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 petites histoires de l'histoire

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MessageSujet: petites histoires de l'histoire   petites histoires de l'histoire Icon_minitimeSam 20 Déc - 14:41

Petites histoires de l'histoire - Napoléon mort empoisonné ?

petites histoires de l'histoire 001a9d16
 
En 1821, Napoléon 1er, ex-empereur des Français, meurt à Sainte-Hélène, officiellement des suites d'un ulcère à l'estomac. 140 ans plus tard, un dentiste suédois, le docteur Forshufvud, publie un livre Napoléon a-t-il été empoisonné ? Ouvrage qui passe d'abord inaperçu.


Mais, quand le département de médecine légale de Glasgow examine cinq échantillons de cheveux de l'Empereur, tous comportent des quantités non négligeables d'arsenic. La légende napoléonienne a commencé à se répandre dans la France monarchique de la première moitié du XIXe siècle, notamment à l'occasion du triomphal retour des cendres de l'Empereur, aux Invalides, en 1840. Le « mystère » Napoléon » ne s'est jamais vraiment dissipé.


De quoi Napoléon est-il mort ? D’un empoisonnement à l’arsenic, pour certains ; d’un cancer à l’estomac pour d’autres.
 
 
La fin de Napoléon


Après sa défaite de 1814 face à l'Europe coalisée, Napoléon est exilé à l'île d'Elbe, proche des côtes toscanes. II s'en échappe le 1er mars 1815. Profitant des maladresses des royalistes, nouveaux maîtres de la France, et des dissensions entre les vainqueurs, il reprend le pouvoir à Paris. Mais il est usé, il ne croit plus en son étoile, ses meilleurs généraux sont morts.
Anglais et Prussiens le battent une dernière fois à Waterloo, le 18 juin 1815. À Paris, on le force à abdiquer, et une nouvelle paix ramène la France à ses frontières de 1792.
 
[size=16]petites histoires de l'histoire Napoleon_04[/size]
 
Le sacre de Napoléon Ier par Pie VII et le couronnement de l'impératrice Joséphine, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804. Peinture à l'huile de Louis David . (Musée du Louvre, Paris.).
 
L'Empereur déchu se rend aux Anglais, espérant en leur magnanimité. Ils l'exilent dans une île perdue de l'océan Atlantique, proche du tropique du Capricorne, à 1 900 kilomètres de l'Afrique et 2 900 du Brésil : Sainte-Hélène, bloc volcanique de 16 kilomètres sur 11, où il ne doit pas sortir d'un périmètre plus restreint encore. Trois mille officiers et hommes de troupe l'y surveillent. 
Il lui reste alors 6 ans à vivre.


II y arrive le 15 octobre 1815 et y meurt le 5 mai 1821.
 
[size=16]petites histoires de l'histoire Napoleon_010[/size]
 
Lieu de détention de l'Empereur. Image Isaac Newton
 
L’île qui lui sert de prison est insalubre, la chaleur y est lourde, la pluie et les brouillards fréquents. Le geôlier, sir Hudson Lowe (1769-1844), est un médiocre hanté par la fuite possible de Napoléon. Pour l’empêcher, il prend les mesures les plus tatillonnes et les plus vexatoires. Napoléon est coupé de tous les êtres qui lui sont chers : Marie-Louise, qu’il attendra en vain, son fils prisonnier de l’Autriche, sa mère Letizia. Sa vie se déroule au milieu des disputes qui opposent Mme de Montholon et Mme Bertrand, femmes des généraux qui l’ont suivi à Sainte-Hélène.
 
[size=16]petites histoires de l'histoire Napoleon_08[/size]
 
Napoléon au Musée de Londres. Image Mharrsch
 
Emmanuel de Las Cases (1766-1842), chambellan, à qui il dicte ses Mémoires, doit le quitter en 1816.


Mais, l’empereur déchu devient le héros de la France et de l’Europe révolutionnaires, le martyr de la Sainte-Alliance des rois qui opprime les peuples. 
Assez paradoxalement, lui qui avait toujours combattu le libéralisme en devient l’emblème.
 
Les arguments sur l’empoisonnement


Voici un extrait du rapport d’autopsie de l’Empereur effectuée par François Antommarchi.


9°)...j'ai observé que l'adhérence de la face concave du lobe gauche du foie formait un trou du diamètre d'environ trois lignes (soit 6 millimètres 3/4) dans la face antérieure de l’estomac, près de son extrémité droite.
10°) Ayant ouvert l'estomac derrière sa grande courbure, j'ai observé qu'il était rempli en partie d'une substance liquide noirâtre, d'une odeur piquante et désagréable.
11°) Ayant ôté le dit liquide, j'ai observé un ulcère cancéreux fort étendu qui occupait spécialement la partie supérieure de la face interne de l'estomac et s'étendait de l'orifice du cardia jusqu'à environ un pouce du pylorum.
12°) Sur le bord de cet ulcère vers le pylorum, j'ai reconnu le trou ci-dessus produit par la corrosion ulcéreuse des parois de l'estomac.
13°) Les parois ulcéreuses de l'estomac étaient considérablement gonflées et endurcies...»


Comme on peut le constater, ce rapport parle d'une large ulcération de l'estomac ayant dégénéré en un cancer.
 
[size=16]petites histoires de l'histoire Napoleon[/size]
 
Tombe de Napoléon. Image Webmink
 
Forshufvud, en 1961, oublie l'ulcère, qui n'est pas la cause directe du décès, et se concentre sur le cancer pour l'écarter promptement. Une tumeur maligne aurait fait maigrir considérablement sa victime, or la couche de graisse, sur le ventre du cadavre de Napoléon, avait encore près de cinq centimètres.


En revanche, il arrive que les victimes d'une intoxication arsenicale lente prennent du poids ; à faible dose, le poison a longtemps été utilisé comme stimulant. De plus, un médecin anglais souligne la quasi-absence de poils sur le corps de l'Empereur, ce qui peut être aussi un symptôme d'un empoisonnement à l'arsenic; tout comme le bon état de conservation du corps en 1840, lorsqu'il est exhumé pour être ramené en France.
Mais, il est vrai que ses entrailles avaient été retirées, donc qu'il avait subi un début d'embaumement.
 
[size=16]petites histoires de l'histoire Napoleon_06[/size]
 
Trône impérial à Fontainebleau. Image Greg e
 
Fort de ces indices, le dentiste suédois attribue à l'arsenic tous les problèmes de santé de Napoléon : d’une crise étrange, proche de l'épilepsie, en 1805, en passant par ses douleurs d’estomac jusqu’à son eczéma à l'île d'Elbe et ses difficultés urinaires à Waterloo.


Certes, à chaque fois, le détail des troubles peut faire penser à un empoisonnement, mais bien d'autres explications médicales sont possibles.


Soulignons que Forshufvud n’est pas le premier à défendre la théorie de l’empoisonnement. Avant lui, René Maury, s’est également basé sur certains rapports médicaux pour affirmer que cette mort n’est pas naturelle.
 
[size=16]petites histoires de l'histoire Napoleon_02[/size]
 
Buste de Napoléon. Image Crashworks
 
Forshufvud, de plus, revient aux conclusions de l'autopsie, qui signalent que l'estomac de Napoléon était plein d'une sorte de marc de café. II conclut à une hémorragie mortelle, liée à la corrosion de toute la paroi stomacale, caractéristique de tous les empoisonnements au mercure.


Il suppose donc qu'après des années d'intoxication à l'arsenic l'assassin est passé à un autre poison. Il s'agirait très précisément du cyanure de mercure, produit en effet redoutable, formé dans l'estomac même du malade par la rencontre entre un médicament, le calomel, prescrit à fortes doses dans l'espoir de lui dégager les intestins, et une boisson effectivement consommée par l'Empereur, un sirop d'orgeat à base d'amandes amères. Faute d'orgeat et d'amandes amères, du simple sel de cuisine aurait pu produire la même réaction.
 
[size=16]petites histoires de l'histoire Napoleon_05[/size]
 
Image  James
 
Reste à trouver un coupable, et un mobile. Les Anglais n'avaient guère accès à leur prisonnier, peu de ses compagnons sont restés avec lui du début à la fin. Le grand maréchal Bertrand est unanimement mis hors de cause.


Reste le général Montholon, qui aurait suivi Napoléon pour fuir ses créanciers, pour servir aussi d'agent à la monarchie française restaurée, laquelle ne pouvait se sentir tranquille tant que Napoléon vivait, et pour se faire coucher sur un intéressant testament.


On peut ajouter que d'autres, d'ailleurs sans la moindre preuve, ont glosé sur les relations entre Napoléon et l'épouse du général. Ce vaudeville a pu dégénérer en drame.
 
[size=16]petites histoires de l'histoire Napoleon_07[/size]
 
Napoléon passant le col du Grand Saint Bernard, Musée baroque, Vienne.
 
L'ennui, c'est que Montholon n'a jamais abjuré son bonapartisme. Suivant le neveu, après l'oncle, dans leurs heures les plus noires, il a même été, plus tard, compagnon de captivité du futur Napoléon III. De plus, il n'a pas approché l'Empereur avant 1815 et ne peut donc être le mystérieux empoisonneur qui sévissait alors depuis dix ans.
 
 
Pourquoi tant d’arsenic ?


Il y a plusieurs explications possibles pour expliquer les traces d’arsenic dans les cheveux.


Alain Decaux a proposé une solution, en tous points satisfaisante. On a vu que l'arsenic, à petites doses, était prescrit comme stimulant. Les nécessités de sa vie ont pu contraindre Napoléon à en user, à en abuser, quitte à en subir parfois les effets secondaires C'est cet arsenic que les savants anglais ont mis en évidence... C'est simple, trop peut-être, mais plus convaincant que des hypothèses exigeant de nombreux poisons, et de nombreux empoisonneurs.
 
[size=16]petites histoires de l'histoire Napoleon_09[/size]
 
Statue de Napoléon à Ajaccio, Corse. Image Feuillu
 
On peut également envisager que l’arsenic a pu venir des aliments ou de l'eau minérale qui en contiennent naturellement.
 
