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 Les Mois - Histoire - suite et fin

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marileine
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marileine


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MessageSujet: Les Mois - Histoire - suite et fin   Les Mois - Histoire - suite et fin Icon_minitimeVen 15 Aoû - 15:18

Pas eu assez de place pour placer tout les articles!!!

Les mois - histoire - Janvier -
Les Mois - Histoire - suite et fin D47aafc7
[size=13] [/size]
[size=13]Janus[/size]
[size=13] [/size]
Histoire et légende des mois
 
 Des extraits d'almanachs pour mieux connaître l'origine des mois et du calendrier, leur naissance et leur histoire, les légendes s'y rapportant, les travaux saisonniers liés à la vie quotidienne de nos ancêtres.
 
Origine, histoire, dictons du MOIS DE JANVIER
  
Romulus composa l'année de dix mois ; Numa Pompilus y ajouta ceux de janvier et février. Lescalendes de janvier étaient particulièrement consacrées au dieu Janus, dont les deux visages regardaient l'année qui venait de finir et celle où l'on entrait. On offrait à ce dieu, dans le cours de la première journée, le gâteau nommé janual, des dattes, des figues et du miel ; les artistes et les artisans ébauchaient la matière de leurs ouvrages, persuadés que le travail de ce jour leur assurait une année favorable. On se visitait, on s'adressait des voeux, on se gardait de laisser échapper un propos de mauvais augure, on s'envoyait des présents ; le soir on se régalait en l'honneur de Janus.
 
On pense que l'usage des souhaits d'étrennes vient des Romains. Tatius, roi des Sabins, et qui régnait dans Rome conjointement avec Romulus, considéra, dit-on, comme un bon augure le présent qu'on lui fit le premier jour de l'an de quelques branches coupées dans un bois consacré à Strenia ; il autorisa la coutume des présents faits à cette époque, et leur donna le nom deStreniae.
 
Avant la Révolution de 1789, et dans plusieurs provinces de France, les usages suivis le premier jour de l'an conservaient les traces de la fête du Gui que célébraient les anciens Druides. Les enfants du Vendomois couraient les rues dans ce jour solennel, et demandaient à ceux qu'ils rencontraient le Gui-l'an-neu. Dans la dernière nuit de l'année, le peuple du Maine parcourait également les rues en chantant des chansons dont le refrain était toujours : Donnez-nous le Gui-l'an-neu.
 
La Fête des Rois ou Epiphanie : ce dernier nom signifie apparition. C'est en effet le jour où le Christ commença de se faire connaître aux gentils, et où les quatre rois appelés Mages dans l'Ecriture vinrent l'adorer.
 
L'analogie qui existe entre les habitudes de cette fête et celle des Saturnales a fait penser que l'une était la continuation de l'autre. Les Saturnales se célébraient du 15 au 21 décembre.
 
Dans la Beauce, un souper splendide a lieu la veille des rois ; le président du repas est toujours la personne la plus respectée parmi les convives. Avant d'entamer le gâteau, on fait mettre sur la table un enfant ; c'est le plus jeune garçon de la famille. Quand la part est coupée, le président dit : Fébé (la fève). L'enfant qui s'est levé répond : Domine ; le président reprend : Pour qui ?L'enfant répond : Pour le bon Dieu. Cette part est mise en réserve, et on la donne au pauvre qui vient la demander. Voici quelques fragments des chansons naïves du pauvre qui attend et regarde à travers les fentes de la porte :
 
Honneur à la compagnie
De cette maison.
A l'entrée de votre table,
Nous vous saluons.
Nous sommes venus d'un pays étrange
Dedans ces lieux ;
C'est pour vous faire la demande
De la part à Dieu.
 
Il s'interrompt pour crier : La part à Dieu, s'il vous plaît ; et il termine le premier chant. Nous donnons encore ici le premier couplet du seconde chant :
 
 
 
Les Rois ! les Rois ! Dieu vous conserve,
A l'entrée de votre souper.
S'il y a quelque part de galette,
Je vous prie de nous la donner.
Puis nous accorderons nos voix,
Bergers, bergères ;
Puis nous accorderons nos voix
Sur nos hautbois.
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Les Mois - Histoire - Février -
Les Mois - Histoire - suite et fin A4afc7bb
[size=16] [/size]
[size=16]Histoire et légende des mois[/size]
[size=16] [/size]
 Des extraits d'almanachs pour mieux connaître l'origine des mois et du calendrier, leur naissance et leur histoire, les légendes s'y rapportant, les travaux saisonniers liés à la vie quotidienne de nos ancêtres.
 
Origine, histoire, dictons du MOIS DE FEVRIER
(D'après « La légende des mois », paru en 1881)
 
Le second des deux mois ajoutés par le roi Numa au calendrier des Romains fut consacré à Neptune, parce que les pluies, à Rome, étaient très abondantes à cette époque de l'année. Il faut remarquer que, dans le calendrier républicain, février correspond à pluviôse, mois des pluies. On représente ce mois sous la figure « d'une femme vêtue de bleu, la tunique relevée par une ceinture, tenant en ses mains un canard, ayant près d'elle une urne qui verse de l'eau en abondance et à ses pieds un héron et un poisson. » Tous ces symboles indiquent le temps des pluies.
 
Neptune, fils de Saturne et de Rhéa, par conséquent frère de Jupiter, est le roi des mers. On le représente « debout sur un char en forme de conque et traîné par quatre chevaux marins. Il tient à la main un trident. » Les Grecs adoraient Neptune sous le nom de Poseidon. Neptune disputait à Apollon l'honneur de gouverner la ville de Corinthe. Les deux rivaux demandèrent au géant Briarée, fils d'Uranus, de décider entre eux. Neptune eut l'isthme de Corinthe ; le promontoire fut donné à Apollon.
 
[size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 12-15af256[/size]
Neptune
 
Tous les trois ans, à Corinthe, on célébrait en l'honneur de Neptune les jeux Isthmiques. Des concours de musique et de poésie venaient s'ajouter aux luttes du corps ; le vainqueur recevait une couronne de branches de pin. Ce fut pendant la célébration d'une de ces fêtes, l'an 196 avant Jésus-Christ, que le consul Flaminius proclama, au milieu d'une immense assemblée, l'indépendance de la Grèce. A Rome, les fêtes données en l'honneur du dieu des mers, les Neptunales, étaient célébrées avec solennité le 23 juillet de chaque année. Des temples célèbres étaient consacrés à Neptune. On immolait à ce dieu un cheval et un boeuf et les devins lui offraient le fiel des victimes.
 
Le mois qui nous occupe ne porta pas le nom du dieu auquel il était consacré. Numa l'appelafebruarius, du mot latin februare, qui signifie purifier. A cette époque de l'année avaient lieu, en effet, des fêtes publiques expiatoires appelées Fébruales. Ces fêtes, qui commençaient le 1er février et qui duraient huit jours, avaient été instituées en l'honneur des morts. En signe de deuil, les magistrats ne portaient que la toge blanche des simples particuliers, au lieu la toge blanche ornée d'une bande de pourpre qu'ils revêtaient d'ordinaire et qu'on appelait la toge prétexte. Des sacrifices étaient faits aux dieux infernaux en l'honneur des morts qu'en voulait honorer. Pendant la durée des fêtes, il n'était permis à personne de se marier.
 
Le 15 février on célébrait les Lupercales, fondées, dit-on, par Romulus et Rémus en l'honneur de la louve (en latin lupa) qui les avait nourris. Des pontifes appelés luperques sacrifiaient aux dieux, durant ces fêtes, des chèvres et de jeunes chiens, et avec des lanières de la peau des chèvres ils fustigeaient les passants.
 
