Tourisme et histoire - Bordeaux - Ville d'art et d'histoire
Le label "Ville d’art" obtenu en 1975 par la ville de Bordeaux est arrivé à échéance le 30 juin 2005. Ce label a été remplacé par celui de "Ville d’art et d’histoire". En mars 2006, afin de continuer à travailler dans le cadre d'un réseau national pour promouvoir son patrimoine, la ville postule à l'obtention de ce nouveau label.
Lundi 16 mars 2009 dans les locaux de la DRAC (Aquitaine), la convention Ville d’art et d’histoire a été signé par Francis Idrac, Préfet de la région Aquitaine, Préfet de la Gironde et Alain Juppé, maire de Bordeaux. Cette convention concrétise l'engagement conjoint de l'Etat et de la ville de Bordeaux en faveur de la mise en valeur du patrimoine et de la sensibilisation à l'architecture, à l'appui du label Villes et Pays d’art et d’histoire attribué par le Ministère de la culture et de la communication.
Gage de qualité, ce label est décerné par la direction de l’Architecture et du patrimoine du ministère de la Culture et de la communication aux collectivités locales qui animent et préservent leur patrimoine tout en assurant sa promotion.
Bordeaux intègre ainsi un réseau national fort de plus de 130 Villes et Pays dont il constituera l'un des acteurs majeurs, aux côtés de Nantes et de 3 autres villes bénéficiant du label en Aquitaine : Périgueux, Sarlat, laCanéda et Oloron Sainte Marie. Cette labellisation favorise une collaboration étroite avec les différentes régions tant sur le terrain pour promouvoir des évènements particuliers ou diffuser des informations, que dans le cadre de commissions à caractère juridique chargées d’assurer la protection du patrimoine, ou encore par la mise en relation de partenaires économiques et culturels pour des actions de mise en valeur et de préservation du patrimoine.
Signature de la convention Ville d'art et d'histoire de Bordeaux par Francis Idrac, Préfet de la région Aquitaine, Préfet de la Gironde et Alain Juppé, maire de Bordeaux
Francis Idrac, Préfet de la région Aquitaine,
Préfet de la Gironde et
Alain Juppé, maire de Bordeaux
Elle atteste de la politique de qualité menée à Bordeaux en matière de conservation du patrimoine, de création architecturale et d’aménagement urbain, distinguée notamment par l'inscription sur la liste du Patrimoine mondial. Elle a pour objectifs de permettre une meilleure coordination des activités de connaissance, de conservation, de médiation et de soutien à la qualité architecturale et du cadre de vie, notamment en direction des publics jeunes et scolaires, et conformément aux objectifs de compréhension et d'animation formulés par l'Unesco au titre de la valeur universelle de "Bordeaux, Port de la Lune". Elle précise le projet culturel ambitieux que la ville de Bordeaux a décidé de mettre en oeuvre, avec l’appui technique, promotionnel et financier de l'Etat (Ministère de la culture et de la communication), et prévoit le recrutement d'un animateur de l’architecture et du patrimoine, interface entre les partenaires institutionnels, associatifs ou privés et le grand public.
Soucieuse de considérer l’architecture et le patrimoine comme un élément essentiel du cadre de vie pour les habitants, et comme un élément dynamique de développement territorial, la ville initie différentes actions de valorisation.
Ces initiatives s’adressent à un large public et plus particulièrement la population locale, pour permettre une meilleure approche du patrimoine, initier ou conforter les connaissances et répondre à l’intérêt croissant du public pour le patrimoine. D’autres actions sont tournées vers les touristes et sont menées dans le cadre d’une collaboration étroite avec l’Office de tourisme. Egalement très attachée à la sensibilisation et la formation du jeune public, la ville souhaite renforcer les actions patrimoniales déjà en place (ateliers, animations, visites scolaires…). De véritables outils pédagogiques et sources d’informations vont voir le jour.
Pour rendre visible l’ensemble de ces actions patrimoniales, la ville s’appuie sur le réseau de l’Association, et du prestige offert par le label "ville d’art et d’histoire". Cela lui permet d’engager des projets au niveau national, et de renforcer son autorité dans l’organisation d’évènements au niveau international. Ces initiatives accompagnent la politique patrimoniale, culturelle et urbaine de la ville, tendant toujours à faire rayonner le patrimoine prestigieux de la ville de Bordeaux.