 
La dernière étude sur le « mystère » Napoléon


Une équipe de médecins, de pathologistes et de gastro-entérologues de plusieurs pays ont étudié tous les rapports d’autopsie ainsi que les témoignages de ceux qui étaient présents durant les dernières semaines de la vie de l’Empereur.
 
[size=16]petites histoires de l'histoire Napoleon_011[/size]
 
Passage de la Berezina par l'armée française, fin novembre 1812, pendant la campagne de Russie. Gravure de Johann Adam Klein d'après Franz von Habermann. (Institut de France, bibliothèque Thiers, Paris.).
 
Ils ont ensuite utilisé une base de données de pathologies connues. Ainsi, ils ont identifié la maladie dont souffrait Napoléon.
Pour eux, il n’y a aucun doute. L’Empereur est mort d’une importante hémorragie gastrique qui est la conséquence directe d’un cancer de l’estomac.
Ce cancer, non soigné, s’est développé à la suite d’un ulcère qui lui-même était le fruit d’une gastrite chronique.
Il n’y aurait donc aucun mystère autour de la mort de Napoléon, pas plus de main criminelle que de complot.


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MessageSujet: Re: petites histoires de l'histoire   petites histoires de l'histoire Icon_minitimeSam 20 Déc - 15:29

Petites histoires de l'histoire - Napoléon eut-il.....

Napoléon veut un héritier mais son épouse Joséphine ne peut lui donner d’enfants. Pourtant, Napoléon se refuse à répudier son « oiseau des iles ». En 1802, il marie son frère Louis Bonaparte à Hortense de Beauharnais, fille de Joséphine. La même année le 10 octobre, la jeune fille met au monde un fils, Napoléon-Charles. Bientôt, Napoléon désire en faire son héritier disant qu’ainsi un peu de son sang et de celui de Joséphine couleront dans les veines de l’héritier. Beaucoup pensent que Napoléon fit de son frère Louis le roi de Hollande pour pouvoir adopter son fils en 1806 après avoir essuyé plusieurs refus. En vain, Louis refuse de laisse Napoléon-Charles à son frère. Napoléon se montre toujours très présent pour son neveu, le voit dés que possible et joue avec lui. On remarque même une ressemblance physique et morale entre Napoléon et l’enfant. Or, le 5 mai 1807, Napoléon-Charles meurt du croup. Hortense est abattue et Napoléon beaucoup plus affligé que Louis. Dés lors, Napoléon cherche à se séparer de Joséphine pour se remarier avec une femme en mesure de lui donner des enfants. Mais pourquoi donc ? Napoléon voulait comme héritier le fils d’Hortense et de Louis Bonaparte mais ceux-ci ont un second fils, Napoléon-Louis (né en 1804) et la belle-fille de Napoléon est bientôt enceinte de nouveau (du futur Napoléon III).
 
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Napoléon
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[/size]
Hortense
 
Si l’aîné est mort, pourquoi Napoléon ne désigne-t-il pas son frère cadet Napoléon-Louis comme successeur ? Une belle hypothèse à cela : Napoléon-Charles était le fils d’Hortense et Napoléon Ier à l’inverse des deux autres fils d’Hortense qui ont pour père Louis Bonaparte. Cela est-il possible ? Napoléon a toujours considéré les enfants de Joséphine comme les siens et avait pour Hortense les plus douces intentions. Peu avant le mariage en 1802, Lucien Bonaparte vint trouver son frère Louis pour lui dire « Hortense est la maîtresse de Napoléon ». A quoi, Louis aurait répondu que cela serrait vite terminé. Le temps pour Napoléon de mettre Hortense enceinte ? En tout cas, depuis 1801, des rumeurs courent aux Tuileries comme quoi Napoléon couche avec sa belle-fille. 
Le petit Napoléon-Charles était-il bien l’enfant de Napoléon Ier ? Les historiens ne peuvent affirmer la chose ni la démentir.

Mais si Hortense a bien mis au monde un fils adultérin, elle n’aura que suivi une « tradition familiale » !! En effet, le premier mari de Joséphine, Alexandre de Beauharnais écrivit le jour de la naissance d’Hortense « Que penser de ce dernier enfant survenu après huit mois et quelques jours de mon retour d’Italie ? Je suis forcé de le prendre, mais j’en jure par le ciel qui m’éclaire, il est d’un autre, c’est du sang étranger qui coule dans ses veines ». Hortense naquit-elle vraiment avant le terme des 9 mois où a-t-elle pour père un des nombreux amants de Joséphine ? En tout cas Alexandre ne fit pas de distinctions entre elle et son fils Eugène (si Eugène est bien de lui !?!).  

Petites histoires de l'histoire - Le masque de Fer

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Depuis plus de trois cents ans, le mystère du Masque de fer fascine et l’on prête à ce prisonnier pas moins de cinquante visages possibles. De la plus improbable hypothèse à la plus vraisemblable, il convient d’aller voir derrière le masque et surtout de ne pas prendre pour argent comptant tous les bruits qui ont couru sur l’identité du Masque de fer. 

Itinéraire du Masque de fer

Le vendredi 19 juillet 1669, le ministre de Louis XIV, le marquis de Louvois informe Mr de Saint-Mars de l’arrivée prochaine à Pignerol d’un nouveau prisonnier nommé Eustache Danger. C’est dans cette prison que sont détenus également Nicolas Fouquet et le marquis de Lauzun. En octobre 1681, le dénommé Eustache Danger est conduit à Exilles toujours accompagné de Saint-Mars qui est devenu son geôlier et qui ne se séparera jamais de « son prisonnier ». Le 17 avril 1687, une nouvelle prison accueille Eustache Danger dans l’île de Saint-Marguerite près de la ville de Cannes. Enfin, au cours de l’année 1698, notre prisonnier et Saint-Mars arrivent à la Bastille ou le Masque de fer meurt le 19 novembre 1703. Son corps sera mis en terre au cimetière de Saint-Paul. 

Les masques du prisonnier

Nous sommes en 1675. Saint-Mars demande à cette date la permission à Louvois de donner Eustache Danger à Fouquet en tant que valet : le ministre accepte. Dés lors, notre prisonnier est libre de confier ses secrets à Fouquet. Néanmoins, rappelons que l’ancien ministre des finances est condamné à perpétuité. Ce n’est pas le cas de Lauzun qui va être libéré et dont personne ne souhaite qu’il rentre en contact avec Danger. Pourtant en 1680 on découvre une ouverture entre la chambre du marquis et celle de Fouquet : Lauzun a sans doute pu parler avec le prisonnier si Fouquet ne lui a pas déjà tout révélé sur son valet. L’ancien ministre est tellement angoissé devant la découverte de cette ouverture qu’il n’y survit pas et décède d’une crise d’apoplexie. Dés lors, il faut faire croire à Lauzun que ce qu’il a pu apprendre n’a guère d’importance ou que ce n’est que foutaises. On lui fait croire que ce valet a été libéré de sorte que quand lui-même sort de prison, il semble qu’il se soit tu. En réalité, Danger a été conduit dans la Tour d’en bas où il doit porter un masque d’acier a chaque fois qu’il reçoit la visite d’un autre que Saint-Mars (médecin, confesseur…). De la sorte, Lauzun ne peut se douter que ce prisonnier et l’ancien valet de Fouquet ne font qu’un. Lorsque Danger doit changer de prison, il doit également revêtir ce masque au cours du voyage pour cacher son visage à ses gardes. C’est en 1687 qu’on lui pose un masque de velours noir dont on n’est pas sûr qu’il le porta tout le temps. 

Eustache Danger

Qu’il soit ou qu’il ne soit pas vraiment Eustache Danger, c’est sous cette appellation que nous connaissons le Masque de fer…est il semble bien que cet homme soit réellement notre prisonnier. Ce dernier né en 1643 pourrait être un valet d’Henriette d’Angleterre, belle-sœur de Louis XIV et sœur de Charles II, roi d’Angleterre. En 1669, la France et l’Angleterre tentent de trouver un arrangement pour mettre fin aux divers conflits entre les deux pays. Il semble que Danger est servi d’espion, qu’il est eu un double rôle. Entre autre, il était au courant du souhait secret de Charles II de se convertir au catholicisme alors que l’Angleterre était protestante. C’était là un véritable secret d’Etat qui fallait étouffer d’où son arrestation en 1669. Le 30 juin 1670, Henriette d’Angleterre qui connaissait donc l’identité de notre prisonnier –non masqué à cette date- meurt brusquement, se disant empoisonnée. L’aurait-on fait taire ? 
Autre point qui conforte la théorie que Danger est le Masque de fer : le prisonnier est mort en 1703 et aurait dit à son confesseur qu’il devait avoir environ soixante ans. Eustache Danger étant né en 1643, les dates concordent. 

Les hypothèses les plus soutenues 

1)Un certain Matthioli

Prisonnier de Saint-Mars, on voit souvent en lui le Masque de fer. Espion italien qui, servant ses intérêts, était tantôt du côté de Louis XIV, tantôt du côté du duc de Savoie, il fut arrêté par le roi de France en 1679 en territoire ennemi. Comme il est illégal de tendre un piège à un homme hors du royaume de Sa Majesté, certains prétendent que le visage de Matthioli fut recouvert d’un masque pour que le duc de Savoie n’apprenne jamais qu’un de ses sujets se trouvent sans jugement et en toute illégalité, prisonnier du roi de France. Mais si on se penche sur la date d’arrivée de Matthioli à Pignerol, on constate que cela se produit dix ans après la date émise dans les correspondances entre Louvois et Saint-Mars. Autre point : Louis XIV fini par avertir le duc de Savoie sur le sort de son espion et le duc n’est pas mécontent de s’en être débarrassé. Pourquoi continuer à lui faire porter un masque alors ? De plus, le nom de l’italien disparaît de la correspondance entre le ministre et Saint-Mars en 1694 pour la bonne raison qu’il est mort à Pignerol cette année là. Matthioli n’est donc pas le Masque de fer.

2)Le comte de Vermandois 

Fils légitimé de Louis XIV et de Louise de la Vallière, le comte de Vermandois meurt le 8 novembre 1683 à l’âge de seize ans, victime de maladie. Selon certain, c’est pour avoir giflé son demi-frère le Grand Dauphin que son père Louis XIV le fait passer pour mort et le fait disparaître derrière un masque. En 1786, Louis XVI décide de couper court aux rumeurs et fait ouvrir la tombe du comte. L’autopsie est formelle, il s’agit bien là des restes du fils de Louis XIV et de sa maîtresse.

