NOS SOUVENIRS
Garder nos souvenirs
Comme d’autres la foi
Pour pouvoir revenir
Sur des lieux d’autrefois.
En humant des odeurs
Tout au fil des années
Retrouver les saveurs
De bons plats gratinés.
Ne jamais effacer
Les visages aimés,
Leur jeunesse chassée,
Leurs rides animées.
Choyer ses souvenirs
Et ne pas regretter
Les projets d’avenir
Qui se sont effrités.
Si le ciel s’assombrit
Parfois sur le chemin
Je vais dans mon abri
J’écris sur parchemin.
Même si les erreurs
Les jours de nostalgie
Ravivent en [size=18]moi les peurs
Je garde l’énergie.[/size]
Priser mes souvenirs
C’est garder en mon cœur
Les personnes à chérir
Qui furent mon bonheur.
Vivre avec son passé
Ce n’est pas s’enliser…
Simplement avancer
Sans devenir blasé.
Nous restons chaque jour
Tributaire du temps
Enrichis par l’amour
D’un parent, d’un [size=18]enfant.[/size]
Car notre devenir
Dépend de lendemains
Emplis de souvenirs
Qui font croire en demain.
Saint-Apollinaire, le 21 Septembre 2013
Brigitisis.centerblog.net
Le papillon
Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté!
Alphonse de Lamartine
(1790-1869), Nouvelles médiations poétiques.
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"Hier, aujourd'hui et demain" Anonyme
Chaque semaine compte deux jours pour lesquels nous ne devrions pas nous faire de souci, deux jours où il ne nous faudrait connaître ni crainte, ni appréhension.
Le premier jour, c'est hier, qui porte le fardeau de ses soucis, de ses erreurs, de ses fautes, de ses bévues, de ses souffrances et de ses chagrins. Hier nous a échappé à tout jamais. Tout l'or du [size=16]monde ne pourrait le faire renaître. Nous ne pouvons défaire les actes accomplis, les paroles prononcées. Hier est un jour révolu.[/size]
L'autre jour qu'il convient de mettre à l'abri des soucis, c'est demain, plein de grandes promesses, de piètres résultats, de malheurs possibles et de fardeaux. Demain échappe à notre emprise. Le soleil se lèvera inexorablement dans la splendeur ou derrière un voile de nuages. Jusqu'à son lever, nous ne pouvons miser sur rien, puisque demain n'a pas vu le jour.
Il ne nous reste donc qu'aujourd'hui. Tous nous pouvons livrer bataille pendant une petite journée. Nous ne faiblissons et ne chavirons que si le poids d'hier et de demain - ces deux terribles éternités - s'ajoutent aux inquiétudes d'aujourd'hui.
Ce ne sont pas les expériences d'aujourd'hui qui nous désespèrent, c'est l'amertume du remords de la veille et la crainte de demain.
À CHAQUE JOUR SUFFIT SA PEINE !
Anonyme
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Un très beau texte...
Et l'optimiste dira : "Demain est un autre jour!"
La caravane humaine Jules Beaulac
La caravane humaine
J'ai connu,
Dans ma vie,
Qui s'étire déjà pas mal,
Quelques grands vivants.
Ils n'étaient pas tous célèbres,
Loin de là.
Mais ils avaient tous
Assez d'amour dans le coeur
Pour en donner
A beaucoup.
Ils n'avaient pas tous un épais portefeuille,
Tant s'en faut.
Mais ils avaient tous
Une grande passion dans l'âme
Qui donnait du sens
A tout ce qu'ils faisaient.
Ils n'étaient pas tous très instruits,
Oh non !
Mais ils avaient tous développé
Une sagesse en leur esprit
Qui en faisait
De merveilleux conseillers.
Ils avaient souffert,
Souvent même beaucoup :
Maladies, échecs, abandons, trahisons.
Mais jamais,
Is ne s'étaient laissés abattre.
Toujours,
Ils avaient rebondi
Devant l'épreuve.
Ils avaient compris
Depuis longtemps
Que donner
Est plus agréable que recevoir,
Qu'écouter
Est plus intéressant que parler,
Qu'admirer
Est plus utile que condamner.
Ils avaient découvert
Que l'intelligence sans le coeur
Est bien malcommode
Et que le coeur sans les mains
Ne vaut guère mieux.
Ils avaient trouvé aussi,
Souvent péniblement,
Que la vraie vie
Ne se vit pas tout seul.
Il y a les autres
Sur qui on peut s'appuyer.
Ils avaient tous gardé
Un sens de l'émerveillement peu commun.
Capables de se pâmer
Devant une rose fraîchement éclose
Autant que devant le sourire d'un enfant
Ou les mains ridées d'un vieillard.
Ils étaient ardent à l'ouvrage
Et fervents pour l'amour.
Ils avaient la force des départs
Et le courage des recommencements.
