Tourisme et histoire - Bordeaux - Le jardin Public -
La ville de Bordeaux compte de nombreux espaces verts, le jardin public est certainement le plus connu et le plus représentatif en raison de sa situation au cœur de la ville et d'un riche passé historique.
Dix hectares de verdure partant de la place Longchamps accessible au nord par les rues de la Course et la rue d'Aviau, au sud en parallèle à la rue de Fondaudège par la rue Emile Zola et la place Bardineau mais surtout par le Cours de Verdun ou se trouvent désormais les entrées principales.
Le jardin public est certes un lieu de promenade, mais il est aussi associé à bon nombre d'activités et notamment pour les enfants. C'est ainsi que l'on peut y trouver un théâtre de Guignol, un manège traditionnel et de nombreux jeux. Depuis 1862 l'ancien Hôtel Lisleferme construit par l'architecte Bonfin accueille le Muséum d’Histoire naturelle.
En 1884 un bateau style "gondole" fait son apparition sur "la rivière" du jardin public. Le bateau promenade deviendra ensuite le "Petit Mousse" qui parcourait le plan d'eau en embarquant petits et grands pour une somme modique.
Le "navire" semblait insubmersible et il faisait partie intégrante du paysage du jardin public tout comme les cygnes et les canards. Pourtant, plus d'un siècle plus tard, l'hiver 2007 , il s'est retrouvé en cale sèche sur une pelouse...Lle "Petit Mousse" est devenu dangereux et il ne peux plus naviguer. Quelques mois plus tard il a disparu en direction d'ateliers municipaux sans que l'on sache trop si c'était le temps d'une restauration ou pour une retraite définitive.
Des voix se sont élevées pour tenter de sauver "Le Petit Mousse" considéré comme un élément du patrimoine Bordelais.
Le "Petit Mousse " du Jardin Public
(Peinture de Jacques Ruiz)
Autrefois, des pelouses interdites... désormais le jardin public est un lieu vivant. Il est d'ailleurs souvent associé à différentes manifestations culturelles: journées du patrimoine, présentation de sculptures lors de l'exposition de Bernar Venet, expositions de photos sur ses grilles ...
On peut aussi déambuler dans les allées du jardin botanique puis aller prendre un verre confortablement installé sous les parasols d'un salon de thé qui y a élu domicile (l'Orangerie).
Ce qui fait aussi le charme de ce jardin public réside dans son étonnante diversité. Dès l'entrée cours de Verdun, l'œil est attiré par l'alignement des grilles surmontées de dorures ainsi que par la richesse des détails surmontant les portails où l'on peut y découvrir les armoiries de la ville de Bordeaux.
A peine le portail franchi, selon la saison on peut apercevoir un massif assez classique en forme de panier fleuri. Quelques pas plus tard on remarque sur la gauche la terrasse toute en profondeur bordée d'un bâtiment (qui abrite maintenant un salon de thé) et son alignement de massifs et de statues, et sur la droite arbres et pelouses entrecoupées par de larges allées.
Entrée du Jardin Public
Le jardin public de Bordeaux comporte également un cours d'eau, avec sa population de cygnes, oies et canards, et suffisamment de poissons pour retenir de façon permanente l'attention de hérons cendrés. Dans les curiosités du jardin, on peut trouver l'assez inattendu cromlech (alignement de menhirs en forme de cercle) voulu par Charles Burguet ainsi qu'une palmeraie. Il héberge également le plus ancien jardin botanique de la ville. Le jardin public de Bordeaux dispose de nombreuses statues.
[url=http://acoeuretacris.a.c.pic.centerblog.net/o/jardin_public_bor.jpg::Agrandir l'image de acoeuretacris.centerblog.net][/url] A l'origine, le lieu ou se trouve aujourd'hui le jardin public était occupé par des vignes et quelques cultures. L'histoire dit que c'est avec l'arrêté du Conseil d'Etat du 23 aout 1746 et sous l'impulsion de l'intendant Tourny que tout a commencé pour ce jardin public alors appelé "Jardin Royal". Les premiers plans du jardin ont été dessinés par Jacques Ange Gabriel dans le style des "jardins à la Française".