3)Le duc de Beaufort 

Cousin de Louis XIV, né en 1616, François de Beaufort participe à la Fronde contre la politique de Mazarin et se range du côté du roi de France en 1653. En juin 1669, il est porté disparu à la bataille de Candie contre les turcs. Son corps ne fut jamais retrouvé et les bruits commencèrent à courir sur un possible enlèvement souhaité par Louis XIV. De plus, le duc de Beaufort avait été l’amant d’Anne d’Autriche et pourrait être le possible père de Louis XIV. Sur son lit de mort, la reine-mère entretenu son fils seul à seul. Lui avoua-t-elle qu’il n’avait en fait aucun droit au trône et qu’il était un bâtard ? Personne ne peut le dire. 

4)Un frère aîné de Louis XIV

Tout le monde connaît la passion amoureuse qu’il y eut entre Anne d’Autriche et le duc de Buckingham et on parle d’un fils né de cet amour interdit. A moins que ce frère aîné qui aurait vu le jour en 1636, soit deux ans avant le roi soleil, n’ait pour père Richelieu. Devant l’incapacité de Louis XIII à donner un enfant à la reine, le cardinal se serait chargé d’assurer la dynastie des Bourbon. 

5)Un frère jumeau de Louis XIV

C’est la thèse la plus soutenue, celle qui alimenta le plus de romans ou de films. Louis XIV serait né le premier ce 5 septembre 1638 en présence de toute la cour. Son jumeau aurait vu le jour huit heures et demi après dans la soirée pendant le repas de Louis XIII sans témoins ou presque. Le futur Louis XIV avait déjà été présenté comme Dauphin et le souverain pouvait craindre une querelle dynastique entre les jumeaux. Après tout, Gaston d’Orléans frère cadet de Louis XIII n’avait pas hésité à intriguer contre le roi alors on imagine ce qu’aurait pu donner un affrontement entre des jumeaux qui tout deux pouvaient prétendre au trône. 

6)Une fille aînée de Louis XIII

Pourquoi enfermer une sœur aînée de Louis XIV sous un masque quand on sait que seul les mâles peuvent prétendre à la couronne de France ? Cela fait plus de vingt ans que le couple royal est stérile. Enfin en 1637, Anne d’Autriche est enceinte pour de bon mais aurait mis au monde une fille. Craignant de ne plus avoir d’autre enfant, Louis XIII aurait substitué à sa fille un garçon né le même jour d’un couple inconnu : c’est le futur Louis XIV. Seulement, en 1640, la reine met au monde un fils, le duc d’Anjou. Ainsi, le Dauphin est un usurpateur et l’héritier légitime de la couronne se voit attribuer le rôle de cadet. La situation implique davantage qu’on étouffe l’affaire de l’échange des enfants en 1638. La théorie ne tient pas car il est certain que ceux qui ont vu le Masque de fer même le visage caché, on reconnu un corps masculin. De plus, devait-on vraiment faire disparaître de la sorte une femme ? Là où la théorie s’effondre c’est la naissance de Louis XIV qui se passa en public : le sexe de l’enfant fut donc connu de suite et la substitution est alors impossible. 
Pourquoi un tel traitement ?

Si Eustache Danger fut traité comme un simple prisonnier, une fois que le masque fait son apparition, le régime change totalement. Il paraît que Saint-Mars nomme son prisonnier « mon prince », lui procure la meilleure nourriture, lui fournit un mobilier des plus riches qu’il puisse trouver. Le Masque de fer est servi à genoux par ceux qui lui apportaient son repas et en sa présence, Saint-Mars et tous gardes restent debout, ne s’asseyant que lorsque le prisonnier le permet. Un ancien valet de la princesse d’Angleterre mérite-il un pareil traitement de faveur ? Mais si le Masque de fer est un prince de sang, comment expliquer qu’on osa faire de lui le valet de Fouquet à Pignerol ? Il semble qu’à partir du moment où Eustache Danger porte un masque, Saint-Mars monte une histoire invraisemblable pour alimenter les rumeurs. Si les gens sont occupés à chercher l’identité de ce prisonnier dans la haute noblesse, ils ne pourront jamais découvrir sa véritable identité de valet à la cour de France. Ainsi, Saint-Mars nous joue une belle comédie en prétendant détenir un prince et le servir comme tel. D’après les sources, ce serait même lui qui murmura que le Masque de fer était en réalité le duc de Beaufort en 1688 soit un an après l’apparition du masque sur le prisonnier.

Pourquoi ne pas avoir tué Eustache Danger ?

Si le Masque de fer n’était pas un prince de sang, pourquoi s’encombrer de ce prisonnier à qui il était interdit de dire qui il était sous peine de mort immédiate ? N’était-il pas plus simple de l’exécuter discrètement ? Sous l’ancien régime contrairement à ce que certains pensent, un homme ne peut être tué qu’après un jugement et une sentence. Le Masque de fer n’ayant pas eut droit à un jugement, point d’exécution. Déjà sous Louis XIII, Richelieu avait écrit à Rome pour demander si on pouvait exécuter discrètement un homme pour raison d’Etat (à cette époque, le duc de Montmorency se révoltait contre le roi) et ce fut un refus de la part de l’Eglise catholique. Louis XIV ne pouvait donc se rendre coupable d’un tel crime. 

Un mythe

Aujourd’hui, il est quasi-certain que le Masque de fer était Eustache Danger, simple valet de la princesse Henriette d’Angleterre. Si beaucoup continuent à soutenir la thèse du jumeau ou du frère aîné c’est qu’une fois le masque tombé, la réalité déplait. Quoi ? Celui autour de qui on a construit tant d’hypothèses n’est qu’un valet qui tenait dans ses mains un secret compromettant l’honneur d’un roi étranger ? Saint-Mars a donc construit lui-même le mystère enveloppant son prisonnier ? Non diront certains. Après tout même si de 1669 à 1703 on attache au prisonnier le nom d’Eustache Danger, qui peut affirmer que cet homme n’est pas mort d’une quelconque façon en 1681 ? Et que l’on se soit servi de son nom pour désigner ce prisonnier masque qui était en fait un prince de sang royal ? Oui, c’est possible...encore faut-il le prouver. Donnez à une énigme une solution qui ne plait pas, les gens s’empresseront d’émettre de nouvelles hypothèses qui séduisent davantage. 

Eustache Danger est probablement notre homme, encore faut-il que cela plaise au public. 
Selon la légende, dans la nuit qui suivit l’enterrement du Masque de fer, un homme curieux creusa la tombe pour trouver une grosse pierre à la place de la tête. 
Pour certains historiens, les restes du Masque de fer sont dans les catacombes de Paris, quelque part perdus dans un tas de milliers d’os et de crânes

Petites histoires de l'histoire - La naissance...

La mystérieuse naissance du Roi-Soleil
 
La naissance de Louis-Dieudonné survenue 23 ans après l’union de Louis XIII et d’Anne d’Autriche a suscité bien des hypothèses. Comment ce fait-il que le couple soit resté stérile durant tout ce temps ? Louis XIV est-il véritablement le fils légitime de Louis XIII ? Entre légende et réalités, les hypothèses se multiplient. 

Le 5 décembre 1637, Louis XIII rend visite à son ancienne favorite, Louise de la Fayette devenue Sœur Angélique au couvent des filles de Sainte-Marie, rue Saint-Antoine à Paris. Le roi revient de Versailles et doit se rendre ensuite à Saint-Germain. De ce que les deux anciens amants se sont dits dans le parloir, personne n’en sera jamais rien. Mais peut être Louise de la Fayette a-t-elle fait comprendre à Louis que sa situation était grave. S’il vient à mourir sans laisser de fils, la couronne passerait à son frère cadet l’intriguant Gaston d’Orléans. Au sortir du couvent, un orage s’abat sur la ville. Le roi décide d’attendre que le temps se calme, en vain. Encouragé par son capitaine des gardes, Guitaut, et peut être suite à sa conversation avec Louise, le roi prend la décision de passer la nuit au Louvre où se trouve justement la reine Anne d’Autriche. Louis XIII partagera le repas de son épouse et son lit. Il repart le lendemain. Neuf mois après jour pour jour, né le futur Louis XIV. 

La reine n’était pas stérile puisse qu’elle connu deux fausses-couches en 1622 et 1625. Après ces deux tentatives manquées, le roi abandonna. Il faut dire que Louis XIII n’était pas porté –à l’inverse de son père Henri IV le vert-Galant- sur les femmes et l’amour qu’il porta à Marie de Hautefort puis à Louise de la Fayette fut purement platonique. Anne d’Autriche déçoit le roi de par ses grossesses qu’elle ne mène pas à terme. A partir de 1625, le roi côtoie moins son épouse. La révolte de Montmorency en 1632 achève de séparer le couple. Le roi se dit « très dégouté d’elle » et la reine « très peu satisfaite de lui ». 
 
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Louis XIII 
 
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Louise de la Fayette 
 
Lors de la naissance du dauphin, le roi est à table est n’arrivera qu’après la délivrance de la reine. Louis est ravi d’avoir enfin un fils et pourtant, le regarde tristement. La cour commence à jaser : cet enfant, ne serait-il pas du roi ? 

Cela reviendrait à dire que la reine fut infidèle au roi. D’un côté, il y a ceux qui avancent la piété d’Anne d’ Autriche qui ne l’aurait jamais permis de succomber à la tentation. D’un autre, ceux qui avancent plusieurs noms de gentilshommes qui aurait été les amants de la reine. L’affaire du Val de Grâce de 1637 avait fortement taché la réputation de la reine. Aux dires, c'est avec l'aide de Mme de Chevreuse que la reine voyait ses soupirants. Si elle ne succomba pas dans les bras du duc de Buckingham, la reine de France fut peut être la maîtresse de prince de Montmorency (décapité en 1632, à cause de cette liaison ?) et d'Antoine de Bourbon (fils d'Henri IV et de sa favorite Jacqueline de Bueil). Encore plus surprenant, Anne d'Autriche fut la maîtresse du propre frère de Louis XIII, Gaston d'Orléans avant son mariage avec Marie de Bourbon en 1626. C’est en tout cas ce qu’avance Guy Breton (qui n’est pas historien) dans son ouvrage « Histoire d’amour de l’histoire de France, livre III » Reste maintenant à trouver des preuves concrètes de ceci. 

