affaire toni musulin
Affaire du détournement de fonds[[size=9]modifier][/size]
Le 5 novembre 2009, Toni Musulin fausse compagnie à ses collègues après un chargement important à la [size=18]Banque de France[4]. Le fourgon est retrouvé vide par la police qui annonce un vol s'élevant à 11,6 millions d'euros en billets neufs non numérotés. Les enquêteurs découvrent deux jours plus tard environ 9,1 millions d'euros dans un garage loué sous une fausse identité par le convoyeur lyonnais, garage dont le propriétaire a reconnu la photo de son locataire sur le journal[5].[/size]
L'affaire est dès son départ très médiatisée et Toni Musulin, en fuite, fait l'objet de nombreux commentaires sur Internet : il est notamment considéré par de nombreux internautes comme un héros face aux banques considérées comme responsables de la [size=18]crise financière de 2007-2010[6],[7]. Interpol émet rapidement une « notice bleue », mais pas de mandat d'arrêt[8].[/size]
Toni Musulin se rend à la police [size=18]monégasque le 16 novembre 2009, puis est remis à la justice française le lendemain. Lors de ses auditions, il reconnait le détournement, mais nie avoir gardé les 2,5 millions d'euros manquants[9]. L'instruction est close en janvier 2010[10].[/size]
Entretemps les avocats de Toni Musulin déposent plusieurs demandes de remise en liberté, toutes rejetées. Il est poursuivi pour vol simple sans violence, délit pour lequel il encourt trois ans de prison[size=15][11], ainsi que pour escroquerie à l'assurance au sujet de sa seconde Ferrari F430 déclarée volée au printemps 2009[12] qu'il aurait emmenée en Bosnie-Herzégovine, escroquerie pour laquelle il encourt 5 ans de prison.[/size]
Le 11 mai [size=18]2010, il est condamné en première instance à 3 ans de prison ferme. Il fait appel et le 2 novembre 2010, sa peine est alourdie à 5 ans de prison ferme pour la fraude à l'assurance concernant sa Ferrari F430. Incarcéré, il est placé en isolement pour ne pas subir la pression des co-détenus cherchant à savoir où sont passés les 2,5 millions d'euros manquants[13].[/size]
Le [size=18]4 février 2011, Toni Musulin est condamné par France)" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Tribunal_de_grande_instance_(France)">tribunal de grande instance de Lyon, à verser 270 000 euros de dommages et intérêts à l'encontre de son ancien employeur, la société de transport de fonds Loomis[14].[/size]
Profil de Toni Musulin[[size=18]modifier][/size]
Musulin possédait un immeuble intitulé SCI Jacquemard. La SCI comprenait un immeuble au 16 rue Jacquemard à [size=18]Romans-sur-Isère. Le rez-de-chaussée était loué à une commerçante. Peu avant le casse, il a vidé tous ses comptes bancaires, qui contenaient 137 000 €[15], fait assez étonnant pour un convoyeur de fond ne gagnant que 1 700 € par mois[16]. Musulin était décrit par son entourage comme étant plutôt réservé et sportif.[/size]
affaire spaggiari
Albert Spaggiari (né le [size=18]14 décembre 1932 à Laragne-Montéglin dans lesHautes-Alpes, mort le 8 juin 1989 à Belluno en Italie) était un malfaiteur français d'origine sicilenne[réf. nécessaire]. Il est connu pour avoir été le cerveau du « casse du siècle » survenu à la Société générale de Nice, en 1976. Ancien soldat de la guerre d'Indochine, partisan de l'OAS, écrivain et photographe, il aura nargué la police française durant sa cavale qui durera jusqu’à sa mort, après une évasion spectaculaire.[/size]
Sommaire [masquer]
- 1 Biographie
- 2 Le « casse du siècle »
- 2.1 Inspiration et préparatifs
- 2.2 Les travaux préliminaires de creusement du tunnel
- 2.3 Le week-end de l'ouverture de la salle des coffres
- 2.4 Remise en cause
3 Développements ultérieurs 4 L'évasion 5 La cavale de Spaggiari 5.1 Le procès 5.2 Liens avec la police chilienne
6 Mariage 7 Mort 8 Écrits de Spaggiari 9 Filmographie 10 À voir à Nice 11 Bibliographie 12 Références
