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| Poèmes de différents auteurs | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes de différents auteurs Mer 25 Mai - 12:24 | |
| A Isis ma petite chienne Tu es arrivée dans une boite à chaussure Tu n'étais qu'un petit chien miniature Un [size=16]cadeau pour mon anniversaire *__* [/size] Je suis devenue un peu ta mère Ta robe était si soyeuse Tes yeux étaient si lumineux Tu étais toujours joyeuse Tu ne pouvais faire que des heureux Toujours nous t'amenions avec nous Froid chaleur , tu connaissais tout Mais un jour tu t'es fatiguée Et tu es partie à jamais Ma petite chienne si jolie Tu as partagé une partie de ma vie Tu l'as adoucie, rendue si gaie Que je ne t'oublierai jamais... Andréa ----------------------------------------------------------------------------------------------------- Le printemps est arrivé !! (poétique)
Bonjour !
Comme un diable au fond de sa boîte, le bourgeon s'est tenu caché... mais dans sa prison trop étroite il baille et voudrait respirer.
Il entend des chants, des bruits d'ailes, il a soif de grand jour et d'air... il voudrait savoir les nouvelles, il fait craquer son corset vert.
Puis, d'un geste brusque, il déchire son habit étroit et trop court "enfin, se dit-il, je respire, je vis, je suis libre... bonjour !"
Paul GÉRALDY (1885-1983)
Une histoire à suivre
Après tout ce blanc vient le vert, Le printemps vient après l'hiver. Après le grand froid le soleil, Après la neige vient le nid, Après le noir vient le réveil, L'histoire n'est jamais finie.
Après tout ce blanc vient le vert, Le printemps vient après l'hiver, Et après la pluie le beau temps.
Claude ROY - Farandoles et fariboles
Deux lapins
En allant chercher mon pain Je rencontre deux lapins. Je les mets dans mon panier, Ils se mettent à grignoter. Je les mets dans mon placard, Ils me mangent tout mon lard. Je les mets au coin du feu, Ils s'endorment tous les deux.
G. Delaunay
LA VENUE DU PRINTEMPS. À M. de Termes. Ode. Enfin, Termes, les ombrages Reverdissent dans les bois, L’hiver et tous ses orages Sont en prison pour neuf mois ; Enfin la neige et la glace Font à la verdure place ; Enfin le beau temps reluit, Et Philomele, assurée De la fureur de Terée, Chante aux forests jour et nuit. Déja les fleurs qoi bourgeonnent Rajeunissent les vergers ; Tous les échos ne résonnent Que de chansons de bergers ; Les jeux, les ris et la danse Sont par tout en abondance ; Les delices ont leur tour, La tristesse se retire, Et personne ne soupire, S’il ne soupire d’amour. Les moissons dorent les plaines, Le ciel est tout de saphirs, Le murmure des fontaines S’accorde au bruit des zephirs ; Les foudres et les tempestes Ne grondent plus sur nos testes, Ny des vents seditieux Les insolentes coleres Ne poussent plus les galeres Des abîmes dans les cieux. Ces belles fleurs que nature Dans les campagnes produit Brillent parmi la verdure Comme des astres la nuit. L’Aurore, qui dans son ame Brusle d’une douce flâme, Laissant au lit endormi Son viel mary, froid et pasle, Desormais est matinale Pour aller voir son amy. Termes, de qui le merite Ne se peut trop estimer, La belle saison invite Chacun au plaisir d’aimer : La jeunesse de l’année Soudain se voit terminée ; Aprés le chaud vehement Revient l’extresme froidure, Et rien au monde ne dure Qu’un éternel changement. Leurs courses entre-suivies Vont comme un flus et reflus ; Mais le printemps de nos vies Passe et ne retourne plus. Tout le soin des destinées Est de guider nos journées Pas à pas vers le tombeau ! Le Temps de sa faux moissonne, Et sans respecter personne, Ce que l’homme a de plus beau. Tes loüanges immortelles, Ny tes aimables