marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes de différents auteurs + textes Ven 8 Aoû - 14:30 | |
| Savoir donner... " C'est en donnant que l'on s'enrichit " , disait Mère Téresa qui en la matière s'y connaissait.
Qu'y a -t-il en effet comme plus belle preuve d'amour que de donner ?
Donner du temps , donner de l'amour , donner de soi ... Mais donner , c'est aussi offrir à l'autre ce qui lui fait plaisir , donner sans arrière - pensée et sans regret...
" Même les fauves sont sensibles aux bons traitements " , note Sénèque.
Le message est clair. Il faut donner pour adoucir , réparer , apaiser.
Même à ceux que nous n'aimons pas. Dire un mot gentil et sourire à une personne désagréable , c'est lui faire cadeau de notre bienveillance et de notre compréhension.
Sans être certains qu'elle nous rendra notre gentillesse.
Mais tant pis.
Donner , c'est donner , reprendre , c'est voler , disent les enfants.
Car donner à nos proches est finalement assez facile ( encore que ... ) , alors que le vrai don est celui qui se fait au - delà même du sentiment , sans rien espérer en retour , pour la beauté du geste en quelque sorte.
Mais attention , nous rappellent les sages , il y a donner et donner. Donner de mauvaise grâce , à contrecoeur , en faisant sentir à l'autre le prix de notre sacrifice , ce n'est pas donner : c'est consentir.
Mieux vaut dans dans ces cas - là s'abstenir , car il n'est rien de plus désolant que quelqu'un qui donne à regret.
La générosité s'accommode mal des comptes d'apothicaire.
En outre , on ne récolte même pas la reconnaissance du donataire.
Alors que donner de bon coeur , donner avec gaieté et enthousiasme , donner en seigneur , est un accomplissement à soi seul , une véritable fête.
En donnant , surtout ce qui nous tient à coeur , on se déleste , on s'accomplit et surtout on gagne quelque chose de plus précieux encore : un ami peut-être , ou quelqu'un qui nous sera reconnaissant de notre bienfait.
On est riche de ce que l'on donne , dit-on communément. Et cette richesse- là n'a pas de prix. (auteur inconnu) [size=16]SOYONS GASTRONOMES DE LA VIE
La vie comble toujours celui qui l'apprécie, Qui goûte chaque fruit que donne la saison, Qui contemple sans fin chaque péripétie D'un jour qui va vers l'autre au bout de l'horizon.
Heureux celui qui voit partout la poésie Sans devoir la chercher au sein de sa raison ! Dans la source qui naît où l'azur s'extasie Et les coquelicots qui poussent à foison.
Arrêtons de chercher midi à quatorze heures, De nous laisser berner par quantité de leurres, Posons notre regard sur ce qui nous émeut :
La feuille qui s'envole et le vent qui murmure, Tandis que dans le ciel, la terre qui se meut Nous mène chaque nuit vers une autre aventure.
Louis DELORME “Il faut devenir des sources. Il faut que les autres aient envie de se désaltérer à notre source. Certaines personnes ont fait de leur vie un petit filet d'eau ; ils ouvrent le robinet doucement, ils font du goutte-à-goutte pour s'économiser.Mon ami Raphaël est une vraie cascade. Je lui ai demandé comment il faisait pour avoir tant à dépenser et, à force de se donner, s'il n'avait pas peur d'être sec.Il m'a tout expliqué : “Tu as déjà regardé une cascade ? C'est comme une chute et une renaissance perpétuelle. L'eau n'arrête pas de tomber à profusion. On dirait même que plus elle s'enfuit, et plus elle arrive. Plus elle dépense d'énergie et de fougue, et plus elle est généreuse. Plus l'eau s'exprime de manière impulsive et entière, et plus elle est pure. Eh bien, toi, c'est pareil. Tu as entendu parler des nappes phréatiques ? C'est de l'eau de dessous la terre qui alimente les puits et les sources. Je crois, moi, qu'on a des sortes de nappes phréatiques qui sillonnent notre être tout entier. Si on ne sait pas libérer la source, elle se tarit et on devient des cœurs secs. C'est pour cette raison qu'il faut devenir des sources pour les autres. Pour pas qu'ils meurent de soif. Bien sûr, on ne s'improvise pas source, on devient. Tu penses peut-être qu'il faut avoir beaucoup d'eau pour en donner. Tu te trompes. Saint-Éxupéry a dit : “Plus tu donnes, plus tu t'enrichis ; plus tu vas puiser à la source véritable, plus elle est généreuse”.Quand on a compris cela, on ne donne plus au goutte-à-goutte, on donne en cascade. Plus les sentiments jaillissent, plus ils arrivent en trombe. Plus tu libères ta source, et plus son flot grossit”.[size=13][size=16]François Garagnon Extrait de ” Jade et les sacrés mystères de la vie “[/size][/size] OSER ÊTRE HEUREUX
Oser être heureux c'est accepter de l'être tout de suite. Oui ! sans conditions, à l'aube de chaque instant, en étant capable d'accueillir simplement l'inouï du présent. Être heureux c'est savoir entrer dans le fragile et l'éphémère de l'événement, de s'accorder avec lui dans le meilleur de ce qu'il recèle. Etre heureux c'est être à la fois le réceptacle et le don dans l'immédiateté d'un regard, l'intensité d'une intention, la liberté d'un geste. La clef du bien-être ne doit pas être confondue avec la recherche du bonheur, elle est dans l'acceptation inconditionnelle du meilleur de soi dans la rencontre avec le meilleur de l'autre. Quand je sais dire oui ou non, sans me blesser ou me culpabiliser. Quand je sais entendre et recevoir le oui ou le non de l'autre comme étant bien le sien. Quand je sais sans réticence accepter mes possibles et me différencier de ceux de l'autre. Quand je sais me respecter et me définir face aux valeurs et croyances parfois si éloignées des miennes. Un bonheur se reçoit et s'amplifie dans l'imprévu d'une rencontre, dans le rire d'un partage, dans l'étonnement d'un abandon. Quand je cherche à l'emprisonner dans la répétition ou l'exigence, il se dérobe et se perd à jamais.
