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 AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires

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marileine
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marileine


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MessageSujet: AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires   AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires Icon_minitimeMer 31 Déc - 12:26

affaire toni musulin

AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires 420cab0c
Affaire du détournement de fonds[[size=9]modifier][/size]
Le 5 novembre 2009, Toni Musulin fausse compagnie à ses collègues après un chargement important à la [size=18]Banque de France[4]. Le fourgon est retrouvé vide par la police qui annonce un vol s'élevant à 11,6 millions d'euros en billets neufs non numérotés. Les enquêteurs découvrent deux jours plus tard environ 9,1 millions d'euros dans un garage loué sous une fausse identité par le convoyeur lyonnais, garage dont le propriétaire a reconnu la photo de son locataire sur le journal[5].[/size]
L'affaire est dès son départ très médiatisée et Toni Musulin, en fuite, fait l'objet de nombreux commentaires sur Internet : il est notamment considéré par de nombreux internautes comme un héros face aux banques considérées comme responsables de la [size=18]crise financière de 2007-2010[6],[7]Interpol émet rapidement une « notice bleue », mais pas de mandat d'arrêt[8].[/size]
Toni Musulin se rend à la police [size=18]monégasque le 16 novembre 2009, puis est remis à la justice française le lendemain. Lors de ses auditions, il reconnait le détournement, mais nie avoir gardé les 2,5 millions d'euros manquants[9]. L'instruction est close en janvier 2010[10].[/size]
Entretemps les avocats de Toni Musulin déposent plusieurs demandes de remise en liberté, toutes rejetées. Il est poursuivi pour vol simple sans violence, délit pour lequel il encourt trois ans de prison[size=15][11], ainsi que pour escroquerie à l'assurance au sujet de sa seconde Ferrari F430 déclarée volée au printemps 2009[12] qu'il aurait emmenée en Bosnie-Herzégovine, escroquerie pour laquelle il encourt 5 ans de prison.[/size]
Le 11 mai [size=18]2010, il est condamné en première instance à 3 ans de prison ferme. Il fait appel et le 2 novembre 2010, sa peine est alourdie à 5 ans de prison ferme pour la fraude à l'assurance concernant sa Ferrari F430. Incarcéré, il est placé en isolement pour ne pas subir la pression des co-détenus cherchant à savoir où sont passés les 2,5 millions d'euros manquants[13].[/size]
Le [size=18]4 février 2011, Toni Musulin est condamné par France)" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Tribunal_de_grande_instance_(France)">tribunal de grande instance de Lyon, à verser 270 000 euros de dommages et intérêts à l'encontre de son ancien employeur, la société de transport de fonds Loomis[14].[/size]
Profil de Toni Musulin[[size=18]modifier][/size]
Musulin possédait un immeuble intitulé SCI Jacquemard. La SCI comprenait un immeuble au 16 rue Jacquemard à [size=18]Romans-sur-Isère. Le rez-de-chaussée était loué à une commerçante. Peu avant le casse, il a vidé tous ses comptes bancaires, qui contenaient 137 000 €[15], fait assez étonnant pour un convoyeur de fond ne gagnant que 1 700 € par mois[16]. Musulin était décrit par son entourage comme étant plutôt réservé et sportif.[/size]

affaire spaggiari

AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires Ff1f1acf
Albert Spaggiari (né le [size=18]14 décembre 1932 à Laragne-Montéglin dans lesHautes-Alpesmort le 8 juin 1989 à Belluno en Italie) était un malfaiteur français d'origine sicilenne[réf. nécessaire]. Il est connu pour avoir été le cerveau du « casse du siècle » survenu à la Société générale de Nice, en 1976. Ancien soldat de la guerre d'Indochine, partisan de l'OAS, écrivain et photographe, il aura nargué la police française durant sa cavale qui durera jusqu’à sa mort, après une évasion spectaculaire.[/size]
Sommaire [masquer]

  • 1 Biographie
  • 2 Le « casse du siècle »

    • 2.1 Inspiration et préparatifs
    • 2.2 Les travaux préliminaires de creusement du tunnel
    • 2.3 Le week-end de l'ouverture de la salle des coffres
    • 2.4 Remise en cause


  • 3 Développements ultérieurs
  • 4 L'évasion
  • 5 La cavale de Spaggiari

    • 5.1 Le procès
    • 5.2 Liens avec la police chilienne


  • 6 Mariage
  • 7 Mort
  • 8 Écrits de Spaggiari
  • 9 Filmographie
  • 10 À voir à Nice
  • 11 Bibliographie
  • 12 Références

Biographie[[size=18]modifier][/size]
Albert Spaggiari est né en [size=18]1932 à Laragne-Montéglin (Hautes-Alpes). Alors qu'il n'a que trois ans, son père meurt (en 1935). Sa mère refait sa vie à Hyères(Var) où elle tient un magasin de lingerie. À l'âge de seize ans, il décide de fuguer pour rencontrer le célèbre bandit d'honneur sicilien Salvatore Giuliano. Durant ce voyage, il fera quelques rencontres avec des personnages hauts en couleur, ce qui accroît encore son admiration pour la marginalité.[/size]
En [size=18]1950, à 17 ans, il s'engage chez les Bérets rouges et part pour l'Indochineoù il est affecté au 3e bataillon de parachutistes coloniaux. Il y sera deux fois blessé et une fois décoré.[/size]
[size=18]C'est en 1953 en Indochine, qu'il débute sa carrière de détrousseur. Le 31 janvier de cette même année, il se fait remettre, avec un complice, la caisse du Milk Bar, un bordel d'Hanoï dont les tenanciers s'étaient mal comportés avec des camarades parachutistes. Il sera reconnu et arrêté.[/size]
Le [size=18]17 août 1954, il est condamné à 5 ans de travaux forcés et 20 ans d'interdiction de séjour en Indochine. En novembre de la même année, il quitte l'Indochine pour la France où il rejoint Marseille et sa prison des Baumettes. En1957, après deux remises de peine, il est libéré et s'installe à Hyères où il rencontre Audi, une infirmière qui deviendra sa femme le 27 janvier 1959. Albert trouve un travail à la société Fichet-Bauche, fabricant de coffres-forts. Celle-ci se trouve à Dakar au Sénégal. Albert reste dans cette ville jusqu'en mars 1960, puis il regagne la France en compagnie de son épouse.[/size]
Un an plus tard, il est chargé, selon ses dires, d'abattre le [size=18]général de Gaullemais reçoit un ordre d'annulation au dernier moment (il qualifiera cette tentative avortée comme la plus grande déception de sa vie). Son nouveau combat devient l'Organisation armée secrète (OAS). Le 27 février 1962, il est arrêté à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes) dans une imprimerie clandestine de tracts pour l'OAS. Il est incarcéré à la prison des Baumettes[1]. Il sort en 1965, et s'installe à Bézaudun-les-Alpes dans l'arrière-pays niçois. Il commence alors à militer dans les rangs nationalistes. Il ouvre un magasin dephoto à Nice dans le quartier Ferber en 1968. De ce fait il travaille beaucoup avec la mairie pour les photos de mariage, ce qui explique certains de ses contacts avec les élus locaux. Puis vient le fameux « casse » de Nice.[/size]
Le « casse du siècle »[[size=18]modifier][/size]