appas, Qui te font cherir des belles, Né t’en garantiront pas. Croy-moy, tant que [size=13]Dieu t’octroye Cet âge comblé de joye Qui s’enfuit de jour en jour, Joüis du temps qu’il te donne, Et ne croy pas en autonne..Cueillir les fruits de l’amour[/size] Un poisson d’avril Un poisson d’avril est venu me raconter qu’on lui avait pris sa jolie corde à sauter. C’était un cheval qui l’emportait sur son coeur le long du canal où valsaient les remorqueurs. Et alors – et alors - un serpent – un serpent - s’est offert comm’ remplaçant Le poisson – le poisson très content – très content - est parti à travers champs. Il sauta si haut qu’il s’est envolé dans l’air il sauta si haut qu’il est retombé dans l’eau Boris Vian Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs Jeu 26 Mai - 15:00 | |
| Papillons roux Deux petits papillons roux tourbillonnent, tourbillonnent Deux petits papillons roux tourbillonnent dans l'air doux et tombe la feuille d'automne. Louis CODET (1876-1914) Il pleut Il pleut Des feuilles jaunes Il pleut Des feuilles rouges. L’été va s’endormir Et l’hiver Va venir Sur la pointe De ses souliers Gelés. Anne-Marie CHAPOUTON (1939-2000) Feuille rousse, feuille folle Feuille rousse, feuille folle Tourne, tourne, tourne et vole ! Tu voltiges au vent léger Comme un oiseau apeuré. Feuille rousse, feuille folle ! Sur le chemin de l’école, J’ai rempli tout mon panier Des jolies feuilles du sentier. Feuille rousse, feuille folle ! Dans le vent qui vole, vole, J’ai cueilli pour mon cahier La feuille rousse qui dansait. Luce FILLOL (1918- ...) L’écureuil et la feuille Un écureuil, sur la bruyère, Se lave avec de la lumière. Une feuille morte descend, Doucement portée par le vent. Et le vent balance la feuille Juste au-dessus de l’écureuil ; Le vent attend, pour la poser Légèrement sur la bruyère, Que l’écureuil soit remonté Sur le chêne de la clairière Où il aime à se balancer Comme une feuille de lumière. Maurice CARÊME (1899-1978) Le bel automne est revenu À pas menus, menus, Le bel automne est revenu Dans le brouillard, sans qu'on s'en doute, Il est venu par la grand'route Habillé d'or et de carmin. Et tout le long de son chemin, Le vent bondit, les pommes roulent, Il pleut des noix, les feuilles croulent. Ne l'avez-vous pas reconnu ? Le bel automne est revenu. Raymond RICHARD L'automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche, tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tôt va descendre ! Retournons vite à la maison Rôtir nos marrons dans la cendre. Lucie DELARUE-MARDRUS (1874-1945) Automne Matins frileux Le vent se vêt de brume ; Le vent retrousse au cou des pigeons bleus Les plumes. La poule appelle Le pépiant fretin de ses poussins Sous l’aile. Panache au clair et glaive nu Les lansquenets des girouettes Pirouettent. L’air est rugueux et cru ; Un chat près du foyer se pelotonne ; Et tout à coup, du coin du bois résonne, Monotone et discord, L’appel tintamarrant des cors D’automne. Émile VERHAEREN (1855-1916) L'automne L'automne sur les ailes des oiseaux couleur de feuille et de forêt qui meurt une tendre rousseur une braise qui s'avive dans un lambeau de vent arraché à l'automne et les ailes qui volent avec les ailes délivrées. Le temps s'achève dans un orage clair. Un seul mouvement qui arrive une seule liberté feuilles et plumes fondues dans l'air flammes qui descendent envol sur les terrasses du soir. Un seul envol d'automne et de cendres une submergeante lumière. Jean MAMBRINO (1923- ...) [size=18]Le hasard nous a mis sur le même chemin. Ainsi deux voyageurs sur la plage africaine Se rencontrent un jour au bord de la fontaine, Boivent à la même onde et se prennent la main.
