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| Petites citations de mes extraits de lecture | |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Petites citations de mes extraits de lecture Dim 19 Juil - 12:14 | |
| Les moineaux des vieux toits pépient à ma fenêtre.Ils me regardent dîner, sans faim, à la carte;Des âmes d'amis morts les habitent peut-être ?( J.LAFORGE: Les Complaintes.)L'âme a la couleur du regard. L'âme bleue seule porte en elle du rêve, elle a pris son azur aux flots et à l'espace.( G.DE MAUPASSANT.)Sincère et véridique, je manque d'ouverture de coeur; mon âme tend incessamment à se fermer.( CHATEAUBRIAND: Mémoires d'outre-tombe.)Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,Ouverts à quelque immense aurore,De l'autre côté des tombeauxLes yeux qu'on ferme voient encore.( S.PRUDHOMME: Poésies.)Ses yeux où le ciel se reflète,Mêlent à leur azur amer,Qu'étoile une humide paillette,Les teintes glauques de la mer.( T.GAUTIER: Emaux et Camées.)Mais quels yeux ardents !... Quelles prunelles dévorées d'un feu sombre, dans des paupières cernées de bleu et qu'on eût dites brûlées par les flammes du regard ! ...( O.MIRBEAU: Le Journal d'une femme de chambre.)L'oeil... Tout l'univers est en lui, puisqu'il voit, puisqu'il reflète. Il contient l'univers, les choses et les êtres, les forêts et les océans, les hommes et les bêtes, les couchers de soleil, les étoiles, les arts, tout, tout, il voit, cueille et emporte tout; et il y a plus encore en lui, il y a l'âme, il y a l'homme qui pense, l'homme qui aime, l'homme qui rit, l'homme qui souffre !( G.de MAUPASSANT: Le Horla.)Ses yeux, ces yeux qu'elle avait vus si grands, chargés de flammes douces, maintenant secs, durs, rétrécis entre les paupières plissées, lui jetaient un regard nouveau.( A.FRANCE: Le Lys rouge.)« J’ai des ambitions de vieux— les honneurs, le pouvoir et l’argent— étayées par des certitudes de jeunes— la durée, le tonus et la santé. »&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&« Le pire n’est pas, quand on vieillit, de ne plus distinguer nettement certains mots mais de les confondreavec d’autres et de répondre à côté en laissant croire non que l’oreille faiblit mais que l’esprit déraille. »&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&« Le malheur étant, comme le bonheur, affaire de comparaisons, il convient, à partir d’un certain âge,d’avoir toujours à sa botte plus vieux et plus déshérité que soi. Un septuagénaire rhumatisant que l’onplace à côté d’un nonagénaire paralysé n’ose plus se plaindre de ses articulations. »( P.BOUVARD:Journal 1992-1996.)« Quand on est jeune, on est "mal dans sa peau", mais on n’a mal nulle part. Quand on est vieux, on estbien dans sa peau, mais on a mal partout. »( J.DUTOURD: Dutouriana.)Julien, j'ai perdu mon père il y a quelques années et, depuis, il ne cesse de m'aider à vivre. Je comprends l'angoisse d'un fils et ton apparence triste. Tu ne dois pas être ainsi d'habitude. Ecoute ce que je te dis: ton père va se remettre, tu dois le croire et avoir confiance. Il faut accepter et remercier le destin. Si Dieu veut le rappeler à lui, tu dois l'accepter; si le moment n'est pas encore venu, alors réjouis-toi et ne fais pas cette mine triste. Il a sûrement besoin que tu lui donnes des forces et un bon moral. Cache lui tes inquiétudes: c'est préférable pour lui.( G.LANOUX: Un diamant de papier.)« Les vieillards aiment à donner de bons préceptes, pour se consoler de n’être plus en état de donner demauvais exemples. »&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&« On ne donne rien si libéralement que ses conseils. »( LA ROCHEFOUCAUD: Maximes.)« Les jeunes gens rient dans leur solidité et leur entrain, d’entendre quelquefois des hommes de cinquanteans regretter leur jeunesse et leur pauvreté. Je haussais aussi les épaules à leur âge. Plus tard, j’ai compris.Ce n’est pas la pauvreté qu’on regrette. Ce serait trop bête. Ce n’est même pas la jeunesse. Les choses qu’ona vécues, il est bien rare qu’on désire les revivre. Ce qu’on regrette, c’est le bon temps de l’insensibilité, del’insouciance, de l’irréflexion, le temps où l’on passe, rapide, le temps où la mort n’a pas de significationbien précise. Vieillir, c’est devenir de plus en plus sensible, et voir, chaque jour davantage, nous quitter uneà une les choses que l’on aime— le temps où l’on n’a plus à attendre que des gnons, comme dit, dans uneautre formule, le directeur du Mercure. Qui m’aurait dit, quand j’étais jeune, que je deviendrais si sensible,qu’il me viendrait aussi ce besoin d’aimer... On dit pourtant qu’on devient plus sec avec les années. Jeprends le chemin tout contraire, je crois bien. »( P.LEAUTAUD: Le théâtre de Maurice Boissard.)C'est un beau vieillard, droit comme une baïonnette et sourd comme un tambour.( A.MAUROIS: Ni ange ni bête.)§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§Il était un bourguignon qui avait la tête près du bonnet... Il se détachait, de profil, le nez en lame de serpe, les cheveux ondulés, la barbe fleurie de petites bulles.( J.K.HUYSMANS: L'Oblat.)§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§« On dit que la vérité embête l’homme et il est juste qu’elle l’embête, parce qu’elle n’est pas gaie. Lemensonge, le mythe, la religion sont bien plus consolants. Il est plus agréable de se figurer le génie sous laforme d’une langue de feu que de le voir une névrose. »( E.et J. de GONCOURT: Journal.) Ninnenne