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Biographie[[size=18]modifier][/size]
Albert Spaggiari est né en [size=18]1932 à Laragne-Montéglin (Hautes-Alpes). Alors qu'il n'a que trois ans, son père meurt (en 1935). Sa mère refait sa vie à Hyères(Var) où elle tient un magasin de lingerie. À l'âge de seize ans, il décide de fuguer pour rencontrer le célèbre bandit d'honneur sicilien Salvatore Giuliano. Durant ce voyage, il fera quelques rencontres avec des personnages hauts en couleur, ce qui accroît encore son admiration pour la marginalité.[/size]
En [size=18]1950, à 17 ans, il s'engage chez les Bérets rouges et part pour l'Indochineoù il est affecté au 3e bataillon de parachutistes coloniaux. Il y sera deux fois blessé et une fois décoré.[/size]
[size=18]C'est en 1953 en Indochine, qu'il débute sa carrière de détrousseur. Le 31 janvier de cette même année, il se fait remettre, avec un complice, la caisse du Milk Bar, un bordel d'Hanoï dont les tenanciers s'étaient mal comportés avec des camarades parachutistes. Il sera reconnu et arrêté.[/size]
Le [size=18]17 août 1954, il est condamné à 5 ans de travaux forcés et 20 ans d'interdiction de séjour en Indochine. En novembre de la même année, il quitte l'Indochine pour la France où il rejoint Marseille et sa prison des Baumettes. En1957, après deux remises de peine, il est libéré et s'installe à Hyères où il rencontre Audi, une infirmière qui deviendra sa femme le 27 janvier 1959. Albert trouve un travail à la société Fichet-Bauche, fabricant de coffres-forts. Celle-ci se trouve à Dakar au Sénégal. Albert reste dans cette ville jusqu'en mars 1960, puis il regagne la France en compagnie de son épouse.[/size]
Un an plus tard, il est chargé, selon ses dires, d'abattre le [size=18]général de Gaullemais reçoit un ordre d'annulation au dernier moment (il qualifiera cette tentative avortée comme la plus grande déception de sa vie). Son nouveau combat devient l'Organisation armée secrète (OAS). Le 27 février 1962, il est arrêté à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes) dans une imprimerie clandestine de tracts pour l'OAS. Il est incarcéré à la prison des Baumettes[1]. Il sort en 1965, et s'installe à Bézaudun-les-Alpes dans l'arrière-pays niçois. Il commence alors à militer dans les rangs nationalistes. Il ouvre un magasin dephoto à Nice dans le quartier Ferber en 1968. De ce fait il travaille beaucoup avec la mairie pour les photos de mariage, ce qui explique certains de ses contacts avec les élus locaux. Puis vient le fameux « casse » de Nice.[/size]
Le « casse du siècle »[[size=18]modifier][/size]
Inspiration et préparatifs[modifier]
Albert Spaggiari mène une [size=18]vie calme, il travaille à son studio de photographie à Nice et vit dans une bergerie isolée dans les collines niçoises, proche du village de Bézaudun-les-Alpes, sur les flancs du mont Cheiron. La bergerie est surnommée « Les Oies sauvages » (Les S de la pancarte rappelant volontairement le symbole des SS), en l'honneur du chant de la Légion étrangère. Mais il va vite se lasser de cette vie monotone ; pour cette raison, il conçoit et dirige une opération qui sera nommée par la suite le « casse du siècle » de Nice.[/size]
[size=18]Le Paillon passe sous lepalais des expositions. C'est par cet endroit que Spaggiari et ses complices rejoignirent les égouts de la ville.[/size]
L'idée de s'attaquer à la [size=18]Société générale de Nice lui vient des romans à suspense qu'il dévore à cette époque, et notamment de Tous à l'égout deRobert Pollock qui décrit le cambriolage d'une banque dans laquelle les malfaiteurs s'introduisent en empruntant les égouts. Un ami conseiller municipal et employé à la Société générale, lui apprend que la salle des coffres de l'agence de Nice située avenue Jean-Médecin, est dépourvue de système d'alarme.[/size]
Albert Spaggiari se prend alors à rêver à un cambriolage de l'agence, qui emprunterait les égouts de la ville.