Si aujourd'hui le jardin public est devenu un lieu de promenade paisible ou un parcours privilégié pour les joggers du dimanche, cela n'a pas toujours été le cas. Entre les années 1780 et 1830 le jardin a connu des évènements bien éloignés de sa vocation. Ainsi, en 1784 pour une histoire d'aérostat qui n'avait pas décollé comme prévu il sera envahi par des badauds désabusés qui saccagent les lieux. Bilan des émeutes, deux morts suivi d'un jugement condamnant 2 des auteurs des troubles à la pendaison. Sous Napoléon 1er, il deviendra même champ de manœuvre et lieu d'exercice pour le tir.
Ce n'est qu'aux environs de 1830 qu'il retrouvera véritablement sa vocation de jardin. Un peu plus tard, 'il sera profondément remanié par le paysagiste Louis Bernard Fischer et sa disposition ordonnée caractéristique des jardins "à la française" laissera la place à une présentation plus proche du style "à l'Anglaise". Entre 1856 et 1858 d'importants aménagements que l'on peut voir encore aujourd'hui feront leur apparition. Ainsi la terrasse sera refaite par Charles Burguet, des statues installées et un bassin rond sera créé, l'île sera reliée par deux passerelles, et le jardin botanique viendra compléter l'ensemble.
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Le jardin Public en images
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Balade au fil de l'eau
Le Paradis des canards et des cygnes
La Bibliothèque
La statue d'Ulysse gayon
La Bibliothèque des enfants
Le Muséum d'histoires naturelles
Bibliothèque des enfants
Bibliothèque des enfants (vue de face)
Herbier
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Une des nombreuses statues du parc
Le paradis des canards
La Nature au coeur de la Ville
L'entrée du jardin Public
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Tourisme et histoire-Bordeaux - La Cathédrale Saint André
[size=18]Le plus bel édifice religieux de Bordeaux[/size]
[size=18]La cathédrale Saint-André est située au centre de la place Pey-Berland, en face de l’Hôtel de Ville Palais Rohan. Il s’agit du plus bel édifice religieux de la ville.[/size]
[size=18]De plus, le monument est particulièrement bien mis en valeur depuis les travaux de réaménagement de la place.[/size]
[size=18]La cathédrale fut construite à l’époque romane aux XIe et XIIe siècle, puis modifiée aux XIIIe et XVe siècle. De l’époque romane, seul le mur extérieur de la nef subsiste. Plus tard, la voûte menaça de s’effondrer. On la dota donc d’imposants contreforts, encore visibles actuellement.[/size]
[size=18]Les façades présentent trois portails, tous plus riches les uns que les autres. Tout d’abord, le portail royal du XIIIe siècle est le plus célèbre et le plus raffiné. On peut y découvrir de splendides sculptures inspirées de la statuaire de l’Ile-de-France.[/size]
[size=18]Mais ce sont surtout les dix apôtres qui ornent les ébrasements, et le tympan représentant le Jugement dernier qui ont fait la renommée de celui-ci.[/size]
[size=18]Au Nord, un portail de bois du XIVème siècle est joliment décoré de sculptures représentant l’Ascension. Enfin, le portail Sud affiche un fronton agrémenté de trois rosaces.[/size]
[size=18]Quel que soit l’accès que vous choisirez pour pénétrer dans la cathédrale, vous découvrirez des merveilles d’ornements religieux.[/size]
[size=18]A l’intérieur de la cathédrale, on distingue une large nef en deux parties. En effet, la partie haute de la fin du gothique repose sur des bases du XIIe siècle. La chaire du XVIIIe, quant à elle, se singularise par sa structure en acajou et en marbre de différentes couleurs. Il faut reconnaître que les ornements sont particulièrement réussis.[/size]
[size=18]Parmi celles-ci, ne manquez pas la chapelle axiale et ses stalles du XVIIème siècle.[/size]
[size=18]Admirez aussi la tribune d’orgues de la Renaissance. A droite, vous pourrez apprécier le Christ descendant aux Enfers, et à gauche, la Résurrection.[/size]
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[size=18]Quelques photos[/size]
[size=18]Cathédrale Saint André[/size]
[size=18]Contrefort de la Cathédrale Saint André[/size]
[size=18]Cathédrale St André[/size]
[size=18]Orgue de la cathédrale[/size]
[size=18]Chapelle Saint Joseph[/size]
[size=18]Chapelle de la Cathédrale Saint André[/size]
[size=18]Chapelle du Mont Carmel[/size]
[size=18]Portail royal de la Cathédrale[/size]
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[size=24]Tourisme et histoire -Bordeaux- Chronologie histoire 2-
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Les fortifications de Bordeaux au 13e siècle. Dessin à la plume de Léo Drouyn (archives municipales)
Malgré ces difficultés, Bordeaux atteint 30 000 habitants environ dans le premier quart du 14e siècle, la population la plus importante depuis son origine.
