PLEONASMES
Voici quelques pléonasmes fréquents et.......... Fâcheux!!!
-ACHEVER COMPLETEMENT : quelque chose qui est achevé l'est déjà complètement!
-SOIGNER SON APPARENCE EXTERIEURE : l'apparence est par définition extérieure!!!
-PARLER APRES LE BIP SONORE : connaissez vous un bip qui ne soit pas sonore????
-UN TAUX D'ALCOOLEMIE : l'alcoolémie correspond au taux d'alcool dans le sang!!!
-DESCENDRE EN BAS OU MONTER EN HAUT : essayer de faire l'inverse et vous me direz comment cela se passe!!!
-IL A FAIT UN MAUVAIS CAUCHEMAR : c'est rare et même impossible de faire un "bon cauchemar" car dans ce cas là il s'agit d'un rêve!!!
-SE COTISER A PLUSIEURS : Difficile de se cotiser tout seul!!
la liste est longue mais je ne vous en met que quelques uns...
j'adore ces petits travers de langage!!!
LE TREMA
D'où vient le "tréma"?
Il vient du grec ancien. Il servait déjà pour séparer phonétiquement deux lettres qui auraient pu faire un tout.
A quoi sert-il?
Il coiffe le "e", le "i", ou le "u" pour signaler que la voyelle qui les précède doit être prononcée indépendamment.
Par exemple si "maïs" n'avais pas de tréma, on ne pourrait pas le différencier d'avec le "mais".
Voici quelques mots concernés par ce tréma :
aïlleul, aïeux, aïoli, baïonnette, bonsaï,caïd, caïman,canoë, cocaïne, coïncidence, égoïste, faïence, glaïeul, héroïne, inouï, laïc, naïf, ouïe, paîen, ....
LA CEDILLE....
A QUOI SERT LA CEDILLE?
Son rôle est d'indiquer que le "c" se prononce "ss" : sans elle "leçon" se dirait "lecon"!!!
QUELS SONT LES MOTS CONCERNES?
- les verbes en -cer comme commencer, financer, percer, etc héritent d'un "ç" devant devant les voyelles "a" et "o" lorsqu'ils sont conjugés à certaines personnes : nous commençons, il finança, elles perçaient...
- les verbes en -oir comme recevoir, apercevoir, concevoir, s'affublent d'un "ç"devant les voyelles "o" et "u" : je reçois, tu as conçu, etc...
- pas de cédille devant oe et ae. Ainsi écrit on "et coetera" et quelques mot savants tels que "coelacanthe" (un poisson), "caecum" (début du gros intestin) ou encore "coelioscopie".
Voilà encore un peu de notre belle langue!!!
L'ACCENT CIRCONFLEXE...
L'accent circonflexe est indispensable sur 5 des voyelles pour distinguer les homophones (mots qui ont la même sonorité);
- une boîte (à gants), ne boite pas!
- la chasse (au gibier) n'est pas une châsse (un coffre)!
- un foret (outil pour percer) n'est pas une forêt!
- hâler (bronzer) n'est pas synonyme de haler (tirer)!
- le jeûne (abstinence) n'a rien de commun avec les jeunes (gens)!
- un mur (en pierre) est sans rapport avec un fruit mûr!
- sur (au-dessus) n'est pas synonyme de sûr (certain)!
- une tache (sur un pantalon) n'est pas une tâche (un travail)!
Cet accent cironflexe peut coiffer toutes les voyelles sauf le "y".
Cinq noms s'orthographient également avec un "î" : une épître, une dîme, un gîte, une huître et un bélître (un gueux en vieux français).
On retrouve également l'accent circonflexe sur le "o" des pronoms possessifs : le nôtre, le vôtre, les nôtres, les vôtres.
Quelques adverbes en "ument" prennent un accent circonflexe sur le "u" : assidûment, incongrûment, continûment, crûment, indûment, goulûment et sûrement.
Il ne faut pas priver de leur accent circonflexe les mots abîme, âge, affût, aumône, bâbord, bâiller, bâton, câble, chaîne, châssis, chêne, croûte, diplôme, drôle, fraîcheur, lâcheté, icône, infâme, voûte, tâter.... et bien d'autres....
ILS N'EXISTENT QU'AU PLURIEL.....
pour rester dans les pluriels et l'orthographe voici les mots féminins qui n'existent qu'au pluriel :
- affres - entrailles
- ambages - les félicitations
- annales - fiançailles
- archives - frusques
- armoiries - funéraires
- arrhes - moeurs
- bésicles - obsèques
- brisées - pierreries
- les calendes grecques - semailles
- catacombes - ténèbres
- condoléances - vêpres
et maintenant les mots masculins qui n'existent qu'au pluriel
- agissements - aux dépends
- agrès - aux environs
- aux aguets - les fastes
- alentours - des frais
- appas (synomymes de charmes) - gravats
- arrérages - honoraires
- bestiaux - pénates
- confins - pourparlers
- décombres - préparatifs
- sévices - vivres
à bientôt pour d'autres bizarreries!!!!
LES MOTS A DOUBLE PLURIEL
AH LES SECRETS DE LA LANGUE FRANCAISE....
ON N'EN FINIT PLUS DES EXCEPTIONS...