Deux ans avant le casse, pour évaluer la faisabilité de son projet, il loue un coffre à la Société générale dans lequel il place un réveil, qu'il règle pour sonner la [size=18]nuit. Le but de la manœuvre vise à s'assurer de l'absence de systèmes de détection (sismique ou acoustique) à l'intérieur de la salle des coffres. Dans le même temps, il commence une exploration minutieuse des égouts en empruntant l'entrée amont de la partie couverte du fleuve Paillon, sous le palais des expositions de Nice, qui rejoint après deux kilomètres, les égouts de la ville.[/size]
Après plusieurs nuits de visite, il se persuade qu'il est possible de creuser un tunnel d'accès depuis les égouts passant sous la rue Gustave-Deloye, jusque à l'intérieur de la salle des coffres.
Albert Spaggiari décide alors de constituer une équipe pour mener le casse. Il se met en contact avec deux malfrats, Alain Bournat et Francis Pellegrin, qu'il charge de recruter une équipe dans le milieu marseillais.
Bien que cela n'ait jamais pu être prouvé, il reçoit probablement également, l'aide de [size=18]Gaëtano Zampa, le grand caïd marseillais, pour bâtir son équipe, à laquelle s'ajoutent d'anciens amis de l'OAS, notamment, Gaby Anglade et Jean Kay.[/size]
Les travaux préliminaires de creusement du tunnel[modifier]
Les travaux, qui vont s'avérer titanesques, commencent. Le premier coup de burin de creusement du tunnel est donné le [size=18]7 mai 1976. Pendant presque trois mois, une quinzaine d’hommes, dont vraisemblablement des professionnels du terrassement, empruntent, de nuit, les égouts depuis l'entrée amont de la partie couverte du fleuve Paillon portant jusqu'à 50 kg de matériel (forets, burins, masses) à travers les 3 km de trajet sinueux dans les boyaux des égouts. Leur tâche consiste à creuser dans un sol fait de terre, de poudingue et de pierre, un tunnel de 8 m de long aboutissant directement dans la salle des coffres. Il leur faudra, pour finir, percer le mur de la salle des coffres, qui fait 1,80 m d'épaisseur.[/size]
Les travaux, réalisés entièrement à la main (pour des raisons évidentes de discrétion), sont très durs, les ouvriers passant parfois plusieurs nuits à essayer d'entamer la même pierre. Le vendredi [size=18]10 juillet 1976, Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République, est en visite à Nice. L'important dispositif policier force Spaggiari à interrompre les travaux pour quelques jours et cela, une semaine avant la date qui est prévue pour le casse.[/size]
Le week-end de l'ouverture de la salle des coffres[modifier]
[size=18]L'immeuble de la Société générale, rue de l'Hôtel-des-Postes.[/size]
Lorsqu'enfin les travaux se terminent, Albert Spaggiari fixe le week-end du [size=18]17 juillet au 18 juillet 1976 pour donner l'assaut final aux coffres. L'électricité est installée dans la galerie, de gros chalumeaux et leurs bouteilles d'acétylène, des barres à mine, un vérin sont amenés pour ouvrir les coffres. À 21h30, le vendredi 16 juillet, le dernier morceau de mur menant dans la salle des coffres tombe. Le vérin est utilisé pour renverser le coffre qui s'appuyait sur le mur qui venait juste d'être percé.[/size]
L'équipe, qui va camper tout le week-end dans la salle des coffres, ouvre en deux jours et trois nuits, 371 coffres (sur un total de 4000). Le butin est évalué à 50 millions de francs (l'équivalent de 29 millions d'[size=18]euros actuels, en 2009).[/size]
Spaggiari s'offre même le luxe de laisser ses complices travailler seuls le samedi soir pour aller dîner dans un restaurant de la ville avec une amie. Il revient dans la salle des coffres un peu plus tard. Selon certains témoignages, Spaggiari amena alors à ses hommes du vin et du pâté pour fêter leur victoire. Ils trouvèrent dans les coffres des [size=18]photos dénudées de certaines célébrités locales qu'ils affichèrent sur les murs du coffre pour qu'elles soient vues par ceux qui y rentreraient.[/size]
Mais un grain de sable va se mettre dans l'engrenage de la mécanique bien huilée de ce casse : il pleut ce week-end là à [size=18]Nice, détail en apparence, mais qui va devenir franchement préoccupant. En effet, le niveau de l'eau est fortement monté dans les égouts et devient susceptible de bloquer le « gang des égoutiers » dans leur retraite. Albert Spaggiari qui ne veut pas prendre de risque inutile, sonne alors sagement la retraite en ce dimanche 18 juillet vers 2h du matin.[/size]