Les luperques, presque nus, frottés d'huile, se rendaient dans une grotte située au pied du mont Palatin et qui avait, dit-on, servi de tanière à la louve qui allaitait Romulus. C'est dans cette grotte, qu'on appelait luperccal, que les sacrifices avaient lieu ; le couteau teint du sang des victimes était essuyé avec un morceau de laine qui avait été trempé dans du lait.
 
Quelques auteurs pensent que les Lupercales avaient lieu en l'honneur du dieu Pan, dont le nom grec lycoeus est dérivé de lycoslupus. Si cette explication est la bonne, on comprend mieux la nature des sacrifices que les luperques offraient aux dieux. Pan, fils de Jupiter et de la nymphe Callisto, n'a-t-il pas des jambes et des pieds de chèvre ? Et n'est-il pas, comme le chien, le gardien des troupeaux ? D'ailleurs les luperques étaient les sacrificateurs ou, comme l'on disait, les flamines du dieu Pan. Ils formaient deux collèges : les Quintiens et les Flabiens.
  
 
[size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 12b-15af2a0[/size]
Le Dieu Pan
 
On célébrait encore, le 23 février, les Terminales, c'est-à-dire les fêtes données en l'honneur du dieu Terme, protecteur des limites. On représentait le dieu Terme tantôt sous la forme d'un bloc de pierre brut, tantôt sous la forme d'un pilier à tête humaine. On raconte que lorsque Tarquin le Superbe voulut bâtir un temple à Jupiter, les ouvriers ne parvinrent pas à enlever les statues de Terme et de la Jeunesse qui étaient sur l'emplacement choisi. Les augures consultés annoncèrent que cela voulait dire que la jeunesse de Rome serait éternelle et que ses limites ne seraient jamais diminuées. Les Terminales se célébraient. dans les champs ; sur chaque borne, on élevait un autel et l'on offrait au dieu des gâteaux, des fruits, un agneau, une jeune truie.
 
Signalons enfin parmi les fêtes romaines célébrées en février : les Quirinales, le 17, en l'honneur de Romulus, dont le surnom était Quirinus ; les Fornacales, le 18, en l'honneur de la déesse Fornax (four), qui présidait à la cuisson du pain ; le Régifuge, le 24.
 
L'Église catholique célèbre tous les ans, le 2 février, la fête de la Purification de la Vierge. « Quarante jours après la naissance du Christ, la Vierge vint au temple présenter, pour sa purification, deux tourterelles et deux pigeons. » En ce jour, on faisait autrefois des processions avec des chandelles allumées, d'où le nom de Chandeleur donné à cette fête. Le pape Gélase, en 472, fit supprimer cette cérémonie ; néanmoins le nom de Chandeleur est encore conservé.
 
[size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 12c-15af2fc[/size]
Temple de Neptune
 
Février se distingue de tous les autres mois par une assez curieuse particularité : c'est le mois pendant lequel les jeunes filles parlent le moins, dit-on. Et les mauvaises langues ajoutent que c'est uniquement parce que février n'a que 28 jours. Le jour complémentaire qu'on ajoute tous les quatre ans à la fin du mois se plaçait autrefois entre le 23 et le 24 février.
 
Toutefois l'Église catholique a conservé l'intercalation romaine. Dans les années bissextiles, la Saint-Matthias, qui tombe d'ordinaire le 24 février, est célébrée le 25 ; les autres fêtes reculent d'un jour, de manière que les anniversaires du 28 se présentent le 29.
 
Lorsque le roi Numa eut introduit deux nouveaux mois, janvier et février dans le calendrier romain, février terminait l'année. Ce fut César qui donna à ce mois le second rang, et la raison paraît assez curieuse. Le nombre deux était considéré par les Romains comme un nombre néfaste, d'abord parce qu'il est pair, et que les nombres impairs seuls plaisent aux dieux : Numero deus impare gaudet ; et ensuite parce qu'il indique toutes sortes de présages funestes. On donna donc le second rang à février parce qu'il était consacré à Neptune en même temps qu'à Pluton, c'est-à-dire au dieu des enfers. C'est pour la même raison que les fêtes en l'honneur des mânes, les Fébruales, avaient lieu le deux du mois.
 
[size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 12d-15af344[/size]
Le Dieu Terme
 
En février les jours augmentent d'une manière sensible, de 1h30 environ, à savoir : de 46 minutes le matin et de 44 minutes le soir. Les journées sont encore très froides. Au point de vue météorologique, février présente un phénomène très singulier. Tous les ans, vers le 13 février, on observe pendant quelques jours un refroidissement de la température ; ce phénomène météorologique, avant d'avoir été constaté par les savants, avait été remarqué des agriculteurs, qui donnaient à cette période le nom de saints de glace de février. On les retrouve au mois de mai.
 
Février, disent les agriculteurs, doit être froid et pluvieux pour que les récoltes soient excellentes.
 
Neige, eau, pluie, brouillard de février
Vaut du fumier.
(Allier, Dordogne)
 
Si février laisse les fossés pleins,
Les greniers deviendront pleins.
(Charente)
 
 
Vaut autant voir un loup en son troupeau
Que le mois de février beau.
(Vaucluse)
 
 
Quand à Notre-Dame de Chandeleur soleil luit,
L'hiver encore quarante jours s'ensuit.
(Ardèche, Gers, Tarn)
 
Les agriculteurs redoutent les orages durant ce mois, ainsi qu'on le voit dans les deux proverbes qui suivent :
 
 
Quand il tonne au mois de février,
Toute l'huile tient dans une cuiller.

(Aveyron)
 
S'il tonne en février, point de vin.
(Nièvre, Deux-Sèvres)
 
 
En février peu de récoltes : chicorées, choux, épinards, radis... Si le temps est beau, on peut faire quelques semailles : féveroles, pavots, blés de mars. Dans la culture forestière, on sème l'érable et l'aune, quelquefois les glands et les faînes. C'est en février qu'il faut débarrasser les vergers des chenilles qui les dévastent, d'abord parce que l'on sauve ainsi ses récoltes et ensuite parce que la loi punit d'une amende tous ceux qui négligent l'échenillage dans leurs campagnes et dans leurs jardins. Vers la fin du- mois, on procède à la toilette des rosiers, on met en place les roses trémières, on peut enfin labourer les parties du jardin sur lesquelles on veut semer du gazon.
 
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[size=24]Les Mois - Histoire - Mars -

Les Mois - Histoire - suite et fin 1ae09ce5
[size=16]Dieu Mars[/size]
[size=16] [/size]
[size=16]Histoire et légende des mois[/size]
[size=16] [/size]
 Des extraits d'almanachs pour mieux connaître l'origine des mois et du calendrier, leur naissance et leur histoire, les légendes s'y rapportant, les travaux saisonniers liés à la vie quotidienne de nos ancêtres.
 
Origine, histoire, dictons du MOIS DE MARS
(D'après « La légende des mois », paru en 1881)
 
Le fondateur de Rome, Romulus, voulant donner à son peuple un calendrier nouveau, divisa l'année en dix mois de trente jours, et consacra le premier de ces mois au dieu Mars, dont les Romains le prétendaient issu. Cette année de dix mois n'était ni solaire, ni lunaire ; on la connaît dans l'histoire sous le nom d'année martiale. C'est Numa Pompilius qui vers 700 av. J.-C. changea cet ordre de choses, en ajoutant au calendrier les mois de janvier et février, et en fixant le commencement de l'année au 1er janvier. En France, on commençait d'ailleurs l'année à Pâques, ou plutôt au samedi saint, après la bénédiction du cierge pascal, et ce jusqu'à la promulgation de l'édit de Charles IX en 1567.
 
