UN TI CAFE
"Je veux sentir l'odeur du café. Cinq minutes. Je veux une trêve de cinq minutes pour un café. Je ne veux rien d'autre que me préparer un café. Cette obsession me donne un but, un objectif. Tous mes sens sont tendus vers cet unique appel. Ma soif n'a plus qu'un seul but : un café.
Le café, pour l'amateur que je suis, c'est la clé du jour.
Le café, pour le connaisseur que je suis, il faut se le préparer soi-même et ne pas se le faire servir. Car celui qui vous l'apporte y ajoute ses paroles, et le café du matin ne supporte pas le moindre mot. Il est aube vierge et silencieuse. L'aube – mon aube – est étrangère à la moindre parole. L'odeur du café boit le moindre des bruits, fût-ce un simple bonjour, et se gâte.
Le café est donc ce silence originel, matinal, circonspect, solitaire, où tu te tiens, tout seul, avec cette eau que tu choisis, paresseusement et coupé du monde, dans une paix retrouvée avec les êtres et les choses. Eau que tu verses lentement, lentement, dans le petit récipient de cuivre, aux reflets sombres et mystérieux, dorés, presque fauves, avant de le poser sur un feu doux, ou mieux encore sur du charbon de bois.
Écarte-toi un peu de ce qui chauffe à feu doux pour observer, en bas, la rue qui s'éveille et qui part à la recherche de son pain, depuis que le singe est devenu homme. Rue portée par les charrettes des marchands des quatre-saisons, les couplets naïfs des commerçants qui vantent leurs marchandises. Respire l'air de la fraîcheur de la nuit, retourne ensuite à ton fourneau – ah si seulement c'était un feu de bois ! – et observe, avec calme et mesure, le jeu des éléments : le feu qui prend des reflets vert et bleu, l'eau qui se ride et exhale de petites billes blanches qui se transforment en pellicule brillante, laquelle ne tarde pas à s'épaissir doucement, pour crever en grosses bulles, qui s'élargissent, toujours plus rapidement, et se brisent, se gonflent à nouveau et se brisent, avides de dévorer les deux cuillerées de sucre dont l'absorption provoque un discret sifflement devenu, quelques instants plus tard, gargouillis bouillonnant, impatient d'une nouvelle offrande, celle de la poudre rugissante, étalon de senteurs et de virilité orientale.
Éloigne le récipient du feu et entame le dialogue de la main, encore vierge de toute trace de tabac ou d'encre, avec la première de ses créations, avec sa création première, qui délivrera, en cet instant, la saveur de ta journée et le verdict des augures. Elle te dira si tu dois travailler ou te tenir à l'écart du monde. De ce premier geste de son rythme, de ce que lui confère le monde du sommeil encore ouvert sur la journée passée, de ce qu'il révèle de ton âme, dépendra la couleur de ta journée.
Le café, la première tasse de café, est le miroir de la main, de cette main qui tourne le breuvage. Le café est le déchiffrement du livre ouvert de l'âme, devin des secrets que le jour renferme.
Depuis la mer, l'aube de plomb continue à progresser, portée par des sons comme je n'en avais jamais entendu. La mer toute entière est farcie des obus qui s'y perdent. La mer n'est plus liquide, se fait métal. La mort peut-elle se parer de tous ces noms ? Nous avons dit que nous sortirions. Alors, pourquoi cette pluie rouge, noire, grise, sur ceux qui s'apprêtent à sortir et ceux qui resteront, hommes, pierres, arbres ? Nous avons dit que nous sortirions. « Par la mer », ont-ils exigé. « Par la mer », avons-nous accepté. Alors pourquoi arment-ils vagues et embruns de ces canons ? Pour que nous nous hâtions davantage ? Ils doivent commencer par lever le siège, du côté de la mer, ils doivent ouvrir la dernière voie pour laisser couler notre dernier filet de sang. Tant qu'il en sera ainsi – et il en est ainsi – nous ne sortirons pas. Je prépare donc mon café !
[…]
Me voici à nouveau au monde. Dans mes veines circule la drogue stimulante, source vitale née de la rencontre, par le rituel de ma main, de la caféine et de la nicotine. Et je me demande : Comment peut écrire la main qui ne sait pas préparer le café ? Combien de cardiologues, fumeurs invétérés, ne m'ont pas conseillé d'arrêter de fumer et de boire du café ? Et combien de fois ne leur ai-je pas répondu en plaisantant : L'âne ne fume pas, ne boit pas de café, mais il n'écrit pas non plus !