Inspiration et préparatifs[modifier]

Albert Spaggiari mène une [size=18]vie calme, il travaille à son studio de photographie à Nice et vit dans une bergerie isolée dans les collines niçoises, proche du village de Bézaudun-les-Alpes, sur les flancs du mont Cheiron. La bergerie est surnommée « Les Oies sauvages » (Les S de la pancarte rappelant volontairement le symbole des SS), en l'honneur du chant de la Légion étrangère. Mais il va vite se lasser de cette vie monotone ; pour cette raison, il conçoit et dirige une opération qui sera nommée par la suite le « casse du siècle » de Nice.[/size]
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Le Paillon passe sous lepalais des expositions. C'est par cet endroit que Spaggiari et ses complices rejoignirent les égouts de la ville.[/size]
L'idée de s'attaquer à la [size=18]Société générale de Nice lui vient des romans à suspense qu'il dévore à cette époque, et notamment de Tous à l'égout deRobert Pollock qui décrit le cambriolage d'une banque dans laquelle les malfaiteurs s'introduisent en empruntant les égouts. Un ami conseiller municipal et employé à la Société générale, lui apprend que la salle des coffres de l'agence de Nice située avenue Jean-Médecin, est dépourvue de système d'alarme.[/size]
Albert Spaggiari se prend alors à rêver à un cambriolage de l'agence, qui emprunterait les égouts de la ville.
Deux ans avant le casse, pour évaluer la faisabilité de son projet, il loue un coffre à la Société générale dans lequel il place un réveil, qu'il règle pour sonner la [size=18]nuit. Le but de la manœuvre vise à s'assurer de l'absence de systèmes de détection (sismique ou acoustique) à l'intérieur de la salle des coffres. Dans le même temps, il commence une exploration minutieuse des égouts en empruntant l'entrée amont de la partie couverte du fleuve Paillon, sous le palais des expositions de Nice, qui rejoint après deux kilomètres, les égouts de la ville.[/size]
Après plusieurs nuits de visite, il se persuade qu'il est possible de creuser un tunnel d'accès depuis les égouts passant sous la rue Gustave-Deloye, jusque à l'intérieur de la salle des coffres.
Albert Spaggiari décide alors de constituer une équipe pour mener le casse. Il se met en contact avec deux malfrats, Alain Bournat et Francis Pellegrin, qu'il charge de recruter une équipe dans le milieu marseillais.
Bien que cela n'ait jamais pu être prouvé, il reçoit probablement également, l'aide de [size=18]Gaëtano Zampa, le grand caïd marseillais, pour bâtir son équipe, à laquelle s'ajoutent d'anciens amis de l'OAS, notamment, Gaby Anglade et Jean Kay.[/size]

Les travaux préliminaires de creusement du tunnel[modifier]

Les travaux, qui vont s'avérer titanesques, commencent. Le premier coup de burin de creusement du tunnel est donné le [size=18]7 mai 1976. Pendant presque trois mois, une quinzaine d’hommes, dont vraisemblablement des professionnels du terrassement, empruntent, de nuit, les égouts depuis l'entrée amont de la partie couverte du fleuve Paillon portant jusqu'à 50 kg de matériel (forets, burins, masses) à travers les 3 km de trajet sinueux dans les boyaux des égouts. Leur tâche consiste à creuser dans un sol fait de terre, de poudingue et de pierre, un tunnel de 8 m de long aboutissant directement dans la salle des coffres. Il leur faudra, pour finir, percer le mur de la salle des coffres, qui fait 1,80 m d'épaisseur.[/size]
Les travaux, réalisés entièrement à la main (pour des raisons évidentes de discrétion), sont très durs, les ouvriers passant parfois plusieurs nuits à essayer d'entamer la même pierre. Le vendredi [size=18]10 juillet 1976Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République, est en visite à Nice. L'important dispositif policier force Spaggiari à interrompre les travaux pour quelques jours et cela, une semaine avant la date qui est prévue pour le casse.[/size]

Le week-end de l'ouverture de la salle des coffres[modifier]

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L'immeuble de la Société générale, rue de l'Hôtel-des-Postes.[/size]
Lorsqu'enfin les travaux se terminent, Albert Spaggiari fixe le week-end du [size=18]17 juillet au 18 juillet 1976 pour donner l'assaut final aux coffres. L'électricité est installée dans la galerie, de gros chalumeaux et leurs bouteilles d'acétylène, des barres à mine, un vérin sont amenés pour ouvrir les coffres. À 21h30, le vendredi 16 juillet, le dernier morceau de mur menant dans la salle des coffres tombe. Le vérin est utilisé pour renverser le coffre qui s'appuyait sur le mur qui venait juste d'être percé.[/size]
L'équipe, qui va camper tout le week-end dans la salle des coffres, ouvre en deux jours et trois nuits, 371 coffres (sur un total de 4000). Le butin est évalué à 50 millions de francs (l'équivalent de 29 millions d'[size=18]euros actuels, en 2009).[/size]
Spaggiari s'offre même le luxe de laisser ses complices travailler seuls le samedi soir pour aller dîner dans un restaurant de la ville avec une amie. Il revient dans la salle des coffres un peu plus tard. Selon certains témoignages, Spaggiari amena alors à ses hommes du vin et du pâté pour fêter leur victoire. Ils trouvèrent dans les coffres des [size=18]photos dénudées de certaines célébrités locales qu'ils affichèrent sur les murs du coffre pour qu'elles soient vues par ceux qui y rentreraient.[/size]
Mais un grain de sable va se mettre dans l'engrenage de la mécanique bien huilée de ce casse : il pleut ce week-end là à [size=18]Nice, détail en apparence, mais qui va devenir franchement préoccupant. En effet, le niveau de l'eau est fortement monté dans les égouts et devient susceptible de bloquer le « gang des égoutiers » dans leur retraite. Albert Spaggiari qui ne veut pas prendre de risque inutile, sonne alors sagement la retraite en ce dimanche 18 juillet vers 2h du matin.[/size]
L'équipe, avant de partir, prend le soin d'effacer toute empreinte et ne laisse qu'un maigre indice qui sera bien loin d'aider la police, le [size=18]message inscrit sur le mur du coffre par Spaggiari « Sans armes, ni haine, ni violence ».[/size]
De nombreux aller-retour et près de 3 heures de [size=18]travail et de trajet dans les égouts seront encore nécessaires pour sortir tout le butin à la surface avant le lever du jour en ce lundi 19 juillet 1976.[/size]
Un 4 x 4 [size=18]Land Rover a été placé par un complice sur la berge de la partie couverte du Paillon, espace utilisé comme voie d'entrée et de sortie des égouts. Il est chargé avec les 50 millions de francs du butin qui sera partagé dans la journée par les complices dans une villa de l'arrière-pays niçois.[/size]