[size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 1-15b0653[/size]
Romulus
 
Mars incarne la force brutale. Tous les peuples de l'Antiquité l'adoraient. Dieu de la guerre, fils de Jupiter et de Junon, il avait, sous le nom d'Arès, des autels dans toute la Grèce. On raconte que Mars, cité devant les dieux par Neptune dont il avait tué le fils, fut acquitté par ses juges, réunis sur une colline près d'Athènes. En souvenir de ce fait mémorable, les Grecs donnèrent à leur tribunal, installé au lieu même où Mars fut jugé, le nom d'Aréopage signifiant colline de Mars.
 
Ce même nom de Mars fut donné plus tard à l'un des jours de la semaine, le mardi ; à l'une des planètes que connaissaient les Anciens, et enfin au métal, le fer, qui servait à fabriquer les armes de guerre. Le mois de mars était symbolisé par un homme vêtu d'une peau de louve, en souvenir de la nourrice de Romulus. Le dieu Mars était représenté sous la figure d'un guerrier terrible. Le coq, symbole de vigilance, lui était consacré. On sacrifiait sur ses autels des loups et quelquefois des victimes humaines. Le poète Ausone place auprès de lui un bouc pétulant, une hirondelle qui gazouille, un vase plein de lait, qui, avec l'herbe verdoyante, annoncent le retour du printemps. Dans les combats, il était accompagné de ses fils Phoibos et Déimos (la Crainte et l'Effroi) qui attelaient et conduisaient son char, ainsi que d'Eris (la Discorde), sa compagne et sa soeur, qui se tenait à ses côtés.
 
 
 
Mars, dieu de la guerre, est parfois confondu avec la déesse Bellone qui avait à Rome même un temple célèbre. C'est dans ce temps qu'étaient reçus les généraux vainqueurs, qu'on donnait audience aux ambassadeurs. A la porte du temple était une colonne contre laquelle le héraut, c'est-à-dire l'officier public chargé de déclarer la guerre, lançait une pique pour annoncer que la guerre venait d'être décidée. Les prêtres de Bellone, les bellonaires, célébraient les fêtes de la déesse en se perçant la poitrine avec leurs épées et en lui offrant le sang qui sortait de leurs blessures. Ces fêtes avaient lieu le 24 mars, et ce jour-là portait dans le calendrier le nom dejour de Sang.
 
[size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 1b-15b0690[/size]
Le Dieu Mars
 
On raconte qu'à Rome, sous le règne de Numa (en l'an 44 de la fondation de la ville), une pierre en forme bouclier tomba du ciel. Les augures furent consultés. Rien de plus bizarre assurément que ces prêtres nommés Augures (du latin ex avium garritu signifiant du chant des oiseaux), qui tiraient des prophéties du chant des oiseaux ou de la manière dont se nourrissaient les poulets sacrés. Un bâton recourbé était le signe de leur dignité. Ils formaient une classe spéciale parmi les prêtres chargés des présages ; à côté d'eux se trouvaient les aruspices (du latin ara inspicio signifiant j'observe les autels), plus particulièrement chargés d'inspecter le mouvement des victimes, d'examiner leurs entrailles... Les esprits sérieux se moquaient de ces devins ; on disait que deux augures ne pouvaient se regarder sans rire, et cependant ils jouissaient du plus grand crédit. Cicéron lui-même appartenait au collège des augures.
 
Lorsque ce bouclier tomba du ciel, les augures déclarèrent que le destin de la ville naissante était lié à la conservation du bouclier céleste. Numa fit exécuter par un ouvrier habile onze boucliers absolument semblables, afin de déjouer les mauvais desseins de ceux qui tenteraient de s'en emparer. On donna à ces boucliers le nom d'Anciles, d'un mot grec signifiant courbe, parce qu'ils étaient échancrés latéralement de façon à être plus larges vers leurs extrémités qu'à leur partie moyenne.
 
[size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 1d-15b06bd[/size]
Augure
 
Ces anciles étaient déposés dans le temple de Mars, sous la garde de douze prêtres appeléssaliens (de salire signifiant sauter, ou sallare signifiant danser), parce que chaque année, le 1er mars, ils parcouraient la ville portant au bras les boucliers sacrés et exécutant, au son des instruments de musique, des danses et des chants solennels. Pendant les trois jours que durait cette fête, on ne pouvait ni se marier, ni entreprendre quelque chose d'important. On raconte que Veterius Mamurius, l'ouvrier qui fabriqua les anciles, refusa tout salaire, en demandant seulement que son nom fut mentionné dans les hymnes que chantaient les prêtres de Mars. Nous savons aujourd'hui que cette pierre était un météorite, un aérolithe, au même titre que la pierre noire tombée en Grèce et qu'on adorait sous le nom de Cybèle.
 
[size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 1c-15b0719[/size]
pretre de Bellone
 
Le mois de mars renferme souvent deux fêtes religieuses. La première, l'Annonciation, fut instituée en mémoire de la nouvelle que l'ange Gabriel vint donner à Marie, qu'elle concevrait le fils de Dieu. Le peuple l'appelle Notre-Dame de mars, à cause de l'époque où elle est solennisée. Son institution, sans être précisément connue, est fort ancienne ; il existe sur cette fête deux sermons de saint Augustin, qui mourut en 430. Ce jour de l'Annonciation était autrefois lié à une singulière légende. Comme cette fête arrive presque toujours en plein carême, où le jeûne est prescrit et que, selon les saints usages, on ne le peut rompre qu'après les vêpres, on chante les vêpres, ce jour-là, immédiatement à la suite de la messe. Mais si l'on interrogeait nos ancêtres sur la raison de cette coutume, ils répondaient que tout enfant qui naîtrait entre la messe et les vêpres, le jour de l'Annonciation, appartiendrait droit au démon, ce qui a obligé l'Église a supprimé l'intervalle...
 
La seconde, le dimanche des Rameaux, commence la semaine sainte. Elle reçut son nom de l'usage établi dans les premiers siècles, de porter ce jour-là en procession, et pendant l'office, des palmes ou des rameaux d'arbres en mémoire de l'entrée triomphante du Christ à Jérusalem, huit jours avant la Pâques. Les peuples, disent les évangélistes, avertis de l'arrivée de Jésus, allèrent au-devant de lui, étendirent leurs vêtements sous ses pas, et couvrirent le chemin de branches de palmier. Ils l'accompagnèrent jusqu'au temple en poussant des cris de joie. Par suite de cette cérémonie, le dimanche des Rameaux est appelé dans plusieurs provinces Pâques fleuries.
 
La bénédiction des rameaux, en usage aujourd'hui, l'était déjà dans les Gaules au VIIe siècle. On appelle encore ce dimanche Capitilavium, parce que c'était le jour où on lavait la tête des catéchumènes qui venaient tous ensemble demander à l'évêque la grâce du baptême, qu'on leur administrait le dimanche suivant.
 
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Anciles et prêtres saliens
 
Un brasseur du faubourg Saint-Marceau, à Paris, ne faisant que de la bière de mars (ainsi nommée parce qu'elle se fabrique avec un froment qui se sème en ce mois), avait pris pour enseigne le dieu Mars. En 1793, on lui objecta que Mars était un ci-devant, et qu'un bon patriote ne devait rien conserver de l'Ancien Régime. Il ne pouvait prendre le dieu Ventôse, qui occupait les 21 premiers jours du ci-devant Mars, et qui eût inspiré, sur les effets de sa bière, un affreux calembour. Mais Germinal entrait en fonction le 22 ; c'était assez. Il fit repeindre son enseigne, où l'on put lire le lendemain : Au dieu Germinal, brasserie de Justin Carmus.
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Les Mois - Histoire - Avril -
[size=16]Histoire et légende des mois[/size]
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 Des extraits d'almanachs pour mieux connaître l'origine des mois et du calendrier, leur naissance et leur histoire, les légendes s'y rapportant, les travaux saisonniers liés à la vie quotidienne de nos ancêtres.
 