Ils avaient du coeur au ventre
Et aussi plein les mains.
Il émanait de leur personne
Une sorte de magnétisme
Qui donnait le goût
De faire un bout de chemin avec eux.
Leur seule présence inspirait confiance.
Ils dégageaient beaucoup d'amour.
On était bien avec eux.
A les voir,
On avait le sentiment d'être meilleur.
A côté d'eux,
On avait envie de grandir.
Ils avaient du feu
Dans les yeux et dans le coeur.
Et certains,
Au cours du voyage,
Avaient rencontré Dieu
Qui avait éclairé leurs pas,
Guéri leurs blessures
Et réchauffé leurs froidures.
Bref,
Ils avaient le goût de vivre
Et ils donnaient le goût de vivre.
* * *
Mais j'en ai connu d'autres
Qui avaient perdu
Ce goût de vivre
Et qui traînaient à pas lents
Une vie lourde de misères.
Grands blessés,
Oubliés, déprimés,
Angoissés, perdus.
Ce n'était pas toujours
De leur faute.
Ils ont excité en moi
La pitié,
Puis la compassion,
Et enfin l'amour.
Je leur ai voué
Une bonne partie de ma vie.
Ils sont devenus
Des maîtres pour moi
Et je compte parmi eux
Quelques-uns de mes meilleurs amis.
Et, il faut le dire,
J'en ai connu enfin
Qui enlevaient aux autres
Le goût de vivre,
Qui utilisaient les gens
Plutôt que de les aimer.
Mesquins, égoïstes,
Ambitieux, hypocrites,
Veules, jaloux,
Jugeurs, exploiteurs.
Eux aussi
N'étaient pas toujours coupables.
Ils m'ont souvent donné
L'envie de vomir
Quand ils croisaient ma route.
Peu à peu, cependant,
Ils m'ont appris
La compréhension, la bonté
Et surtout le pardon.
* * *
Dans la caravane humaine,
Il y a toutes sortes de marcheurs.
Des leaders et des suiveurs,
Des infatigables et des fatigués,
Des joyeux et des tristes,
Des bons vivants et des agressifs,
Des grands, des moyens, des petits,
Des fins et des pas-fins,
Des forts et des faibles...
Les uns courent,
D'autres s'essoufflent à rien,
D'autres s'assoient sur le bord de route,
D'autres enfin rebroussent chemin.
Mais tous sont portés ou emportés
Par cette marée humaine.
Tous, même sans le savoir,
Sont avides d'amour,
Sont assoiffés de vie.
Ils veulent VIVRE.
Ils portent en eux,
Comme le trésor le plus précieux,
Cet acharnement à vouloir vivre.
Qui leur a rivé au coeur
Ce goût de vivre,
Dites-le moi ?
Je ne serais pas surpris que ce soit
Celui qui est la Vie,
Celui qui a brisé
Les chaînes de toutes nos morts
Afin que nous puissions
VIVRE TOUJOURS !
Jules Beaulac, Que c'est bon la vie !, Ed. du Levain, l990
[url=http://brigitisis.centerblog.net/La caravane humaine J'ai connu, dans ma vie, qui s'%C3%A9tire d%C3%A9j%C3%A0 pas mal, quelques grands vivants. Ils n'%C3%A9taient pas tous c%C3%A9l%C3%A8bres, loin de l%C3%A0. Mais ils avaient tous assez d'amour dans le coeur pour en donner %C3%A0 beaucoup. Ils n'avaient pas tous un %C3%A9pais portefeuille, tant s'en faut. Mais ils avaient tous une grande passion dans l'%C3%A2me qui donnait du sens %C3%A0 tout ce qu'ils faisaient. Ils n'%C3%A9taient pas tous tr%C3%A8s instruits, oh non ! Mais ils avaient tous d%C3%A9velopp%C3%A9 une sagesse en leur esprit qui en faisait de merveilleux conseillers. Ils avaient souffert, souvent m%C3%AAme beaucoup : maladies, %C3%A9checs, abandons, trahisons. Mais jamais, ils ne s'%C3%A9taient laiss%C3%A9s abattre. Toujours, ils avaient rebondi devant l'%C3%A9preuve. Ils avaient compris depuis longtemps que donner est plus agr%C3%A9able que recevoir, qu'%C3%A9couter est plus int%C3%A9ressant que parler, qu'admirer est plus utile que condamner. Ils avaient d%C3%A9couvert que l'intelligence sans le coeur est bien malcommode et que le coeur sans les mains ne vaut gu%C3%A8re mieux. Ils avaient trouv%C3%A9 aussi, souvent p%C3%A9niblement, que la vraie vie ne se vit pas tout seul. Il y a les autres sur qui on peut s'appuyer. Ils avaient tous gard%C3%A9 un sens de l'%C3%A9merveillement peu commun. Capables