Remise en cause[modifier]

Selon plusieurs sources, Albert Spaggiari n'aurait jamais été le cerveau du casse de Nice. En 2007, [size=18]Thierry Colombié, spécialiste du crime organisé enFrance et de la French Connection, l'écrit dans Beaux Voyous (Fayard). En 2010, Jacques Cassandri, sous l'alias de Amigo, affirme dans son livre La Vérité sur le casse de Nice, que Spaggiari n'a jamais été le cerveau, et se revendique comme étant celui-ci[2]. Il écrit : « On savait que Spaggiari ne nous dénoncerait pas. Il avait un sentiment exacerbé de l’honneur. Et puis il était évident qu’il ne pouvait pas dire la vérité. Il aurait alors perdu son statut de vedette. » Ces révélations déclenchent une enquête menée par le juge d'instruction marseillais Charles Duchaine[2].[/size]
Développements ultérieurs[[size=18]modifier][/size]
Dans un premier temps, la police piétinera dans l'enquête faute d'indices. Le[size=18]message laissé par Spaggiari sur les coffres de la Société générale, n'est pas pour les aider, tant il reflète mal l'état d'esprit normal du genre de bandits qui réussit ainsi un gros coup dans une banque à l'époque.[/size]
Spaggiari part d'abord en cavale aux [size=18]États-Unis, quelques jours après le casse, mais il trépigne et se trouve en mal de reconnaissance. Il va ainsi commettre sa première imprudence. À Washington, il propose ses services à la CIA, pour par exemple, forcer des ambassades, en se présentant comme le cerveau du « casse du siècle » de Nice, sous le surnom de « Bert ». La CIA alerte la police française par Télex.[/size]
La police recoupe le casse avec les informations d'un indic annonçant qu'une équipe s'apprêtait à faire un gros coup sur la région. Quelques semaines avant le casse, la gendarmerie de [size=18]Plan-du-Var a effectivement appréhendé, sur les informations de cet indic, plusieurs individus suspects qui attendaient devant l'entrée d'une villa à Castagniers, mais n'a pu procéder à aucune interpellation faute de preuves. Parmi ces personnages, la police reconnaît Daniel Michelucciet Gérard Vigier, bandits du milieu marseillais, déjà connus des services de police. Quelques mois avant le casse, la police avait également procédé à un contrôle de routine dans Nice sur Daniel Michelucci et Gérard Vigier, alors qu'ils chargeaient un grand nombre de burins dans le coffre d'une voiture. La police procède donc à une perquisition dans la dite villa de Castagniers et y trouve des armes ainsi que des bottes portant de la terre, qui, analysée, s'avérera être la même que celle qui se trouve dans les égouts. Le quartier général de Spaggiari et de ses complices pendant les travaux vient d'être découvert. Un peu plus tard, la police arrête Francis Pellegrin et Alain Bournat alors qu'ils viennent de tenter de négocier à l'agence du Crédit agricole deRoquefort-les-Pins, des lingots numérotés provenant du casse. Les deux malfrats avouent rapidement et dénoncent Albert Spaggiari comme étant le cerveau du casse. La police reste incrédule, car Spaggiari, qui n'est pas connu des services de police, n'a apparemment pas la carrure pour commander ses complices marseillais, qui relèvent eux, du grand banditisme. Il subsiste d'ailleurs actuellement un doute sur le fait que Spaggiari ait été le seul cerveau de l'opération dite du « Gang des égoutiers »[3]. Mais aucun élément n'a jamais permis d'étayer cette thèse.[/size]
Spaggiari, qui ignore avoir été dénoncé, se trouve en tant que photographe de la ville, dans un [size=18]voyage au Japon organisé par Jacques Médecin alors maire deNice. Albert Spaggiari est arrêté à son retour du Japon le 27 octobre 1976, à l'aéroport de Nice et incarcéré à la prison de Nice. La police perquisitionne la bergerie de Bézaudun-les-Alpes où il vit avec sa femme, et y trouve sous un tas de fumier plusieurs armes de guerre (fusil mitrailleur, grenades, armes de poing...). Spaggiari nie les faits dans un premier temps, avant de les reconnaître enfin et après avoir insisté pour les avouer uniquement en présence d'un représentant officiel, en l'occurrence un des plus importants policiers deFrance, Honoré Gévaudan.[/size]
Celui-ci obtient notamment des aveux en faisant un marché avec Spaggiari : s'il avoue les faits, sa [size=18]femme ne sera pas inquiétée pour la complicité de recel d'armes à la bergerie.[/size]
Albert Spaggiari choisit pour sa défense maître [size=18]Jacques Peyrat, membre duFront national et futur maire de Nice. Selon ses dires de l'époque, le casse aurait été destiné à financer une organisation politique secrète d'extrême-droite italienne qu'il voulait créer, la Catena (« Chaîne » en italien), et dont le but était de contrer les attaques de la gauche militante italienne de l'époque.[/size]
L'évasion[[size=18]modifier][/size]
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AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires Magnify-clip
Le palais de justice et la rue de la Préfecture par laquelle Spaggiari s'enfuit après avoir sauté de l'une des fenêtres de la façade nord[4] (façade de gauche sur la photo).[/size]
Albert Spaggiari est incarcéré à la prison de Nice en attendant son procès. Cela fait 5 mois déjà qu'il est en prison quand il confie à son avocat maître [size=18]Jacques Peyrat son intention de s'évader. Ses copains d'Indochine et de l'OAS [Robert Desroches et Michel Brusot] avec qui il a conclu un pacte, décident de le faire évader en prenant la solution la moins risquée. Celle-ci consiste à intervenir alors qu'il se trouvera dans le bureau du juge d'instruction Richard Bouazis, au palais de justice de Nice. Pour cela, Robert Desroches transmet un croquis de l'évasion à Spaggiari en prison. Il y représente un individu en train de sauter par la fenêtre du bureau du juge au palais de justice, en s'aidant d'une gouttière.[/size]
Le [size=18]10 mars 1977, Albert Spaggiari, Robert Desroches et Michel Brusot mettent à exécution le plan d'évasion. À 15h, Spaggiari, fébrile en présence de son avocat Jacques Peyrat et du juge Richard Bouazis, demande d'abord au juge de faire sortir du bureau son escorte, sous prétexte de révélations à faire concernant des individus haut placés de la politique locale, ce que fait Richard Bouazis. Albert Spaggiari, fournit alors au juge qui l'entend trois gribouillis représentant un plan d'accès au tunnel des coffres, sur trois feuilles, en les présentant comme une preuve, et alors que le juge est occupé à examiner le document, Spaggiari saute par la fenêtre du bureau du juge et atterrit sept mètres plus bas sur le toit d'une voiture garée sous le palais[5]. Il parvient à s'échapper grâce à un complice qui l'attend en moto. Beau joueur, il envoie au propriétaire de la Renault 6 endommagée un mandat de 3 000 francs au nom d'Albert Mandrino, en guise de remboursement.[/size]
La moto l'amène jusqu'à un parc de stationnement souterrain situé sous la [size=18]place Masséna, en plein centre de Nice et à moins de 1 km du palais de justice d'où il vient de s'échapper. Il est transféré dans le coffre d'une voiture qui l'amène dans une planque située près du port de Nice, en l'espèce, un appartement bourgeois dans le quartier du Parc Vigier où il retrouve ses deux amis qui ont organisé l'évasion. Il rejoint ensuite Paris. Spaggiari, en cavale, devient le premier bandit médiatique.[/size]
Des journaux de gauche affirmèrent que Spaggiari avait bénéficié d'aide parmi ses [size=18]amis politiques, et en particulier de la part de l'ancien militant de l'OAS et maire de Nice, Jacques Médecin. Ces accusations compliquèrent la tâche de Médecin au second tour des élections municipales de 1977.[/size]
En [size=18]1995, Jacques Peyrat accusera Christian Estrosi, futur ministre, actuel maire de Nice, et ancien champion de moto d'avoir été le complice à moto de Spaggiari. Mais Estrosi parviendra à prouver qu'il était, ce jour-là, engagé dans une course à Daytona.[/size]
La cavale de Spaggiari[[size=18]modifier][/size]
Il se grime et passe 12 ans de cavale où il [size=18]voyage beaucoup, sous la fausse identité de Romain Clément. Il passe du temps en Amérique du Sud, au Brésil, et en Argentine en particulier, pays pour lequel il se passionne et où il achète une grande propriété. Vivant toujours dans la crainte d'être retrouvé, il subit une opération de chirurgie esthétique par Ivo Pitanguy en Argentine.[/size]
Il [size=18]voyage et se cache aussi en Espagne, au Chili et dans un chalet dans le Nord de l'Italie, tout en revenant régulièrement en France. Il s'ennuie un peu, il écritLes Égouts du paradis en 1978 depuis sa planque en Argentine. Il se remarie religieusement, à une admiratrice italienne qui l’aide à se planquer, notamment en France, près de Paris, dans une tour à Puteaux. Il joue beaucoup avec la presse en envoyant des photos depuis ses planques (Spaggiari en Père Noël...), ce qui amuse beaucoup la presse et les Français (moins la police...). En 1983, il donne, depuis une planque à Madrid, une grande interview filmée où il raconte tous les détails du casse du Gang des égoutiers. Pour la publication de son dernier livre Le Journal d'une truffe, il donne une interview à Bernard Pivotpour son programme télévisé Apostrophes, ce qui fait grand bruit (émission enregistrée en Italie, à Milan).[/size]