Origine, histoire, dictons du MOIS D' AVRIL
(D'après « La légende des mois », paru en 1881)
 
Les Romains donnaient au mois qui succède à Mars le nom d'aprilis, du mot latin aperire, qui veut dire ouvrir, soit « parce que, dans ce mois, les bourgeons commencent à s'ouvrir », soit« parce que la terre semble ouvrir son sein en se couvrant d'une végétation nouvelle ». Du mot latin aprilis nous avons fait avril.
 
Le poète Ausone représente le mois d'avril sous les traits d'un jeune homme couronné de myrte et qui semble danser au son des instruments. « Près de lui est une cassolette d'où l'encens s'exhale en fumée et le flambeau qui brûle dans sa main répand des odeurs aromatiques. » Le mois d'avril était consacré à la déesse Cybèle, la mère des dieux, comme l'appelaient les Grecs. C'était à Pessinonte, en Phrygie, que se trouvait le principal temple consacré à Cybèle ; on l'y adorait sous la forme d'une pierre noire, qui était, disait-on, tombée du ciel. Pendant la seconde des guerres que les Romains firent aux Carthaginois, un évènement qui parut extraordinaire, une pluie de pierres, terrifia les esprits.
 
[size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 2-cb36c9[/size]
Cybèle
 
On consulta les livres sibyllins et l'on trouva une prédiction portant que l'ennemi serait vaincu si l'on apportait à Rome la mère des dieux de Pessinonte. La pierre noire qui représentait Cybèle fut apportée en grande pompe à Rome, et des jeux annuels, les jeux Mégalésiens, furent institués en l'honneur de la déesse pour perpétuer le souvenir de son entrée dans la capitale de l'Italie. Ces jeux commençaient le 4 avril et duraient sept jours ; ils consistaient en représentations dramatiques exécutées sur le mont Palatin devant le temple même de Cybèle. Phidias représente la déesse assise sur un trône entre deux lions, ayant sur la tête une couronne murale de laquelle descend un voile. Quelquefois Cybèle est représentée tenant une clef et paraissant écarter son voile, allégorie qui rappelle l'étymologie d'avril.
 
Chaque année, le 1er avril, les Grecs se rassemblaient autour du temple de Thésée pour exécuter des danses nationales. Thésée, dont les exploits sont restés légendaires, tua, comme l'on sait, le Minotaure, ce monstre à tête de taureau qui dévorait chaque année six jeunes garçons et six jeunes filles d'Athènes : c'était le tribut imposé par le roi de Crète, Minos, à la suite de l'assassinat de son fils Androgée par les Athéniens. Ariane, fille de Minos, sur les conseils de Dédale, donna à Thésée un fil qui devait le conduire dans la demeure, presque introuvable (le labyrinthe), habitée par le monstre. Thésée fut ingrat envers Ariane, qu'il abandonna dans l'île de Naxos.
 
Donc, le 1er avril, des jeux et des chants célébraient la victoire de Thésée. Parmi ces chants, quelques choeurs sont remarquables. L'un est considéré comme une reproduction de la danse que Dédale inventa pour Ariane. Le coryphée tient et guide ses compagnons, tantôt au moyen d'un fil, tantôt avec un mouchoir. Ce fil serait celui du labyrinthe ; ce mouchoir, serait destiné à essuyer les larmes d'Ariane. La personne qui tient le mouchoir dit ces paroles : « Navire qui es parti et qui m'enlèves mon bien-aimé, mes yeux, ma lumière, reviens pour me le rendre ou pour m'emmener aussi. » Quand Ariane a chanté, le choeur lui répond sur le même air :« Maître du navire, monseigneur, et vous, rocher, âme de ma vie, revenez pour me la rendre, ou pour m'emmener aussi. »
 
« C'est aux alternatives de réveil et de sommeil de la végétation, dit Maury, que se rapportent les deux genres de fêtes, les unes gaies, les autres tristes, que l'on célébrait en l'honneur de l'héroïne crétoise (Ariane) et qui firent croire aux mythologues des temps passés à l'existence de deux Arianes. »
 
Pour nous, le 1er avril, à défaut du culte de Thésée, nous pratiquons la coutume du poisson d'avril. Nous nous égayons aux dépens de nos amis en leur annonçant des nouvelles absolument inexactes et en leur imposant des démarches absolument inutiles. S'ils se fâchent, il nous suffira d'un mot pour calmer leur colère : « Poisson d'avril ! » Quelle est l'origine de cette plaisanterie vraiment absurde ? On raconte que le roi Louis XIII faisait garder à vue, dans le château de Nancy, un prince de Lorraine. « Le prisonnier trouva moyen de se sauver, le 1er avril, en traversant la Meuse à la nage, ce qui fit dire aux Lorrains que c'était un poisson qu'on avait donné à garder aux Français. »
 
Mais voici d'autres origines : Poisson d'avril, dit-on, dérive par corruption de Passion d'avril. Le vendredi saint tombe souvent dans ce mois et la manière dérisoire dont le Christ fut renvoyé d'Anne à Caïphe, de Caïphe à Pilate, de Pilate à Mérode, d'Hérode à Pilate, semble une mystification pareille à celle que nous appelons poisson d'avril. Une autre version est la suivante : Le mois d'avril est le mois où le maquereau est le plus abondant. La pêche commence dans les premiers jours; or, il est d'usage dans certaines localités maritimes, lorsque les pêcheurs reviennent après une maigre pêche, qu'on leur envoie en manière de plaisanterie des poissons en bois et en carton. On nargue ainsi ceux qui s'étaient vantés de revenir avec des cargaisons beaucoup plus considérables que leurs voisins. Souvent les pêcheurs, pour ne pas avouer leur pêche infructueuse, prétendaient que leurs bateaux avaient coulé au retour. On les accueillait alors en criant : « Ah ! ah ! c'est du poisson d'avril. »
 
Enfin, une dernière étymologie, qui, à vrai dire, nous paraît la meilleure, bien qu'elle ne nous apprenne pas l'origine des mystifications du 1er avril : En avril, le soleil vient d'entrer dans la constellation zodiacale qu'on appelle les Poissons. Disons à ce propos que la constellation des Poissons était, en Égypte, consacrée à la déesse Nephtis, puissance malfaisante qui symbolise la stérilité de la terre. Elle était la femme de Typhon, dieu du mal, des ténèbres, de la stérilité. Détail assez curieux : dans les temples consacrés à Typhon, on immolait à ce dieu des hommes roux !
 
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Thésée et le Minotaure
 
Parmi les fêtes romaines qu'on célébrait en avril, signalons : le 4, les jeux Mégalésiens ; le 7, les fêtes de la naissance d'Apollon et de Diane; le 15, les Fordicales, des deux mots forda, vache pleine, et coedo, je tue, en l'honneur du dieu Tellus, (la Terre) ; chaque écurie immolait une vache pleine. Le 21 avril, jour anniversaire de la fondation de Rome, on célébrait les Parilies, fête instituée par l'empereur Adrien et pendant laquelle on ne faisait aucun sacrifice sanglant. Le même jour avaient lieu les fêtes Paliliennes, en l'honneur de la déesse Palès, divinité tutélaire des bergers et des troupeaux. Le 25, on célèbre les Robigales, en l'honneur de la déesse qui préserve les blés de la rouille. Le 30, ont lieu les Larentales, en l'honneur d'Acca-Larentia, nourrice de Romulus et de Rémus, et qu'on avait surnommée la Louve ; ce qui a fait croire que Romulus avait été allaité par la femelle d'un loup. Quant aux Céréalies, elles étaient célébrées en avril et en août.
 