Jacques SaloméLe langage des fleurs Les fleurs: Elles naissent dans un mystère Et jaillissent de la terre, Avec toutes les couleurs, Elles apportent le bonheur... Les fleurs Dans la rosée elles s'ouvrent Et le soir elles se couvrent, Sans faire le moindre bruit Pour s'endormir la nuit.Elles cherchent le soleil Qui passe dans le ciel, Elles se gorgent de chaleur Et adorent la douceur. Elles invitent les abeilles A boire dans leur stigmate, Pour emplir des corbeilles De pollens dans leurs pattes Travaillant de longues heures Elles emportent en leurs mains Des grandes prairies de fleurs Qui renaîtront demain... Les fleurs ont un langage Qui parle aux gens sages, Pour leur dire en silence Tout l'amour que l'on pense ... Nobles fleursd'élevages Qui font de longs voyages, Petites fleursdes champs Que ramassent les enfants. Elles viennent en visite Pour montrer qu'on existe, Elles consolent ceux qui pleurent Et fleurissent ceux qui meurent ... Les fleurs Si la vie est trop dure Va donc dans la nature. 0uvre bien grand ton coeur Pour y mettre des fleurs Respire tous leurs parfums Sans y mettre les mains, Pour que même fanées, Elles reviennent chaque année ... Les fleurs Jean-Claude BrinetteChaque semaine compte deux jours pour lesquels nous ne devrions pas nous faire de souci, deux jours où il ne nous faudrait connaître ni crainte, ni appréhension.
Le premier jour, c'est hier, qui porte le fardeau de ses soucis, de ses erreurs, de ses fautes, de ses bévues, de ses souffrances et de ses chagrins. Hier nous a échappé à tout jamais. Tout l'or du monde ne pourrait le faire renaître. Nous ne pouvons défaire les actes accomplis, les paroles prononcées. Hier est un jour révolu.
L'autre jour qu'il convient de mettre à l'abri des soucis, c'est demain, plein de grandes promesses, de piètres résultats, de malheurs possibles et de fardeaux. Demain échappe à notre emprise. Le soleil se lèvera inexorablement dans la splendeur ou derrière un voile de nuages. Jusqu'à son lever, nous ne pouvons miser sur rien, puisque demain n'a pas vu le jour.
Il ne nous reste donc qu'aujourd'hui. Tous nous pouvons livrer bataille pendant une petite journée. Nous ne faiblissons et ne chavirons que si le poids d'hier et de demain – ces deux terribles éternités – s'ajoutent aux inquiétudes d'aujourd'hui.
Ce ne sont pas les expériences d'aujourd'hui qui nous désespèrent, c'est l'amertume du remords de la veille et la crainte de demain.
À CHAQUE JOUR SUFFIT SA PEINE ! L'AUTOMNE
Voici venu le froid radieux de septembre : Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison à l'air sévère, ce matin. Et le laisse dehors qui sanglote au jardin,
Comme toutes les voix de l'été se sont tues ! Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ! Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois Que la bise grelotte et que l'eau même a froid.
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ; Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent, Mais le vent les reprend et barre leur chemin : Elles iront mourir sur les étangs, demain.
Le silence est léger et calme ; par minute, Le vent passe au travers comme un joueur de flûte, Et puis tout redevient encor silencieux, Et l'Amour, qui jouait sous la bonté des cieux,
S'en revient pour chauffer, devant le feu qui flambe, Ses mains pleines de froid et frileuses jambes, Et la vieille maison qu'il va transfigurer, Tressaille et s'attendrit de le sentir entrer.