Je connais mon café, celui de ma mère, celui de mes amis. Je les reconnais facilement, je sais leurs différences. Aucun café ne se ressemble et mon éloge du café est aussi un éloge de la différence. Il n'existe rien qu'on puisse appeler « le goût du café » ; ce n'est pas un concept, une matière quelconque, une chose en soi. Chacun a son propre café, à tel point que je peux juger d'un homme, pressentir son élégance intérieure, à l'aune du café qu'il m'offre. Un café peut sentir la coriandre, c'est que la cuisine est en désordre ; la caroube, l'hôtel est pingre ; le parfum, la maîtresse de maison est sensible à l'apparence des choses. Il y a des cafés qui ont dans la bouche une consistance presque spongieuse : tel est le café des gauchistes infantiles ; d'autres qui laissent un goût de vieux parce qu'ils ont bouilli trop longtemps : signe d'un extrémisme de droite. Certains n'ont plus que le parfum de la cardamome : c'est le style des parvenus.
Aucun café ne ressemble à un autre, et chaque maison, chaque main, possède le sien ; chacun possède quelque chose qui le rend différent des autres.
Je reconnais le café de loin. Il commence par suivre la voie de droite, puis il serpente, ondule, soupire, dévale pentes et collines, s'enroule autour d'un chêne ou d'un châtaignier, s'échappe pour fondre dans la plaine, se retourne derrière lui, éclate en mille particules du désir de gravir à nouveau le sommet de la montagne et s'élève, porté par les notes de la flûte, en route pour sa maison première.
L'odeur du café est réminiscence de l'élément premier et retour à lui, parce qu'elle remonte au lieu originel et qu'elle est errance millénaire toujours inachevée. Le café est un lieu. Le café est un philtre qui distille le dedans vers le dehors, qui unit ce qui ne saurait s'unir, sauf dans l'odeur du café. Le café est ce lait maternel toujours offert pour étancher la soif des hommes au loin, point du jour né d'un goût amer, lait de virilité. Le café est géographie.
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[size=24]la framboise
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La framboise
Les vitamines et bienfaits
La framboise apporte peu de glucides et est donc faiblement énergétique. Toutefois, elle reste riche en protides, lipides, calcium (22mg/100g), magnésium (20mg/100g) et potassium (220mg/100g).
Ce fruit est donc peu calorique mais est pourvu de vitamines C (25mg/100g) et d’éléments minéraux. Il est préconisé aux personnes souffrantes de diabète et contre la lutte des maladies cardio-vasculaires et des cancers.
Ses fibres (6.7mg/100g) et ses grains de cellulose permettent de lutter contre les problèmes de digestion en accélérant le transit. Pour les intestins plus fragiles, vous pouvez filtrer le jus de framboises et retirer préalablement les grains.
Sa richesse en vitamines P aide à une meilleure circulation sanguine. La framboise contient à elle seule près de 2.1g/100g d’acides organiques, ce qui la place en tête de nombreux fruits.
N’oublions pas la présence des vitamines A, B1, B2, B3, B5, B6, B9 et vitamine E qui, même en faible quantité, sollicitent votre corps à se défendre contre les rhumatismes.
Les remèdes de grand-mère
> Lutter contre le cholestérol :
Réaliser du vinaigre de framboises à consommer en vinaigrette.
Pour cela, plongez quelques framboises dans du vinaigre de cidre, laissez reposer l’ensemble durant un mois puis, passez la préparation au filtre.
> Réduire les risques de cancers :
Certains aliments sont dits « anti-cancers ». L’idéal est de consommer chaque jour l’équivalent de :
- ½ bol de framboises
- 1 bol de choux de Bruxelles et brocolis
- 1 cuillère à soupe de pâte de tomates
- 30g de chocolat noir
> Calmer la faim (pour les femmes enceintes) :
Infusez des framboises avec les feuilles dans un litre d’eau bouillante. Laissez macérer trente minutes, filtrez la préparation et buvez-la en dehors des repas. Renouvelez l’opération trois fois par jour.
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