marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes de différents auteurs Sam 14 Nov - 12:59 | |
| Poème sur les chevauxLe cheval
Le Cheval s'étant voulu venger du Cerf De tout temps les Chevaux ne sont nés pour les hommes. Lorsque le genre humain de gland se contentait, Âne ,Cheval et Mule, aux forêts habitait ;
Et l'on ne voyait point, comme au siècle où nous sommes, Tant de selles et tant de bâts, Tant de harnois pour les combats, Tant de chaises, tant de carrosses,
Comme aussi ne voyait-on pas Tant de festins et tant de noces. Or un Cheval eut alors différent Avec un Cerf plein de vitesse,
Et ne pouvant l'attraper en courant, Il eut recours à l'Homme, implora son adresse. L'Homme lui mit un frein, lui sauta sur le dos, Ne lui donna point de repos
Que le Cerf ne fût pris, et n'y laissât la vie ; Et cela fait, le Cheval remercie L'Homme son bienfaiteur, disant : Je suis à vous ; Adieu. Je m'en retourne en mon séjour sauvage.
- Non pas cela, dit l'Homme ; il fait meilleur chez nous : Je vois trop quel est votre usage. Demeurez donc ; vous serez bien traité. Et jusqu'au ventre en la litière.
Hélas ! que sert la bonne chère Quand on n'a pas la liberté ? Le Cheval s'aperçut qu'il avait fait folie ; Mais il n'était plus temps : déjà son écurie
Était prête et toute bâtie. Il y mourut en traînant son lien. Sage s'il eût remis une légère offense. Quel que soit le plaisir que cause la vengeance,
C'est l'acheter trop cher, que l'acheter d'un bien Sans qui les autres ne sont rien.
Jean de La Fontaine.
Les Chevaux J'avais un cheval fou, j'avais un cheval sage. De l'un j'aimais la fougue et la vitalité, De l'autre, la douceur et la sérénité, Comme d'autres moi-même une fidèle image.
Le cheval fou courait tout le long de la plage, La vigne et l'olivier fuyant à ses côtés; L'écume à son poitrail moussait, il rejetait Ses longs crins dans le vent, comme un rire de page.
Moi je tremblais pour lui, toujours il revenait. Le cheval sage allait le long des chemins rouges, Un doux rêve vivait dans son oeil étonné...
Un jour, il a suivi ce songe reconnu De son long pas si sûr, vers les lointains qui bougent. Je l'attendis longtemps, il n'est pas revenu. Geneviève De Ternant. [size=18][/size] Les feuilles mortes Tombent, tombent les feuilles rousses, J'entends la pluie sur la mousse. Tombent, tombent les feuilles molles, J'entends le vent qui s'envole. Tombent, tombent les feuilles d'or, J'entends l'été qui s'endort. Tombent, tombent [size=18]les feuilles mortes,J'entends l'hiver à ma porte.[/size] Pernette Caponnière.[size=18][/size] Un sourire ne coûte rienUn sourire Un sourirene coûte rien,mais il rapporte beaucoup.Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne.Il suffit d'un moment pour esquisser un sourire, mais son souvenir est parfois inoubliable.Nul n'est si riche ou si puissant qu'il puisse s'en passeret nul n'est si pauvre qu'il ne puisse s'enrichir en le donnant.Un sourire crée le bonheur au foyer, encouragela bienveillance en affaires et scelle l'amitié.Il apporte le repos à ceux qui sont fatigués, la joie à ceuxqui sont découragés, le soleil à ceux qui sont tristes.C'est le meilleur antidote de la nature contreles tracas de la vie.On ne peut l'acheter, l'emprunter ou le voler,car il n'a de valeur que lorsqu'il est donné.Si vous rencontrez quelqu'un qui ne vous donnepas le sourireque vous méritez, soyez généreux,offrez-lui le vôtre.Car personne n'a autant besoin d'un sourirequecelui qui ne peut en accorder aux autres. Raoul Follereau.