L'équipe, avant de partir, prend le soin d'effacer toute empreinte et ne laisse qu'un maigre indice qui sera bien loin d'aider la police, le [size=18]message inscrit sur le mur du coffre par Spaggiari « Sans armes, ni haine, ni violence ».[/size]
De nombreux aller-retour et près de 3 heures de [size=18]travail et de trajet dans les égouts seront encore nécessaires pour sortir tout le butin à la surface avant le lever du jour en ce lundi 19 juillet 1976.[/size]
Un 4 x 4 [size=18]Land Rover a été placé par un complice sur la berge de la partie couverte du Paillon, espace utilisé comme voie d'entrée et de sortie des égouts. Il est chargé avec les 50 millions de francs du butin qui sera partagé dans la journée par les complices dans une villa de l'arrière-pays niçois.[/size]
Remise en cause[modifier]
Selon plusieurs sources, Albert Spaggiari n'aurait jamais été le cerveau du casse de Nice. En 2007, [size=18]Thierry Colombié, spécialiste du crime organisé enFrance et de la French Connection, l'écrit dans Beaux Voyous (Fayard). En 2010, Jacques Cassandri, sous l'alias de Amigo, affirme dans son livre La Vérité sur le casse de Nice, que Spaggiari n'a jamais été le cerveau, et se revendique comme étant celui-ci[2]. Il écrit : « On savait que Spaggiari ne nous dénoncerait pas. Il avait un sentiment exacerbé de l’honneur. Et puis il était évident qu’il ne pouvait pas dire la vérité. Il aurait alors perdu son statut de vedette. » Ces révélations déclenchent une enquête menée par le juge d'instruction marseillais Charles Duchaine[2].[/size]
Développements ultérieurs[[size=18]modifier][/size]
Dans un premier temps, la police piétinera dans l'enquête faute d'indices. Le[size=18]message laissé par Spaggiari sur les coffres de la Société générale, n'est pas pour les aider, tant il reflète mal l'état d'esprit normal du genre de bandits qui réussit ainsi un gros coup dans une banque à l'époque.[/size]
Spaggiari part d'abord en cavale aux [size=18]États-Unis, quelques jours après le casse, mais il trépigne et se trouve en mal de reconnaissance. Il va ainsi commettre sa première imprudence. À Washington, il propose ses services à la CIA, pour par exemple, forcer des ambassades, en se présentant comme le cerveau du « casse du siècle » de Nice, sous le surnom de « Bert ». La CIA alerte la police française par Télex.[/size]
La police recoupe le casse avec les informations d'un indic annonçant qu'une équipe s'apprêtait à faire un gros coup sur la région. Quelques semaines avant le casse, la gendarmerie de [size=18]Plan-du-Var a effectivement appréhendé, sur les informations de cet indic, plusieurs individus suspects qui attendaient devant l'entrée d'une villa à Castagniers, mais n'a pu procéder à aucune interpellation faute de preuves. Parmi ces personnages, la police reconnaît Daniel Michelucciet Gérard Vigier, bandits du milieu marseillais, déjà connus des services de police. Quelques mois avant le casse, la police avait également procédé à un contrôle de routine dans Nice sur Daniel Michelucci et Gérard Vigier, alors qu'ils chargeaient un grand nombre de burins dans le coffre d'une voiture. La police procède donc à une perquisition dans la dite villa de Castagniers et y trouve des armes ainsi que des bottes portant de la terre, qui, analysée, s'avérera être la même que celle qui se trouve dans les égouts. Le quartier général de Spaggiari et de ses complices pendant les travaux vient d'être découvert. Un peu plus tard, la police arrête Francis Pellegrin et Alain Bournat alors qu'ils viennent de tenter de négocier à l'agence du Crédit agricole deRoquefort-les-Pins, des lingots numérotés provenant du casse. Les deux malfrats avouent rapidement et dénoncent Albert Spaggiari comme étant le cerveau du casse. La police reste incrédule, car Spaggiari, qui n'est pas connu des services de police, n'a apparemment pas la carrure pour commander ses complices marseillais, qui relèvent eux, du grand banditisme. Il subsiste d'ailleurs actuellement un doute sur le fait que Spaggiari ait été le seul cerveau de l'opération dite du « Gang des égoutiers »[3]. Mais aucun élément n'a jamais permis d'étayer cette thèse.[/size]
