Les mots Jean-Marc Gonnetan
Les mots
Aux instants de nos regards croisés
Les mots me manquent
Je les voudrais sentiments
Je les voudrais dessins
Mais ils restent au [size=18]fond de moi
En d'interminables silences[/size]
Je sais que tu es là au bout du fil
Mais je ne sais pas, je ne sais plus
Je perds mes mots les plus beaux
Ceux qui voudraient mais ne savent pas
Ceux qui raisonnent comme des "je t'aime"
Ceux qui s'usent en mille bouches comme "tu me manques"
Mais qui ne sont pas l'image de ma réalité
Tu sais la force d'émotion de mes silences
Ce ne sont ni des mots retenus
Ni des sentiments incertains
Ce sont des mots qui n'existent pas
Ils se dessinent, d'arcs-en-ciel et d'orages
Ils se dessinent, de lumières douces et d'éclairs
Jean-Marc Gonnetan
Quand les mots se dessinent et se teintent des
couleurs d'arc-en-ciel...
Quand il n'y a pas de mots pour traduire les sentiments
ressentis...
Le nid des canards Mary Balmary
Voilà un nid de canard avec des oeufs dedans. La cane
protège et couve les oeufs.
La coquille des oeufs est extrêmement fine et fragile : la
nature a t- elle fait uneerreur? Non pas, mais au contraire
une géniale organisation car, un jour, il va falloir que ces
oeufs puissent casser sous les coups légers des petits
canards qui auront grandi.
Heureusement qu'elles est fragile, cette coquille.
Imaginez un instant un oeuf qu'on aurait renforcé pour que la
coquille ne casse pas. Ce serait l'horreur, n'est-ce pas?
Le petit canard emmuré, étouffé par la protection qui ne
devait servir qu'à une chose : lui permettre d'être un jour
assez fort pour la briser. La coquille de l'oeuf n'est en effet
vraiment utile que si, après avoir servi de protection, elle peut
disparaître.
Mary Balmary
Un merveilleux petit [size=16]texte...[/size]
Le chat et l'oiseau
Le chat et l'oiseau
Un village écoute désolé
Le chant de l'oiseau blessé
C'est le seul [size=16]oiseau du village
Et c'est le seul chat du village
Qui l'a à moitié dévoré
Et l'oiseau cesse de chanter
Le chat cesse de ronronner
Et de se lécher le museau[/size]
Et le village fait à l'oiseau
De merveilleuses funérailles
Et le chat qui est invité
Marche derrière le petit cercueil de paille
Où l'oiseau mort est allongé
Porté par une petite fille
Qui n'arrête pas de pleurer
Si j'avais su que cela te fasse tant de peine
Lui dit le chat
Je l'aurais mangé tout entier
Et puis je t'aurais raconté
Que je l'avais vu s'envoler
S'envoler jusqu'au bout du monde
La-bas c'est tellement loin
Que jamais on n'en revient
Tu aurais eu moins de chagrin
Simplement de la tristesse et des regrets
Il ne faut jamais faire les choses à moitié.
Jacques Prévert
La grandeur de l'homme Blaise Pascal
"La grandeur de l'homme est grande
en ce qu'il se connaît misérable.
Un arbre ne se connaît pas misérable.
C'est donc être misérable que
de se connaître misérable;
mais c'est être grand que de connaître
qu'on est misérable.
Blaise Pascal
Ninnenne