La construction d’une troisième muraille est décidée. Coup de théâtre le 6 février 1340 : petit-fils de Philippe le Bel par sa mère Isabelle, le roi d’Angleterre Edouard III se proclame roi de France.
C’est le début de la guerre de Cent Ans. L’épidémie de peste noire qui sévit en 1348décime un habitant sur trois et ouvre une parenthèse aux hostilités.
En septembre 1355, Edouard de Woodstock, fils d’Edouard III, arrive à Bordeaux avec son armée. Bien plus tard, un chroniqueur le surnommera le Prince noir, mais ses contemporains ne le connaissent pas sous ce nom.
Le 19 septembre 1356, il remporte la bataille de Poitiers. Le roi de France, Jean le Bon, est capturé, puis gardé prisonnier à Bordeaux. Durant l’année 1360, le traité de Bretigny et la Paix de Calais apportent au duché d’Aquitaine le Poitou, l’Aunis, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, le Périgord, le Quercy, le Rouergue et l’Agenais.
En 1362, l’ensemble est érigé en une principauté confiée au Prince noir. Une principauté puissante et renommée, mais dont les campagnes militaires coûtent cher. La levée d’un nouvel impôt déclenche une révolte et le passage de quelques unes de ses provinces du côté du roi de France. Gravement malade, le Prince noir meurt en 1376.
Monnaie anglo-gasconne (Musée d'Aquitaine)
Pour un temps, la couronne d’Angleterre se fait moins présente, mais les Bordelais lui restent fidèle. Le 23 décembre 1406, ils attaquent l’escadre française qui assiège Bourg et la détruisent. Avec la victoire d’Azincourt sur les Français en 1415, Henri V d’Angleterre fait un retour fracassant.
En 1420, Isabeau de Bavière le reconnaît comme héritier du royaume de France au détriment de son fils, le dauphin, futur Charles VII. En 1438, Charles VII tente une première offensive vers Bordeaux. Le quartier Saint-Seurin, hors des murs, est saccagé, le vignoble détruit, la campagne pillée et les paysans doivent se mettre à l’abri derrière les murailles de la cité. En 1442, dans une deuxième offensive, ils commencent par investir la ville mais celle-ci se défend âprement. Bordeaux tente une sortie désastreuse le 1er novembre 1450, la "mala jornada", qui fait des centaines de victimes. Les opérations reprennent au printemps suivant et, cette fois, Bordeaux doit capituler. Le traité est conclu le 12 juin 1451.
Les conditions sont très favorables aux Bordelais afin de permettre une bonne intégration dans le royaume, mais il ne met pas un terme aux relations qu'entretiennent certains nobles et bourgeois avec Londres. La levée d’une taxe pour la défense du pays est un bon prétexte pour rappeler les Anglais.
John Talbot, à la tête de 4 000 hommes, débarque à Bordeaux le 22 octobre 1452. Il y fait une entrée triomphale le lendemain. Royaume de France (1453 - 1715)En 1453, le roi de France, Charles VII, décide de reconquérir la ville de Bordeaux, dont la rébellion, l'année précédente, avait permis le retour provisoire des Anglais. Avec l’aide de l’artillerie de Jean Bureau, qui lui confère une forte supériorité militaire, le roi de France est vainqueur le 17 juillet 1453 à la bataille de Castillon. Cette issue qui voit l’échec du corps expéditionnaire de John Talbot a pour conséquence de donner définitivement l’Aquitaine et Bordeaux à Charles VII. Un traité est conclu le 9 octobre 1453. Il est peu clément envers la ville, qui doit payer une amende et voit ses privilèges suspendus.
Entrée des Français à Bordeaux, 23 juin 1451. Gravure sur acier de Thibault, fin 19e siècle. (archives municipales)
Après trois siècles passés sous le gouvernement anglais, l’époque française qui s’ouvre àBordeaux est difficile pour ses habitants, hostiles à ce changement. Deux mille personnes partent pour l’Angleterre, et les responsables de la rébellion sont bannis.
Cependant, dès 1454 la Jurade est rétablie, les activités commerciales sont encouragées et les bourgeois retrouvent certains privilèges. La même année, la défense de la ville est renforcée par la construction du Fort du Hâ et du château Trompette.
