeur du furet, surtout au moment du rut. La stérilisation des femelles, non destinées à la reproduction, est obligatoire sinon l’animal peut être atteint d'hyperœstrogenie (aplasie médullaire). Cette maladie est souvent mortelle.
L’habitat des putois
Plus lourds et plus trapus que la belette et l'hermine, les putois recherchent des milieux ouverts et apprécient la proximité de l'eau ou les terrains humides.
On les trouve dans les semi-déserts russes jusqu'à la Sibérie orientale (Putois de Sibérie. Mustela sibirica) , en Europe (excepté en Grande-Bretagne, où ils sont rarissimes), en Afrique du Nord et dans le sud-est asiatique.
Parmi eux, les prédateurs des steppes et des prairies ont énormément pâti de la transformation de leur habitat naturel; le putois marbré (Vormela peregusna), par exemple, a décliné dans de nombreuses zones steppiques d'Asie Centrale et de la Russie sous l'action de l'urbanisation, de la déforestation et du développement des exploitations céréalières.
Putois d'Europe. image law keven
Seul putois vivant sur le continent américain, le putois à pieds noirs (Mustela nigripes) a quant à lui souffert de l'élimination des chiens de prairies par les fermiers du Middle west.
En 1920, plus de 500 000 individus vivaient dans les plaines d'Amérique du Nord. L'extermination des chiens de prairie a entraîné leur quasi-extinction. une petite population trouvée en 1985 a permis sa reproduction en captivité. Il reste cependant très menacé d'extinction.
Moins spécialisé, le putois européen est surtout amateur de forêts et de broussailles, jusqu'à 2000 m d'altitude. Cette espèce particulièrement opportuniste sait diversifier son menu en se nourrissant de lièvres comme de vers de terre, et cette souplesse lui a valu de se développer sans encombre dans des milieux exploités par l'Homme: il apprécie les granges abritant des souris, au proche voisinage des faubourgs urbains.
La défense du putois
Le putois n’utilise sa sécrétion nauséabonde quand cas de danger. Il peut diriger ses projections de façon très précise jusqu'à une distance de 3 m.
L'odeur est si forte qu'elle peut être portée par le vent jusqu'à près de 1 km de distance. Pour lancer son liquide, il se met dans une position en « U », de façon à présenter à la fois sa tête et sa queue à l'ennemi. Cette tactique semble très efficace car les prédateurs ont tendance à l'éviter !
C'est aussi avec cette substance infecte qu'il marque son territoire.
Le putois : un prédateur
Etre prédateur suppose savoir prendre des risques. Les carnivores privilégient généralement la qualité et, du fait, passent leur vie dans un état de stress, partagés entre les dangers de la chasse et la menace de la privation.
Il convient donc d'effectuer le bon choix: s'attaquer à des proies faciles à trouver mais qui souvent savent se défendre.
Quel que soit le cas de figure, chasser représente pour le prédateur une immense dépense de calories, devant être fréquemment renouvelée pour rassasier une énergie fugace. Aussi meurtriers que les félins, par exemple, les Mustélidés sont maîtres en la matière.
On peut admirer la dentition de cette famille sur ce furet. image theogeo
Les putois sont essentiellement des chasseurs solitaires, passant beaucoup de temps à suivre leur proie avant de l'attaquer. Ils chassent rarement en équipe et même lorsque plusieurs jeunes d'une même portée partent se ravitailler ensemble, ils n'emploient pas les stratégies de groupe propres aux chasseurs en meute comme les loups ou les lions. Les gros gibiers tel le lapin sont donc entrepris «en solo» et au prix d'un grand risque.
Le putois européen consomme un peu tous types de proies, notamment des amphibiens et poissons puisqu'il vit souvent au bord de l'eau et se montre charognard à l'occasion. Cependant, son gibier préféré est le lapin.
Dans les zones où le lapin est absent, le putois le remplace par une proie équivalente, comme le surmulot en Russie ou le spermophile en Asie pour le putois d’Eversmann (Mustela eversmannii).