Du commencement à la fin d'avril, les jours augmentent de 1h40, à savoir : de 57 minutes le matin et de 43 minutes le soir. En avril, la température moyenne continue à s'élever ; elle atteint 10°, et cependant nous devons nous attendre encore à des séries de mauvais jours : les pluies, le froid, la neige même parfois, ne nous ont point irrévocablement quittés, et les gelées peuvent compromettre le succès des récoltes qui seraient trop hâtives. Vous connaissez le dicton : « Il n'est si gentil mois d'avril qui n'ait son chapeau de grésil. » Il y a d'ailleurs, dans ce mois, une échéance qui terrifie un grand nombre de nos paysans et qui suscite chez eux les croyances les plus superstitieuses : nous voulons parler de la lune rousse.
 
Le roi Louis XVIII, recevant un jour une députation d'astronomes, leur dit : « Je suis charmé, messieurs, de vous voir réunis autour de moi, car vous m'expliquerez nettement ce que c'est que la lune rousse et quel est son mode d'action sur les récoltes. » Arago, qui rapporte cet incident, ajoute que le grand astronome Laplace, à qui s'adressaient plus particulièrement ces paroles, resta comme atterré ; lui qui avait tant écrit sur la lune n'avait en effet jamais songé à la lune rousse. Laplace consultait tous ses voisins du regard, mais ne voyant personne disposé à prendre la parole : « Sire, dit-il, la lune rousse n'occupe aucune place dans les théories astronomiques ; nous ne sommes donc pas en mesure de satisfaire la curiosité de Votre Majesté. » Le soir, le roi s'égaya beaucoup de l'embarras dans lequel il avait mis ses astronomes.  Les agriculteurs appellent lune rousse la lune qui, commençant en avril, devient pleine soit à la fin d'avril, soit au commencement de mai. Ils assurent avoir observé que la nuit, quand le ciel est serein, les feuilles, les bourgeons, exposés à la lumière de la lune, roussissent, c'est-à-dire gèlent lors même que la température de l'air se maintient à quelques degrés au-dessus de zéro. Ils ajoutent que si le ciel est couvert, les rayons de la lune n'arrivant pas jusqu'aux plantes, la gelée n'a pas lieu.  Est-il vrai, tout d'abord, que ces effets de gelée se produisent en avril et en mai ? Oui, bien certainement ; les récoltes, trop souvent compromises par ces gelées tardives, n'attestent que trop vivement la réalité de l'observation. Est-il vrai que les gelées se produisent quand le ciel est serein, quand la lune brille, et qu'elles n'ont pas lieu quand le ciel est couvert ? Oui encore. En voici l'explication : les objets terrestres, échauffés pendant le jour par les rayons du soleil, perdent de leur chaleur pendant la nuit en renvoyant dans l'espace la chaleur qu'ils ont reçue; le refroidissement peut être tel, que ces objets soient gelés alors même que la température de l'air est au-dessus de zéro. Cette perte de chaleur de la terre est favorisée par un ciel pur; aussi dans les nuits d'avril et de mai, quand la température de l'air ne dépasse pas 4 à 5 degrés et que le ciel est serein, les plantes gèlent.  Il est bien vrai, par conséquent, que durant ces nuits, si la lune brille, la gelée se produit ; mais la lune ne brille que parce que le ciel est pur et c'est la pureté du ciel qui détermine la congélation des plantes.« Dans ces gelées, disait spirituellement Babinet, notre lune n'est pas complice, mais simplement témoin du délit et du dégât. » Et cela est si vrai que, dans les mêmes conditions de sérénité du ciel, s'il n'y a pas de lune, la gelée se produit de la même façon.  Babinet raconte qu'à l'occasion de la lune rousse, il avait souvent reçu des lettres de correspondants agriculteurs lui demandant « de s'entendre avec ses confrères pour mettre cette fatale lune rousse en d'autres mois qu'avril et mai » Ceci rappelle une pétition adressée au pape Sixte-Quint par les habitants de son pays natal : « O Très Saint Père, accordez-nous de faire deux récoltes par an ! - Volontiers ! mes enfants, répondit Sixte Quint, et de plus j'y joins une seconde faveur, c'est que vos années auront désormais vingt-quatre mois ! »  Rappelons enfin que le mois républicain de germinal, qui commence le 21 mars, se termine au 20 avril et qu'à cette date nous entrons dans le mois de floréal, c'est-à-dire dans le mois des fleurs. En avril, l'agriculteur souhaite la pluie pendant la première partie du mois, une chaleur trop hâtive étant considérée comme nuisible. Cependant si la pluie cesse vers la fin d'avril, et surtout s'il n'y a pas de gelées, l'année promet une bonne récolte.
 
   Pluie d'avril
Remplit grange et fenil.
 (Vienne)

 
 Quand il pleut à la Saint-George,
Il n'y a ni prune ni orge.
 (Aube)


Mars hâleux,
Avril pluvieux
Font mai joyeux.

(Somme, Vaucluse)

Quand il tonne en avril,
Vendangeurs, préparez vos barils.

(Drôme, Meuse, Vosges)

La Saint-Georges, qui ne doit plus avoir d'eau, tombe le 23 avril.
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 bonne après midi 1   Ninnenne 
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MessageSujet: Re: Les Mois - Histoire - suite et fin   Les Mois - Histoire - suite et fin Icon_minitimeVen 15 Aoû - 15:24

Il manque le mois de mai

Les Mois - Histoire - Mai -
Les Mois - Histoire - suite et fin Cdc993a7
 Maïa
 
 
Origine, histoire, dictons du MOIS DE MAI
(D'après « La légende des mois », paru en 1881)
 
 
L'origine du mot mai n'est pas bien nettement établie. Quelques auteurs soutiennent que chez les Romains ce mois était consacré à la déesse Maïa, fille d'Atlas et mère de Mercure. D'autres savants pensent que ce même mois était consacré aux anciens, aux sénateurs, et que le motmai dérive du terme latin majores, qui veut dire hommes âgés ; cette dernière explication se trouverait justifiée par le nom du mois suivant, juin, qui paraît avoir été consacré aux jeunes gens, en latin juniores. Ce mois était représenté « sous la figure d'un homme entre deux âges, vêtu d'une robe large, à grandes manches et tenant une corbeille de fleurs. Un paon était à ses pieds. »
 
 
 
Le mois de mai était célébré chez les païens par des cérémonies dont on retrouve des vestiges au Moyen Age. « Le 1er mai, dit l'historien Chéruel, était dans beaucoup de contrées un jour férié. Les paysans étaient dans l'usage de planter un arbre qu'on appelait le mai. Beaucoup de redevances se payaient à cette époque et on les appelait, dans la basse latinité, maiagium. Le 1er mai, le maître des forêts recevait sur la table du roi, au bord de la forêt de Fontainebleau, les redevances, qui consistaient en gâteaux, jambons, vins, etc. »
 
 
 
La coutume de planter un mai dans les villes subsistait encore au XVIIe siècle. La corporation des orfèvres de Paris était dans l'usage de faire un présent, tous les ans, à l'église de Notre-Dame, le premier jour de mai. Ce présent, qui fut d'abord un arbre, puis une oeuvre d'architecture, fut converti au XVIIe siècle en un tableau, qu'on appela le tableau de mai. Ce tableau, dont le sujet était tiré des Actes des Apôtres, restait exposé devant le portail de l'église les premiers jours du mois et, pendant le reste de mai, il était suspendu dans la chapelle de la Vierge.  
 