Hypothèse plus dangereuse cette fois : Le dauphin ne peut être le fils de Louis XIII car le roi est impuissant. En septembre 1630, le roi souffre d'un " abcès au bas ventre". Beaucoup pensent que ce mal mystérieux est à l'origine de l'impuissance du roi. Pire, à la mort de Louis XIII en 1642, les médecins découvrent avec effroi au cours de l'autopsie du corps que "le roi ne pouvait avoir d'enfants" (Vernadeau « Le Médecin de la Reyne »). Ce qui nous amène à une autre question : Philippe d’Anjou, qu’Anne d’Autriche mit au monde en 1640, n’est donc pas non plus le fils de Louis XIII ? 
 
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Anne d'Autriche 
 
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Gaston d'Orléans 
 
Il faut là rappeler que du temps où le roi était en vie, personne n’émit de doutes sur sa paternité. Ce ne fut qu’ensuite, pendant la dure régence d’Anne d’Autriche et de Mazarin, que le bruit devint plus fort. Ainsi, Jules de Mazarin fut « désigné » comme père de Louis XIV. Proche de la reine (avec qui il se serait marié secrètement –mais on ne peut l’affirmer), il est le parrain de Louis XIV, un modèle voire un père spirituel. Un argument renverse cette hypothèse : le cardinal de Mazarin est à Rome de 1636 à 1639. 

François de Bourbon-Vendôme, duc de Beaufort (petit-fils d’Henri IV et de Gabrielle d’Estrées) fut l’amant de la reine en 1637, ce qui fut suffisait à certains pour en faire le père de Louis XIV. De là, vient d’ailleurs la légende du masque de fer qui serait le duc de Beaufort, à propos duquel on fit courir le bruit qu’il avait disparu lors de la bataille de Candie en 1669. Aujourd’hui, il est quasi-impossible que François de Beaufort soit le prisonnier masqué mais ce fait ne décourage pas ceux qui en font le père biologique de Louis XIV. 

On évoquera également le cardinal de Richelieu qu’Anne d’Autriche déteste. On voit mal comment de ce fait, ce dernier pourrait être le père biologique du dauphin Louis-Dieudonné. Néanmoins, après l’affaire du Val de Grâce où la reine est menacée d’être répudiée pour avoir correspondu avec l’Espagne, le cardinal aurait pu lui faire du chantage. De là, sort une histoire incroyable : la reine aurait cédé à Richelieu pour ne pas être renvoyée en Espagne. Enceinte, elle aurait accouché d’un fils en mars 1638. Cet enfant –futur Louis XIV- aurait été présenté en septembre 1638 comme celui du roi. Pourtant, si la reine a accouché en mars, comment se faire passer pour être enceinte jusque septembre ? Le 5 septembre, plusieurs témoins ont assisté à la naissance du dauphin. Et difficile de faire passer un enfant de six mois pour un bébé qui vient de naître. L’hypothèse s’écroule. 
 
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Mazarin 
 
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Le Duc de Beaufort 
 
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Richelieu 
 
Pour faire taire les rumeurs sur l’impuissance de Louis XIII, quoi de mieux que de citer la naissance de son second fils en 1640 où Luis XIII paru tout en joie. L’aurait-il été s’il savait fort bien que cet enfant n’était pas de lui pour la simple raison qu’il ne pouvait en avoir ? 

Et si on voit dans ce soir d’orage du 5 décembre 1637 un coup du destin qui a réuni le roi et la reine et donc, qui a permi la naissance d’un fils, notons que certains prévoyaient la naissance pour la fin aout 1638, prenant pour point de départ la période du 22 au 28 novembre. Preuve que si Louis XIV a bien été conçu le 5 décembre 1637, le couple royale tentait depuis déjà quelques temps d’avoir un enfant.
 
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LouisXIV bébé 
 
[size=16]Pour conclure, disons que chacun pensera ce qu’il veut sur la mystérieuse naissance du Roi-Soleil mais qu’on ne peut établir concrètement si Louis XIV avait pour père le roi de France ou un autre.[/size]

[size=24]Petites histoires de l'Histoire - L'étrange mort ...

[size=16]La mort prématurée des fils d'Anne de Bretagne est-elle un hasard ?[/size]
 
Le 15 novembre 1491, Anne de Bretagne épouse Charles VIII. Le couple développe des liens très forts et le 10 octobre 1492, la reine met au monde un fils, Charles-Orland. S’en suit ensuite deux fausses-couches en 1493 (d'un garçon) et en 1495 (d'une fille), la première au cours d’une chasse durant laquelle Anne ne s’est pas ménagée. La seconde survient à Lyon alors que la reine voyageait en litière, à cause des pavés de la ville. Le 16 décembre 1495, le Dauphin meurt de la rougeole. Alors que ses parents pleurent la mort de l’héritier du trône, le cousin de Charles VIII, Louis d’Orléans montre sa joie car il est désormais le premier sur la liste de succession. En 1496, la reine accouche d’un nouveau fils, Charles qui ne finit pas l’année. En 1497, un autre garçon né, François, qui ne survivra point. Le 20 mars 1498, c’est une fille qu’on a juste le temps de prénommer Anne avant qu’elle ne meurt. Lorsque le roi décède le 7 avril 1498, tous les enfants qu’Anne de Bretagne a mis au monde sont morts. Monte alors sur le trône le duc d’Orléans devenu Louis XII. Ce dernier se dépêche de faire annuler son union avec l’infirme Jeanne de France pour épouser la veuve de Charles VIII. En effet, si le roi mourrait sans enfants, la reine devait se remarier avec son successeur pour que la France conserve la Bretagne. Louis XII qui aime depuis longtemps Anne de Bretagne est ravi. La reine nourrit elle aussi de doux sentiments pour son nouvel époux. Si le couple n’a pas de fils, c’est un cousin de Louis XII, François d’Angoulême qui montera sur le trône. En 1499, Anne met au monde une fille prénommée Claude. Louise de Savoie, mère du duc d’Angoulême, parviendra à fiancer son fils à la princesse en 1406. 
 
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En 1500, la reine fait une fausse-couche. En janvier 1503, c’est un autre fils, François, qui nait mais qui ne termine pas le mois. On compte encore une fausse-couche en 1508 et une autre mal située entre 1505 et 1509. Le 25 octobre 1410, Anne de Bretagne accouche d’une seconde fille, Renée de France. En janvier 1512, naissance d’un fils qui ne vit que quelques jours. La reine Anne n’aura pas d’autres enfants et mourut en 1514. Le second mariage de Louis XII avec Marie d’Angleterre restera stérile et le roi meurt en 1515. François d’Angoulême devient François Ier. 
 
Résumons : de son premier mariage avec Charles VIII, Anne a perdu tous ses enfants, majoritairement des fils. De son union avec Louis XII, ne survivront que ses filles. On a vu le futur Louis XII se réjouir publiquement de la mort de Dauphin Charles-Orland et Louise de Savoie a toujours vu en son fils François le futur roi de France. Chose étrange en effet que les fils de Louis XII meurent tous au berceau et que ses filles atteignent l’âge adulte. Peut-on croire que d’abord le futur Louis XII puis Louise de Savoie soient à l’origine de la mort des fils d’Anne de Bretagne ? Ce qui est certain, c’est qu’Anne de Bretagne s’est toujours méfiée de Louise de Savoie. Celle-ci qui était très ambitieuse.... était- elle capable de tuer un nourrisson pour permettre à son fils de monter sur le trône ?  

Petites histoires de l'Histoire - L'étrange mort ...

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L'étrange mort de la duchesse de Fontanges
 
Lors de la fameuse affaire des poisons, un certain Guibourg avouait "avoir dû faire trois messes, quelques années plus tôt, sur le ventre d'une femme qui accouchait....le jour suivant cette troisième messe, La Voisin avait apporté les entrailles du nouveau-né chez Mme Dumesnil, pour distiller le sang et l'hostie dans une fiole de verre que Mme de Montespan emporta" Les quelques années plus tôt c'est à dire au tout début de la relation entre Françoise-Athénaïs de Montespan et Louis XIV, époque à laquelle, Louise de la Vallière était toujours à la cour. C'est horrible à imaginer mais donc, il faudrait envisager le fait que la marquise ait accouché durant une messe noire et que se soit son enfant qui fut sacrifié. Pourtant, à la première naissance en mars 1669, le roi est aux côtés de la marquise et toutes les naissances suivantes ne sont plus un secret pour personne. L'enfant suivant, le duc du Maine naissant en mars 1670, une seconde grossesse en 1669 est impossible. On tient peut être là la réponse au sujet du possible huitième enfant de Louis et d'Athénaïs si on considère qu'un fils aîné a pu voir le jour en 1668 puisque la marquise de Montespan commence sa liaison en 1667. J'ai néanmoins beaucoup de mal à croire que Madame de Montespan ait pu participer à des messes noires avec sacrifices d'enfants et encore moins le sacrifice de son propre bébé. On notera quand même que tous les empoisonneurs avaient la possibilité de communiquer entre eux en prison et qu'à première vu, ils s'étaient mis d'accord pour dire le plus souvent les noms de Madame de Montespan et de Mademoiselle de Fontanges en espérant ainsi ne pas avoir à subir l'épreuve de la torture. Ce témoignage est peut être monté de toutes pièces.
 