Le mariage des roses Le mariage des roses Mignonne, sais tu comment, S'épousent les roses ? Ah ! cet hymen est charmant ! Quelles tendres choses Elles disent en ouvrant Leurs paupières closes ! Mignonne, sais tu comment S'épousent les roses ?
Elles disent : Aimons-nous ! Si courte est la vie ! Ayons les baisers plus doux, L'âme plus ravie ! Pendant que l'homme, à genoux, Doute, espère, ou prie ! Ô mes sœurs, embrassons-nous Si courte est la vie !
Crois-moi, mignonne, crois-moi, Aimons-nous comme elles, Vois, le printemps vient à toi, Et des hirondelles Aimer est l'unique loi A leurs nids fidèles. Ô ma reine je suis ton roi, Aimons-nous comme elles.
Excepté d'avoir aimé, Qu'est-il donc sur terre ? Notre horizon est fermé, Ombre, nuit, mystère ! Un seul phare est allumé, L'amour nous l'éclaire ! Excepté d'avoir aimé, Qu'est-il donc sur terre ?
Eugène David.
Quand vient l'automneQuand vient L'automne On voit, quand vient l'automne, aux fils télégraphiquesDe longues lignes d'hirondelles grelotter.On sent leurs petits coeurs qui ont froid s'inquiéter.Même sans l'avoir vu, les plus toutes petitesAspirent au ciel chaud et sans tâche d'Afrique.C'est dur d'abandonner le porche de l'église !Dur qu'il ne soit plus tiède ainsi qu'aux mois passés !Oh ! Comme elles s'attristent !Oh ! Pourquoi le noyerLes a-t-il donc trompées en n'ayant plus de feuilles .La nichée de l'année ne le reconnaît point,Ce printemps que l'automne a recouvert de deuil. Francis Jammes. L'AutomneL’automne L 'automne au coin du bois,Joue de l'harmonica.Quelle joie chez les feuilles !Elles valsent au brasDu vent qui les emporte.On dit qu'elles sont mortes,Mais personne n'y croit.L 'automne au coin du bois,Joue de l'harmonica. Maurice Carême.Automne soit le bienvenuL'Automne Sois le bienvenu, rouge Automne, Accours dans ton riche appareil, Embrase le coteau vermeil Que la vigne pare et festonne.
Père, tu rempliras la tonne Qui nous verse le doux sommeil; Sois le bienvenu, rouge Automne, Accours dans ton riche appareil.
Déjà la Nymphe qui s'étonne, Blanche de la nuque à l'orteil, Rit aux chants ivres de soleil Que le gai vendangeur entonne. Sois le bienvenu, rouge Automne.
Théodore de Banville. [size=16][/size] L’automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous étonne, C’est une branche, tout à coup, Qui s’effeuille dans votre cou. C’est un petit arbre tout rouge, Un, d’une autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles d’or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tôt va descendre ! Retournons vite à la maison Rôtir nos marrons dans la cendre. Lucie Delarue-Mardrus. [size=18][/size] [size=18][/size] La chanson de la citrouilleLa chanson de la citrouille Il y avait une fois une citrouilleDans un jardin tout planté de carottes,De cornichons et de radis,Avec de vieux tons tout gris de rouilleSur ses côtes.Pour la mieux soigner, la fée CarabosseAvait même prisL'air d'une bonne femme des Quatre-JeudisEt mis sur sa bosseUn caraco gris.Mais le soir, la citrouille s'ouvraitComme un carrosse enchanté,Et tenant les rênesDe ses quatre chats bottés,Avec sa bosse, sa quenouilleEt sa marotte,La Carabosse s'en allait par la forêtOù les fées sont reines :Il y avait une fois une citrouilleDans un jardin tout planté de carottes. Tristan Klingsor. [size=18][/size] [size=18][/size] La TendresseLa Tendresse La tendresseEst une effusion du cœurSemblable à une gerbe de bonheur. La tendresse,C’est se donner sans retenue,C’est devenir semblableA un torrent de bonté et d’amour. Un geste de tendresse a la délicatesseD’une pétale de rose. La Tendresse est la caresse de l’amour. La tendresse est la volupté du bonheur. La tendresse est souvent plus parlanteQue tous les discours affectueux. La Tendresse estLe regard