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Tourisme et histoire - Bordeaux - Le Pont de Pierre -
Le pont de pierre est l'un des plus beaux monuments de Bordeaux. C'est aussi le premier pont construit sur la Garonne au XIXe siècle par Napoléon 1er. Jusqu'ici la traversée de la Garonne s'effectuée par bateau. Il est resté le seul point de franchissement routier de la Garonne jusqu'en 1965, date de la construction du Pont d'Aquitaine.
Histoire
La construction du pont a débuté en 1819 et s'est achevée en 1822. Le coût de la construction élevé pour l'époque s'établissait à 6 500 000 francs. Jean-Baptiste Billaudel et Claude Deschamps en furent les concepteurs.
Le pont de Pierre la nuit
1772 : L'idée du projet est avancée par Tourny, Intendant à Bordeaux. Ce projet de franchissement de la Garonne est accepté par Trudaine de Montigny, Directeur des Ponts et Chaussées.
avril1808 : Napoléon Ier ordonne la construction d'un pont sur la Garonne. Les raisons avancées sont avant tout militaires afin de permettre le franchissement de la Garonne par son armée pendant la guerre d'Espagne (1808-1814). Et comme souvent dans pareil cas, l'ouvrage est prévu en bois à la fois pour permettre une construction rapide et assurer le cas échéant une destruction tout aussi rapide. L'autre raison était technique puisqu'à l'époque on estimait que la construction d'un pont en pierre était impossible
26 juin1810 : Le Décret ordonnant la construction d'un pont en bois parait en précisant «L'économie,… les besoins militaires, ne pouvaient plus se satisfaire des traversées par bacs.» (Source struturae)
1811 : Claude Deschamps s'installe à Bordeaux et commence à travailler sur ce projet. Reprenant à son compte le projet initial d'un projet de pont en charpente de 52 travées fixes et dune travée mobile, il soumet une nouvelle variance se basant sur 19 arches en charpente portées par des piles en pierres. Ce projet remporte l'adhésion de l'ensemble des acteurs et est adopté.
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30 janvier1812 : Un nouveau Décret pour la construction des ponts de Bordeaux et de Cubzac parait pour un coût global estimé à 9 millions de francs.
1er février1812 : Claude Deschamps est nommé directeur de la construction du pont.
22 décembre1813 - 26 décembre1813 : les travaux s'annoncent plus compliqués que prévu. Une crue de la Garonne emporte les pieux d'échafaudage et les fondations de 5 piles sont les travaux avaient commencé sur la rive droite de la Garonne. La crue provoque également un envasement des piles construites sur la rive gauche.
1814 : L'arrêt des travaux accompagne la Chute de l'Empire et abdication de Napoléon Ier.
1816 : Les commerçants de la ville, dirigés par Balguerie-Stuttenberg créent une association et collectent 2 millions de francs afin que les travaux reprennent. En contrepartie les commerçants demandent une concession de 99 ans avec droit de péage. L'état accepte avec obligation pour l'association d'aboutir à la construction dans les trois ans.
10 avril1818 : Loi pour la construction du pont de Bordeaux (piles en maçonnerie, arches en fonte) précisant l'établissement d'une concession à une compagnie privée .
18 avril1818 : Création de la Compagnie du pont de Bordeaux présidée par Balguerie-Stuttenberg.
1819 -1821 : Construction du pont.
janvier1819 : Claude Deschamps poursuit son travail et propose des évolutions du projet en construisant un pont en maçonnerie à 17 arches. La proposition est retenu par Le Directeur Général Becquey le 17 mars de la même année demandant toutefois une expérimentation enchargeant chaque pile pendant 3 mois d'un poids équivalent à celui dune voûte.
25 août1821 : fin de la construction
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1er mai1822 : Ouverture à la circulation du pont. La traversée s'effectue moyennant une taxe (péage). La nuit il est fermé à la circulation par des grilles
1860 : Élargissement de la chaussée.
1863 : Suppression du péage.
1921 : Le pont connait un premier incident majeur. Un incendie se déclare dans les galeries du tablier.
1939 : L'augmentation du traffic routier conduit à plusieurs études pour le remembrement du pont. On envisage même sa destruction pour le remplacer par un pont de plus grande capacité.