Le procès[modifier]

Le [size=18]23 octobre 1979, Spaggiari, toujours en cavale, est condamné par contumaceà la prison à perpétuité. Cinq de ses complices sont jugés au procès et condamnés à huit ans de prison. Il s'agit de Pellegrin, Bournat, Poggi, Michelucci et Vigier, tous du milieu marseillais. On pense aujourd'hui[3] que les individus les plus impliqués étaient Michelucci et Vigier. Poggi aurait fait le lien avec le milieu marseillais et le duo Pellegrin / Bournat aurait eu des rôles subalternes de guetteurs. Plusieurs membres de l'équipe n'ont jamais été retrouvés.[/size]

Liens avec la police chilienne[modifier]

En [size=18]2000, des documents déclassifiés de la CIA et publiés par la National Security Archive prouvent les liens entretenus entre Albert Spaggiari et le régime chilien d'Augusto Pinochet, en particulier avec l'agent de la DINAMichael Townley, responsable de l'exécution de l'ex-ministre de Salvador AllendeOrlando Letelier, à Washington, D.C., en 1976 (accusé d'être impliqué dans le narco-trafic international), ainsi que de celui du général Carlos Prats, à Buenos Aires[6].[/size]
Ces complicités avec la [size=18]junte militaire chilienne, ainsi qu'avec le régime d'Argentine expliquent ses voyages dans ce pays.[/size]
Mariage[[size=18]modifier][/size]
D'après le mensuel [size=18]Le Choc du mois de mai 2008, l'abbé Philippe Laguérie, alors desservant de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, a marié Albert Spaggiari qui considérait qu'« un curé, c'est forcément en soutane et ça parle latin ! ».[/size]
Mort[[size=18]modifier][/size]
Il meurt le [size=18]8 juin 1989, à 56 ans, d'un cancer de la gorge[3] alors qu'il se trouve en exil en Italie, après douze années passées à se grimer et à fuir. Sa compagne remonte en France en caravane sans éveiller les soupçons des douanes et dépose son corps à Hyères (VarProvence-Alpes-Côte d'Azurchez sa mère le10 juin. Il est enterré à Laragne-Montéglin (Hautes-AlpesProvence-Alpes-Côte d'Azur).[/size]


AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires 237f8368
34 ans après le casse de la Société Générale, un ancien voyou sort de l’ombre pour raconter sa vérité : « J’étais dans les égouts, pas Spaggiari »
[size=18]divers/cotedazur_articles/1566348960/Position1/SDV_NMA/default/empty.gif/7731316d435533424b74634143384c6c" target="_blank">AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires %3Ca%20class=divers/cotedazur_articles/1566348960/Position1/SDV_NMA/default/empty.gif/7731316d435533424b74634143384c6c?rubrique=Coted_Azur" alt="" width="1" height="1" style="border: 0px;" />[/size]
Le bandit de grand chemin, le braqueur romantique, le cerveau du « casse du siècle » : en deux mots, Albert Spaggiari, ne serait qu’un imposteur.
Imposteur, le terme est peut-être un peu fort : plutôt, un fanfaron qui, s’il a bien participé au casse de la Société Générale à Nice le 16 juillet 1976, n’en aurait été qu’une toute petite cheville ouvrière. Au mieux, l’apporteur d’affaire. Au pire le second couteau qui trouve une planque aux vrais voyous, se charge de voler une Land Rover par ci, de dégoter un pressing aux égoutiers par là. Loin de la légende de Bert le magnifique.