Anna de Noailles Prénom : Formidable M. et Mme Machin souhaitaient tendrement avoir des enfants, mais les années passaient sans que leur souhait se réalisât. Puis, alors qu’ils avaient quasiment perdu tout espoir, Mme Machin fut enceinte, et donna en temps voulu naissance à un petit garçon. La joie des parents fut indescriptible, et ils voulaient que le prénom de l’enfant reflétât et glorifiât cette bénédiction. Après maintes recherches et délibérations, ils décidèrent finalement de l’appeler "Formidable". Il s’avéra cependant que ce nom excentrique était pour le moins mal choisi puisque le garçon restait chétif et de petite taille. Et, même adulte, il continua à être constamment la cible de plaisanteries d’une invariable bêtise, toutes inspirées de la contradiction manifeste entre son prénom et son apparence physique. M. Machin (Formidable) souffrait en silence, mais, sur son lit de mort, il dit à sa femme : "Toute ma vie j’ai supporté ce prénom idiot, je ne veux pas qu’il soit perpétué sur ma tombe. Ecris dessus ce que tu voudras, mais ne mentionne pas mon nom." La femme promit de respecter sa volonté, il mourut, et, dans la mesure où leur mariage n’avait effectivement été qu’affection et harmonie, elle commanda une pierre tombale sur laquelle était inscrit : "Ci-gît un homme qui fut toujours prévenant et fidèle envers sa femme." Et tout ceux qui, en passant devant sa tombe lisaient l’inscription ne manquaient pas de remarquer : "Tiens, c’est formidable." Extrait de "Comment réussir à échouer" de Paul Watzlawick Ta vérité... A des degrés diversNous sommes tous des aveugles,Guidés par des aveugles,Qui guidons des aveugles.Et pourquoi un aveugleNe pourrait-il en guider un autre ?Jusqu’au jour où, comme les véritables aveugles,Nous réalisons avec émerveillementQue l’on peut se diriger seul, guidé par sa lumière intérieure,Et que maîtres et enseignements sont de simples point de repèresComme les bruits du monde extérieur.Ne crois pas ce que je te dis.Ne rejette pas ce que je te dis.Ce qui restera sera ta vérité. Bouddha La quête du bonheur....Un petit tailleur de pierre vivait paisiblement au pied d’une grande montagne dont il détachait des morceaux de rocher pour construire des maisons.Il était satisfait de son sort. Jusqu’au jour où… il se rendit chez un riche seigneur des environs pour honorer une commande. Il découvrit alors les merveilles d’une vie de luxe et d’abondance : somptueuse demeure, habits de soie, mets raffinés, gracieuses concubines, etc.À partir de ce moment, les splendeurs qu’il aperçut l’empêchèrent de dormir. Sa vie lui apparut désormais sans joie. « Ah si j’étais riche, se lamenta-t-il, comme je serais heureux !»Le génie de la montagne entendit sa plainte : « Ton vœu a été entendu, tailleur de pierre, sois donc riche et sois donc heureux ! »Aussitôt dit, aussitôt fait. Riche marchand il devint et il fut satisfait de son sort. Jusqu’au jour où… il vit passer le roi dans son palanquin d’or, chacun se courbant sur son passage. Que valaient donc ses richesses à côté du pouvoir d’un roi et de l’admiration que tous lui vouaient ? « Ah si j’étais roi, soupira-t-il, comme je serais heureux ! »Et le génie de la montagne entendit sa plainte : « Ton vœu a été entendu, marchand, sois donc roi et sois donc heureux ! »Aussitôt dit, aussitôt fait. Roi vénéré il devint et il fut satisfait de son sort. Jusqu’au jour où… il advint que le soleil imposa sur le pays ses rayons ardents et impitoyables. Tout roi qu’il était, il ne pouvait se protéger de la chaleur et s’opposer au pouvoir de ce maître du ciel.Dépité, il s’exclama : « À quoi servent trône et richesses, si le soleil est plus puissant que moi ! Ah si j’étais soleil, comme je serais heureux ! » À nouveau le génie de la montagne entendit sa plainte : « Ton vœu a été entendu, roi, sois donc soleil et sois donc heureux !» Aussitôt dit, aussitôt fait. Soleil tout puissant il devint. Il darda ses rayons sur tout ce qui vivait : riches et pauvres, faibles et puissants, plantes et animaux. Tous étaient soumis à son pouvoir et tous se desséchaient. Et il fut satisfait de son sort. Jusqu’au jour où… il vit que la montagne, elle, se dressait toujours. Immuable.En colère, il s’écria : « À quoi sert la puissance si l’on peut me résister ? Ah, si j’étais la montagne, comme je serais heureux ! » Encore, le génie de la montagne entendit sa plainte : « Ton vœu a été entendu, soleil, sois donc montagne et sois donc heureux ! »Aussitôt dit, aussitôt fait. Montagne immortelle il devint. Et il fut satisfait de son sort, jusqu’au jour où… il sentit quelque chose lui démanger le pied. Et c’est alors qu’il vit, là en bas, tout en bas, un tout petit tailleur de pierre occupé à détacher des morceaux de rocher pour construire les maisons… Le tailleur de pierre : extrait de l'ouvrage de J. Quoidbach Ninnenne
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