3 décembre1941 : le projet de destruction est adopté. Le pont doit aujourd'hui son salut à la guerre qui a mis fin à ce projet.
1949 : Si la capacité du pont est insuffisante, une convention entre l'Etat et la ville de Bordeaux définit la construction d'un second pont mettant fin à tout idée de destruction.
[url=http://acoeuretacris.a.c.pic.centerblog.net/o/23-bordeaux-le-pont-de-pierre.jpg::Agrandir l'image de acoeuretacris.centerblog.net][/url][size=16]
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1952 -1954 : le pont reçoit désormais 4 voies de circulation, 2 pistes cyclables et des trottoirs de part et d'autre. Le pont perd à cette occasion sa corniche. De nouveaux garde corps en béton sont installés. Depuis, le pont connait des affaissements en raison de sa surcharge.
1984 : le style XIXe est restauré avec l'installation de nouveaux garde-corps et candélabres.
1er août1991 : le pont est heurté par le paquebot grec Établissements. Par chance aucun dégât n'est constaté.
1993 : Renforcement des fondations à laide de micro-pieux
1995 : Le pont est renforcé au niveau de ses piles centrales. Les travaux obligent à le fermer pendant trois mois.
1996 -1997 : Rénovations des fondations et des piles. Le pont reçoit de nouveaux enrochements autour des piles. Un suivi à l'aide de capteur est mis en place pour contrôler continuellement les mouvements du pont.
2003 : Le pont connait de nouveaux aménagements en vue du passage du nouveau Tramway. Les voies de circulation automobiles passent de 4 à 2 et deux voies sont installée au centre pour le Tramway. Les larges trottoirs sont aménagés avec des voies cyclables.
2004 : Des protections sont rajoutées sur le pont en vu du passage des barges Airbus acheminant les pièces de l'A380
Architecture
L'architecture du pont de pierre est intimement liée aux difficultés rencontrées au cours de sa construction et notamment le courant très fort à l'emplacement de sa construction. Les bâtisseurs durent utiliser une cloche à plongée pour stabiliser les piliers.
Le pont a conservé depuis son architecture à dix-sept arches. Le nombre n'est pas choisi au hasard puisqu'il correspond au nombre de lettres du nom "Napoléon Bonaparte". Chaque pile reçoit les armes de la ville et un medaillon blanc honnorant l'empereur. Sur les côtés, chaque pile de briques est rehaussée d'un médaillon blanc en l'honneur de l'empereur.
Les piles reposent sur 220 pieux de sapin enfoncées de 8 à 10m de profondeur dans le lit jusqu'au terrain dur. Les têtes étant reliées par un châssis en charpente. Les vides entre les pieux sont comblés par des pierres et «cimentés» par la vase. En effet lors de l'arrêt de la construction, Claude Deschamps avait étudié ce phénomène et l'avait finalement adopté pour la suite de la construction. Les premières assises de la maçonnerie des piles furent installées à l'aide de caissons compartimentés de 23m de longueur, de 7,40m de largeur et de 6m de hauteur. Les chargements de 5000t des piles se faisaient au-dessus du premier rang de voussoirs (Source struturae).
Les arcs et les bandeaux sont reliés horizontalement par des chaînes en pierres de taille liées entre elles par des tirants en fer. Les pierres sont taillées en queue d'aronde. Compte tenu du budget alloué à la construction dans un second temps, des économies étaient necessaire et la pierre de taille fut abandonnée par le remplissage du pont. L'utilisation de briques fabriquées localement fut généralisée, permettant d'une même coût de limiter les charges sur les piles.
La fabrication des briques d'effectuait avec du fleuve et cuites dans un atelier (deux four de 100 000 briques de capacité) installé à proximité du pont.A noter que le pont comporte des galeries pour sa maintenance.
Le pont aujourd'hui
Les derniers aménagements des quais ont considérablement modifié l'environnement du pont. En premier lieu le passage du tramway a ouvert la rive droite sur le coeur historique de Bordeaux. La route qui passait sous le pont rive gauche est désormais remplacée par une piste cyclable bordée de platebandes verdoyantes. Le Pont de Pierre reste pour autant l'un des symboles historique de cette ville.