Une aubaine nommée Spaggiari
Sans haine, ni violence et avec, pour seule arme, sa plume trempée dans la nostalgie plus que dans le vitriol d’ailleurs, c’est Amigo qui fait cette révélation. Dans un livre, « La vérité sur le casse de Nice » (aux éditions « Les Petits Matins »), ce « Marseillais », né en Corse, sort de l’ombre 34 ans après les faits pour raconter sa vérité : « J’étais dans les égouts de Nice, pas Spaggiari ! »
Le choix d’un pseudonyme, il l’explique volontiers : « On ne revient pas sur la chose jugée en France, mais on ne sait jamais. Aujourd’hui, j’ai 67 ans et je suis un homme d’affaires respectable. »
Hier, il était « un voyou », une figure de ce qu’il préfère nommer « la mouvance marginale » plutôt que « le milieu ».
Mais s’il a passé quatorze années de sa vie en prison - les Baumettes furent sa seconde maison - ce ne fut en aucun cas pour le casse de la Société Générale.
« À vrai dire, ça, on le doit à Spaggiari. Il faut rendre à Bert ce qui lui appartient. C’était un chic type, mais il travaillait un peu du ciboulot. Il avait besoin de vedettariat. Le partage du butin effectué, il n’a d’ailleurs eu de cesse de se faire prendre. Il était même allé quasiment se dénoncer à des agents de la CIA à Paris en leur proposant ses services, non sans se vanter d’avoir été l’un des casseurs de la Société Générale. Sur le coup, ça nous arrangeait bien tous qu’il endosse le rôle du cerveau de l’affaire. On ne me fera pas croire que le juge fut dupe une seule seconde, mais avec Spaggiari, la justice avait trouvé son coupable et tout le monde était content. » Au gré d’un récit pointilleux, tout à la fois hyper détaillé et haletant sur les quatre mois de l’opération « mélodie en sous-sol » dans les égouts de Nice, Amigo tue un mythe.

Ni voyou ni cerveau

Spaggiari n’a pas creusé un centimètre du fameux tunnel de 8 mètres, Spaggiari n’est pas l’auteur du légendaire « sans armes, ni haine, ni violence ». Et le seul cerveau du casse s’appelait « Le Gros », un parrain marseillais, décédé depuis « d’un accident du travail », dont Amigo était le fidèle lieutenant. Tout semble plausible.
Sauf peut-être le mobile de ces tardives confessions ? Mais là, Amigo s’emporte quelque peu : « J’ai écrit de livre pour honorer la mémoire des camarades disparus. Notamment celle de Gérard Vigier, victime depuis d’un règlement de comptes. C’est son épouse, Nadia, qui m’a convaincu de prendre la plume. Et je lui ai cédé tous les droits. »
Nadia qui, dans la préface de cette « Vérité sur le casse de Nice », témoigne à visage découvert : « J’étais là quand nos hommes creusaient pour la légende. Alors, Albert, il était sympathique, mais ce n’était ni un voyou, ni un cerveau. »

Ce n'est peut être pas le moment  des "affaires" mais comme je les trouve je les poste!!!!

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MessageSujet: Re: AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires   AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires Icon_minitimeMer 31 Déc - 12:38

AFFAIRE MARIE BESNARD
AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires 44f66b2d
Marie Besnard ([size=18]15 août 1896-14 février 1980), surnommée la « Bonne Dame de Loudun », fut soupçonnée d'être une tueuse en série et reste au centre d'une des énigmes judiciaires française du XXe siècle.[/size]
C'est le [size=18]21 juillet 1949 que Marie Besnard, de son nom de jeune fille Marie Joséphine Philippine Davaillaud, est inculpée de meurtre : douze personnes empoisonnées, dont son propre mari.[/size]
L'histoire se passe dans la petite cité de [size=18]Loudun (8 000 habitants à l'époque des faits), là où l'affaire Urbain Grandier (né en 1590, et mort sur le bûcher de Loudun en 1634) avait fait grand bruit quelques siècles auparavant. On observe plusieurs similitudes entre ces deux affaires, dont la part très importante desrumeurs ; rumeurs qui ont joué dans l'arrestation de Marie Besnard comme dans celle d'Urbain Grandier. C'est ce que souligne Frédéric Pottecher, chroniqueur judiciaire à la radio du procès de Marie Besnard, dans la préface du livre Nous, Urbain Grandier et Martin Guerre, condamnés et exécutés (édition Cherche-Lune). Les deux accusés ne donnèrent jamais aucune information pouvant être retenue contre eux. Marie Besnard fut décrite comme « anormalement normale » par la psychiatrie.[/size]
Après trois procès qui durèrent plus de dix ans (le premier eut lieu à [size=18]Poitiers), Besnard, accusée et menacée de la peine capitale, fut libérée en 1954 puis acquittée par la France)" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cour_d%27assises_(France)">cour d'assises de Gironde le 12 décembre 1961.[/size]
Ce feuilleton judiciaire mobilisa la [size=18]France entière pendant toute une décennie ; c'est, avec l'affaire Marie Lafarge, l'une des plus étonnantes énigmes d'empoisonnement.[/size]
Sommaire [masquer]

  • 1 Morts en série
  • 2 Procès à rebondissements

    • 2.1 Éléments à charge
    • 2.2 Acquittement


  • 3 Annexes

    • 3.1 Bibliographie
    • 3.2 Filmographie
    • 3.3 Articles connexes
    • 3.4 Liens externes



Morts en série[[size=18]modifier][/size]
L'affaire Besnard débute à la [size=18]mort de Léon Besnard, le 25 octobre 1947 à Loudun ; son décès fut attribué à une crise d'urémie.[/size]
Quelques jours après l'enterrement, Mme Pintou, employée des postes, amie et ex-[size=18]locataire des époux Besnard, qui fut expulsée de son logement par Marie Besnard parce que celle-ci avait facheuse habitude d'écouter les conversations téléphoniques dans l'exercice de ses fonctions, confia à un proche, Auguste Masip, propriétaire du château de Montpensier sur la commune de Vézières, et néanmoins maniaque de la délation en tous genres, que Léon Besnard, avant de mourir, lui avait confié : « que sa femme lui avait servi de la soupe dans une assiette où se trouvait déjà un liquide ».[/size]
Le mystérieux incendie du château de Montpensier (situé à une centaine de kilomètres de Loudun), propriété d'Auguste Masip, le 17 octobre 1948, suivit de l'étrange « cambriolage » du domicile de Mme Pintou (ou rien ne fut volé), trois mois plus tard, persuadèrent les deux accusateurs que Marie Besnard était une « [size=18]sorcière », à l'origine de ces deux autres faits et s'empressèrent de la dénoncer. Les détails de ce témoignage furent donc portés à la connaissance de la gendarmerie puis à un juge d'instruction qui diligenta l'exhumation du corps de Léon Besnard, le 11 mai 1949.[/size]
Les prélèvements furent expédiés à un [size=18]médecin légiste marseillais, le docteur Béroud, qui découvrit dans les viscères de Léon Besnard 19,45 mg d'arsenic pur.[/size]
Une enquête de police, suite notamment au cambriolage survenu [size=18]chez Mme Pintou, ainsi que le témoignage de nombreux habitants de Loudun, attira l'attention des magistrats et de la population sur les nombreux décès survenus dans l'entourage de Marie Besnard, à savoir :[/size]

  • le 1er juillet 1927 : Auguste Antigny (33 ans), cousin et premier époux de Marie Besnard, déclaré mort de tuberculose. Dans ses restes, exhumés, on découvrit 6 mg d'arsenic ;