5 MOTS SONT CONCERNES PAR CE DOUBLE PLURIEL :
aïeul: les aïeuls désignent les grands-parents. Les aïeux, eux rassemblent tous les ancêtres d'une personne.
choral : s'il est adjectif, "choral" devient "choraux" : on aime les chants ou les films choraux. Utilisé comme nom (essentiellement dans les chorals pour orgue de Jean-Sébastien Bach), il prend un "s".
ciel :au pluriel, il donne cieux, mais écrire "des ciels" est correct si l'on parle de peinture ou de dessin (il réussit parfaitement les ciels) de climats ou de ciel de lit.
idéal :officiellement, idéal, a deux pluriels, "idéals" et "idéaux". Mais qu'il s'agisse de l'adjectif ou du nom commun, c'est le plus souvent idéaux qui prévaut.
oeil :on se parle en quatre yeux, on se regarde dans les yeux. Mais dans les noms composés, le pluriel devient "oeils" : des "oeils-de-boeuf", "des oeils-de-perdrix. On parle aussi " d'oeils d'aiguille" (ou le chas).
UN POEME POUR EXERCER SA MEMOIRE....
Ce sont les mères des hiboux
Qui désiraient chercher les poux
De leurs enfants, les petits choux,
En les tenant sur les genoux.
Leurs yeux d'or valent des bijoux,
Leur bec est dur comme des cailloux,
Ils sont doux comme des joujoux,
Mais aux hibous, point de genoux!!
Votre histoire se passait où?
Chez les zoulous, les andalous?
Ou dans la cabane bambou?
A Moscou? ou à Tombouctou?
En Anjou ou dans le Poitou?
Au Pérou ou chez les Mandchous?
Hou! hou!
Pas du tout, c'était chez les fous!!!
le poème "LES HIBOUX" de ROBERT DESNOS
QUELQUES CAUCASSERIES DE LA LANGUE FRANCAISE
VOICI QUELQUES CAUCASSERIES DE LA LANGUE FRANCAISE.
SI VOUS ETES COMME MOI, CURIEUSE ET AMOUREUSE DE NOTRE BELLE LANGUE, CELA NE MANQUERA PAS DE VOUS FAIRE SOURIRE....
LE PORTE-BONHEUR 2
On pourrait classer les porte-bonheur par fonction : ceux qui guérissent (maux physiques ou psychiques), ceux qui garantissent la chance (en amour, aux jeux...), ou encore ceux qui éclairent l'avenir.
On pourrait aussi les classer par origine : animale, végétale, minérale....
Pour ma part, je ne ferais pas de classement je vous en citerais juste quelques uns et leurs "pouvoirs" :
- le trèfle à quatre feuilles : une anomalie qui vous veut du bien
- le fer à cheval : le fer qui valait de l'or
- la clé : le pouvoir et le savoir en main
- l'étoile : le ciel en poche
- la corde à noeuds : tenir les rênes du destin
- le sel : bien plus qu'un condiment
- la turquoise : la couleur du bonheur
- le scarabée :symbole de résurrection
- la coccinelle : la petite bête à bon dieu
......
LE PORTE-BONHEUR 1
En 1990, un sondage fut réalisé sur un échantillon de population française. La question était : "etes vous superstitieux?" : deux tiers des personnes répondirent par la négative. En revanche 53% d'entres elles affirment qu'elles croyaient au porte- bonheur....
Le porte-bonheur, ça ne coûte rien d'y croire... En fait il ne s'agit pas de porte-bonheur mais de chance. Autrefois d'ailleurs, on appelait les "porte-bonheur", des "porte-veine"!
LA PETITE HISTOIRE DES PORTE-BONHEUR :
Les premières communautés néolithiques ont attribué des pouvoirs surnaturels aux pierres inaltérables, de couleurs chatoyantes que l'on appelle aujourd'hui des pierres précieuses. Puis la glyptique (art de tailler les pierres en creux ou relief) naquit au début de 1Vème millénaire avant J.C. en Asie Mineure. On commença donc à cacheter de la sorte tous les biens domestiques auxquels on tenait et ainsi on finit par créer toutes sortes de sceaux.
Dans les premiers siècles du christianisme, les juifs, les agnostiques et les coptes optèrent pour un large usage des sceaux magiques que sont les pantacles et notamment les étoiles à 5 branches.
Le sceau le plus courant au l'époque romaine est l'abraxas qui est une amulette d'origine gnostique.
L'art de la glyptique disparait au Vème siècle pour laisser la place à l'art de la gravure sur verre plus facile à exécuter.
A partir du Xème siècle, les sceaux de métal se substituent aux gemmes.
Puis aux XVème et XVIème siècle la glyptique redevient un art à part entière.
Puis ce fut l'époque du pouvoir des mots et des images. Les phylactères (texte magique et court inscrit sur du papier, du parchemin, du tissu..) se portaient autour du cou et des poignets.
Au XIX ème siècle il fut à la mode de garder sur soi un "contre-sort" qui était une petite boite circulaire en buis de 5 cm environ de diamètre et dont le couvercle, souvent décoré, se vissait.
A la fin du XIXème siècle, le porte-bonheur connut son âge d'or. En effet Napoléon rentre de la compagne d'Egypte et ramène dans ses bagages des scarabées, des sphinx qui enchantent les élégantes de Paris. Il y a aussi la conquête de l'Algérie qui ouvre les portes sur la culture arabe (la main de Fatma en est un exemple très connu).
Par ailleurs, l'urbanisation galopante contraint les paysans à adopter de nouveaux mode de vie. Par exemple leurs objets fétiches autrefois empruntés à la nature, sont désormais reproduit artificiellement comme par le trèfle à quatre feuilles que l'on porte en pendentif.....
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