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Le tramway sur le Pont de Pierre
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[size=24]Tourisme et histoire - Bordeaux - Basilique saint Seurin -
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L'un des plus anciens édifices cultuels
La basilique Saint-Seurin fut édifiée au VIème siècle. Il s'agit de l'un des plus anciens édifices culturels de Bordeaux.
Elle se trouve sur la route qui mène à Saint-Jacques-de-Compostelle et, à ce titre, elle est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1999.
L'édifice religieux est situé dans un charmant petit parc. En réalité, il s'agit d'une ancienne nécropole chrétienne. En 1910, des fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour cette vaste nécropole abritant des sépultures du IVème au XVIIIème siècle.
La façade de la basilique est assez austère et elle dégage un aspect rigoureux. On est loin des extravagances du gothique flamboyant. Ici, les lignes sont droites et épurées. On pénètre dans l'édifice par un porche central aux chapiteaux romans enterrés d'environ trois mètres.
En effet, toute la basilique fut remblayée à l'aube du XVIIIème siècle. Deux statues entourent le porche et il est surmonté de quelques sculptures murales. Ce sont les seuls éléments de décors un peu raffinés que présente la façade. Autant dire que ça fait peu.
L'intérieur de la basilique est tout autre. Il contient quelques chapelles richement décorées. Parmi celles-ci, vous pourrez découvrir la chapelle Saint Fort qui présente le Martyre de Sainte Quitterie du XVème siècle ; ou la chapelle Notre Dame de la Rose particulièrement sophistiquée. Il est possible d'y admirer une vierge et un retable orné de douze panneaux d'albâtre.
Le choeur du XIIème siècle est également très réussi. Il abrite le sarcophage de Saint-Seurin (Vème siècle), un retable et un siège épiscopal en pierre du XVème.
Enfin, la crypte du XIème siècle constitue le joyau de la basilique. Elle possède des colonnes et chapiteaux gallo-romains, des sarcophages en marbre du VIème et le tombeau de Saint Fort du XVIIème.
L'édifice présente donc de riches décorations qui contrastent avec l'austérité de la façade.
De plus, le lieu est tellement chargé d'histoire qu'il est nécessaire de le visiter.
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Basilique Saint Seurin
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Orgue de la Basilique Saint Seurin
Sarcophage de Saint Seurin
Chapelle du Sacré Coeur
Chapelle Saint Fort
Chapelle Notre Dame de Bonne Nouvelle
Voussures du porche central
Monument commémoratif de la seconde guerre mondiale
Nécropole de la Basilique Saint Seurin
Nécropole de la Basilique Saint Seurin
Nécropole de la Basilique Saint Seurin
Nécropole de la Basilique Saint Seurin
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Tourisme et histoire - Bordeaux -Esplanade des Quinconces -
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Esplanade des Quinconces et monuments aux Girondins
Un lieu de commémoration
L’esplanade des Quinconces, située entre le vieux Bordeaux et le quartier des Chartrons, est une vaste place de 126 000 m² s’ouvrant sur la Garonne. Elle fut réalisée pendant la Restauration sur l’emplacement du château Trompette bâti après la guerre de 100 ans par Charles VII. A cette époque, on y planta une grande série d’arbres disposés en quinconce… d’où le nom de l’esplanade...
A l’entrée de l’esplanade, face à la Garonne, s’élèvent deux colonnes rostrales. Vous pouvez aussi apercevoir deux très belles statues de 1858 cachées sous les arbres.
La première représente Montaigne qui fut Maire de la ville, tandis que la seconde illustre Montesquieu qui fut membre du Parlement de Bordeaux.
L’esplanade des Quinconces est surtout renommée pour son monument aux Girondins. Il fut réalisé par l’architecte Victor Rich et le sculpteur Achille Dumilâtre en mémoire des Girondins décapités en 1792. Pendant la Révolution, les députés de Bordeaux créèrent le parti des Girondins. Les Montagnards les accusèrent de conspirer contre la République car ils étaient de tendance fédéraliste. En représailles, vingt-deux d’entre eux furent exécutés.
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Statue du socle du Monument aux Girondins
Le monument aux Girondins est composé d’un socle orné de statues représentant les allégories de la gironde et de la dordogne. Une colonne de 50 mètres de haut s’élève de ce socle. Elle est surmontée par une statue de bronze représentant le Génie de la liberté brisant ses chaînes.