  • le 22 août 1938 : Marie Lecomte, née Labrèche (86 ans), grand-tante par alliance de Marie Besnard. Ses restes, exhumés, révélèrent 35 mg d'arsenic ;

  • le 14 juillet 1939, Toussaint Rivet (64 ans), ami des époux Besnard. Dans ses restes, on découvrit 18 mg d'arsenic ;

  • le 27 décembre 1941, Blanche Rivet, née Lebeau (49 ans), veuve de Toussaint Rivet, officiellement décédée d'une aortite. Ses restes contenaient 30 mg d'arsenic ;

  • le 14 mai 1940, Pierre Davaillaud (78 ans), père de Marie Besnard, officiellement mort de congestion cérébrale. Ses restes contenaient 36 mg d'arsenic ;

  • le 2 septembre 1940, Louise Gouin, née Labrèche (92 ans), grand-mère maternelle de Léon Besnard. La très faible quantité d'arsenic recueillie dans ses viscères exclut ce décès de la liste des victimes et ne fut pas retenu par l'accusation ;

  • le 19 novembre 1940, Marcellin Besnard (78 ans), beau-père de Marie Besnard. Ses restes contenaient 48 mg d'arsenic ;

  • le 16 janvier 1941, Marie-Louise Besnard, née Gouin (68 ans), belle-mère de Marie Besnard. Ses restes contenaient 60 mg d'arsenic ;

  • le 27 mars 1941, Lucie Bodin, née Besnard (45 ans), belle-sœur de Léon Besnard, retrouvée pendue chez elle. Ses restes contenaient 30 mg d'arsenic ;

  • le 1er juillet 1945, Pauline Bodineau, née Lalleron (88 ans), cousine de Léon Besnard. Ses restes contenaient 48 mg d'arsenic ;

  • le 9 juillet 1945, Virginie Lalleron (83 ans), sœur de Pauline Bodineau. Ses restes contenaient 20 mg d'arsenic ;

  • le 16 janvier, Marie-Louise Davaillaud, née Antigny (71 ans), mère de Marie Besnard. Ses restes contenaient 48 mg d'arsenic.



Deux mobiles parurent évidents au [size=18]magistrat instructeur :[/size]

  • L'argent



Marie Besnard ayant directement ou indirectement recueilli par [size=18]héritageles biens de toutes ces personnes. Elle possède et gère néanmoins par ailleurs une fabrique prospère de corde. Ses biens sont saisis, ce qui ne permet pas à l'accusée de payer sa mise en liberté sous caution. Charles Trenet propose de la payer.[/size]

  • La passion



Marie Besnard ayant, paraît-il, noué une relation particulièrement intime avec un ancien [size=18]prisonnier allemand, Alfred Dietz, que les époux Besnard avaient conservé comme tâcheron.[/size]
Consignés en détail dans l'[size=18]acte d'accusation, tous ces éléments conduisirent à l'inculpation de Marie Besnard pour empoisonnement, avec la circonstance aggravante de parricide et de matricide.[/size]
Procès à rebondissements[[size=18]modifier][/size]

Éléments à charge[modifier]


Le rapport d'autopsie, établi par le docteur Georges Béroud, directeur du laboratoire de police scientifique de [size=18]Marseille, sur la base d'analyses menées grâce à la méthode de Marsh et Cribier, conclut à des empoisonnements aigus suivant des intoxications lentes, liés à des imprégnations exogènes d'arsenic.[/size]
D'autres analyses toxicologiques furent réalisées par les professeurs Fabre, Kohn-Abrest et Griffon en [size=18]1952 et conclurent à la même présence anormale d'arsenic dans les prélèvements effectués lors de l'exhumation des cadavres.[/size]
Un rapport du professeur Piedelièvre, établi en 1954, confirma les conclusions des analyses de 1952 mais se montra plus nuancé que celui du docteur Béroud.
Un rapport du professeur [size=18]Frédéric Joliot-Curie confirma la présence anormalement élevée d'arsenic dans ces mêmes prélèvements.[/size]

Acquittement[modifier]


La première raison de l'acquittement tient à l'attitude du docteur Béroud lui-même : contesté, il se défendit difficilement face aux avocats de Marie Besnard.
La défense fit valoir également que des erreurs d'étiquetage dans les bocaux contenant les prélèvements avaient été commises, certains bocaux pouvant avoir été perdus ou remplacés.
Une enquête au cimetière de Loudun permit de démontrer que le sulfatage des[size=18]fleurs, le zinc des ornements funéraires pouvaient avoir saturé la terre du cimetière d'arsenic.[/size]
La longueur du procès, le dépérissement des preuves (le dernier procès ayant lieu en 1961), le retournement de l'opinion publique, lassée, conduisirent à l'acquittement par défaut de Marie Besnard
AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires 26db7665
L’affaire Marie Besnard
Arsenic, rumeurs et expertises judiciaires
 
par Élie Volf - SPS n° 245, décembre 2000
Élie Volf, Docteur ès-sciences, était, en 2000, maître de conférences à [size=18]ParisXIII.[/size]
L’affaire Marie Besnard est revenue dans l’actualité avec la diffusion par TF1 d’un téléfilm, dont le titre, « Marie Besnard, l’empoisonneuse », est pour le moins surprenant, s’agissant d’un personnage réel et non de fiction, acquitté à la suite de trois procès. En décembre 2000, notre revue Science et pseudo-sciences publiait un [size=18]article dans lequel l’auteur soulignait la prégnance à Loudun de l’histoire des possédées et rappelait les épisodes de l’affaire, ainsi que quelques principes de chimie et de droit. Voici cet article.[/size]
Il y a 50 ans débutait le premier procès de Marie Besnard, accusée d’avoir empoisonné à l’arsenic onze personnes. Trois procès en tout qui ont passionné la[size=18]France de 1949 à 1961. Si Marie Besnard n’avait pas résidé à Loudun, la ville des possédées, il n’y aurait sans doute jamais eu d’affaire Marie Besnard. AFFAIRE TONI MUSULIN +autres affaires 245loudunch[/size]
Loudun est une ville de 7800 habitants située à l’extrémité Est du Poitou et aux limites de 1a Touraine et de l’Anjou. En 1948, Loudun sortait des périodes de collaboration. A cette époque, on a beaucoup jasé et la délation était courante parmi certains clans. Celui qui avait survécu et s’était un peu enrichi était vite soupçonné d’être responsable de tous les maux. C’était le début de la guerre froide, relançant la lutte contre le communisme et l’athéisme et renforçant ainsi le traditionalisme dans des bastions catholiques comme Loudun.
Sur le portail de l’église

« Quand la forteresse de Loudun fut construite, par ordre de Philippe-Auguste, une de ses chapelles, dédiée à Saint Pierre faisait office d’église paroissiale, ce qui permettait un accès facile dans l’enceinte du château. Pour en éviter les inconvénients, Philippe-Auguste ordonna la construction d’une église hors le château : ce fut l’église Saint-Pierre-du-Marché. Les travaux, interrompus faute d’argent, furent repris grâce à la générosité de Saint Louis. Le clocher ne fut élevé qu’au début du XVIe siècle et, par deux fois, rebâti exactement de la même façon. Les sculptures du portail, œuvre de la Renaissance, furent bientôt mutilées par les Huguenots. Urbain Grandier, de triste célébrité, fut curé de la Paroisse de Saint-Pierre-du-Marché de 1617 à 1634, date à laquelle il fut brûlé vif à Loudun, à la suite d’un procès de sorcellerie l’accusant d’être l’auteur de la “Possession des religieuses Ursulines de la ville”, lesquelles au cours d’étranges crises assuraient que Grandier avait envoyé dans leur corps de multiples démons. »
Panneau apposé au XIXe siècle sur le portail de Saint-Pierre-du-Marché à Loudun.