Ils s'ignoraient hier ; où seront-ils demain ? Qu'importe ? Ils se sont vus, et cette heure sereine Triomphe de l'oubli, froid serpent dont l'haleine Glace les sentiments éclos au cœur humain.
L'amitié qui nous lie en naissant était mûre. Qu'ajouterait le temps à ma foi calme et sûre ! Le devoir n'est-il pas notre terme commun ?
Bien malheureux ces gens que rien n'enflamme Et qui ne savent pas, pauvres de sens et d'âme, Juger comme les fleurs les amis au parfum !
Edmond Arnould. [/size]
[size=18]L'AMITIÉ L'amitié c'est une main qui vous soutient dans la douleur et le désarroi.
C'est une oreille qui écoute tantôt votre peine, tantôt votre joie.
C'est un regard qui voit jusqu'au plus profond de votre âme sans jamais se faire juge.
C'est un coeur qui s'ouvre et jamais ne se referme...
comme un refuge - Sarah Biguet - [/size] Voulez-vous avoir un ami ? Avant tout apprenez à l'être : On ne doit attendre d'autrui Qu'un sentiment qu'on ait fait naître.
L'amitié, pour unir deux cœurs, Exige d'eux tendresse affable ; Si vous chérissez ses douceurs, Pour être aimé, soyez aimable.
Pour ceux qui n'aiment qu'à demi, L'amitié ne fut jamais faite : Rendre service à son ami, Du cœur c'est acquitter la dette.
Pour lui donner de vrais plaisirs, Lorsque le chagrin l'importune, Il faut prévenir ses désirs, Et partager son infortune.
Albéric Deville[size=18].
[/size] PARLER N'EST PAS FACILE...
Notre amie bienveillante fidèle même en plein vent à peine si différente, nous sommes semblables aussi car nous avons acquis l'indulgence si exquise sur cette terre promise...
Promise aux audacieux à ceux qui ont compris que la conscience en eux est leur meilleure amie.
A l'école de la Vie nous apprenons les lois et les valeurs aussi qui guident tous nos pas. Tu n'es pas si "être ange" jeu de mot bien divin !
Peut-être es-tu un ange si proche et si lointain...
Ta présence suffit à calmer les esprits comme un havre de Paix au parfum si léger loin d'un monde agité instable et tourmenté qui n'a pas bien compris ce que c 'est que l'Amour qui rongé par l'ennui devient aveugle et sourd...
Aveugle de ne plus voir la douceur d'un beau soir qu'on sent avec le coeur comme la senteur des fleurs ;
sourd de ne pas entendre les mots doux, les mots tendres qu'on peut lire dans les yeux brillants des amoureux...
Apprends-leur toi qui sais que le vie a un sens, donne-leur un bouquet de ton intelligence.
Te voilà, toi l'humaine si forte et si sereine dans le jardin du monde, à offrir des secondes pour embellir les coeurs de ceux qui entendront tous tes éclats de rire et de ceux qui voudront accéder à l'empire de ta douce patience sans parler, sans mots dire pour écouter enfin ce que tu as à dire... Ils apprendront alors tes paroles d'argent et comprendront tout l'or qu'il y avait dedans...
Tu nous fais cet honneur d'être de nos Amies pour un jour, pour une heure ou pour toute une vie...
Tu as entre tes mains ta seule liberté de tisser tous les liens d'une belle Amitié.
Les élans de ton coeur te mènent à ce chemin où tu trouves la valeur, la chaleur des humains ;
nous serons très heureux de compter parmi eux et si un jour venait plus sombre ou plus morose et si tu te trouvais trop seule les portes closes nous t'ouvrirons les bras sans demander pourquoi sans juger sans trahir ta douleur, tes soupirs...
Le plus beau des cadeaux est de te voir sourire le bonheur d'un ami n'aura jamais de prix...