Marie-Angélique de Fontanges meurt à l'âge de 20 ans en 1681. Lors de l'autopsie, faute de moyens vraiment médicaux, les médecins ont diagnostiqué une tuberculose avec "une pourriture total des lobes droits du poumon " et " de l'eau dans le membrane enveloppant le cœur qui a pour conséquence l'augmentation du volume du foie, ce que l'on appelle le foie gras". Ainsi, on nous donne là les causes de la mort de la duchesse mais qui ne se rattache en rien avec les pertes de sang dont elle fut victime durant des mois. Et pour cause, bien que les médecins aient tenté d'y voir clair à l’époque, ils ont vite été découragés. Ils avaient en tête d'expliquer tout bonnement ces pertes par un avortement raté. Les médecins pensaient donc que la jeune favorite de Louis XIV aurait été coupable de crime d’infanticide et ayant recours à l'avortement. Ce qui est un peu stupide car toutes les maîtresses du roi (et Marie-Angélique ne faisait pas exception) désiraient plus que tout donner des enfants au roi pour conforter leur place à la cour. 
Il faudra attendre la fin du XXe siècle pour qu'un médecin spécialiste, Yves Malinas procède à une étude de l'autopsie. Ainsi, trois siècles après la mort de la duchesse ce spécialiste réussi à parvenir à un diagnostique plus que convenable (et tout cela sans avoir le corps !!). Selon lui, Marie-Angélique est morte d'un cancer de la membrane fœtale. Après son accouchement, un morceau de placenta serait resté dans le corps de la duchesse et aurait ainsi provoqué ces pertes de sang. Or, Angélique de Fontanges accouche d'un fils fin décembre 1679. Bien qu'elle montre des signes de faiblesses dû a cet accouchement, elle n'en ait pas moins radieuse le jour de l'an 1680. A cette date, ses pertes n'ont pas encore commencé. Ces signes de faiblesses prouvent donc seulement que la duchesse supporte mal les grossesses à l'inverse de la marquise de Montespan. Les pertes de sang commencent à la mi 1680. Mme de Caylus écrit à propos de Marie-Angélique "cette fille s'est tuée pour avoir voulu partir de Fontainebleau le 13 mai (1680), le même jour que le roi quoiqu'elle fut en travail et prête à accoucher. Elle fut depuis toujours languissante." Selon Ernest Lavisse et Bernard Noël "Deux fausses-couches lui firent perdre la faveur du roi". Peut-on vraiment parler de fausse couche pour la première grossesse en 1679 puisque selon certains, ce fils mort-né soit disant aurait vécu jusqu'en janvier -certains disent même empoisonné par Mme de Montespan. Par contre, il est clair que pour Yves Malinas, ces pertes de sang découlent de cette seconde fausse couche (ou accouchement). Par contre, il y a maintenant de quoi remettre en cause les quelques sources qui parlaient d'un enfant (le plus souvent une fille) mort-né en mars 1681 car à cette époque, avec ses pertes qui durent depuis des mois, la duchesse peut difficilement être de nouveau enceinte surtout si un morceau du placenta est toujours en elle.

 
La légende veut qu'en 1695, le fantôme de Marie-Angélique apparaisse au roi alors qu'il vient de se coucher. La duchesse lui aurait alors demander de se défaire de la marquise de Maintenon et lui aurait rappelé que lorsqu'elle était encore vivante, il lui avait juré plusieurs fois qu'elle était la femme qu'il aimait le plus et que maintenant, elle était bien désolée de voir qu'il l'avait si vite oublié dans les bras d'une autre. La duchesse lui dit que le renvoi de Mme de Maintenon était la seule solution pour alléger sa future peine au purgatoire car c'était là qu'elle se trouvait et que le roi se trouverait après la mort. Elle aurait dit également à Louis que ses années de règne étaient comptées et que bientôt, il viendrait la rejoindre, qu'elle l'attendait (il devait pourtant vivre encore 20 ans !!!). Elle fini par lui déclarer que c'était Mme de Montespan qui l'avait fait empoisonner et conjura Louis XIV de délaisser pour de bon Mme de Maintenon et de se tourner uniquement vers Dieu.  Il est vrai que la marquise de Montespan fut accusée de la mort de la duchesse de Fontanges : elle aurait fait mourir Marie-Angélique en lui administrant un poison aux effets retardés, ce qui expliquerait les brusques flux de sang commencé en 1680. Pendant onze mois, Athénaïs de Montespan aurait ainsi fait lentement trépasser sa rivale. Avant de mourir, la duchesse de Fontanges  avait bien rendu responsable de son décès la favorite déchue et la princesse Palatine écrira à ce sujet "il est certain que la Fontanges est morte empoisonnée. Un laquais que la Montespan avait gagné l'a fait périr avec du lait". Bien que la sience innocente la marquise de ce crime, pour certains, la mort de Mademoiselle de Fontanges n'apparaît toujours pas comme naturelle.
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Petites histoires de l'Histoire - L'empoisonnement de...

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L'empoisonnement de Louis de France
 
En 1262, le futur Philippe III épouse Isabelle d’Aragon, belle et jeune princesse de 15 ans. Celle-ci lui donne quatre fils dont l’un mourra en bas âge. Alors que Philippe et son épouse suivent Louis IX à la croisade, le roi meurt laissant son trône à Philippe. Sur le chemin de retour alors de Philippe III traverse l’Italie, Isabelle qui est enceinte, tombe de cheval en traversant un gué. Elle meurt en mettant au monde un fils qui ne vivra pas. En 1274, Philippe III se remarie avec Marie de Brabant. Amoureux de son épouse, le roi se laisse facilement influencer par cette dernière qui lui donnera un fils puis deux filles. Pierre de la Brosse, premier ministre de Philippe III, prend ombrage de cette influence. S’ouvre alors une guerre privée entre la reine qui n’aime guère Pierre de la Brosse et ce dernier. Un soir de 1276, Louis de France, fils aîné de Philippe III et d’Isabelle d’Aragon –et donc futur roi- meurt après avoir bu un verre d’eau, empoisonné. Le ministre fait alors savoir au roi que c’est Marie de Brabant qui est l’auteur de ce meurtre car elle a l’intention de mettre son fils sur le trône de France. La reine repousse ces accusations et affirme que Pierre de la Brosse a assassiné le prince pour la perdre et la faire passer pour coupable aux yeux du roi. Indécis et ne sachant qui croire, Philippe III fait appel à une béguine-prophète originaire du Brabant qui dit que le roi ne devait « rien croire de ce que l’on voulait insinuer contre sa femme ; qu’elle était bonne et fidèle, et qu’elle l’aimait de tout son cœur, lui et les siens ».
 
Cela suffit à convaincre le roi de l’innocence de la reine. Celle-ci demanda alors l’exécution de celui qui l’avait accusé de la mort du prince Louis et était responsable de ce meurtre. Ainsi, Pierre de la Brosse fut pendu le 30 juin 1278 sans preuve de culpabilité sur simple parole d’une prophète et sur demande de la reine. Mais très vite, le peuple murmura que le roi avait fait pendre un innocent. Certains diront que c’est bien Marie de Brabant qui a fait tuer Louis de France et pourtant répondra-t-on, le second fils d’Isabelle d’Aragon est bien monté sur le trône sous le nom de Philippe IV alors que le fils de Marie de Brabant fut « simple » comte d’Evreux. Si la reine voulait que son fils devienne roi, n’aurait-elle pas fait assassiner les deux autres fils d’Isabelle ? Non dira-t-on car après ce scandale, elle y renonça. Et pourquoi donc Pierre de la Brosse aurait-il fait tuer ce prince de 12 ans ? Quel avantage tirait-il vraiment de cette mort ? A moins que, comme le dit Marie de Brabant, il est fait empoisonné l’héritier du trône pour l’en accuser elle ? Ce qui est certain, c’est que Louis de France (1264-1276) à bien était empoisonné par un verre d’eau. Mais qui est à l’origine de ce meurtre ? Depuis plus de 700 ans, le mystère reste entier et si cela se trouve, ce n’est ni la reine, ni le premier ministre...


Petites histoires de l'Histoire - Henriette d'Angleterre ...

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Henriette d'Angleterre fut-elle empoisonnée ?
 
Le 29 juin 1670, la duchesse d’Orléans, Henriette-Anne d'Angleterre est radieuse malgré une petite douleur sur un côté qui dure depuis quelques jours : elle vient tout juste de rentrer d’Angleterre où elle a mené à bien des négociations entre son pays natal et la France. Pourtant, après avoir bu une tasse de chicoré, Henriette est prise d’atroces douleurs qui ne feront que s’amplifier dans la soirée. D’après la duchesse, le mal dont elle souffre est pire que les douleurs provoquées par l’enfantement. Monsieur son époux ne paraît pas s’alarmer devant l’état de sa femme. Quand soudain, Henriette s’écrie qu’on l’a empoisonné. Philippe d’Orléans demande alors que l’on donne la même chicorée que son épouse avait bue à un chien. Mme Desbordes, première femme de chambre de Madame la duchesse, annonce alors que c’est elle qui a préparée le breuvage et que par conséquent, c’est à elle de prouver qu’il n’y a aucun poison dedans. Après s’être versé un peu de la chicorée dans un verre et l’avoir bu, Mme Desbordes se porte toujours aussi bien. A l’inverse, la duchesse est au plus mal et demanda plusieurs fois du contrepoison. Les médecins qui se pressent à son chevet tentent de la rassurer et assurent à Monsieur que son épouse n’est pas en danger. Ils préconisent seulement une saignée. Toujours souffrante, Madame aurait même déclaré qu’elle se tuerait sur l’heure pour en finir avec tant de douleurs si elle n’était pas chrétienne. Le contrepoison que l’on donne à Madame la fait vomir, mais le mal persiste. A onze heures du soir, Louis XIV arrive au chevet de sa belle-sœur. Depuis quelques heures, Henriette n’a plus d’espoir et sens qu’elle est perdue. Elle se permet alors d’annoncer au roi « Sire, la première nouvelle que vous aurez demain sera celle de ma mort ». Devant Philippe, la duchesse d’Orléans a ses mots « Hélas Monsieur, vous ne m’aimez plus et il y a longtemps ; mais cela est injuste car jamais je ne vous ai trahi ». Henriette-Anne d’Angleterre meurt vers 2h30 du matin, neuf heures après avoir commencé à se sentir mal.
 