Spaggiari, qui ignore avoir été dénoncé, se trouve en tant que photographe de la ville, dans un [size=18]voyage au Japon organisé par Jacques Médecin alors maire deNice. Albert Spaggiari est arrêté à son retour du Japon le 27 octobre 1976, à l'aéroport de Nice et incarcéré à la prison de Nice. La police perquisitionne la bergerie de Bézaudun-les-Alpes où il vit avec sa femme, et y trouve sous un tas de fumier plusieurs armes de guerre (fusil mitrailleur, grenades, armes de poing...). Spaggiari nie les faits dans un premier temps, avant de les reconnaître enfin et après avoir insisté pour les avouer uniquement en présence d'un représentant officiel, en l'occurrence un des plus importants policiers deFrance, Honoré Gévaudan.[/size]
Celui-ci obtient notamment des aveux en faisant un marché avec Spaggiari : s'il avoue les faits, sa [size=18]femme ne sera pas inquiétée pour la complicité de recel d'armes à la bergerie.[/size]
Albert Spaggiari choisit pour sa défense maître [size=18]Jacques Peyrat, membre duFront national et futur maire de Nice. Selon ses dires de l'époque, le casse aurait été destiné à financer une organisation politique secrète d'extrême-droite italienne qu'il voulait créer, la Catena (« Chaîne » en italien), et dont le but était de contrer les attaques de la gauche militante italienne de l'époque.[/size]
L'évasion[[size=18]modifier][/size]
[size=18]Le palais de justice et la rue de la Préfecture par laquelle Spaggiari s'enfuit après avoir sauté de l'une des fenêtres de la façade nord[4] (façade de gauche sur la photo).[/size]
Albert Spaggiari est incarcéré à la prison de Nice en attendant son procès. Cela fait 5 mois déjà qu'il est en prison quand il confie à son avocat maître [size=18]Jacques Peyrat son intention de s'évader. Ses copains d'Indochine et de l'OAS [Robert Desroches et Michel Brusot] avec qui il a conclu un pacte, décident de le faire évader en prenant la solution la moins risquée. Celle-ci consiste à intervenir alors qu'il se trouvera dans le bureau du juge d'instruction Richard Bouazis, au palais de justice de Nice. Pour cela, Robert Desroches transmet un croquis de l'évasion à Spaggiari en prison. Il y représente un individu en train de sauter par la fenêtre du bureau du juge au palais de justice, en s'aidant d'une gouttière.[/size]
Le [size=18]10 mars 1977, Albert Spaggiari, Robert Desroches et Michel Brusot mettent à exécution le plan d'évasion. À 15h, Spaggiari, fébrile en présence de son avocat Jacques Peyrat et du juge Richard Bouazis, demande d'abord au juge de faire sortir du bureau son escorte, sous prétexte de révélations à faire concernant des individus haut placés de la politique locale, ce que fait Richard Bouazis. Albert Spaggiari, fournit alors au juge qui l'entend trois gribouillis représentant un plan d'accès au tunnel des coffres, sur trois feuilles, en les présentant comme une preuve, et alors que le juge est occupé à examiner le document, Spaggiari saute par la fenêtre du bureau du juge et atterrit sept mètres plus bas sur le toit d'une voiture garée sous le palais[5]. Il parvient à s'échapper grâce à un complice qui l'attend en moto. Beau joueur, il envoie au propriétaire de la Renault 6 endommagée un mandat de 3 000 francs au nom d'Albert Mandrino, en guise de remboursement.[/size]
La moto l'amène jusqu'à un parc de stationnement souterrain situé sous la [size=18]place Masséna, en plein centre de Nice et à moins de 1 km du palais de justice d'où il vient de s'échapper. Il est transféré dans le coffre d'une voiture qui l'amène dans une planque située près du port de Nice, en l'espèce, un appartement bourgeois dans le quartier du Parc Vigier où il retrouve ses deux amis qui ont organisé l'évasion. Il rejoint ensuite Paris. Spaggiari, en cavale, devient le premier bandit médiatique.[/size]
Des journaux de gauche affirmèrent que Spaggiari avait bénéficié d'aide parmi ses [size=18]amis politiques, et en particulier de la part de l'ancien militant de l'OAS et maire de Nice, Jacques Médecin. Ces accusations compliquèrent la tâche de Médecin au second tour des élections municipales de 1977.[/size]
