PETITES HISTOIRESMA CHATTE
MA CHATTE
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Ma chatte est bien charmante.
Dès que je rentre de l’école, je la cherche partout.
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Elle n’est pas trop capricieuse et bientôt elle me répond en miaulant.
Je la prends dans mes bras, je la flatte, je lui chuchote de douces paroles, elle répond à mes flatteries en faisant le gros dos.
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J’aime à la chatouiller entre les oreilles et à la voir se coucher sur le dos alors que ses pattes veloutées cherchent à attraper ma main.
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Elle ne sort jamais ses griffes.
Elle a une chaise bien à elle dans ma chambre, au coin de la fenetre.
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Elle s’y pelotonne et ronronne doucement pendant que je repasse mes leçons.
C’est moi qui me charge de sa nourriture.
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Je lui prépare le lait dans son écuelle.
Mais elle est trop gourmande,
car elle est capable de voler quelques petit morceaux.
(A. BRUZZI)
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LE VILAIN ET L'OISELET
LE VILAIN ET L’OISELET
Un prud’homme avait un beau jardin: il avait costume d’y entrer claque matin, pendant la [size=24]belle saison, alors qu’à plaisir chantent oiseaux petits et grands.[/size]
Une fontaine y sourdait, qui faisait reverdir ce lieu. Les [size=24]oiseaux volontiers y venaient, et y menaient doux bruit.[/size]
Un jour, le prud’homme entra dans son jardin, et se reposa dans ce beau lieu. Il entendit un oiseau chanter. L’envie le prit de s’en saisir: il attrapa donc l’oiseau avec un lacet.
L’oiseau lui demanda :
- Pourquoi t’es-tu donné la peine de me tromper et de me prendre par ruse ? Quel profit en penses-tu avoir ?
- Je veux, - dit l’autre – que tu chantes pour moi.
- Si tu me garantis – répondit l’oiseau – que je pourrai m’en aller partout où je voudrai, je chanterai à ton gré. Mais tant que tu me tiendras prisonnier, tu n’entendras aucun chant de moi.
- Si tu ne veux pas chanter pour moi, je te mangerai.
- Me manger ? – dit l’oiselet – et comment ? Je suis trop petit, vraiment. L’homme qui me mangera n’en tirera guère de profit. Si l’on me met à rôtir, je serais tout sec et petit. Je ne vois pas comment vous pourriez m’apprêter pour tirer quelque plaisir de moi. Car, en toute vérité, je vous dirai trois préceptes que vous priserez, sire vassal, beaucoup plus que la chair de trois veaux.
Le prud’homme le laissa s’envoler, puis lui demanda de tenir sa promesse.
L’oiseau lui répondit aussitôt :
- Ne crois pas tout ce qu’on te dira. Garde bien ce que tu tiendras, et ne va pas le perdre en te fiant aux promesses. Ne sois pas trop malheureux, pour chose que tu aies perdue. Ce sont là, mon ami, les trois préceptes que j’avais promis de t’apprendre.
Là-dessus, l’oiseau se percha sur un arbre, et se mit à chanter très doucement.
Puis il dit :
- Béni soit le [size=24]Dieu de majesté, qui t’a si bien aveuglé, et t’a enlevé sens et avoir. Tu as perdu très grand avoir. Si tu avais ouvert mon corps, tu aurais trouvé une jagonce précieuse en mon gosier, si je ne mens, du poids d’une once tout droitement ![/size]
Quand le vilain l’entendit, il se prit à pleurer, à gémir, à se frapper, et à regretter maintes fois d’avoir laissé s’échapper l’oiseau.
- Pauvre étourdi, - dit celui-ci – m’est avis que tu mets bien vite en oubli les trois préceptes que je t’appris tout à l’heure. Je t’ai dit que tu ne devrais point croire tout ce que tu entendrais; pourquoi crois-tu si légèrement qu’en mon gosier est une pierre, une pierre qui pèse une once ? Mais tout entier je ne pèse pas tant ! Et je t’ai dit, s’il t’en souvient, de ne point te chagriner ni te rendre misérable, pour chose que tu aies perdu.
Sur ce, l’oiseau, s’envola, et s’enfuit bien vite vers le bois.
UN CONTE DU MOYEN-AGE
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