Dés qu’elle a cessé de respirer, les premières rumeurs d’empoisonnement se répandent. L’ambassadeur d’Angleterre, qui avait pu parler avec Madame en anglais peu de temps avant qu’elle n’expire, est certain qu’elle a été empoisonnée. Son frère le roi Charles II en restera convaincu. Mais comment expliquer l’empoisonnement ? Il a été démontré que la chicorée était saine. Seulement, personne n’a pensé à la tasse dans laquelle Madame a bu et qui a mystérieusement disparu. Lorsque Louis XIV apprend la mort de sa belle-sœur, il fait ordonner une autopsie du corps qui conclut à une mort naturelle. Cependant, il semble que le roi reçu une affirmation comme quoi Henriette avait été assassinée : en effet, le 29 juin, le marquis d’Effiat avait été surpris par un valet de chambre dans la pièce où était le buffet à vaisselle en train de toucher la tasse de la duchesse d’Orléans. L’intrus prétexta alors qu’il avait soif et qu’il essuyait la tasse de Madame venant tout juste de se rendre compte qu’il avait bu dedans (personne n’est autorisé à se servir des biens personnels de la duchesse). Cette scène a été rapportée par la seconde épouse de Monsieur qui la tenait du valet en personne. Louis XIV convoque alors le maître d’hôtel de Madame, Purnon. Ce dernier aurait fait des aveux stupéfiants : le marquis d’Effiat – surpris dans les appartements de Madame avant le drame- avait frotté la tasse de la duchesse avec du poison afin qu’elle trépasse. Etaient au courant le comte de Beuvron et le chevalier de Lorraine alors en exil en Italie qui aurait fait apporté ce poison en France par l’intermédiaire d’un provençal nommé Morel. Les deux premiers hommes étaient des amis de Monsieur, frère du roi. Le troisième, son favori. Ce dernier avait justement dû prendre le chemin de l’exil à cause d’Henriette qui s’était plainte à Louis XIV du mignon de son époux. Malgré les supplications de Monsieur, le roi avait tenu le chevalier de Lorraine à l’écart. Le favori vexé et ses complices auraient alors voulu se débarrasser de la duchesse d’Orléans. Par la même occasion, le chevalier espérait pouvoir revenir à la cour. D’après Purnon –et au grand soulagement de Louis XIV- Monsieur ignorait tout du complot. Cette conversation entre le roi et le maître d’hôtel nous est rapportée par le duc de Saint-Simon. Eut-elle vraiment lieu ? En tout cas, le chevalier de Lorraine obtient bientôt de revenir à la cour sur la demande du duc d’Orléans. La peur qu’avait le roi de voir son frère impliqué dans cette sombre affaire n’était pas sans fondements : cela faisait des années que Monsieur rendait la vie impossible à son épouse et plus encore depuis son voyage en Angleterre. Il était outré d’être mis à l’écart de la politique à l’inverse d’Henriette. La reine Marie-Thérèse rapporta que Madame lui avait demandé sa protection tant elle avait peur de son mari…
 
Le roi ordonna une autopsie pour que l’on crût à une mort naturelle et aurait ordonné aux médecins de ne trouver aucune trace de poison. En effet, s’il était dit que la sœur du roi d’Angleterre avait été empoisonnée par les mignons de Monsieur, cela aurait eu de graves conséquences dans les relations entre la France et l’Angleterre. Il valut mieux étouffer l’affaire. Pour éviter un scandale, les coupables ne furent jamais punis. Lorsqu’en 1671, Philippe se remaria avec la princesse Palatine, celle-ci semblait être au courant de la mort très suspecte de sa première épouse et avait peur d’être elle aussi empoisonnée. La Seconde Madame demeura persuadée que la princesse d’Angleterre été morte par empoisonnement. Quand la fille aînée de Monsieur et d’Henriette, Marie-Louise d’Orléans s’apprêtait à partir pour l’Espagne épouser le roi Charles II, elle apprit que celui qui la conduirait serait le chevalier de Lorraine. La jeune fille se montra indignée de devoir se faire escorter par « celui qui avait tué sa mère ».


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Anne d'Autriche eut-elle des grossesses non désirées ?
 
Le 18 octobre 1615, le jeune Louis XIII épouse Ana Maria d’Autriche, infante d’Espagne rebaptisée Anne par les français. La reine mère, l’autoritaire Marie de Médicis ordonne que le mariage soit consommé immédiatement bien que Louis et Anne n’aient que 14 ans. Cependant, ce n’est que 23 ans plus tard, le 5 septembre 1638 que naîtra leur premier enfant, le futur Louis XIV. Pourquoi donc une si longue attente ? Certains –dont le frère cadet de Louis XIII, Gaston d’Orléans- se réjouissent très vite de la stérilité de la reine qui durera vingt-deux années. Pour d’autres, cette absence d’héritier est un vrai problème et beaucoup reprochent à Anne d’Autriche cette stérilité. A la vérité, personne ne s’est vraiment soucier de savoir comment s’était passé la nuit de noce des jeunes époux : consommer un mariage à 14 ans sans se connaître et sans rien savoir des choses de l’amour fut une expérience traumatisante pour le couple. Cela aura pour conséquence un certain dégoût réciproque quand il s’agira de faire ce « devoir ». Néanmoins, Louis XIII se montre attaché et amoureux de sa ravissante épouse qui n’était pas stérile du tout puisqu’une première grossesse est annoncée en 1622. Malheureusement, Anne perd l’enfant rapidement à cause d'une chute au Louvre alors que la reine et son amie la duchesse de Chevreuse s'amusaient à courir dans les couloirs. Nouvelle grossesse et nouvelle fausse-couche en 1625. Le roi, à la foi dépité, fâché, lassé par sa femme et dégoûté de son devoir conjugal, s’éloigne de la reine. Louis XIII vit ce manque d’héritier comme un drame et un signe néfaste du ciel. Tout cela plus l’influence du cardinal de Richelieu – qui cherche à perdre Anne dans l’esprit du roi- n’aide en rien Louis à se rapprocher de son épouse qu’il fuit et ne veut plus voir. Alors que la France désespère d’avoir un dauphin et que Gaston d’Orléans se voit déjà roi de France, on annonce en février 1638 que la reine est enceinte. Comment cela est-il possible ?
 
Le 5 décembre 1637, Louis XIII rend visite à son ancienne favorite, Louise de la Fayette devenue Sœur Angélique au couvent des filles de Sainte-Marie, rue Saint-Antoine à Paris. Le roi renvient de Versailles et doit se rendre ensuite à Saint-Germain. De ce que les deux anciens amants se sont dits dans le parloir, personne n’en sera jamais rien. Mais peut être Louise de la Fayette a-t-elle fait comprendre à Louis que sa situation était grave. S’il vient à mourir sans laisser de fils, la couronne passerait à son frère cadet l’intriguant Gaston d’Orléans. Au sortir du couvent, un orage s’abat sur la ville. Le roi décide d’attendre que le temps se calme, en vain. Encouragé par son capitaine des gardes, Guitaut, et peut être suite à sa conversation avec Louise, le roi prend la décision de passer la nuit au Louvre ou se trouve justement la reine Anne d’Autriche. Louis XIII partagera le repas de son épouse et son lit. Il repart le lendemain. Neuf mois après jour pour jour, né le futur Louis XIV. C’est un miracle qu’à 37 ans, la reine mette enfin au monde un dauphin…si miraculeux que très vite – des l’annonce de la grossesse- des rumeurs circulent. La première est que ce n’est pas la première fois que la reine accouchera : en effet, l’histoire prête à Anne d’Autriche de nombreux amants parmi lesquels le duc de Buckimgham, le prince de Montmorency (décapité en 1632, à cause de cette liaison ?) et Antoine de Bourbon (fils d'Henri IV et de sa favorite Jacqueline de Bueil). Encore plus surprenant, Anne d'Autriche fut la maîtresse du propre frère de Louis XIII, Gaston d'Orléans avant son mariage avec Marie de Bourbon en 1626. D’après l’historien Jean Guénot, la preuve des infidélités d’Anne se traduirait par des grossesses non désirées bien sûr –puisque l’enfant n’est pas du roi ! – et des avortements pratiqués en secret avec l’aide de l’apothicaire de la reine…ce qui n’aurait pas empêcher Anne de faire dire des messes pour devenir féconde ! Elle aurait fait une fausse-couche en 1631 alors que Louis XIII n’avait plus de relations avec son épouse depuis 1625 ; enfin, à l’approche de la naissance du dauphin, on murmure dans Paris qu’en 1636, la reine a accouché d’un premier enfant, un garçon qu’elle s’était empressée de faire disparaître, ayant réussi à cacher sa grossesse au roi. La disparition de ce premier enfant aurait beaucoup affecté la reine. Et si jusqu’à la mort de Louis XIII en 1643, le jeune dauphin est considéré comme son fils, au cours de la Fronde, une nouvelle rumeur affecte la reine : Louis XIV ne serait pas le fils de Louis XIII. Qui est le père ? On avance le mot de Mazarin, qui est le parrain de Louis XIV, un modèle voir un père spirituel pour le jeune roi. Un argument renverse cette hypothèse : le cardinal de Mazarin est à Rome de 1636 à 1639. On évoquera également le cardinal de Richelieu qu’Anne d’Autriche déteste. On voit mal comment de ce fait, ce dernier pourrait être le père biologique de Louis XIV. Néanmoins, après l’affaire du Val de Grâce où la reine est menacée d’être répudier pour avoir correspondu avec l’Espagne, le cardinal aurait pu lui faire du chantage. De là, sort une histoire incroyable : la reine aurait cédé à Richelieu pour ne pas être renvoyée en Espagne.
 
Aujourd’hui Anne d’Autriche est considérée comme ayant été une reine pieuse qui, si elle a vécu un amour platonique avec le duc de Buckingham, n’a pu tromper le roi. Si les rumeurs servent les intérêts des uns, elles ne sont pas toujours fondées. La conception de Louis XIV est entourée de mystères que chacun interprètent. Cependant, la naissance le 21 septembre 1640 du petit Philippe duc d’Anjou, montre que Louis et Anne avaient fini par se rapprocher et mettre de côtés leurs différents.

[size=24]Petites histoires de l'histoire-ADN et enigmes historiques -

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Les progrès de la génétique et ses applications concrètes offrent des perspectives passionnantes. En effet, grâce à l’ADN, on peut aujourd’hui élucider certains mystères historiques.
Des scientifiques viennent ainsi de démontrer que les maladies véhiculées par les poux avaient décimées la Grande Armée de Napoléon.
La mort de Louis XVII a également pu être élucidée. De même, on sait de manière certaine que la célèbre Madame Anderson n’était pas Anastasia, l’une des filles du Tsar Nicolas II.
 