En [size=18]1995, Jacques Peyrat accusera Christian Estrosi, futur ministre, actuel maire de Nice, et ancien champion de moto d'avoir été le complice à moto de Spaggiari. Mais Estrosi parviendra à prouver qu'il était, ce jour-là, engagé dans une course à Daytona.[/size]
La cavale de Spaggiari[[size=18]modifier][/size]
Il se grime et passe 12 ans de cavale où il [size=18]voyage beaucoup, sous la fausse identité de Romain Clément. Il passe du temps en Amérique du Sud, au Brésil, et en Argentine en particulier, pays pour lequel il se passionne et où il achète une grande propriété. Vivant toujours dans la crainte d'être retrouvé, il subit une opération de chirurgie esthétique par Ivo Pitanguy en Argentine.[/size]
Il [size=18]voyage et se cache aussi en Espagne, au Chili et dans un chalet dans le Nord de l'Italie, tout en revenant régulièrement en France. Il s'ennuie un peu, il écritLes Égouts du paradis en 1978 depuis sa planque en Argentine. Il se remarie religieusement, à une admiratrice italienne qui l’aide à se planquer, notamment en France, près de Paris, dans une tour à Puteaux. Il joue beaucoup avec la presse en envoyant des photos depuis ses planques (Spaggiari en Père Noël...), ce qui amuse beaucoup la presse et les Français (moins la police...). En 1983, il donne, depuis une planque à Madrid, une grande interview filmée où il raconte tous les détails du casse du Gang des égoutiers. Pour la publication de son dernier livre Le Journal d'une truffe, il donne une interview à Bernard Pivotpour son programme télévisé Apostrophes, ce qui fait grand bruit (émission enregistrée en Italie, à Milan).[/size]
Le procès[modifier]
Le [size=18]23 octobre 1979, Spaggiari, toujours en cavale, est condamné par contumaceà la prison à perpétuité. Cinq de ses complices sont jugés au procès et condamnés à huit ans de prison. Il s'agit de Pellegrin, Bournat, Poggi, Michelucci et Vigier, tous du milieu marseillais. On pense aujourd'hui[3] que les individus les plus impliqués étaient Michelucci et Vigier. Poggi aurait fait le lien avec le milieu marseillais et le duo Pellegrin / Bournat aurait eu des rôles subalternes de guetteurs. Plusieurs membres de l'équipe n'ont jamais été retrouvés.[/size]
Liens avec la police chilienne[modifier]
En [size=18]2000, des documents déclassifiés de la CIA et publiés par la National Security Archive prouvent les liens entretenus entre Albert Spaggiari et le régime chilien d'Augusto Pinochet, en particulier avec l'agent de la DINAMichael Townley, responsable de l'exécution de l'ex-ministre de Salvador Allende, Orlando Letelier, à Washington, D.C., en 1976 (accusé d'être impliqué dans le narco-trafic international), ainsi que de celui du général Carlos Prats, à Buenos Aires[6].[/size]
Ces complicités avec la [size=18]junte militaire chilienne, ainsi qu'avec le régime d'Argentine expliquent ses voyages dans ce pays.[/size]
Mariage[[size=18]modifier][/size]
D'après le mensuel [size=18]Le Choc du mois de mai 2008, l'abbé Philippe Laguérie, alors desservant de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, a marié Albert Spaggiari qui considérait qu'« un curé, c'est forcément en soutane et ça parle latin ! ».[/size]
Mort[[size=18]modifier][/size]
Il meurt le [size=18]8 juin 1989, à 56 ans, d'un cancer de la gorge[3] alors qu'il se trouve en exil en Italie, après douze années passées à se grimer et à fuir. Sa compagne remonte en France en caravane sans éveiller les soupçons des douanes et dépose son corps à Hyères (Var, Provence-Alpes-Côte d'Azur) chez sa mère le10 juin. Il est enterré à Laragne-Montéglin (Hautes-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur).[/size]
34 ans après le casse de la Société Générale, un ancien voyou sort de l’ombre pour raconter sa vérité : « J’étais dans les égouts, pas Spaggiari »
[size=18]divers/cotedazur_articles/1566348960/Position1/SDV_NMA/default/empty.gif/7731316d435533424b74634143384c6c" target="_blank">divers/cotedazur_articles/1566348960/Position1/SDV_NMA/default/empty.gif/7731316d435533424b74634143384c6c?rubrique=Coted_Azur" alt="" width="1" height="1" style="border: 0px;" />[/size]
Le bandit de grand chemin, le braqueur romantique, le cerveau du « casse du siècle » : en deux mots, Albert Spaggiari, ne serait qu’un imposteur.