Les paroles s'envolent s'oublient ou bien s'étiolent Les mots sont si puissants dévoilent les sentiments, et quand ils sont inscrits on sait que tout est dit...
Parler n'est pas facile il faut bien être habile pour t'exprimer ainsi en quelques vers écrits et le plus sincèrement, que nous t'aimons vraiment.
Brigitte CORDONNIER
Texte protégé par Maître Eymard, huissier de justice et par le Syndicat National des Auteurs et Compositeurs (S.N.A.C.) à PARIS. TOUS DROITS RESERVES A L'AUTEURE MADAME BRIGITTE CORDONNIER L'amitié et l'estime. Recueil : Les premières voix (1849) Etincelle de l'amour tendre Que respirent les bienheureux, L'amitié que l'estime engendre Est le plus beau présent des cieux.
Elle a pour base la constance : Rien ne peut l'ébranler jamais. Elle offre de nouveaux attraits À la plus heureuse existence.
Quand notre cœur est attristé, Sa main en tarissant nos larmes Nous fait même trouver des charmes Au milieu de l'adversité.
Léon Chaudron. [size=18]L'Amour de l'Amour.I.
Aimez bien vos amours ; aimez l'amour qui rêve Une rose à la lèvre et des fleurs dans les yeux ; C'est lui que vous cherchez quand votre avril se lève, Lui dont reste un parfum quand vos ans se font vieux.
Aimez l'amour qui joue au soleil des peintures, Sous l'azur de la Grèce, autour de ses autels, Et qui déroule au ciel la tresse et les ceintures, Ou qui vide un carquois sur des coeurs immortels.
Aimez l'amour qui parle avec la lenteur basse Des Ave Maria chuchotés sous l'arceau ; C'est lui que vous priez quand votre tête est lasse, Lui dont la voix vous rend le rythme du berceau.
Aimez l'amour que Dieu souffla sur notre fange, Aimez l'amour aveugle, allumant son flambeau, Aimez l'amour rêvé qui ressemble à notre ange, Aimez l'amour promis aux cendres du tombeau !
Aimez l'antique amour du règne de Saturne, Aimez le dieu charmant, aimez le dieu caché, Qui suspendait, ainsi qu'un papillon nocturne, Un baiser invisible aux lèvres de Psyché !
Car c'est lui dont la terre appelle encore la flamme, Lui dont la caravane humaine allait rêvant, Et qui, triste d'errer, cherchant toujours une âme, Gémissait dans la lyre et pleurait dans le vent.
Il revient ; le voici : son aurore éternelle A frémi comme un monde au ventre de la nuit, C'est le commencement des rumeurs de son aile ; Il veille sur le sage, et la vierge le suit.
Le songe que le jour dissipe au coeur des femmes, C'est ce Dieu. Le soupir qui traverse les bois, C'est ce Dieu. C'est ce Dieu qui tord les oriflammes Sur les mâts des vaisseaux et des faîtes des toits.
Il palpite toujours sous les tentes de toile, Au fond de tous les cris et de tous les secrets ; C'est lui que les lions contemplent dans l'étoile ; L'oiseau le chante au loup qui le hurle aux forêts.
La source le pleurait, car il sera la mousse, Et l'arbre le nommait, car il sera le fruit, Et l'aube l'attendait, lui, l'épouvante douce Qui fera reculer toute ombre et toute nuit.
Le voici qui retourne à nous, son règne est proche, Aimez l'amour, riez ! Aimez l'amour, chantez ! Et que l'écho des bois s'éveille dans la roche, Amour dans les déserts, amour dans les cités !
Amour sur l'Océan, amour sur les collines ! Amour dans les grands lys qui montent des vallons ! Amour dans la parole et les brises câlines ! Amour dans la prière et sur les violons !