Urbain Grandier et les possédées de Loudun au XVIle siècle


Ce conservatisme vieux de 350 ans peut s’expliquer en partie par le fait que Loudun a été un haut lieu du protestantisme jusqu’à la révocation de l’Édit de Nantes. Par peur du retour des réformés, la position de l’Église catholique s’est durcie dans la ville. Et c’est dans cet esprit qu’a été apposé au XIX’ siècle au portail de l’église Saint-Pierre-du-Marché un panneau encore présent de nos jours (voir encadré).
L’affaire des possédées et d’Urbain Grandier, au XIIe siècle, est très liée aux protestants de Loudun. À cette époque, la ville avait une population comparable à celle de Tours avec 20 000 habitants mais comptait 12 000 réformés. Après la reddition de La Rochelle, en 1628, Loudun fut le bastion protestant le plus important de [size=18]France. Et Richelieu a alors tout fait pour abattre cette ville située à 18 kilomètres de la ville nouvelle de garnison créée par le cardinal et qui porte son nom. Dès 1631, des scènes d’hystérie eurent lieu au couvent des Ursulines, dont la mère supérieure était Marie Jeanne des Anges et le confesseur Urbain Grandier. Trois années plus tard, de nouvelles rumeurs accusent Grandier d’avoir introduit le diable dans le corps de ces malheureuses ursulines. Le prêtre sera arrêté en février 1634 et durement questionné. Jugé le 8 août 1634, il sera condamné à être brûlé vif sur la place devant l’église Sainte-Croix le 18 août 1634.[/size]
Le jugement précisait qu’une plaque de cuivre avec l’arrêt de [size=18]mort de Grandier devait être apposée devant l’église des Ursulines et y rester à perpétuité. Cette plaque a sans doute disparu avec la démolition de l’église au XVIIe siècle.[/size]
Ces prétendus ensorcellements se sont avérés être une machination de Richelieu et du gouverneur Laubardemont pour éliminer le prêtre libertin jugé trop laxiste envers les protestants. La légende dit qu’Urbain Grandier sur le bûcher aurait jeté à la foule et aux juges une malédiction jusqu’à la septième génération.

L’affaire Marie Besnard


Plus de trois siècles plus tard, en 1950 on pouvait encore trouver des Loudunais vivant dans la psychose d’être à nouveau endiablés. Il est alors facile de comprendre que la moindre anomalie à Loudun puisse attirer les médias. Beaucoup de Loudunais ont cherché une similitude entre Urbain Grandier et Marie Besnard. Vers 1950 avait ainsi été composée sur ce sujet une chanson en 32 couplets sur l’air de la Paimpolaise
La [size=18]bonne ville de Loudun
Célèbre par Urbain Grandier
Se réveilla un beau matin
Avec sa super Brinvilliers
Une femme assassin, pire que la Voisin.
[/size]

Les procès de Marie Besnard


En 1949, année de l’inculpation de Marie Besnard, les médias ont poussé les juges et les jurés à parler d’empoisonnement à l’arsenic. On a accusé Marie Besnard d’avoir empoisonné onze personnes de sa famille proche pour des questions d’héritage. Une première commission rogatoire décida l’exhumation de 12 cadavres (les 11 empoisonnés présumés et mi témoin). Des erreurs dans les prélèvements sur les squelettes jetèrent le doute sur les expertises visant à évaluer le taux d’arsenic. La validité de la méthode de Marsh utilisée pour doser l’arsenic fut aussi contestée : cette méthode d’analyse, qui date de 1860. se révèle sensible, peu sélective et peu précise. Malgré cela, l’avis des experts indiquant une présence d’arsenic dans les squelettes influencera fortement les jurés…
Le premier procès eut lieu à Poitiers en février 1952 et, devant le doute, le juge réclama une nouvelle exhumation des onze cadavres. Un deuxième procès débuta à Bordeaux le 15 mars 1954 . Les nouvelles expertises, contrairement à celles de 1949, donnèrent un résultat jugé ambigu et Marie Besnard fut remise en liberté provisoire le 12 avril 1954. Une troisième exhumation fut alors réclamée par les juges. Si les recours sont toujours possibles en droit français pour toute expertise, il faut toutefois apporter de nouveaux [size=18]éléments la justifiant. Une nouvelle méthode de recherche de l’arsenic fut cet élément nouveau.[/size]
C’est Fréderic Joliot-Curie en 1958 qui imposa pour cette troisième expertise la méthode Griffon par activation nucléaire. Cette méthode consiste à bombarder un corps avec des neutrons. Si celui-ci contient de l’arsenic, on obtient une radioactivité artificielle et sélective de l’arsenic que l’on peut mesurer avec des compteurs Geiger Muller. Cette méthode plus fiable permit de montrer une absence d’arsenic [[size=18]1] dans les squelettes. À l’issue d’un troisième et dernier procès, Marie Besnard fut enfin définitivement acquittée le 12 décembre 1961 .[/size]
Cet acquittement est dû en grande partie à la ténacité des deux avocats de Marie Besnard, Maitres Hayot et Favreau-Colombier. Dans son ouvrage, Laforce de l’innocence,Maître Jacqueline Favreau-Colombier relate en détail les différents procès. Marie Besnard est décédée le 14 février 1980 à Loudun. Pendant plus de quatre ans, il n’y a eu aucun acquéreur du Loudunois pour acheter sa demeure.
Frédéric Pottecher, chroniqueur judicaire célébre à l’époque, a réalisé en 1984 un téléfilm avec Alice Sapritch dans le rôle de Marie Besnard mais s’est fâché avec la comédienne qui ne croyait pas à l’innocence de son personnage.
En novembre 2000, le Musée Théophraste Renaudot a organisé à Loudun une rétrospective sur l’affaire Marie Besnard dans le [size=18]cadre des Grands Procès.[/size]
Souhaitons qu’enfin Marie Besnard soit réhabilitée dans l’opinion publique et les médias. Si Marie Besnard a peut-être été une petite « collabo », elle n’a certainement pas été une empoisonneuse.

