EXTINCTION 1
EXTINCTIONS 2
La dernière disparition massive d'espèces,celle qui a éradié les dinosaures voilà 65 millions d'années,
a finalement eu un effet bénéfique : elle a été suivie de l'expansion et de la diversification des mammifères, et, par la suite, de l'apparition de l'homme.
En élaguant certaines branches de l'arbre du vivant, elle a permis aux jeunes pousses de se développer à leur tour.
Pourquoi le recul actuel de la biodiversité serait-il plus alarmant?
Notre planète a déjà connu cinq grands épisodes semblables, provoqués par des catastrophes naturelles : changements climatiques, impacts de météorites ou éruptions volcaniques...
Les causes exactes demeurent obscures. Le plus radical, à la fin de l'ère primaire, il y a 250 millions d'années environ, a éliminé plus de 80% des espèces d'alors. A chaque fois, au terme de millions d'années, la biodiversité se reconstitue, s'enrichissant d'un florilège de familles et de genres nouveaux.
Entre deux crises s'installeun cycle naturel d'apparition, d'évolution et d'extinction d'espèces vivantes. Selon les estimations, une espèce de vertébrés peut ainsi disparaître tous les 50 à 100 ans. Or, au cours des 400 dernières années, 151 espèces de vertébrés supérieurs se sont éteintes, soit une espèce tous les 2,7 ans.
Actuellement, un oiseau sur huit, un mammifère sur quatre et un tiers de tous les amphibiens sont en péril.
En considérant l'ensemble du vivant, le rythme de disparition est peut-être 1000 fois plus rapide que le taux naturel d'extinction. Le problème n'est pas que certaines espèces disparaissent, mais le rythme auquel elles le font.
C'est pourquoi on considère que la planète est désormais entrée dans la sixième grande crise d'extinction des espèces. A la différence des précédentes extinctions qui se sont déroulées sur des milliers voire des millions d'années, celle-ci se déroule sur des décennies ou des siècles; le processus est tellement rapide que les écosystèmes deviennent incapables de s'adapter. L'autre différence est que la crise est cette fois imputable à une seule espèce, l'homme.
Mais celui-ci dispose également des moyens pour agir contre ce phénomène, ce qui n'était pas le cas des dinosaures...
En illustration : Parc national de Purnilulu, Australie (17°31'S- 128° 20' E). Au coeur du parc national s'élève un ensemble de colonnes et de dômes gréseux d'environ 200 à 300 mètres de haut, qui forment un labyrinthe de gorges sur près de 770 kilomètres carrés. Ces rochers sont constitués de sédiments solidifiés. leur aspect orange et noir est le résultat de l'alternance de couches riches en oxyde de fer et de couches perméables sur lesquelles se développent des lichens.
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Ninnenne