Le putois est capable de creuser jusqu'à un mètre sous la neige pour capturer un crapaud en train d'hiberner. D'instinct, il n'en consommera que la partie postérieure afin d'éviter les glandes à venin de l'amphibien.
image Nick Lawes
Le putois fait surtout appel à son odorat pour chasser. La recherche est active et demande une grosse consommation d’énergie.
En phase de recherche active sur un terrain découvert, sa vitesse de déplacement est de l'ordre de 2,2 km/h (seulement 1,3 km/h pour la femelle). Cette lenteur s'explique par la mise en oeuvre, avant tout autre sens, de l'odorat.
À 3 ou 4 mois, les jeunes putois ont en effet déjà mémorisé l'odeur des proies ramenées au terrier par leur mère, et ils se baseront toute leur vie sur cet acquis, l'enrichissant ou le modifiant très rarement.
L'attaque est très rapide: une seule morsure à la base du crâne tue en quelques secondes les petites proies. Avec une proie plus volumineuse, de la taille d'un gros rat ou d'un lapin, la mise à mort est plus longue.
Le putois secoue sa proie jusqu’à la rupture des vertèbres cervicales, puis lèche la blessure en guise d’apéritif.
Le putois est un excellent chasseur. image Law Keven
Les putois stockent leurs proies en constituant, à proximité de leurs abris, de vraies réserves de cadavres. On a noté qu'après la capture d'une première proie, le mâle continue de chasser ajoutant 3 ou 4 autres proies à son tableau de chasse.
Cette tendance à tuer plus qu'il n'en faut pour ses besoins immédiats (30 grammes par jour en moyenne) est sans doute motivée par le besoin de « rentabiliser» ses sorties: l'animal est toujours incertain de la date de son prochain repas et il est obligé de s'alimenter toutes les 3 ou 4 heures d'activité.
La reproduction du putois
Le domaine vital d’un mâle est plus important et dépend de l’abondance des proies. Il peut atteindre 100 hectares au Pays de Galles ou 2 500 hectares en Russie.
Mâles et femelles sont tolérants entre eux mais les mâles défendent leur domaine contre les autres prétendants.
Le mâle laisse son odeur pour intimider les intrus, sous forme d’urine, d’excréments et des sécrétions de ses glandes anales.
L’odeur est individuelle et permet à chaque individu de connaître le sexe, l’état sexuel et l’identité de son propriétaire.
Un furet très détendu. image The Wicked Soul
A la saison des amours, les mâles circulent en dehors de leurs frontières en quête de femelles consentantes.
La parade et l’accouplement sont longs et brutaux. Saisissant la femelle entre ses pattes et la mordant au cou, le mâle ne la lâche pas pendant le coït qui dure en moyenne une heure.
Il est fréquent que la femelle saigne, blessée au cours de ces ébats fougueux.
Les deux partenaires se séparent aussitôt après.
La femelle met bas une fois par an, en juin-juillet, après une gestation de six semaines. Sa portée compte de trois à sept petits mesurant six à sept centimètres et couverts d'un duvet ras et blanchâtre. Ils tètent au moins un mois mais mangent de la viande apportée par la mère dès l'âge de trois semaines. À trois mois ils atteignent la taille des adultes qui vivent environ cinq ans en liberté.
Le putois en danger
Considérés comme nuisibles, les putois sont en grand danger. Aucune mesure de protection n’a été prise.
Pourtant, cet animal est indispensable pour lutter contre la prolifération des rats et autres rongeurs.
Il mériterait grandement que l’on change notre attitude à son égard.
Un furet bien installé. image Foxtongue
On les accuse d’attaquer les poulaillers. A ce titre, on peut voir des sinistres gibets de putois en Nouvelle-Zélande.
Cette persécution a conduit à leur quasi-éradication en Grande-Bretagne. Le putois d'Europe n'est pas menacé d'extinction mais il est impératif de protéger son habitat.
Classification
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Mammalia
Ordre : Carnivora
Famille : Mustelidae
Sous-famille : Mustelinae
Genres : Mustela et Vormela
Ninnenne