Le mythe des empoisonnements à l’arsenic


Depuis les affaires Lafarge et Capelle des années 1850, il existe en [size=18]France un véritable mythe sur les empoisonnements à l’arsenic que le roman de Flaubert,Madame Bovary,a contribué à renforcer. Dans ce livre remarquable, il faut toutefois noter que l’agonie de Madame Bovary ne peut pas correspondre à un empoisonnement par l’arsenic car, avec ce moyen, la mort n’intervient qu’après plusieurs jours pour des fortes doses, et après plusieurs semaines pour des doses plus faibles. Voici des extraits de cette agonie selon Flaubert : « […]ellealla droit vers la troisième tablette saisit le bocal bleu, en arracha le bouchon, y fourra sa main et, la retirant pleine d’une poudre blanche se mit à manger à même. […] Elle se coucha […] une saveur âcre qu’elle sentait dans sa bouche la réveilla […] elle but une gorgée d’eau… cet affreux goût d’encre continuait (…) Et elle fut prise d’une nausée si soudaine[…] mais les convulsions la saisirent […] elle ne tarda pas à vomir du sang […] Sa poitrine aussitôt se mit à haleter rapidement. […] Emma se mit à rire d’un rire atroce frénétique […] une convulsion la rabattit sur le matelas. Tous ,s’approchèrent. Elle n’existait plus ».[/size]
Dans le [size=18]film de Frank Capra Arsenic et vieilles dentelles(1944), les tantes empoisonneuses n’emploient pas d’arsenic mais de 1a strychnine, aux effets plus rapides…[/size]

Comment se procurer de l’arsenic ?


L’arsenic des empoisonneurs était le plus souvent sous forme d’arséniate de sodium, produit très soluble, très caustique à l’état pur, et bien sûr très toxique. À ces époques, les gens aisés pouvaient acheter de l’arsenic [size=18]chez le pharmacien vendu comme mort-aux-rats. Pour les plus modestes l’élimination des rongeurs s’effectuait à l’aide de pièges ou de chats.[/size]
Extraits du décret du 14 septembre 1916
Journal officiel du 20 septembre 1916

Article ler : les composés arsenicaux insolubles destinés à la destruction des parasites de l’agriculture ne peuvent être vendus ni employés en [size=18]nature. Ils doivent être mélangés avec une substance odorante et colorée en vert, suivant la formule indiquée à l’article ter de l’article ci-après (décret du 15 décembre 1916).

Les composés arsenicaux destinés à la destruction des parasites nuisibles à l’agriculture ne peuvent être délivrés ou employés pour cet usage qu’à l’état de mélange avec des dénaturants d’après la formule suivante • produits arsenicaux insolubles 1000g • pyridine ou phénol brut ou nitrobenzine : 20g • vert sulfoconjugué : 2g
Le mélange doit être parfaitement homogène.
article 5 : toute personne qui se livre au commerce des préparations arsenicales est soumise aux prescriptions du décret du 14 décembre 1916. Elle est tenue d’avoir un registre coté et paraphé par le Maire ou le Commissaire de police. Toute préparation arsenicale doit être inscrite sur ledit registre.[/size]
A partir du 1916, la vente des composés arsenicaux est devenue très réglementée. Elle ne pouvait être faite que par un pharmacien (voir l’encadré « Extraits du décret du 14 septembre 1916 »). En octobre 1943, une nouvelle réglementation portant sur la présence de l’arsenic dans les raticides et les taupicides intervient et des anticoagulants, de la strychnine, des anti ?vitamines K ou des sels de thallium mélangés avec d’autres ingrédients se substituent progressivement à l’arsenic. En 1973, un décret interdit tous les herbicides arsenicaux.
En 1943 les principales sources d’arsenic pour le grand public provenaient des raticides ou herbicides, ces raticides contenaient des arséniates mélangés avec des farines au son ou de l’avoine. Si les arséniates de calcium et de sodium sont solubles, les farines ne le sont pas et les produits arsenicaux employés jusqu »=’en 1973 étaient des composés insolubles.
L’utilisation des raticides dans une boisson pour un empoisonnement s’avère ainsi difficile car il y a formation d’un trouble. Et, pour un aliment solide ou liquide (soupe), l’homogénéisation serait longue. Certains herbicides des années 1950 contenaient le sel di-sodique de l’acide méthane arsénique, mais ces herbicides ont été peu utilisés en [size=18]France car trop dangereux pour le bétail et les chevaux.[/size]
Les fiches techniques du centre anti-poison Fernand Vidal à [size=18]Paris (ces fiches servent au personnel médical du centre à donner par téléphone les premiers conseils en cas d’empoisonnement, ces fiches sont aussi consultables sur justificatif professionnel) n’ont toujours pas été rectifiées à ce jour. Ainsi, la fiche toxicologique de l’INRS (Institut national sur la sécurité) sur l’arsenic, qui date de 1983, précise que les dérivés de l’arsenic sont utilisés dans les raticides, taupicides, herbicides et colorants. Cette fiche est contredite par le rapport Dejeux de 1990 qui spécifie que les raticides, taupicides, fongicides, insecticides contiennent principalement des anticoagulants, des antivitamines K, des organophosphorés, mais en aucun cas l’arsenic n’est mentionné.[/size]
Principaux ouvrages consultés

Sur Urbain Grandier et les possédées de Loudun
Archives Nationales de France : Jugement de mort du 18 août 1634. Aubin Nicolas : Histoire des diables de Loudun ou de la Possession des ursulines et de la condamnation et supplice d’Urbain Grandier,Abraham Wolgang - Amsterdam, 1694. 
Carnoma Michel : Les diables de Loudun, sorcellerie et politique sous Richelieu,Fayard, 198&.
Huxley Aldous : Les diables de Loudun,traduction française de l’édition anglalse,Plon Paris,1953. 
Legué Gabriel : Urbain Grandier et les possédées de Loudun,éditions BaschetParis, 1880.

Lerozey Auguste Louis : Histoire civile et religieuse de Loudun,Librairie Blanchard Loudun, 1906.
Surin Jean Joseph : Lettres du Père Surin= (dépôt à la bibliothèque historique du protestantisme français).

Sur Marie Besnard
Favreau-Colombier Maître Jacqueline : La force de l’innocence, [size=18]collection J’ai lu, 1994.
Mamouni Sophie : L’affaire Marie Besnard, éditions Vecchi, Mai 1999.
Rapport de I’INED : Population n°3, mai-juin 1999, article G Calot, JP Sardon.

Pottecher Frédéric• :Les grands procès de l’histoire,Fayard, 1979. Théolleyre, J.-M. :Article du Monde daté du 23/24 janvier 2000.Documentation du centre anti-poison Fernand Vidal de Paris.
Fiche 192 INRS (Institut national de la Recherche de la Sécurité, 1983.


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