 
 
C'est en mai que se tenaient sous les Carlovingiens les assemblées politiques. Les Francs avaient coutume de réunir tous les ans en mars leurs guerriers, dans un lieu consacré qu'on appelait Champ de Mars. A l'imitation des Germains, auxquels ils avaient emprunté ces principes d'indépendance politique, les guerriers francs délibéraient sous la présidence de leur chef. La liberté était complète. Si les paroles du chef leur plaisaient, ils y applaudissaient en frappant leurs boucliers de leurs framées ; sinon, ils étouffaient sa voix par leurs murmures.
 
Sous Charlemagne, la date de l'assemblée fut reculée jusqu'en mai : les évêques qui, sous Clovis avaient été admis à ces assemblées, prirent bientôt avec les comtes et les seigneurs un rôle prépondérant, et l'élément guerrier s'effaça peu à peu. Ces assemblées générales disparurent après la ruine de l'empire carlovingien ; les champs de mai furent remplacés par les états généraux, dont la première convocation eut lieu en 1302, sous Philippe le Bel, et dont la dernière eut lieu en 1789, à la veille de la Révolution.   Le mois de mai correspond à floréal dans le calendrier républicain ; c'est le mois des fleurs. Les Romains célébraient chaque année, à la fin d'avril et au commencement de mai, la fête de Flore. La déesse des fleurs, adorée en Grèce sous le nom de Chloris, avait des autels à Rome. Tous les ans avaient lieu les Florales, fêtes qui se célébraient durant cinq nuits et qui consistaient en chasses et en représentations mimiques et dramatiques. Les chasses avaient lieu dans un cirque spécial, appelé cirque de Flore, situé hors de la ville, dans une petite vallée formée par le mont Viminal et la colline des Jardins.
 
 
 
 [size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 3-15c9b74[/size]
 
Flore
 
 
   
Flore, dit-on, fut l'épouse de Zéphire, ce qui veut évidemment dire que le vent caresse les fleurs ; on croit que le culte de Flore fut introduit à Rome par le roi sabin Tatius. Pendant quelques années les Florales furent suspendues, mais, en l'an 581 de Rome, les bourgeons ayant beaucoup souffert de l'intempérie de la saison, l'édile Servilius, sur l'ordre du sénat, rétablit la fête.  
Flore est représentée sous la figure d'une jeune nymphe couronnée de fleurs et les mains chargées de fleurs. Son mari, Zéphire, fils de l'Aurore, est représenté sous la figure d'un jeune homme ayant des ailes de papillon et une couronne de fleurs. « Il souffle sur la terre avec tant de douceur, et cependant avec tant de puissance, que son souffle rend la vie aux plantes, colore les fleurs et les fruits. » Son nom vient de deux mots grecs zoé, fero, qui veulent dire : je porte la vie.
 
 
 
   [size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 3b-15c9b8a[/size]
  
Zéphire  
 
 
  
En France, en 1323, le roi Charles le Bel sanctionna la fondation, à Toulouse, de la célèbre Académie des jeux Floraux, qui s'appelait alors Collège du gaisçavoir. Cette institution, restaurée par Clémence Isaure vers 1490, fut érigée en académie par Louis XIV, en 1694. Tous les ans, le 3 mai, ont lieu des concours de poésie : l'ode la meilleure est récompensée d'une amarante d'or ; la violette d'argent, l'églantine d'argent, le souci d'argent, récompensent la pièce de vers alexandrins, le morceau en prose, l'idylle qui ont été couronnés.   En Grèce, on célébrait tous les ans, le 6 et le 7 du mois de Thargélion, c'est-à-dire au commencement de mai, les Thargélies, fêtes consacrées soit à Apollon et à Diane, soit au Soleil et aux Heures. Ces fêtes étaient assez singulières : « Le premier jour on sacrifiait des victimes humaines ; c'étaient des individus condamnés à mort. Ils étaient conduits au son des flûtes hors de la ville sur le bord de la mer, leur cou était entouré de guirlandes de figues, et ils portaient également des figues dans les mains. Pendant cette marche, on frappait les victimes avec des branches de figuier sauvage. Arrivées au lieu du supplice, on les faisait monter sur un bûcher de bois de figuier auquel on mettait le feu; enfin on jetait leurs cendres dans la mer et aux quatre vents. » Comme on le voit, il s'agissait d'une cérémonie de purification.  
 
 
 
Le 9 mai, on célébrait à Rome les Lémuries, pour apaiser les mânes des morts. On prétend que ces fêtes s'appelaient à l'origine Rémuries et qu'elles avaient été instituées par Romulus pour se délivrer du fantôme de son frère Rémus qu'il avait tué. L'objet principal de toutes les cérémonies de cette fête était d'exorciser les lémures (les âmes des morts), de prévenir leurs apparitions, et d'empêcher qu'ils ne troublassent les vivants... Le sacrificateur, nu-pieds, faisait avec la main, dont les doigts étaient joints au pouce, un signe pour chasser les lémures. Il mettait des fèves noires dans sa bouche et les jetait derrière lui en disant : « Par ces fèves, je me délivre moi et les miens. » Cette conjuration se faisait au bruit d'un charivari de poêles et de vases d'airain.  
Le 15 mai, avait lieu la fête de Mercure. C'est ce jour-là qu'un temple avait été consacré, dans le grand cirque, au fils de Jupiter et de Maïa. Le dieu qui avait dans ses attributions l'éloquence, le commerce, les voyages et les vols  est représenté « avec des ailes aux pieds, aux épaules, à sa coiffure, et à la baguette nommée caducée qu'il tient entre ses mains. »Ces ailes permettent au messager des dieux d'exécuter avec rapidité les ordres de Jupiter. A ses multiples occupations, Mercure Mercure joignait encore la conduite des âmes aux enfers.
 
 
   [size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 3c-15c9bdf[/size]
 
Mercure  
 
 
 
Le 3 mai, l'Église catholique célèbre la fête de l'Invention de la Croix. On sait que sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, retrouva la croix de Jésus-Christ enfoncée dans la terre sous le Calvaire, en l'an 328.
 
Une superstition qui se perpétue dans quelques provinces, fait considérer comme funestes les mariages contractés en mai. On dit noces de mai, noces mortelles. On attribue l'institution des Rogations à saint Mamert, évêque de Vienne, en Dauphiné. Ces prières publiques se font trois jours avant l'Ascension, pour demander à Dieu de conserver les biens de la terre, et d'éloigner les fléaux et les malheurs. Dans le cours de la dernière moitié du Ve siècle, ce prélat exhorta les fidèles de son diocèse à faire des prières, des processions, des oeuvres de pénitence, pendant trois jours, afin d'obtenir la cessation des tremblements de terre, des incendies et du ravage des bêtes féroces, dont le peuple était affligé. Dans la suite, on continua ces prières pour se préserver de pareilles calamité, et l'usage s'en introduisit successivement dans les églises des Gaules, de l'Espagne, de l'Italie, etc.
   
En mai les jours augmentent de 1h16, la température s'élève d'une manière très sensible, la moyenne s'élevant à 14°2. Cependant certaines journées du mois sont encore froides et les agriculteurs redoutent avec raison l'effet désastreux des gelées tardives. Ces gelées de mai peuvent se produire, soit parce que sous l'influence des vents du nord la température générale de l'air s'abaisse au-dessous de zéro, soit parce que la température du sol s'abaisse par rayonnement au-dessous de zéro, la température de l'air pouvant être d'ailleurs de 3 ou 4° de chaleur. Dans ce dernier cas, on peut parfois éviter l'effet désastreux de la gelée en brûlant, au-dessus du champ qu'on veut préserver, des huiles lourdes qui produisent des nuages artificiels destinés à diminuer le rayonnement du sol.   Ces gelées de mai peuvent arriver à une époque quelconque du mois, mais il a été bien constaté, depuis de longues années, qu'il y a toujours un refroidissement de la température vers les 11, 12 et 13 mai. Cette remarque n'avait pas échappé à l'esprit observateur des agriculteurs, qui donnaient aux saints Mamert, Pancrace et Servais, auxquels sont consacrés ces trois jours de mai, les noms de saints de glace.  
 
