marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Tourisme et histoire - Les ponts de Paris (suite) Mer 3 Sep - 13:19 | |
| Tourisme et histoire - Les ponts de Paris -Pont Amont-Pont amont du boulevard peripherique Le pont amont est un pont situé à Paris, le premier de la ville à enjamber la Seine lorsqu'on suit le cours du fleuve. Il est situé au sud-est de la ville, dont la limite administrative (avec Ivry-sur-Seine et Charenton-le-Pont) se situe à quelques mètres en amont. Il relie le 12e arrondissement et le quai de Bercy (à l'est) au 13e arrondissement et au quai d'Ivry (à l'ouest). Il s'agit d'un pont exclusivement automobile, utilisé par le boulevard périphérique, dont le joint de dilatation du pont vers la porte de Bercy constitue le point kilométrique 0 (l'incrémentation se faisant alors dans le sens des aiguilles d'une montre). D'une longueur totale de 270 m (le deuxième plus long pont de Paris après son homologue aval), le pont amont fut inauguré en 1969. Il ne porte par ailleurs aucun nom officiel, la désignation « amont » lui ayant été consacrée par l'usage. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Tourisme et histoire - Les Ponts de paris - Pont RoyalLe Pont Royal Le pont Royal est avec le pont Neuf et le pont Marie, l’un des plus vieux ponts de Paris. Il relie la rive gauche au niveau de la rue du bac à la rive droite face au Pavillon de Flore. Dés 1550 un bac faisait la liaison entre les deux rives. En 1632, le pont se nomme Pont Barbier. C’est l’entrepreneur Pierre Pidou qui construit un pont de bois, pour le compte du Sieur Barbier Pour rentrer dans ses frais, celui-ci fait payer un « double » à chaque passant, y compris aux animaux comme au Pont-au-Double ". Les chroniques de l’époque racontent qu’un client trouvant le péage abusif, sortit son épée et transperça le percepteur ! [size=16] [/size] Pont Rouge Ce pont de bois était réservé aux piétons et aux cavaliers . Il fut débaptisé et s’appela Pont Sainte Anne, en souvenir d’Anne d’Autriche, mais plus couramment appelé Pont Rouge du fait de la peinture rouge dont il était recouvert. En 1642, il fut coupé par les eaux, refait en 1651, incendié en 1654, emporté en 1656, refait en 1660, il fut de nouveau emporté par la crue de 1684 ! Louis XIV décide alors de faire construire entièrement à ses frais un pont de pierre, qu’il appellera Pont Royal. C’est Jules Hardouin-Mansart qui en établit les plans. Sous la houlette de Jacques Gabriel (père de Jacques-Ange)et du frère François Romain , le pont fut édifié entre le 25 octobre 1685 et le 13 juin 1689. Sur ce pont en dos d’âne accentué, eurent lieu de grandes fêtes, en particulier, le mariage d’Elisabeth de France et de l’Infant d’Espagne attira 500 000 personnes sur les berges et sur le pont lors des fêtes nautiques données à cette occasion. De 1792 à 1804 il se nomma Pont National, de 1804 à 1814, Pont des Tuileries. C’est sur ce pont que Bonaparte fit disposer des canons qui devaient assurer la défense des Tuileries où siégeaient alors la Convention et le Comité de Salut Public. [size=16] [/size] Pont Royal de nos jours Le roi Louis-Philippe, fut par deux fois victime d’un attentat, le 19 novembre 1832 puis le 27 décembre 1836 à l’entrée de ce pont, mais chaque fois en sortit indemne. Sur la dernière pile de chaque rive on peut observer une échelle hydrographique, qui marque les niveaux des crues historiques. Ce pont a été restauré, abaissé et élargi, il mesure 16 m de large, 133 m de long. Ses cinq arches en plein cintre mesurent respectivement 20m, 22m, 23m, 22m, 20m. Ce pont à été classé en 1939 et vous pouvez l’admirer en sortant au métro « Rue du Bac » ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ [size=24]Tourisme et histoire - Paris - Le pont de la ConcordeDès le début du XVIIIéme siècle, le besoin s’était fait sentir de construire un pont destiné à relier le faubourg Saint Honoré sur la rive droite, au quartier Saint-Germain situé sur la rive gauche, et remplacer le bac qui assurait la traversée de la Seine. En 1772, à l’achèvement de la Place Louis XV ( qui deviendra Place de la Concorde ) un projet de pont en pierres est accepté par Louis XVI . C’est l’ingénieur Jean-Rodolphe Perronet, premier directeur de