Amour dans tous les coeurs et sur toutes les lèvres ! Amour dans tous les bras, amour dans tous les doigts ! Amour dans tous les seins et dans toutes les fièvres ! Amour dans tous les yeux et dans toutes les voix !
Amour dans chaque ville : ouvrez-vous, citadelles ! Amour dans les chantiers : travailleurs, à genoux ! Amour dans les couvents : anges, battez des ailes ! Amour dans les prisons : murs noirs, écroulez-vous !
II.
Mais adorez l'Amour terrible qui demeure Dans l'éblouissement des futures Sions, Et dont la plaie, ouverte encor, saigne à toute heure Sur la croix, dont les bras s'ouvrent aux nations.
[size=14]Germain Nouveau.[/size] [/size] Tristesse Une larme qui caresse En toute délicatesse Le visage et sa détresse Croire aux promesses Par envie, par faiblesse, S'accrocher à l'ivresse De la tristesse avec deux S La garde se baisse Plus de forteresse Seule, besoin de tendresse.
(auteur inconnu )
Mars Il tombe encore des grêlons, Mais on sait bien que c'est pour rire. Quand les nuages se déchirent, Le ciel écume de rayons. Le vent caresse les bourgeons Si longuement qu'il les fait luire. Il tombe encore des grêlons, Mais on sait bien que c'est pour rire. Les fauvettes et les pinsons Ont tant de choses à se dire Que dans les jardins en délire On oublie les premiers bourdons. Il tombe encore des grêlons … Maurice CARÊME -
En sortant de l'école En sortant de l'école nous avons rencontré un grand chemin de fer qui nous a emmenés tout autour de la terre dans un wagon doré Tout autour de la terre nous avons rencontré la mer qui se promenait avec tous ses coquillages ses îles parfumées et puis ses beaux naufrages et ses saumons fumés Au-dessus de la mer nous avons rencontré la lune et les étoiles sur un bateau à voiles partant pour le Japon et les trois mousquetaires des cinq doigts de la main tournant ma manivelle d'un petit sous-marin plongeant au fond des mers pour chercher des oursins Revenant sur la terre nous avons rencontré sur la voie de chemin de fer une maison qui fuyait fuyait tout autour de la Terre fuyait tout autour de la mer fuyait devant l'hiver qui voulait l'attraper Mais nous sur notre chemin de fer on s'est mis à rouler rouler derrière l'hiver et on l'a écrasé et la maison s'est arrêtée et le printemps nous a salués C'était lui le garde-barrière et il nous a bien remerciés et toutes les fleurs de toute la terre soudain se sont mises à pousser pousser à tort et à travers sur la voie du chemin de fer qui ne voulait plus avancer de peur de les abîmer Alors on est revenu à pied à pied tout autour de la terre à pied tout autour de la mer tout autour du soleil de la lune et des étoiles A pied à cheval en voiture et en bateau à voiles. Jacques PRÉVERT
Premier sourire du printemps Tandis qu'à leurs oeuvres perverses Les hommes courent haletants, Mars qui rit, malgré les averses, Prépare en secret le printemps. Pour les petites pâquerettes, Sournoisement lorsque tout dort, Il repasse des collerettes Et cisèle des boutons d'or. Dans le verger et dans la vigne, Il s'en va, furtif perruquier, Avec une houppe de cygne, Poudrer à frimas l'amandier. La nature au lit se repose ; Lui descend au jardin désert, Et lace les boutons de rose Dans leur corset de velours vert. Tout en composant des solfèges, Qu'aux merles il siffle à mi-voix, Il sème aux prés les perce-neiges Et les violettes aux bois. Sur le cresson de la fontaine Où le cerf boit, l'oreille au guet, De sa main cachée il égrène Les grelots d'argent du muguet. Sous l'herbe, pour que tu la cueilles, Il met la fraise au teint vermeil, Et te tresse un chapeau de feuilles Pour te garantir du soleil. Puis, lorsque sa besogne est faite, Et que son règne va finir, Au seuil d'avril tournant la tête, Il dit : " Printemps, tu peux venir ! " Théophile GAUTIER (1811-1872) -