 
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Le Tsar Nicolas II entouré de sa famille. Anastasia est assise à côté de son père. 

 
Les grognards de Napoléon décimés par les poux vecteurs de maladies 

C’est à Vilnius, au printemps 2001, qu’un charnier de milliers de squelettes a été découvert. Il s’agissait des restes des grognards de Napoléon, tombés quelques jours après le passage de la Berezina, pendant la retraite de Russie. 

Olivier Sutour, professeur d’Anthropologie, à l’Université de Marseille a étudié ces squelettes : 

« Il y avait 3 260 squelettes enterrés dans le fossé d’une fortification. En décembre 1812, la température est descendue à – 38°C. Le passage de Vilnius s’est soldé par la mort de 40 000 soldats. 

Sur le terrain, il ne restait que des os, des bouts de tissus et quelques bottes. Pas d’armes, très peu d’argent, et des boucles d’oreilles, classiques chez les grognards. 

J’ai surtout rapporté des mâchoires ainsi que des bouts d’uniforme avec de la terre autour. C’était à la demande du Pr Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses.
On espérait en effet y trouver des poux. »
 

Les experts savaient déjà que les grognards véhiculaient des poux dans leurs vêtements. A l’époque, on ne savait pas que les poux transmettaient des maladies. 

Le lien entre cet insecte et le typhus ne sera établi qu’en 1909. 
Dans les restes ramenés de Vilnius, les chercheurs ont découverts cinq « squelettes » de poux dont trois ont la trace du germe de la fièvre des tranchées de la Première Guerre mondiale. 
Grâce aux analyses effectuées, sept soldats avaient conservé la trace de la fièvre des tranchées et trois autres avaient le typhus. 
Selon les spécialistes, au moins 30% de ces soldats sont morts d’une maladie transmise par les poux. 
Des traces de peste à Montpellier 
En 1997, lors des travaux du tramway, un cimetière médiéval a été mis au jour. Des chercheurs ont découvert dans la nécropole Saint-Côme et Saint-Damien, des milliers de squelettes, enterrés entre le Xe et le XVIe siècle. 
Des dents prélevées sur certains d’entre eux ont démontré que ces personnes étaient mortes de la peste noire.
Cette terrible épidémie avait débuté à Marseille en 1348. La population de Montpellier avait également été décimée.
Il ne s’agissait ni du typhus, ni de la maladie du charbon mais bien de la peste noire. En effet, des séquences d’ADN de Yersinia pestis, l’agent de l’une des formes de la peste, ont été retrouvées par les chercheurs.

  
Anastasia a-t-elle survécu ? 
En 1984, la presse annonçait la mort d’une Américaine, Madame Anderson. Depuis 1920, cette femme avait suscité l’un des grands mystères de l’histoire. Etait-elle vraiment la grande duchesse Anastasia, fille du Tsar Nicolas II, seule survivante du massacre d’Iekaterinbourg ? 
Selon la version officielle, Nicolas II, sa femme et leurs cinq enfants ont été exécutés dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918. 
Les corps ont été ensuite dépecés, arrosés d’acide et d’essence, puis brûlés. Les restes ont été jetés dans un puits de mine inondé. 
Cette version a toujours contenu des imprécisions et des récits contradictoires. 
Les traces du passage de la tsarine et de ses quatre filles auraient été retrouvées à Perm en août et septembre 1918, selon Kirsta, chef du contre-espionnage blanc. 
Le 17 février 1920, une jeune femme prétend être Anastasia Romanov. Elle dit avoir été sauvée du massacre par un soldat.
L’inconnue devient Madame Tchaïkowski puis quitte l’Allemagne en 1929 pour les Etats-Unis, où elle prend le nom de Madame Anderson.
 
La polémique sur son identité continue jusqu’à sa mort. Pourtant, dès 1928, un détective retrouve la trace d’une certaine Franziska Schanzkowski, ouvrière polonaise, qui a déjà fait deux séjours en hôpital psychiatrique.
Les deux femmes ont une écriture semblable et toutes deux portent une cicatrice au majeur de la main gauche, détail révélée par la mère de Franziska.
Malgré les faits, Madame Anderson refuse d’admettre l’évidence, tout autant d’ailleurs que ses partisans.
 
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Anna Anderson en 1955 
Un test ADN effectué en 1993 a démontré que cette Madame Anderson ne pouvait en aucun cas être Anastasia. Cette analyse de l’ADN a été effectuée sur les restes exhumés de la famille impériale ainsi que sur quelques cheveux de Madame Anderson. 
En 1970, une autre femme est morte en laissant derrière elle un manuscrit à n’ouvrir que 10 ans après.
Dans ce document, publié en 1982, elle affirme être la grande duchesse Maria, sœur d’Anastasia. Cette fois encore, seule une analyse d’ADN pourra révéler la vérité.
 
Louis XVII est-il mort au Temple ? 
Louis XVI est monté sur l’échafaud en 1793. Louis XVII a dix ans en 1795 et il vit incarcéré à la prison du Temple.
C’est un enfant, affaibli et malade, qui meurt 8 mois plus tard de la tuberculose.
 
Cet enfant a vécu un véritable enfer pendant plus de 6 mois. Il est emmuré, vit dans la pénombre, ne voit jamais personne et ne quitte plus son lit envahi par la vermine. 
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Louis XVII au Temple, gravure du XVIIIe siècle (Musée Carnavalet, Paris) 
C’est Barras, qui, en 1794, rendra à l’enfant des conditions de détention décentes. Un médecin ne pourra que constater qu’il est trop tard.
L’enfant est atteint de tuberculose et trop faible pour lutter contre la maladie.
 
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Portrait de Louis XVII, par le peintre David 
Dès lors, des rumeurs vont circuler, prétendant qu’il y a eut substitution d’enfant avant la séquestration.
Les médecins de l’époque sont eux-mêmes convaincus que l’enfant mort au Temple, n’est pas Louis XVII.
 
L’affaire du Temple a alimenté régulièrement la chronique depuis. Plusieurs personnes ont prétendus être Louis XVII.
Le plus célèbre des prétendants est Naundorff, un horloger berlinois, qui débarque à Paris en 1833. 
Cet homme, condamné comme faux-monnayeur, est pourtant reconnu par plusieurs anciens serviteurs de la famille royale.
Expulsé de France, il finit sa vie aux Pays-Bas.
Il sera d’ailleurs l’inventeur d’un explosif que l’armée hollandaise utilise jusqu’en 1918 sous le nom de « bombe Bourbon ».
 
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Naundorff en 1845 
En avril 2000, à l’initiative de l’historien Philippe Delorme, deux professeurs de génétique humaine ont confirmé que l’enfant du Temple était bien le jeune Louis XVII.
Le Dauphin est bien mort de la tuberculose à l’âge de 10 ans.
 
Le cœur de Louis XVII, conservé dans une urne de cristal au Mémorial de France de Saint-Denis, a confirmé le lien familial.
La comparaison entre l’ADN de ce cœur et le code génétique de Marie-Antoinette, établi notamment à partir de cheveux de la reine, a révélé que l’enfant mort au Temple était âgé d’environ 10 ans et était bien son fils.
 
Quelle était la nationalité de Christophe Colomb ? 
Des universitaires de Grenade se sont lancés dans une enquête génétique pour trancher le débat sur la nationalité de Christophe Colomb.
Etait-il Génois, Catalan, Portugais ou Français ?
 
Les restes de son fils Hernando ont été exhumés. Les chercheurs doivent maintenant découvrir les descendants.
A Barcelone, plus de 120 personnes, portant le nom de Colom ont accepté un prélèvement d’ADN. Dans les Pyrénées Orientales, 18 Colomb ou Coulom ont fait de même.
 

Petite histoire de l'histoire - C'est l'or qui a tué Diane de Poitiers

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Une équipe de scientifiques a réussi à retrouver et à identifier les restes de la maîtresse du roi Henri II. Leurs analyses ont révélé les causes de sa mort : un lent empoisonnement... à l'or.

Les peintres François Clouet ou Jean Capassin l'avaient mise à nu, en Diane chasseresse ou en belle à sa toilette ; le Dr Philippe Charlier, médecin légiste de l'AP-HP et paléopathologiste passionné d'histoire, l'a déshabillée comme aucun de ses célèbres amants n'avait réussi à le faire.

Sous son regard, Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse d'Henri II et symbole de la beauté française de la Renaissance, a livré son dernier secret. Avec le Pr Bertrand Ludes, spécialiste de génétique, les Drs Christine Keyser, généticienne, et Joël Poupon, toxicologue, et grâce à Olivier Marleix, le maire d'Anet (Eure-et-Loir), il a réussi à examiner la dépouille présumée de la duchesse de Valentinois et à déterminer les causes de sa mort.

Après avoir découvert, en 2005, l'atroce fin d'Agnès Sorel, intoxiquée au mercure, et analysé les fausses reliques de Jeanne d'Arc en 2007, Philippe Charlier a voulu éclairer d'une lumière froide et dense l'épilogue d'une histoire fascinante.

L'affaire commence à l'automne 2008, sous le monument commémoratif érigé en mémoire de Diane de Poitiers, au pied du chœur de l'église communale d'Anet. Pourquoi chercher à cet endroit, et non dans la chapelle funéraire du château d'Anet où repose son sarcophage de marbre noir ? Tout simplement parce que l'équipe scientifique sait que ce monument a été profané en 1795. Lors de la Révolution, en effet, les corps embaumés de la duchesse et de deux de ses petites-filles ont été jetés dans une fosse commune à côté de l'église, à l'exception de sa chevelure, que les membres du comité révolutionnaire se sont partagée en souvenir, et de son sarcophage en plomb, fondu pour couler des « balles patriotes ».