l’Institution Nationale des Ponts et Chaussées crée par Trudaine en 1747, qui conduit les travaux : ce sera le Pont Louis XVI ! Mais les fonds manquent, et ce n’est que le 11 août 1788, après la pose des culées et des piles qu’eut lieu la pose de la première pierre. Vue de la Seine - Projet de Perronet Les travaux vont s’accélérer grâce à une aide inattendue : la prise de la Bastille ! En effet après le 14 juillet 1789, une partie des pierres de la forteresse de la Bastille démolie par les soins « du patriote Palloy », a été utilisée à la construction de ce pont : « afin que les patriotes foulassent aux pieds chaque jour les débris de l’exécrable forteresse ! » En 1791, le pont est achevé mais en 1792 il devient le pont de la Révolution, et en 1795 pont de la Concorde. A la Restauration il reprendra son nom d’origine ( pont Louis XVI ) mais en 1830, Louis-Philippe soucieux d’apaiser le peuple républicain lui redonnera le nom de Pont de la Concorde, nom qu’il porte désormais. Ce pont de pierre alors large de 14 m est composé de cinq arches en arc de cercle, de portée inégale : 25m, 28m, 31m, 28m, 25m. Vue de dessus de 1787 à 1791 - Projet de Perronet Si sa naissance fut chaotique, sa décoration le fut tout autant : en 1810 Napoléon 1er fit installer huit statues de généraux morts au champ d’honneur, puis Louis XVIII les remplaça en 1828 par 12 statues monumentales de marbre blanc, représentant 4 grands ministres ( Colbert, Richelieu, Sully, Suger ) 4 grands militaires ( Bayard, Condé, Du Guesclin, Turenne ) 4 grands marins ( Duguay-Trouin, Duquesne, Suffren, Tourville ). Ces statues alourdirent à un tel point le pont, que l’équilibre de l’édifice était menacé : il fallut les enlever et Louis-Philippe les installa à Versailles dans la Galerie Historique, en compagnie de quelques unes des statues de l’Empire. Elargi au double de sa taille initiale en 1930 par les ingénieurs Deval et Malet, le Pont de la Concorde mesure maintenant 153 mètres de long et 35 mètres de large, il a gardé sa structure néoclassique voulue par Perronet. Pont de la Concorde aujourd’hui En 1931, le Conseil de Paris décide de laisser les socles sans statues. Les parapets sont formés de balustres identiques à celles de la Place de la Concorde, mais les réverbères décoratifs initialement prévus ne furent jamais installés. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Tourisme et histoire - Le pont Alexandre IIITrès ornementé, le pont Alexandre III est un réel témoignage du début du XXème. A l'instar du pont Mirabeau, le pont Alexandre III se présente comme une révolution dans l'histoire des ponts de Paris : architecture mais surtout décoration, il sort du panorama parisien par ses aspects extravagants... Construction de l'année 1900, le pont Alexandre III est une merveille de détails en tous genres : statues, effets métalliques, réverbères... Tout rappelle une époque révolue, pourtant proche mais trop ancrée dans son siècle pour se permettre de passer absolument inaperçue. Napoléon III fait construire un pont à la gloire du tsar Alexandre III, alors en berne avec la France de l'époque. Son fils, Nicolas II, est au côté de l'empereur pour poser la première pierre de cette construction qui témoigne de son temps comme aucune autre. Classé monument historique de la ville de Paris, le pont Alexandre III est le seul de la capitale à disposer de pareille armature. Celle-ci traverse les siècles et se confronte aux critiques qui condamnent sa précieuse décoration. Depuis sa hauteur, tout de même, les plus beaux monuments sont visibles : la Tour Eiffel, les Invalides... Situé entre le pont des Invalides et le pont de la Concorde, il demeure unique dans le paysage parisien et rappelle par ses nombreux indices, ce début de XXème siècle si florissant en France et dans la capitale en particulier. Ce pont, le plus large de Paris avec ses quarante mètres est constitué d’une arche unique de 107,50 mètres de portée avec trois articulations. Il prend ses appuis sur des culées de 33,50 de large et de 44 mètres de long. Chaque extrémité du pont est constituée de viaduc en pierres. Il est a noter que ce pont a été préfabriqué dans les usines du Creusot, transporté par péniches et assemblé à l’aide d’une grue gigantesque. Son axe coïncidant avec avec celui de l’esplanade des Invalides, il est légerement en biais par rapport au cours de la Seine. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Tourisme et histoire - Paris- Pont de Bir-HakeimLe plus proche de la tour Eiffel, le pont Bir-Hakheim permet d'accéder directement au Champ de Mars. Créé en 1905, le pont Bir-Hakeim est aujourd'hui l'un des ponts les plus importants de Paris, qui doit sa notoriété à sa situation géographique et à ses visiteurs qui affluent, en voiture le plus souvent, pour rejoindre la rive du Champ de Mars. Tirant son nom d'une bataille qui eut lieu pendant la guerre et qui opposa les troupes françaises aux allemandes à Bir Hakeim, en Libye, le pont n'est baptisé ainsi qu'après la Seconde Guerre mondiale. Nommé pont de Passy en ce qu'il reliait Grenelle à Passy, le pont est d'abord une construction faite de pylônes de métal qui forment un arc au-dessus de l'île aux cygnes. Son architecture, résolument moderne pour cette entrée dans le nouveau siècle, ses lampadaires, sa balustrade offrent un aspect qui semble trancher avec les constructions précédentes. Vers 1975, l'assassinat de deux diplomates étrangers offrent une bien mauvaise publicité au lieu. Depuis, le pont n'est plus le passage favori des Parisiens. Trop large, trop grand, il reste le meilleur moyen d'arriver dans le coeur de Paris, et plus précisément à la Tour Eiffel. Sa proximité de l'île aux cygnes permet aux visiteurs d'accéder à différents bateaux. Pour une croisière, les visiteurs sont invités à partager la splendeur de Paris via une promenade sur la Seine. Les monuments de Paris, le Palais de Chaillot, l'Institut de France, sont plus impressionnants depuis une balade sur l'eau. Dans le cadre de l’Exposition universelle en 1878, une passerelle métallique piétonnière est lancée en travers de « l’île aux Cygnes ». Cette passerelle étant très empruntée, elle devient très vite obsolète à l’approche de l’Exposition universelle de 1900. La construction La construction d’un nouveau pont est décidée. C’est l’ingénieur Louis Biette qui conduit le projet, la construction étant réalisée par Dayde et Pille. Ce projet est ambitieux pour l’époque, il s’agit de concilier le rail, la route et les piétons. Commencé en 1903, cet ouvrage de 257 mètres de long est composé de deux ouvrages métalliques inégaux comportant chacun trois travées du type « cantilever » [1]. Il prend appui sur « l’île aux Cygnes » à l’aide d’un ouvrage maçonné. (photo ci-dessus). La partie inférieure large de 24,70 m comporte deux voies routières de 6 m de large, séparées par un promenoir de 8,70 m. Pour compléter ce niveau, deux trottoirs de 2 m de large encadrent l’ensemble. La partie supérieure réservée au métropolitain est constituée d’un tablier métallique sur piliers en fonte espacés de 6 mètres. La décoration Jean-Camille Formigé architecte de la Ville de Paris se voit confier la décoration de l’ouvrage, il est à noter qu’il conduit simultanément la décoration du viaduc d’Austerlitz. Il va utiliser les talents de trois sculpteurs. Gustave Michel réalisera les groupes en fonte situés dans l’axe des piles, aux naissances des arcs ; il s’agit de deux ensembles, reproduits quatre fois, qui représentent l’un des « nautes » [2], l’autre des « forgerons-riveurs ». Jules Coutan exécutera deux allégories représentant la « Seine » et le « Travail », A. Injalbert accomplira celles représentant l’« Electricité » et le « Commerce ». La décoration très ouvragée des colonnettes supportant le viaduc du métropolitain a malheureusement disparu au cours des années 1930-1940 lors du renforcement de l’ouvrage. Terminé en 1905, ce pont longtemps appelé viaduc de Passy a été rebaptisé en 1949 pont de Bir-Hakeim en souvenir de la victoire du général Koenig en Libye en 1942. Il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. ********** [1] Se dit d’une aile d’avion non haubanée, d’une travée de pont ou d’une poutre en porte à faux. [2] Corporation regroupant les professions de la navigation sur les rivières et les lacs de la Gaule romaine. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ C'est terminé pour les Ponts Ninnenne [/size] | |
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