Rondeau de printemps Le temps a laissé son manteau De vent, de froidure et de pluie, Et s'est vêtu de broderie, De soleil luisant, clair et beau. Il n'y a bête ni oiseau Qu'en son jargon ne chante ou crie : Le temps a laissé son manteau De vent, de froidure et de pluie. Rivière, fontaine et ruisseau Portent en livrée jolie Gouttes d'argent, d'orfèvrerie; Chacun s'habille de nouveau: Le temps a laissé son manteau. René Charles d'Orléans (1391-1465) - Rondeaux
[size=12] [/size]À l’aube du printemps À l’aube du printemps, Comme un coucou malin, Dans le douillet du nid D’une grive insouciante, Entre les œufs bleutés, J’ai glissé mon poème Pour qu’il sache chanter. Et maintenant j’attends L’éclosion avec hâte Pour savoir si mes mots Sauront aussi voler. Paul BERGÈSE - Citation :
- Une graine voyageait
Une graine voyageait toute seule pour voir le pays. Elle jugeait les hommes et les choses. Un jour elle trouva joli le vallon et agréables quelques cabanes. Elle s'est installée sur l'herbe auprès d'une fontaine, et s'est endormie. Pendant qu'elle rêvait elle est devenue brindille, et la brindille a grandi puis s'est couverte de bourgeons. Les bourgeons ont donné des branches. Tu vois ce chêne puissant : c'est lui, si beau, si majestueux, cette graine. - Oui, mais le chêne ne peut pas voyager. Alain BOSQUET
Nouvel an soit le bienvenu Tout grelottant et tout nu Nouvel an ! Sois le bienvenu ! Peut-être as-tu deux fils de laine Pour la pauvre Madeleine ? Un grain de blé pour le champ Du vieux paysan ? sans doute as-tu un peu de bien Un peu de riz pour l'indien ? Et cachée sous ta mante brune La pierre de Lune ? Pour le Désert la moitié D' une goutte ... d' une goutte ... Et pour le monde entier Qui t' écoute ... qui t' écoute ... Du nord au sud, de branche en brin De l' Amour ... un brin. Tout grelottant et tout nu Nouvel an ! Sois le bienvenu ! Maud-Élisa Givaudan ("Sur trois notes de soleil" - Éditions Saint-Germain des Prés, 1980)
Le Nouvel An d'Arthur Rimbaud Le matin des étrennes Ah ! quel beau matin, que ce matin des étrennes ! Chacun , pendant la nuit, avait rêvé des siennes Dans quel songe étrange où l'on voyait joujoux, Bonbons habillés d'or, étincelants bijoux, Tourbillonner, danser une danse sonore, Puis fuir sous les rideaux,puis reparaître encore ! On s'éveillait matin, on se levait joyeux , La lèvre affriandée, en se frottant les yeux ... On allait, les cheveux emmêlés sur la tête, Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête, Et les petits pieds nus effleurant le plancher, Aux portes des parents tout doucement toucher ... On entrait ! ...puis alors les souhaits ... en chemise, Les baisers répétés, et la gaieté permise ! Arthur Rimbaud [size=18][/size]
La ronde des mois Janvier grelottant, neigeux et morose, Commande la ronde éternellement ; Déjà Février sourit par moment ; Mars cueille frileux une fleur éclose. Avril est en blanc, tout ruché de rose Et Mai, pour les nids, tresse un dais clément ; Dans les foins coupés, Juin s'ébat gaîment, Sur les gerbes d'or, Juillet se repose. Derrière Août qui baille au grand ciel de feu Se voile Septembre en un rêve bleu ; Le pampre couronne Octobre en démence. Novembre, foulant du feuillage mort, Fuit l'âpre Décembre au souffle qui mord. Et le tour fini - sans fin recommence. Édouard Tavan ("La coupe d'onyx" - Editions Payot)
Bonne année à toutes les choses: Au monde! A la mer! Aux forêts! Bonne année à toutes les roses Que l'hiver prépare en secret
Bonne année à tous ceux qui s'aiment Et qui m'entendent ici bas... Et bonne année aussi quand même A tous ceux qui ne s'aiment pas! Rosemonde Gérard
Bonne année de Tristan Dereme Poète français (1889-1941)
Les ans naissent à minuit : L'un arrive, l'autre fuit...