En 1462, Louis XI institue le Parlement de Bordeaux, qui s’installe au palais de l’Ombrière. De 1469 à 1472, Bordeaux redevient entre les mains de Charles de France, frère du roi Louis XI, capitale provinciale avant d’être définitivement unie à la couronne de France.
Bien que méfiant, Louis XI, se montre généreux avec la ville. Il lui fait des dons importants, mais l’économie fait les frais de la réduction des échanges avec l’Angleterre. Ce n’est que dans les dernières années du 15e siècle, que Bordeaux retrouvera un trafic portuaire à sa mesure.
Le Palais de l'Ombrière Reconstitution en image de synthèse
Le milieu du siècle est marqué par les épidémies, les disettes, et la guerre de Trente Ans, conflit religieux et politique qui embrase l'Europe de 1618 à 1648. Le climat de la ville se détériore encore avec trois frondes successives, faisant de Bordeaux le plus important foyer de révolte après Paris. Les premières hostilités, en 1649, opposent le Parlement au gouverneur d’Epernon, qui refuse d’éloigner les troupes qui campent autour de la cité.
Le gouverneur finit par battre en retraite. La seconde fronde éclate en 1650 lorsque la Princesse de Condé se réfugie avec son fils à Bordeaux après l’arrestation de son mari, le Grand Condé, en conflit avec Mazarin, successeur de Richelieu auprès du roi de France, Louis XIV. De sanglants combats ont lieu pour résister aux troupes royales, mais les Bordelais obtiennent l’amnistie.
Reconstitution du château Trompette Aquarelle de A. Haon, vers 1927 (archives municipales)
En 1651, la fronde de l’Ormée voit s’affronter le Parlement aux Bordelais pour des raisons qui restent peu claires. Cette révolte populaire se poursuit l’année suivante par l’attaque des quartiers bourgeois de la ville. Le gouvernement reste ferme et la paix est conclue en 1653 malgré l’agitation.
L’occupation militaire de la ville, la répression des émeutes, l’exil du Parlement, la diminution des privilèges et l’extension des défenses du château Trompette mettent un terme à ces révoltes. La centralisation monarchique, dont les Intendants sont les instruments, l’assainissement des finances et le développement du commerce international en direction des "Isles" acheminent définitivement la ville vers l’épanouissement qu’elle connaîtra au 18e siècle.
Bordeaux, porte océane (1715 - 1793)Siège de nombreuses institutions (Parlement, Cour des Aides, Intendance, Université, Hôtel des Monnaies, Bureau des Fermes, Chambre de commerce, Académie royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts, entre autres), la ville devient véritablement capitale de la Guyenne.
Après la mort de Louis XIV, les relations avec le pouvoir central, souvent empreintes de méfiance, se détendent. Le Gouverneur, notamment le Maréchal de Richelieu (1758-1788), tient un rôle de représentation royale déterminant dans la cité. L’homme fort est toutefois l’Intendant. Relevant directement du Conseil du Roi, il donne toute l’impulsion à l’administration. A cette fonction se succèdent principalement Claude Boucher (1720-1743), Louis de Tourny (1743-1757) et Nicolas Dupré de Saint-Maur (1776-1785).
Louis Urbain Aubert de Tourny Huile sur toile de Thomas Carlton, fin 18e siècle. Dépôt du Musée des Beaux-Arts à l'Hôtel de ville, salon Didier Boucart (Musée des Beaux-Arts)
Certains privilèges restent accordés à la Ville. La Jurade conserve ainsi la responsabilité du maintien de l’ordre, de la surveillance des travaux, de la voirie, du contrôle du commerce et de l’industrie Bordeaux est une place commerciale de premier ordre. Elle exporte ses vins et ses productions locales vers l’Europe du nord, dont elle importe les marchandises pour les réexpédier vers les colonies.
A partir du 16 janvier 1716, une lettre patente du Roi autorise Bordeaux, Rouen, La Rochelle, Nantes et Saint-Malo à pratiquer la traite des esclaves. Le 18e siècle voit 411 expéditions négrières partir de Bordeaux, troisième port français de la traite. Parallèlement, le commerce colonial connaît un essor spectaculaire.
Le port approvisionne une grande partie de l’Europe en café, cacao, sucre, coton et indigo. Les négociants multiplient les expéditions vers les Amériques, le Canada, l’Afrique mais aussi l’Inde et la Chine. En 1789, Bordeaux se place au premier rang des ports français et au deuxième rang des ports du monde après Londres.
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Ninnenne