de se p%C3%A2mer devant une rose fra%C3%AEchement %C3%A9close autant que devant le sourire d'un enfant ou les mains rid%C3%A9es d'un vieillard. Ils %C3%A9taient ardent %C3%A0 l'ouvrage et fervents pour l'amour. Ils avaient la force des d%C3%A9parts et le courage des recommencements. Ils avaient du coeur au ventre et aussi plein les mains. Il %C3%A9manait de leur personne une sorte de magn%C3%A9tisme qui donnait le go%C3%BBt de faire un bout de chemin avec eux. Leur seule pr%C3%A9sence inspirait confiance. Ils d%C3%A9gageaient beaucoup d'amour. On %C3%A9tait bien avec eux. A les voir, on avait le sentiment d'%C3%AAtre meilleur. A c%C3%B4t%C3%A9 d'eux, on avait envie de grandir. Ils avaient du feu dans les yeux et dans le coeur. Et certains, au cours du voyage, avaient rencontr%C3%A9 Dieu qui avait %C3%A9clair%C3%A9 leurs pas, gu%C3%A9ri leurs blessures et r%C3%A9chauff%C3%A9 leurs froidures. Bref, ils avaient le go%C3%BBt de vivre et ils donnaient le go%C3%BBt de vivre. * * * Mais j'en ai connu d'autres qui avaient perdu ce go%C3%BBt de vivre et qui tra%C3%AEnaient %C3%A0 pas lents une vie lourde de mis%C3%A8res. Grands bless%C3%A9s, oubli%C3%A9s, d%C3%A9prim%C3%A9s, angoiss%C3%A9s, perdus. Ce n'%C3%A9tait pas toujours de leur faute. Ils ont excit%C3%A9 en moi la piti%C3%A9, puis la compassion, et enfin l'amour. Je leur ai vou%C3%A9 une bonne partie de ma vie. Ils sont devenus des ma%C3%AEtres pour moi et je compte parmi eux quelques-uns de mes meilleurs amis. Et, il faut le dire, j'en ai connu enfin qui enlevaient aux autres le go%C3%BBt de vivre, qui utilisaient les gens plut%C3%B4t que de les aimer. Mesquins, %C3%A9go%C3%AFstes, ambitieux, hypocrites, veules, jaloux, jugeurs, exploiteurs. Eux aussi n'%C3%A9taient pas toujours coupables. Ils m'ont souvent donn%C3%A9 l'envie de vomir quand ils croisaient ma route. Peu %C3%A0 peu, cependant, ils m'ont appris la compr%C3%A9hension, la bont%C3%A9 et surtout le pardon. * * * Dans la caravane humaine, il y a toutes sortes de marcheurs. Des leaders et des suiveurs, des infatigables et des fatigu%C3%A9s, des joyeux et des tristes, des bons vivants et des agressifs, des grands, des moyens, des petits, des fins et des pas-fins, des forts et des faibles... Les uns courent, d'autres s'essoufflent %C3%A0 rien, d'autres s'assoient sur le bord de route, d'autres enfin rebroussent chemin. Mais tous sont port%C3%A9s ou emport%C3%A9s par cette mar%C3%A9e humaine. Tous, m%C3%AAme sans le savoir, sont avides d'amour, sont assoiff%C3%A9s de vie. Ils veulent VIVRE. Ils portent en eux, comme le tr%C3%A9sor le plus pr%C3%A9cieux, cet acharnement %C3%A0 vouloir vivre. Qui leur a riv%C3%A9 au coeur ce go%C3%BBt de vivre, dites-le moi ? Je ne serais pas surpris que ce soit Celui qui est la Vie, Celui qui a bris%C3%A9 les cha%C3%AEnes de toutes nos morts afin que nous puissions VIVRE TOUJOURS ! Jules Beaulac, Que c%27est bon la vie !, Ed. du Levain, l990 http:/www.public.sogetel.net/jbeaulac][size=16]http://www.public.sogetel.net/jbeaulac[/url][/size]
Chacun ressent ses propres croyances, chacun a ses espoirs mais ce texte est bien le reflet des rencontres d'une vie.
"Les treize commandements de la vie" Anonyme
Le plus grand handicap : la peur
Le plus beau jour : aujourd'hui
La chose la plus facile : se tromper
La plus grande erreur : abandonner
Le plus grand défaut : l'égoïsme
La plus grande distraction : le travail
La pire banqueroute : le découragement
Les meilleurs professeurs : les enfants
Le plus grand besoin : le bon sens
Le plus bas sentiment : la jalousie
Le plus beau présent : le pardon
La plus grande connaissance : Dieu
La plus [size=16]belle chose au monde : l'amour[/size]
Anonyme
Et pour soi?..Pas toujours évident de trouver la réponse...
Ninnenne