Nouvel an ! Joie et bonheur ! Pourquoi ne suis-je pas sonneur De cloches, carillonneur, Pour mieux dire à tout le monde, À ceux qui voguent sur l'onde Ou qui rient dans leurs maisons, Tous les vœux que nous faisons Pour eux, pour toute la terre, Pour mes amis les enfants, Pour les chasseurs de panthères Et les dompteurs d'éléphants.
Que cet an nouveau sourie Même au petit ramoneur ! Que la maison soit fleurie Des lumières du bonheur.
Quand automne en saison revient
Quand automne en saison revient, La forêt met sa robe rousse Et les glands tombent sur la mousse Où dansent en rond les lapins. Les souris font de grands festins Pendant que les champignons poussent. Ah ! que la vie est douce, douce Quand automne en saison revient. SAMIVEL (1907-1992)
Il pleut Il pleut Des feuilles jaunes Il pleut Des feuilles rouges. L’été va s’endormir Et l’hiver Va venir Sur la pointe De ses souliers Gelés. Anne-Marie CHAPOUTON (1939-2000)
Feuille rousse, feuille folle Feuille rousse, feuille folle Tourne, tourne, tourne et vole ! Tu voltiges au vent léger Comme un oiseau apeuré. Feuille rousse, feuille folle ! Sur le chemin de l’école, J’ai rempli tout mon panier Des jolies feuilles du sentier. Feuille rousse, feuille folle ! Dans le vent qui vole, vole, J’ai cueilli pour mon cahier La feuille rousse qui dansait. Luce FILLOL (1918- ...)
Les feuilles mortes Tombent, tombent les feuilles rousses, J'entends la pluie sur la mousse. Tombent, tombent les feuilles molles, J'entends le vent qui s'envole. Tombent, tombent les feuilles d'or, J'entends l'été qui s'endort. Tombent, tombent les feuilles mortes, J'entends l'hiver à ma porte. Pernette CHAPONNIÈRE (1915- 2008) Petites poésies des quatre saisons
Automne Matins frileux Le vent se vêt de brume ; Le vent retrousse au cou des pigeons bleus Les plumes. La poule appelle Le pépiant fretin de ses poussins Sous l’aile. Panache au clair et glaive nu Les lansquenets des girouettes Pirouettent. L’air est rugueux et cru ; Un chat près du foyer se pelotonne ; Et tout à coup, du coin du bois résonne, Monotone et discord, L’appel tintamarrant des cors D’automne. Émile VERHAEREN (1855-1916)
Automne Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux Et son bœuf lentement dans le brouillard d'automne Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux Et s'en allant là-bas le paysan chantonne Une chanson d'amour et d'infidélité Qui parle d'une bague et d'un cœur que l'on brise Oh ! l'automne l'automne a fait mourir l'été Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises Guillaume APOLLINAIRE (1880-1918) Alcools
L'automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche, tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tôt va descendre ! Retournons vite à la maison Rôtir nos marrons dans la cendre. Lucie DELARUE-MARDRUS (1874-1945)
Quand automne en saison revient
Quand automne en saison revient, La forêt met sa robe rousse Et les glands tombent sur la mousse Où dansent en rond les lapins. Les souris font de grands festins Pendant que les champignons poussent. Ah ! que la vie est douce, douce Quand automne en saison revient. SAMIVEL (1907-1992)
