'L'hirondelle et les petits oiseaux" Jean de La Fontaine+"Soir de cafard" Poème de Sandrine Becquet
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marileine moderateur
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Sujet: 'L'hirondelle et les petits oiseaux" Jean de La Fontaine+"Soir de cafard" Poème de Sandrine Becquet Dim 14 Juin - 10:23
'L'hirondelle et les petits oiseaux" Jean de La Fontaine
Une Hirondelle en ses voyages
Avait beaucoup appris.
Quiconque a beaucoup vu
Peut avoir beaucoup retenu.
Celle-ci prévoyait jusqu'aux moindres orages,
Et devant qu'ils fussent éclos,
Les annonçait aux Matelots.
Il arriva qu'au temps que le chanvre se sème,
Elle vit un manant en couvrir maints sillons.
"Ceci ne me plaît pas, dit-elle aux Oisillons :
Je vous plains ; car pour moi, dans ce péril extrême,
Je saurai m'éloigner, ou vivre en quelque coin.
Voyez-vous cette main qui par les airs chemine ?
Un jour viendra, qui n'est pas loin,
Que ce qu'elle répand sera votre ruine.
De là naîtront engins à vous envelopper,
Et lacets pour vous attraper,
Enfin mainte et mainte machine
Qui causera dans la saison
Votre [size=16]mort ou votre prison :[/size]
Gare la cage ou le chaudron !
C'est pourquoi, leur dit l'Hirondelle,
Mangez ce grain; et croyez-moi. "
Les [size=16]Oiseaux se moquèrent d'elle :[/size]
Ils trouvaient aux champs trop de quoi.
Quand la chènevière fut verte,
L'Hirondelle leur dit : "Arrachez brin à brin
Ce qu'a produit ce maudit grain,
Ou soyez sûrs de votre perte.
- Prophète de malheur, babillarde, dit-on,
Le bel emploi que tu nous donnes !
Il nous faudrait mille personnes
Pour éplucher tout ce canton. "
La chanvre étant tout à fait crue,
L'Hirondelle ajouta : "Ceci ne va pas bien;
Mauvaise graine est tôt venue.
Mais puisque jusqu'ici l'on ne m'a crue en rien,
Dès que vous verrez que la terre
Sera couverte, et qu'à leurs blés
Les gens n'étant plus occupés
Feront aux oisillons la guerre ;
Quand reginglettes et réseaux
Attraperont petits [size=16]Oiseaux,[/size]
Ne volez plus de place en place,
Demeurez au logis, ou changez de climat :
Imitez le Canard, la Grue, et la Bécasse.
Mais vous n'êtes pas en état
De passer, comme nous, les déserts et les ondes,
Ni d'aller chercher d'autres mondes ;
C'est pourquoi vous n'avez qu'un parti qui soit sûr :
C'est de vous renfermer aux trous de quelque mur. "
Les Oisillons, las de l'entendre,
Se mirent à jaser aussi confusément
Que faisaient les Troyens quand la pauvre Cassandre
Ouvrait la bouche seulement.
Il en prit aux uns comme aux autres :
Maint oisillon se vit esclave retenu.
Nous n'écoutons d'instincts que ceux qui sont les
nôtres,
Et ne croyons le mal que quand il est venu.
Jean de La Fontaine, livre I fable VIII.
"Soir de cafard" Poème de Sandrine Becquet
Aujourd'hui, je compose
Ca chasse mes idées
Je pense à autre chose
Et ne veux pas pleurer.
Pour bercer ma solitude
L'angoisse de ma vie trouble
J'choisi la multitude
Là où tout le [size=16]monde joue[/size]
Ils parlent, ils rient, ils chantent
Leur vie parait si simple
Enfermée dans mon silence
Mon âme se sent défunte.
Pourquoi ce coeur si sombre?
Cette douleur si dure?
Qui donc me sonde
Ouvrant ma déchirure?
Mes mots glissent doucement
Comme ces larmes sur ma joue
Soulagent mon tourment
Qui fait mal, je l'avoue.
Oh! Detresse amère
Reine noire de mon âme
Tu es mon mystère
Tu me martèles le crâne.
Mon coeur se vide ainsi
Par l'encre rouge sang
Qui coule sur ma vie
Me déchire, chaque instant.
J'ai mal,
Je crie,
Je pleure!