Imposteur, le terme est peut-être un peu fort : plutôt, un fanfaron qui, s’il a bien participé au casse de la Société Générale à Nice le 16 juillet 1976, n’en aurait été qu’une toute petite cheville ouvrière. Au mieux, l’apporteur d’affaire. Au pire le second couteau qui trouve une planque aux vrais voyous, se charge de voler une Land Rover par ci, de dégoter un pressing aux égoutiers par là. Loin de la légende de Bert le magnifique.
Une aubaine nommée Spaggiari
Sans haine, ni violence et avec, pour seule arme, sa plume trempée dans la nostalgie plus que dans le vitriol d’ailleurs, c’est Amigo qui fait cette révélation. Dans un livre, « La vérité sur le casse de Nice » (aux éditions « Les Petits Matins »), ce « Marseillais », né en Corse, sort de l’ombre 34 ans après les faits pour raconter sa vérité : « J’étais dans les égouts de Nice, pas Spaggiari ! »
Le choix d’un pseudonyme, il l’explique volontiers : « On ne revient pas sur la chose jugée en France, mais on ne sait jamais. Aujourd’hui, j’ai 67 ans et je suis un homme d’affaires respectable. »
Hier, il était « un voyou », une figure de ce qu’il préfère nommer « la mouvance marginale » plutôt que « le milieu ».
Mais s’il a passé quatorze années de sa vie en prison - les Baumettes furent sa seconde maison - ce ne fut en aucun cas pour le casse de la Société Générale.
« À vrai dire, ça, on le doit à Spaggiari. Il faut rendre à Bert ce qui lui appartient. C’était un chic type, mais il travaillait un peu du ciboulot. Il avait besoin de vedettariat. Le partage du butin effectué, il n’a d’ailleurs eu de cesse de se faire prendre. Il était même allé quasiment se dénoncer à des agents de la CIA à Paris en leur proposant ses services, non sans se vanter d’avoir été l’un des casseurs de la Société Générale. Sur le coup, ça nous arrangeait bien tous qu’il endosse le rôle du cerveau de l’affaire. On ne me fera pas croire que le juge fut dupe une seule seconde, mais avec Spaggiari, la justice avait trouvé son coupable et tout le monde était content. » Au gré d’un récit pointilleux, tout à la fois hyper détaillé et haletant sur les quatre mois de l’opération « mélodie en sous-sol » dans les égouts de Nice, Amigo tue un mythe.
Ni voyou ni cerveau
Spaggiari n’a pas creusé un centimètre du fameux tunnel de 8 mètres, Spaggiari n’est pas l’auteur du légendaire « sans armes, ni haine, ni violence ». Et le seul cerveau du casse s’appelait « Le Gros », un parrain marseillais, décédé depuis « d’un accident du travail », dont Amigo était le fidèle lieutenant. Tout semble plausible.
Sauf peut-être le mobile de ces tardives confessions ? Mais là, Amigo s’emporte quelque peu : « J’ai écrit de livre pour honorer la mémoire des camarades disparus. Notamment celle de Gérard Vigier, victime depuis d’un règlement de comptes. C’est son épouse, Nadia, qui m’a convaincu de prendre la plume. Et je lui ai cédé tous les droits. »
Nadia qui, dans la préface de cette « Vérité sur le casse de Nice », témoigne à visage découvert : « J’étais là quand nos hommes creusaient pour la légende. Alors, Albert, il était sympathique, mais ce n’était ni un voyou, ni un cerveau. »
Ce n'est peut être pas le moment des "affaires" mais comme je les trouve je les poste!!!!
Ninnenne