De chaque côté de la colonne, on peut admirer deux splendides fontaines en bronze composées de statues de chevaux cabrés tirant le char du triomphe de la République et celui du triomphe de la Concorde.
Il s’agit de l’un des monuments les plus représentatifs de la ville et les Bordelais y sont très attachés. Vous serez impressionné par la somptuosité et la finesse des sculptures
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Esplanade des Quinconces et monuments aux Girondins en images
Colonnes rostrales de l'Esplanade des Quinconces
Les statues du socle du monument aux Girondins
Monument aux Girondins
Fontaine du monument aux Girondins
Le Génie de la Liberté brisant ses chaines
Fontaine du Monument aux Girondins
Monument aux Girondins
Statue de Montesquieu sur l'esplanade des Quinconces
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Statue de Montaigne sur l'esplanade des Quinconces
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Tourisme et histoire - Bordeaux - Le palais Rohan -
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L’un des premiers monuments néoclassique
Tout comme les intendants, les prélats se sont conduits au XVIIIe siècle en véritables spéculateurs et urbanistes. En édifiant leurs demeures, parfois même leurs palais, ils ont créé de nouveaux quartiers et transformé la physionomie de la ville.
Devenu archevêque de Bordeaux en 1771, Ferdinand-Maximilien Mériadec de Rohan entreprit la reconstruction complète du vieil archevêché qui dès le Moyen-Age occupait l’angle nord-ouest de la cathédrale. Des travaux de restauration avaient été entrepris un siècle auparavant par le cardinal François de Sourdis.
Dès 1771, c’est à Joseph Etienne qu’est confiée l’étude du palais et des lotissements.
La vente des terrains autour de l’archevêché et les revenus du diocèse allaient aider à sa construction. Mécontent d’Etienne, l’archevêque le remplace par Bonfin, architecte de la ville, qui termine les travaux avec l’entrepreneur Poirier. Alors que les frais de la construction ne cessent de croître, l’archevêque est contraint d’engager sa propre fortune. Il laisse sa place à Mgr Champion de Cicé dès 1781. Le palais est enfin achevé vers 1784.
Scandé par des colonnes, le mur de clôture offre au premier abord un décor d’arcatures qui n’est pas sans rappeler les modèles proposés vers 1770 par l’architecte de Neufforge.
Sur les deux côtés de la cour, des bâtiments bas relient le corps de logis à une colonnade. Dans le fond, une façade plate animée d’un avant-corps central s’impose par sa rigueur et sa sécheresse. La façade postérieure exactement semblable est prolongée par deux pavillons bas à balustres avec des baies surmontées de guirlandes. Cette sécheresse dans les lignes et la composition s’explique par la présence de Victor Louis à Bordeaux, qui à la même époque édifiait le Grand-Théâtre.
Malgré de nombreuses modifications, l’intérieur du palais a conservé son grand escalier d’honneur dessiné par Bonfin, une suite de salons au rez-de-chaussée avec boiseries de tilleul sculptées par Cabirol et une salle à manger décorée de figures en trompe-l’œil par Lacour et Beringazo. Deux décors, l’un pompéien, l’autre dans le goût de la Renaissance antiquisante, traduisent bien le raffinement des intérieurs bordelais de cette époque.
L’accès à l’Hôtel de ville se fait via un porche central à arcades soutenu par quatre larges piliers entourant deux très belles statues. A cet instant, on pénètre dans la cour d’honneur. Au centre, un rectangle de verdure colore la cour pavée.
La façade du bâtiment de style néoclassique affiche des lignes épurées mais assez austères.
Elle est surmontée d’une horloge et agrémentée de nombreuses fenêtres à petits carreaux.
Une fois à l’intérieur du palais, on découvre un splendide escalier d’honneur avec ses trois trompes de pierre. C’est un véritable chef-d’œuvre de l’architecture française. Il est également possible de visiter de nombreuses salles comme les salons et la salle à manger. Tous ont conservé leurs décorations raffinées d’époque, typiques de l’aristocratie (par exemple, les somptueux lambris) de l’architecture officielle de la IIIe République.
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Hôtel de Ville palais Rohan en images
Hôtel de Ville, Palais Rohan
Hotel de Ville, Palais Rohan - (entrée)
Palais Rohan
Palais Rohan - Entrée
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Bonne visite et la suite demain!!!
Ninnenne