J'voudrais tout oublier
J'accuse ma douleur
De trop souvent me torturer.
Ma main devient trop faible
Et ma détresse trop lourde
J'abandonne ma trêve
Et je fuis la foule.
Je retourne d'où je viens
Je me noie dans ma tête
J'affronte seule mon destin
Et mes [size=16]pensées inquiètes.[/size]
Reims, le 2 décembre 1987
Sandrine Bequet.
Ecrire pour pleurer, écrire pour crier, écrire pour dénoncer, écrire pour aimer, écrire pour espérer, écrire pour oublier...
Ecrire pour ne plus pleurer, écrire pour ne pas crier, écrire pour se soulager, écrire pour ne plus aimer, écrire pour ne plus désespérer, écrire pour se souvenir...et ne jamais oublier certains moments de vie...
Réapprendre à vivre Alexandra Julien
Se lever tôt dés le matin,
Pour avancer sur le chemin,
Mettre hors de nous tous les chagrins,
Qui nous éloignent de notre destin,
Errer sans but n'est pas la vie,
Car les jours passent et on vieillit,
Voir que dehors tout nous sourit,
Faire de la vie une embellie,
Mettre hors de portée ceux qui blessent,
Trouver ceux qui sont gentillesse,
Rejeter de nous la tristesse,
Pour rendre nos journées [size=16]tendresse,[/size]
Savoir regarder vers demain,
Croire aux projets que l'on soutient,
Tout nos efforts ne seront pas vains,
Demain nous deviendrons quelqu'un,
Celui que nous voulons devenir,
Un être qui arrêtera de souffrir,
Celui qui ne fera plus que sourire,
Pour faire de ses journées plaisir.
Alexandra Julien, extrait du livre des pensées positives.
Un merveilleux poème d'Alexandra Julien dédié aujourd'hui aux[size=16]Femmes...[/size]
"La femme est l'avenir de l'homme" Aragon chanté par Ferrat (vidéo,paroles)
Un merveilleux [size=16]poème de monsieur ARAGON chanté par Jean Ferrat que je choisis en ce jour de fête de la femme...afin que les mentalités changent enfin, et que dans tous les pays les femmes aient enfin la liberté, le respect, la considération et le droit à l'instruction...
Un message tellement et plus que jamais d'actualité...[/size]
Un beau rêve ...Un grand espoir...
Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face à notre génération
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
Entre l'ancien et le nouveau
Votre lutte à tous les niveaux
De la nôtre est indivisible
Dans les hommes qui font les lois
Si les uns chantent par ma voix
D'autres décrètent par la bible
Le poète a toujours raison
Qui détruit l'ancienne oraison
L'image d'Eve et de la pomme
Face aux vieilles malédictions
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
Pour accoucher sans la souffrance
Pour le contrôle des naissances
Il a fallu des millénaires
Si nous sortons du moyen âge
Vos siècles d'infini servage
Pèsent encor lourd sur la terre
Le poète a toujours raison
Qui annonce la floraison
D'autres amours en son royaume
Remet à l'endroit la chanson
Et déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
Il faudra réapprendre à vivre
Ensemble écrire un nouveau livre
Redécouvrir tous les possibles
Chaque chose enfin partagée
Tout dans le couple va changer
D'une manière irréversible
Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face aux autres générations
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
ARAGON
Ninnenne
marileine moderateur
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Sujet: Re: 'L'hirondelle et les petits oiseaux" Jean de La Fontaine+"Soir de cafard" Poème de Sandrine Becquet Dim 14 Juin - 10:51
A Florensouquette de Sandrine Bequet
Petite [size=16]fleur naïve[/size]
Et bien trop innocente
Tu embaumes la rive
De mon fleuve de tourmente.
Je n'veux plus voir couler
Ces larmes bien trop amères
Tes grands yeux de poupée
Doivent étinc'ler de lumière.
Quand la mélancolie
Vient parfois t'affaisser
Pense à moi et à lui
Et retrouve ta gaîté.
Ton regard s'assombrit
Et ton [size=16]coeur est en peine
Si un mec te trahit,
Il n'en vaut pas la peine.[/size]
Mais souvent c'est la vie
Qui éclaire ton visage
Et quand toi tu souris
C'est un bon présage.