bienveillant qui pardonne tout. Un éclat de rire partagé est aussiUne forme de tendresse échangée. Il ne faut pas économiser sa tendresse,En être avare :C’est un don magique et généreux. Jean Gastaldi . [size=18][/size] [size=24]Dictons de NoëlSelon une ancienne croyance,le jour de la semaine auquel tombe Noël,exerce une influence sur le cours des évènementsNoël vint un Lundi,Et tout se perdit.Quand Noël vient un Mardi,Pain et vin de toutes parts.Quand Noël tombe un Mercredi,Tu peux semer champs et cassis.Noël le Jeudi,C’est la famine.Mais s’il tombe une Vendredi,La blé roule sous la cendre.Si le jour de Noël se trouve être un Dimanche,Les ennuis de l’hiver viendront en avalanche.C’est drôle les Dictons ! [size=18][/size] [/size] | |
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marileine moderateur
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| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs Sam 14 Nov - 13:09 | |
| Un flocon de neige - Citation :
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Un petit flocon de neige
Un petit flocon de neige Est arrivé en Norvège Et tout doucement il tombe Comme un duvet de colombe Et tout doucement il tombe Comme un duvet de colombe Il est tombé de la lune Il ressemble à une plume C'est tout petit flocon Plus léger qu'un papillon C'est tout petit flocon Plus léger qu'un papillon Un petit flocon de neige Est devenu en Norvège Une étoile de cristal Sur la queue de mon cheval Une étoile de cristal Sur la queue de mon cheval Un petit flocon de neige Un petit flocon de neige
Pierre Chêne.
La neige au village poème
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[/size]La neige au village [size]
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Lente et calme, en grand silence, Elle descend, se balance Et flotte confusément, Se balance dans le vide, Voilant sur le ciel livide L'église au clocher dormant.
Pas un soupir, pas un souffle, Tout s'étouffe et s'emmitoufle De silence recouvert... C'est la paix froide et profonde Qui se répand sur le monde, La grande paix de l'hiver
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Francis Yard.
[size] [/size]Recevoir un bouquet de fleurs fait toujours plaisir
[size=18]L'amour est la fleur[/size]
[size=18]du printemps de la vie [/size]
[size=18]toute fleur se fane.[/size]
[size=18]Plusieurs changent le bouquet,[/size]
[size=18]parfois le vase qui le contenait ;[/size]
[size=18]les bouquets d'été ou d'automne[/size]
[size=18]ont rarement l'éclat et surtout pas la nouveauté[/size]
[size=18]des fleurs du printemps.[/size]
[size=18]Mais le souvenir d'un beau bouquet reste.[/size]
[size=18]Ernest Ouellet.
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A la Saint-Valentin
J'ai peur d'un baiser Comme d'une abeille Je souffre et je veille Sans me reposer : J'ai peur d'un baiser !
C'est Saint Valentin ! Je dois et je n'ose Lui dire au matin ... La terrible chose Que Saint Valentin
Elle m'est promise, Fort heureusement ! Mais quelle entreprise Que d'être amant Près d'une promise !
J'ai peur d'un baiser Comme d'une abeille Je souffre et je veille Sans me reposer : J'ai peur d'un baiser !
Paul Verlaine.
L'Homme et la Mer
L'Homme et la Mer [size]
[/size]Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ; Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets : Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ; Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables Que vous vous combattez sans pitié ni remord, Tellement vous aimez le carnage et la mort, Ô lutteurs éternels, ô frères implacables ! [size]
[/size]Charles Baudelaire. [size]
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[/size] Ninnenne blog de partage
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