 
 
On raconte que le grand Frédéric se promenait, le 1er mai 1780, sur les terrasses du palais de Sans-Souci. L'air était tiède, le soleil chaud. Le roi s'étonna que les orangers fussent encore renfermés. Il appela son jardinier, et lui ordonna de faire sortir les arbres. « Mais, sire, lui objecta le jardinier, vous ne craignez donc point les trois saints de glace ? » Le roi philosophe se mit à rire et renouvela son ordre. Jusqu'au 10 mai tout alla bien ; mais le jour de saint Mamert, le froid survint ; le lendemain, jour de saint Pancrace, la température baissa davantage, et il gela fortement dans la nuit qui précéda la fête de saint Gervais. Les orangers furent gravement endommagés.  
 
 
 
Le mois de mai est si variable qu'on a dit avec raison qu'il n'est beau que chez les poètes.  
 
 
 
C'est un ménage d'enfer.
L'almanach et le thermomètre
Ne peuvent d'accord se mettre :
L'un dit printemps et l'autre hiver.
...

On dirait que le mois de mai
Est relégué dans quelque idylle,
Ou que, tel qu'un luxe inutile,
Cette année on l'a supprimé.
   
 
 
 
En mai, les agriculteurs des différents départements sont loin d'être d'accord entre eux. Les uns désirent que les pluies d'avril prennent fin ; les autres ne les redoutent pas. Ces appréciations différentes tiennent évidemment aux différences de climat. Mais une voix unanime déplore les gelées tardives, qui sont cependant fréquentes durant ce mois :  
 
 
 
Au mois de mai
Il faudrait qu'il ne plût jamais.
 
(Vaucluse)  
 
 
Mai pluvieux
Rend le laboureur joyeux.
 
(Hautes-Alpes)  
 
 
 
Ces deux proverbes sont, on le voit, absolument opposés.

 
Mars sec, avril humide, chaud mai,
Temps à souhait.
(Aube, Nord, Marne)  
 
 
 
Gelée d'avril ou de mai
Misère nous prédit au vrai.
 
(Nièvre)  
 
 
 
 
  En mai, les travaux de jardinage deviennent très importants : on récolte les petits pois, les artichauts, les fraises, etc. Le 20 mai finit le mois républicain de floréal et commence prairial. La nature présente à cette époque de l'année sa plus grande activité.    
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Je suis fatiguée!!!!   bon week-end  a demain   Ninnenne 
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Il manque le mois de mai

Les Mois - Histoire - Mai -
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 Maïa
 
 
Origine, histoire, dictons du MOIS DE MAI
(D'après « La légende des mois », paru en 1881)
 
 
L'origine du mot mai n'est pas bien nettement établie. Quelques auteurs soutiennent que chez les Romains ce mois était consacré à la déesse Maïa, fille d'Atlas et mère de Mercure. D'autres savants pensent que ce même mois était consacré aux anciens, aux sénateurs, et que le motmai dérive du terme latin majores, qui veut dire hommes âgés ; cette dernière explication se trouverait justifiée par le nom du mois suivant, juin, qui paraît avoir été consacré aux jeunes gens, en latin juniores. Ce mois était représenté « sous la figure d'un homme entre deux âges, vêtu d'une robe large, à grandes manches et tenant une corbeille de fleurs. Un paon était à ses pieds. »
 
 
 
Le mois de mai était célébré chez les païens par des cérémonies dont on retrouve des vestiges au Moyen Age. « Le 1er mai, dit l'historien Chéruel, était dans beaucoup de contrées un jour férié. Les paysans étaient dans l'usage de planter un arbre qu'on appelait le mai. Beaucoup de redevances se payaient à cette époque et on les appelait, dans la basse latinité, maiagium. Le 1er mai, le maître des forêts recevait sur la table du roi, au bord de la forêt de Fontainebleau, les redevances, qui consistaient en gâteaux, jambons, vins, etc. »
 
 
 
La coutume de planter un mai dans les villes subsistait encore au XVIIe siècle. La corporation des orfèvres de Paris était dans l'usage de faire un présent, tous les ans, à l'église de Notre-Dame, le premier jour de mai. Ce présent, qui fut d'abord un arbre, puis une oeuvre d'architecture, fut converti au XVIIe siècle en un tableau, qu'on appela le tableau de mai. Ce tableau, dont le sujet était tiré des Actes des Apôtres, restait exposé devant le portail de l'église les premiers jours du mois et, pendant le reste de mai, il était suspendu dans la chapelle de la Vierge.  
 
 
 
C'est en mai que se tenaient sous les Carlovingiens les assemblées politiques. Les Francs avaient coutume de réunir tous les ans en mars leurs guerriers, dans un lieu consacré qu'on appelait Champ de Mars. A l'imitation des Germains, auxquels ils avaient emprunté ces principes d'indépendance politique, les guerriers francs délibéraient sous la présidence de leur chef. La liberté était complète. Si les paroles du chef leur plaisaient, ils y applaudissaient en frappant leurs boucliers de leurs framées ; sinon, ils étouffaient sa voix par leurs murmures.
 
Sous Charlemagne, la date de l'assemblée fut reculée jusqu'en mai : les évêques qui, sous Clovis avaient été admis à ces assemblées, prirent bientôt avec les comtes et les seigneurs un rôle prépondérant, et l'élément guerrier s'effaça peu à peu. Ces assemblées générales disparurent après la ruine de l'empire carlovingien ; les champs de mai furent remplacés par les états généraux, dont la première convocation eut lieu en 1302, sous Philippe le Bel, et dont la dernière eut lieu en 1789, à la veille de la Révolution.   Le mois de mai correspond à floréal dans le calendrier républicain ; c'est le mois des fleurs. Les Romains célébraient chaque année, à la fin d'avril et au commencement de mai, la fête de Flore. La déesse des fleurs, adorée en Grèce sous le nom de Chloris, avait des autels à Rome. Tous les ans avaient lieu les Florales, fêtes qui se célébraient durant cinq nuits et qui consistaient en chasses et en représentations mimiques et dramatiques. Les chasses avaient lieu dans un cirque spécial, appelé cirque de Flore, situé hors de la ville, dans une petite vallée formée par le mont Viminal et la colline des Jardins.
 
 
 
 [size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 3-15c9b74[/size]
 
Flore
 
 
   
Flore, dit-on, fut l'épouse de Zéphire, ce qui veut évidemment dire que le vent caresse les fleurs ; on croit que le culte de Flore fut introduit à Rome par le roi sabin Tatius. Pendant quelques années les Florales furent suspendues, mais, en l'an 581 de Rome, les bourgeons ayant beaucoup souffert de l'intempérie de la saison, l'édile Servilius, sur l'ordre du sénat, rétablit la fête.  
Flore est représentée sous la figure d'une jeune nymphe couronnée de fleurs et les mains chargées de fleurs. Son mari, Zéphire, fils de l'Aurore, est représenté sous la figure d'un jeune homme ayant des ailes de papillon et une couronne de fleurs. « Il souffle sur la terre avec tant de douceur, et cependant avec tant de puissance, que son souffle rend la vie aux plantes, colore les fleurs et les fruits. » Son nom vient de deux mots grecs zoé, fero, qui veulent dire : je porte la vie.
 