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Petites citations de mes extraits de lecture Lun 20 Juil - 11:54 | |
| Une brise grandissante fuyait le long des joues, une onde si diaphane et si vierge qu'elle semblait tomber du ciel.( P.LOUYS: Pages choisies.)Zéphir.Un frais zéphir allumait, sur la nappe ridée, des myriades de petits soleils.( P.GOEMAERE: Le Pèlerin du Soleil.)Vanité« Ce qui prouve que la vanité est encore un plus grand mobile humain que l’intérêt, c’est qu’il y a des gensqui se croient pape, empereur ; il n’y en a pas qui se croient Rothschild. »( E.ET J. DE GONCOURT: Journal.)Utilité.« Il vaut mieux se laisser guider par l’utilité que par la vérité ; l’utilité, si elle est moins noble, est plusdocile. S’il fallait toujours, avant d’agir, nous mettre en possession de la vérité, l’action serait impossible. »( R. de GOURMONT: Promenades philosophiques.)Travail Le travail est indispensable au bonheur de l'homme; il l'élève, il le console, et peu importe la nature du travail, pourvu qu'il profite à quelqu'un: faire ce qu'on peut, c'est faire ce qu'on doit.( A.DUMAS Fils.)CritiqueOn fait de la critique quand on ne peut pas faire de l'art, de même qu'on se met mouchard quand on ne peut pas être soldat.(G.FLAUBERT.)Servage.Ces richesses qui couvrent le sol, ces moissons, ces fruits, ces bestiaux orgueilleux qui s'engraissent dans les longues herbes, sont la propriété de quelques-uns et les instruments de la fatigue et de l'esclavage du plus grand nombre.( G.SAND: La Mare au diable.)Travail.Le travail est indispensable au bonheur de l'homme; il l'élève, il le console, et peu importe la nature du travail, pourvu qu'il profite à quelqu'un: faire ce qu'on peut, c'est faire ce qu'on doit.( A.DUMAS FILS.)Le petit Dauphin est malade, le petit Dauphin va mourir... Dans toutes les églises du royaume, le Saint-Sacrement demeure exposé nuit et jour et de grands cierges brûlent pour la guérison de l'enfant royal.( A.DAUDET: Lettres de mon moulin.)L'air était accablant, le ciel blanc vous soufflait son haleine brûlante comme la gueule d'un four.( R.ROLLAND: Colas Breugnon.)A la Condamine, l'air sentait la rivière et l'herbe, et, surtout, ces coins humides et sombres des grands jardins où pourrissent des plantes et se multiplient les insectes.( A.CHAMSON: Les hommes de la route.)« Alors comme ça, ce voyou de Tom a reçu la Victoria Cross. Il s’est précipité sous une pluie de projectilespour sauver le drapeau en lambeaux. Qui l’aurait cru? On aurait pourtant juré que le troquet du village étaitle but suprême de toutes ses ambitions. Le hasard vient trouver Tom et nous le découvrons. Pour Harry, lesort s’est montré moins clément. Harry a toujours été un vaurien. Il buvait et on dit même qu’il battait safemme. Qu’on l’enterre, bon débarras, il n’était bon à rien. En sommes-nous bien sûrs? »( J.K.JEROME: Arrière-pensées d'un paresseux.)Démocrate par nature, aristocrate par moeurs, je ferais très volontiers l'abandon de ma fortune et de ma vie au peuple, pourvu que j'eusse peu de rapport avec la foule.( CHATEAUBRIAND: Mémoires d'outre-tombe.)L'homme le plus heureux est celui qui fait le bonheur d'un plus grand nombre d'autres.( DIDEROT.)« Cette longue lutte m’a valu quelques sympathies, quelques encouragements, et aussi, je dois le dire,quelques injures : je n’ai jamais répondu aux injures, les injures prouvent quelquefois contre ceux qui lesdisent, et jamais contre ceux à qui elles sont dites. Les injures sont les voies de fait de la parole. Un peuplus bas on jette une pierre, un peu plus haut on dit une injure. La pierre comme l’injure retombent, l’unedans la boue, l’autre dans le dédain. »( V.HUGO: Moi, l'amour, la femme.)« Le crime le plus horrible des riches envers les pauvres est de s’être arrogé le droit de leur distribuerla justice et l’assistance, de leur faire la charité. Ce sont les misérables qui paient eux-mêmes, avec desintérêts usuraires, les frais de la justice dérisoire, de l’assistance immonde et de la charité dégradante qu’ilssont assez vils pour quémander et recevoir. Voilà le comble de la lâcheté, de la dérision et de l’hypocrisie. »( G.DARIEN: La Belle France.)« Recevoir des bienfaits de quelqu’un est une manière plus sûre de se l’attacher que de l’obliger lui-même.La vue d’un bienfaiteur importune souvent, celle d’un homme à qui l’on a fait du bien est toujours agréable.Nous aimons notre ouvrage en lui.Vouloir se passer de tous les hommes et n’être obligé à personne, signe certain d’une âme sans sensibilité.( J.JOUBERT: Carnets.) Ninnenne
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