Ma p'tite Flo soit heureuse
Vit selon ton idée
-J'ai écrit cette berceuse
Pour te réconforter-
Libramont (B), le 27 novembre 1987
Sandrine Bequet
Une berceuse qui pourrait réconforter beaucoup de Jeunes filles...ou de jeunes [size=16]femmes à certains moments de leur vie...[/size]
"Ton issue" Poème de Sandrine Bequet
Tu construis des images Où il te plait de vivre De nuage en nuage Tu vas à la dérive.
Tes chansons te guident Vers une voie, lactée, Où y’a plus de vide Où t’es en sûreté.
Ta [size=16]pensée vagabonde Loin de tout réel Et tu deviens cette ombre Triste à force d’être belle.[/size]
Et tu vis dans ta tête Et tu vis dans ton cœur De musique, de peut-être… De rêve et de douleur.
T’as choisi ton chemin Par dépit, par dégoût, Loin de ce quotidien Qui humilie et bafoue.
Tu préfères t’échapper Et fuir tous ces frissons Tu aimes l’acier De ta propre prison.
Malgré tout, tes yeux crient Quand tu r’viens parmi nous L’agression de la vie Est ta douleur sourde.
Et tu vis dans ta tête Tu n’sais plus où tu gis Et tu vis dans tes rêves Tu te cherches, tu te fuis.
Tu sais que je t’envie De pouvoir ignorer Ces crimes et ces mépris Qui me rendent cinglée.
Indique-moi ta route Ton chemin, ton idée Je voudrais voir la voûte Céleste de ta [size=16]pensée.[/size]
Reims, le 1er décembre 1987.
Sandrine Bequet.
"La chatte métamorphosée en femme Jean de La Fontaine
Un homme chérissait éperdument sa Chatte ;
Il la trouvait mignonne, et [size=18]belle, et délicate,[/size]
Qui miaulait d'un ton fort doux.
Il était plus fou que les fous.
Cet Homme donc, par prières, par larmes,
Par sortilèges et par charmes,
Fait tant qu'il obtient du destin
Que sa Chatte en un beau matin
Devient femme, et le matin même,
Maître sot en fait sa moitié.
Le voilà fou d'amour extrême,
De fou qu'il était d'amitié.
Jamais la Dame la plus belle
Ne charma tant son Favori
Que fait cette épouse nouvelle
Son hypocondre de mari.
Il l'amadoue, elle le flatte ;
Il n'y trouve plus rien de Chatte,
Et poussant l'erreur jusqu'au bout,
La croit femme en tout et partout,
Lorsque quelques Souris qui rongeaient de la natte
Troublèrent le plaisir des nouveaux mariés.
Aussitôt la femme est sur pieds :
Elle manqua son aventure.
Souris de revenir, femme d'être en posture.
Pour cette fois elle accourut à point :
Car ayant changé de figure,
Les souris ne la craignaient point.
Ce lui fut toujours une amorce,
Tant le naturel a de force.
Il se moque de tout, certain âge accompli :
Le vase est imbibé, l'étoffe a pris son pli.
En vain de son train ordinaire
On le veut désaccoutumer.
Quelque chose qu'on puisse faire,
On ne saurait le réformer.
Coups de fourche ni d'étrivières
Ne lui font changer de manières ;
Et, fussiez-vous embâtonnés,
Jamais vous n'en serez les maîtres.
Qu'on lui ferme la porte au nez,
Il reviendra par les fenêtres.
Jean de La Fontaine
Je veux pas être transformé en femme!!!!! Non!!!!!!
sonnette.centerblog.net
Charmes : Au sens classique : enchantement, sortilège. Dans la fable d'Ésope, Vénus est suppliée par la chatte amoureuse du jeune homme, d'être transformée en femme. Venus introduit, par jeu, une souris dans la chambre pour voir si le naturel est aussi transformé.
Hypocondre: Fou, extravagant..
En posture : En position de chatte aux aguets.
Amorce: En appât.
Etrivières : Courroies reliant la selle aux étriers. Par extention : donner les étrières à quelqu’un signifie le battre avec une courroie.
Embâtonné; Armé d'un bâton.
http://www.artismirabilis.com
Ninnenne
'L'hirondelle et les petits oiseaux" Jean de La Fontaine+"Soir de cafard" Poème de Sandrine Becquet