 
 
   [size=16]Les Mois - Histoire - suite et fin 3b-15c9b8a[/size]
  
Zéphire  
 
 
  
En France, en 1323, le roi Charles le Bel sanctionna la fondation, à Toulouse, de la célèbre Académie des jeux Floraux, qui s'appelait alors Collège du gaisçavoir. Cette institution, restaurée par Clémence Isaure vers 1490, fut érigée en académie par Louis XIV, en 1694. Tous les ans, le 3 mai, ont lieu des concours de poésie : l'ode la meilleure est récompensée d'une amarante d'or ; la violette d'argent, l'églantine d'argent, le souci d'argent, récompensent la pièce de vers alexandrins, le morceau en prose, l'idylle qui ont été couronnés.   En Grèce, on célébrait tous les ans, le 6 et le 7 du mois de Thargélion, c'est-à-dire au commencement de mai, les Thargélies, fêtes consacrées soit à Apollon et à Diane, soit au Soleil et aux Heures. Ces fêtes étaient assez singulières : « Le premier jour on sacrifiait des victimes humaines ; c'étaient des individus condamnés à mort. Ils étaient conduits au son des flûtes hors de la ville sur le bord de la mer, leur cou était entouré de guirlandes de figues, et ils portaient également des figues dans les mains. Pendant cette marche, on frappait les victimes avec des branches de figuier sauvage. Arrivées au lieu du supplice, on les faisait monter sur un bûcher de bois de figuier auquel on mettait le feu; enfin on jetait leurs cendres dans la mer et aux quatre vents. » Comme on le voit, il s'agissait d'une cérémonie de purification.  
 
 
 
Le 9 mai, on célébrait à Rome les Lémuries, pour apaiser les mânes des morts. On prétend que ces fêtes s'appelaient à l'origine Rémuries et qu'elles avaient été instituées par Romulus pour se délivrer du fantôme de son frère Rémus qu'il avait tué. L'objet principal de toutes les cérémonies de cette fête était d'exorciser les lémures (les âmes des morts), de prévenir leurs apparitions, et d'empêcher qu'ils ne troublassent les vivants... Le sacrificateur, nu-pieds, faisait avec la main, dont les doigts étaient joints au pouce, un signe pour chasser les lémures. Il mettait des fèves noires dans sa bouche et les jetait derrière lui en disant : « Par ces fèves, je me délivre moi et les miens. » Cette conjuration se faisait au bruit d'un charivari de poêles et de vases d'airain.  
Le 15 mai, avait lieu la fête de Mercure. C'est ce jour-là qu'un temple avait été consacré, dans le grand cirque, au fils de Jupiter et de Maïa. Le dieu qui avait dans ses attributions l'éloquence, le commerce, les voyages et les vols  est représenté « avec des ailes aux pieds, aux épaules, à sa coiffure, et à la baguette nommée caducée qu'il tient entre ses mains. »Ces ailes permettent au messager des dieux d'exécuter avec rapidité les ordres de Jupiter. A ses multiples occupations, Mercure Mercure joignait encore la conduite des âmes aux enfers.
 
 
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Mercure  
 
 
 
Le 3 mai, l'Église catholique célèbre la fête de l'Invention de la Croix. On sait que sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, retrouva la croix de Jésus-Christ enfoncée dans la terre sous le Calvaire, en l'an 328.
 
Une superstition qui se perpétue dans quelques provinces, fait considérer comme funestes les mariages contractés en mai. On dit noces de mai, noces mortelles. On attribue l'institution des Rogations à saint Mamert, évêque de Vienne, en Dauphiné. Ces prières publiques se font trois jours avant l'Ascension, pour demander à Dieu de conserver les biens de la terre, et d'éloigner les fléaux et les malheurs. Dans le cours de la dernière moitié du Ve siècle, ce prélat exhorta les fidèles de son diocèse à faire des prières, des processions, des oeuvres de pénitence, pendant trois jours, afin d'obtenir la cessation des tremblements de terre, des incendies et du ravage des bêtes féroces, dont le peuple était affligé. Dans la suite, on continua ces prières pour se préserver de pareilles calamité, et l'usage s'en introduisit successivement dans les églises des Gaules, de l'Espagne, de l'Italie, etc.
   
En mai les jours augmentent de 1h16, la température s'élève d'une manière très sensible, la moyenne s'élevant à 14°2. Cependant certaines journées du mois sont encore froides et les agriculteurs redoutent avec raison l'effet désastreux des gelées tardives. Ces gelées de mai peuvent se produire, soit parce que sous l'influence des vents du nord la température générale de l'air s'abaisse au-dessous de zéro, soit parce que la température du sol s'abaisse par rayonnement au-dessous de zéro, la température de l'air pouvant être d'ailleurs de 3 ou 4° de chaleur. Dans ce dernier cas, on peut parfois éviter l'effet désastreux de la gelée en brûlant, au-dessus du champ qu'on veut préserver, des huiles lourdes qui produisent des nuages artificiels destinés à diminuer le rayonnement du sol.   Ces gelées de mai peuvent arriver à une époque quelconque du mois, mais il a été bien constaté, depuis de longues années, qu'il y a toujours un refroidissement de la température vers les 11, 12 et 13 mai. Cette remarque n'avait pas échappé à l'esprit observateur des agriculteurs, qui donnaient aux saints Mamert, Pancrace et Servais, auxquels sont consacrés ces trois jours de mai, les noms de saints de glace.  
 
 
 
On raconte que le grand Frédéric se promenait, le 1er mai 1780, sur les terrasses du palais de Sans-Souci. L'air était tiède, le soleil chaud. Le roi s'étonna que les orangers fussent encore renfermés. Il appela son jardinier, et lui ordonna de faire sortir les arbres. « Mais, sire, lui objecta le jardinier, vous ne craignez donc point les trois saints de glace ? » Le roi philosophe se mit à rire et renouvela son ordre. Jusqu'au 10 mai tout alla bien ; mais le jour de saint Mamert, le froid survint ; le lendemain, jour de saint Pancrace, la température baissa davantage, et il gela fortement dans la nuit qui précéda la fête de saint Gervais. Les orangers furent gravement endommagés.  
 
 
 
Le mois de mai est si variable qu'on a dit avec raison qu'il n'est beau que chez les poètes.  
 
 
 
C'est un ménage d'enfer.
L'almanach et le thermomètre
Ne peuvent d'accord se mettre :
L'un dit printemps et l'autre hiver.
...

On dirait que le mois de mai
Est relégué dans quelque idylle,
Ou que, tel qu'un luxe inutile,
Cette année on l'a supprimé.
   
 
 
 
En mai, les agriculteurs des différents départements sont loin d'être d'accord entre eux. Les uns désirent que les pluies d'avril prennent fin ; les autres ne les redoutent pas. Ces appréciations différentes tiennent évidemment aux différences de climat. Mais une voix unanime déplore les gelées tardives, qui sont cependant fréquentes durant ce mois :  
 
 
 
Au mois de mai
Il faudrait qu'il ne plût jamais.
 
(Vaucluse)  
 
 
Mai pluvieux
Rend le laboureur joyeux.
 
(Hautes-Alpes)  
 
 
 
Ces deux proverbes sont, on le voit, absolument opposés.

 
Mars sec, avril humide, chaud mai,
Temps à souhait.
(Aube, Nord, Marne)  
 
 
 
Gelée d'avril ou de mai
Misère nous prédit au vrai.
 
(Nièvre)  
 
 
 
 
  En mai, les travaux de jardinage deviennent très importants : on récolte les petits pois, les artichauts, les fraises, etc. Le 20 mai finit le mois républicain de floréal et commence prairial. La nature présente à cette époque de l'année sa plus grande activité.    
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Je suis fatiguée!!!!   bon week-end  a demain   Ninnenne 
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