Au cours des fouilles archéologiques, plusieurs squelettes sont mis au jour. Très vite, les scientifiques identifient les restes de deux petites filles, âgées l'une de 5 à 6 ans et l'autre d'environ 2 ans, ainsi que les ossements d'un adulte mature. Une coïncidence troublante avec les récits des révolutionnaires. Sont ainsi successivement découverts une mandibule, une dent, un fragment du maxillaire gauche, des os longs, dont un péroné et un tibia droit présentant une fracture très nette. Un indice majeur, car Diane de Poitiers s'était fracturé la jambe droite après une chute de cheval en 1565, un an avant sa mort. Une blessure réduite à l'époque par Ambroise Paré. «Cet épisode de la vie de Diane de Poitiers est bien documenté, explique Philippe Charlier. Cette première constatation était donc très encourageante.»

Peu à peu, les restes sont positionnés en connexions anatomiques, puis étudiés au scanner. Des prélèvements, en vue d'études d'ADN, sont effectués dans l'unique dent retrouvée. Dans le dépôt rougeâtre qui tapisse encore partiellement la surface des ossements, les médecins mettent d'abord en évidence la présence de techniques connues d'embaumement, du type de celles utilisées à la fin du XVIe siècle, puis parviennent à isoler d'infimes fragments résiduels de tissus décomposés. En premier lieu, leurs analyses révèlent que leur taux de plomb correspond bien au séjour prolongé du corps dans le sarcophage d'origine. Puis ils découvrent l'incroyable : le taux d'or contenu dans les tissus de celle qui apparaît de plus en plus comme étant Diane de Poitiers est considérablement plus important que la normale. Pour en avoir le cœur net, le Dr Poupon analyse alors une mèche de cheveux arrachée après la profanation de 1795 et conservée depuis dans un médaillon. L'examen toxicologique est formel : le taux d'or, hors normes, est 250 fois supérieur à la normale. Mais comment l'expliquer ?

«Après ce lent processus d'identification, il est désormais établi que les ossements retrouvés sont bien ceux de Diane de Poitiers, assure le médecin légiste. La présence d'une très haute concentration d'or est à rapprocher de la pharmacopée de l'époque de la duchesse, un mélange subtil de connaissances médicales et d'alchimie. Dans ce contexte, "l'or potable", sous forme de solution buvable, peut avoir été utilisé comme élixir de longue vie et de beauté par celle qui paraissait avoir vingt ans de moins que son âge.»

Les scientifiques vont encore plus loin et affirment que Diane de Poitiers a pu mourir lentement intoxiquée par cet « or inaltérable et source de jouvence », selon les principes alchimiques. «On peut ainsi vraisemblablement expliquer, précise le Dr Charlier, le teint extrêmement pâle, décrit par Brantôme quelques mois avant la mort de la grande-sénéchale, par l'anémie induite par l'intoxication chronique en or. Un autre signe est visible sous la forme d'un important amincissement des cheveux.»

Morte d'avoir voulu l'éternelle jeunesse. Triste parabole pour cette femme au destin exceptionnel, mécène de Ronsard, de Philibert Delorme et Jean Goujon, qui ont fait de son château d'Anet un chef-d'œuvre. Nous sommes en 1559 ; son royal amant, Henri II, vient de mourir des suites d'un tournoi. La reine Catherine de Médicis saisit l'occasion pour se débarrasser enfin de sa rivale, de cette femme à la beauté insolente, dont l'éclat semble éternel. Diane de Poitiers est chassée de la Cour. Elle rend les bijoux de la Couronne après inventaire et donne le château de Chenonceaux à son ennemie. Retirée dans son fief d'Anet, elle continue à boire quotidiennement une gorgée d'or. Son amant est mort. Son visage à la peau diaphane demeure sans pareil. Mais sa lumière, qui s'éteint chaque jour davantage, brille dé sormais loin de la Cour. Elle a tout perdu, sauf le précieux métal qui étouffe son corps et qu'elle emportera dans la tombe.

François de Paris....

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27 janvier 1732
Une ordonnance décide la fermeture du cimetière Saint-Médard abritant le tombeau du diacre François Paris. Devenu si célèbre après sa mort par les merveilles opérées à son tombeau, il était fils aîné d'un conseiller au parlement. Il devait naturellement succéder à sa charge, mais il aima mieux embrasser l'état ecclésiastique. Après la mort de son père, il abandonna tous ses biens à son frère. Il fit pendant quelque temps des catéchismes à la paroisse de Saint-Côme, se chargea de la conduite des clercs, et leur fit des conférences. Le cardinal de Noailles, à la cause duquel il était attaché, voulut le faire nommer curé de cette paroisse ; mais le diacre Paris, voulant se consacrer entièrement à la retraite, se confina dans une maison du faubourg Saint-Marcel, où il se livrait sans réserve à la prière, aux pratiques les plus rigoureuses de la pénitence et au travail des mains, faisant des bas au métier pour les pauvres qu'il regardait comme ses frères. Il mourut en 1727, à trente-sept ans, et ce fut alors qu'il commença à être connu et à devenir célèbre.
Son frère lui ayant fait ériger un tombeau dans le petit cimetière Saint-Médard, les pauvres que le pieux diacre avait secourus, quelques riches qu'il avait édifiés, plusieurs femmes qu'il avait instruites, quelques jansénistes qui le regardaient comme un saint, allèrent faire leurs prières à son tombeau. L'exaltation monta, et on commença à parler de miracles. La foule s'y pressait jour et nuit.
Le premier cas fut un fripier qui se déclara guéri de ses ulcères à la jambe. D'autres guérisons dites miraculeuses suivirent. Tant et si bien que tous les malades et estropiés de Paris et de province accoururent vers la dalle noire de Saint-Médard dans l'espoir de trouver la guérison à leurs maux. On vit même arriver la vieille princesse de Conti qui, devenue aveugle, espérait bien que le diacre défunt pourrait lui faire retrouver la vue. La plupart d'entre eux, en voyant et en touchant la tombe, étaient pris de convulsions et prétendaient voir des choses extraordinaires. Cherchant à provoquer des sensations et des visions, certaines personnes parvinrent à des excentricités incroyables : elles mangeaient la terre du cimetière et avalaient des cailloux ; d'autres se faisaient littéralement piétiner par de solides garçons qu'on appelait « les secouristes ». On vit des malades demander qu'on fasse tomber sur elles des poids de 25 kilos sans apparemment rien sentir - du moins elles l'affirmaient... Certaines, enfin, avalaient avec gourmandise de grosses billes. Des sectes se formaient, il y avait les Sauteuses, les Aboyeuses, les Miauleuses. Chacune avait son chef et même son trésor.
Les rassemblements devenant de plus en plus violents - ils duraient depuis cinq années - la police décida d'intervenir et fit fermer le cimetière. Les portes furent même murées. Le soir même de cette intervention, un plaisantin accrochait une petite pancarte sur le mur de Saint-Médard avec ces mots :
De par le Roi, défense à Dieu
De faire miracle en ce lieu.
La fermeture du cimetière, ce 27 janvier 1732, n'empêcha nullement certains de poursuivre leurs réunions dans des maisons privées. C'est ainsi que tous les jours, à la même heure, les religieuses d'un couvent se mirent à miauler et cela pendant des heures. Comme le chahut félin gênait les habitants du quartier, la police déclara aux religieuses qu'au premier miaulement elles seraient toutes fouettées. Les miaulements cessèrent comme par miracle.

Il faut des époux assortis (petite histoire de notre Grande Histoire)

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Lorsqu'un mari est frileux et que sa femme craint la chaleur, quelle solution adopter pour que tous deux puissent dormir dans la même chambre ?
Tel fut le problème qui se posa pour Napoléon et l'impératrice Marie-Louise. Avant d'avoir épousé l'archiduchesse d'Autriche, presque en toute saison, l'empereur faisait faire du feu dans sa chambre.
Survint Marie-Louise, princesse élevée de façon sévère dans le glacial palais de Schoenbrunn. Dès qu'elle eut de l'emprise sur son mari, l'impératrice exigea que, dans sa chambre, le feu ne fût jamais allumé.
- Louise, couche chez moi, disait parfois Napoléon à sa seconde femme.
- Il y fait trop chaud, répliquait Marie-Louise avec son rauque accent allemand.
Mari aimant, l'empereur dut maintes fois se résigner à grelotter auprès de sa chère Louise. Une simple femme tenait en échec le grand conquérant !

Le Calendrier

Notre calendrier prend ses origines dans le calendrier julien (de Jules César), qui était entré en vigueur au commencement de l’an 45 avant Jésus-Christ.

L’année solaire se compose de 365 jours et 6 heures moins 11 minutes, ce qui, au fil des siècles, avait conduit à un important décalage.

En 1582, le pape Grégoire XIII réforma le calendrier julien, afin de le rendre plus conforme au cycle des astres et de faire disparaître le décalage accumulé.

Notre calendrier actuel est donc appelé « calendrier grégorien », du nom du pape Grégoire.

Origine du nom des douze mois de l’année

Janvier Du latin januarius. Janus était le dieu à deux faces des entrées et des sorties. 
Février Du latin februarius. Februare signie purifier chez les Romains, le 15 février était le jour de la purification. 
Mars Du latin marsius, alias Mars, dieu de la guerre. 
Avril Du latin aprilis, le mois sacré de Vénus, déesse romaine de l’amour. 
Mai Du latin maius. Maïa était une déesse romaine. 
Juin Du latin junius, sans doute en l’honneur de la déesse romaine Juno. 
Juillet Du latin julius, en l’honneur de Jules César, qui introduisit les années bissextiles dans le calendrier. A l’origine, juillet s’appelait Quintilis, le cinquième mois. 
Août Du latin augustus, en l’honneur de l’empereur Auguste. A l’origine, on l’appelait sextilis, le sixième mois. 
Septembre Du latin septem, qui signifie sept. De nos jours, c’est le neuvième mois. 
Octobre Du latin octo, qui signifie huit. 
Novembre Du latin novem, qui signifie neuf. 
Décembre Du latin decem, qui signifie dix. 
Origine du nom des sept jours de la semaine

Lundi Du latin lunae dies, jour de la lune 
Mardi Du latin Martis dies, jour de Mars 
Mercredi Du latin Mercurii dies, jour de Mercure 
Jeudi Du latin Jovis dies, jour de Jupiter 
Vendredi Du latin Veneris dies, jour de Vénus 
Samedi Du latin Sabbati dies, jour du Sabbat 
Dimanche Du latin dies dominicus, jour du Seigneur



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