L’écureuil et la feuille Un écureuil, sur la bruyère, Se lave avec de la lumière. Une feuille morte descend, Doucement portée par le vent. Et le vent balance la feuille Juste au-dessus de l’écureuil ; Le vent attend, pour la poser Légèrement sur la bruyère, Que l’écureuil soit remonté Sur le chêne de la clairière Où il aime à se balancer Comme une feuille de lumière. Maurice CARÊME (1899-1978)
Allégorie à Jules Valadon Despotique, pesant, incolore, l'Été, Comme un roi fainéant présidant un supplice, S'étire par l'ardeur blanche du ciel complice Et bâille. L'homme dort loin du travail quitté. L'alouette au matin, lasse n'a pas chanté. Pas un nuage, pas un souffle, rien qui plisse Ou ride cet azur implacablement lisse Où le silence bout dans l'immobilité. L'âpre engourdissement a gagné les cigales Et sur leur lit étroit de pierres inégales Les ruisseaux à moitié taris ne sautent plus. Une rotation incessante de moires Lumineuses étend ses flux et ses reflux... Des guêpes, çà et là, volent, jaunes et noires. Paul Verlaine ("Jadis et Naguère" - 1881)
Pluie d'été
Que la soirée est fraîche et douce ! Oh ! viens ! il a plu ce matin ; Les humides tapis de mousse Verdissent tes pieds de satin. L'oiseau vole sous les feuillées, Secouant ses ailes mouillées ; Pauvre oiseau que le ciel bénit ! Il écoute le vent bruire, Chante, et voit des gouttes d'eau luire, Comme des perles, dans son nid.
La pluie a versé ses ondées ; Le ciel reprend son bleu changeant ; Les terres luisent fécondées Comme sous un réseau d'argent. Le petit ruisseau de la plaine, Pour une heure enflé, roule et traîne Brins d'herbe, lézards endormis, Court, et précipitant son onde Du haut d'un caillou qu'il inonde, Fait des Niagaras aux fourmis !
Tourbillonnant dans ce déluge, Des insectes sans avirons, Voguent pressés, frêle refuge ! Sur des ailes de moucherons ; D'autres pendent, comme à des îles, A des feuilles, errants asiles ; Heureux, dans leur adversité, Si, perçant les flots de sa cime, Une paille au bord de l'abîme Retient leur flottante cité !
Les courants ont lavé le sable ; Au soleil montent les vapeurs, Et l'horizon insaisissable Tremble et fuit sous leurs plis trompeurs. On voit seulement sous leurs voiles, Comme d'incertaines étoiles, Des points lumineux scintiller, Et les monts, de la brume enfuie, Sortir, et, ruisselants de pluie, Les toits d'ardoise étinceler.
Viens errer dans la plaine humide. À cette heure nous serons seuls. Mets sur mon bras ton bras timide ; Viens, nous prendrons par les tilleuls. Le soleil rougissant décline Avant de quitter la colline, Tourne un moment tes yeux pour voir, Avec ses palais, ses chaumières, Rayonnants des mêmes lumières, La ville d'or sur le ciel noir.
Oh ! vois voltiger les fumées Sur les toits de brouillards baignés ! Là, sont des épouses aimées, Là, des coeurs doux et résignés. La vie, hélas ! dont on s'ennuie, C'est le soleil après la pluie. -- Le voilà qui baisse toujours ! De la ville, que ses feux noient, Toutes les fenêtres flamboient Comme des yeux au front des tours.
L'arc-en-ciel ! l'arc-en-ciel ! Regarde. -- Comme il s'arrondit pur dans l'air ! Quel trésor le Dieu bon nous garde Après le tonnerre et l'éclair ! Que de fois, sphères éternelles, Mon âme a demandé ses ailes, Implorant quelque Ithuriel, Hélas ! pour savoir à quel monde Mène cette courbe profonde, Arche immense d'un pont du ciel! | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs Jeu 26 Mai - 15:01 | |
| Victor HUGO, Odes et ballades (1828)
MidiEt midi luit comme un glaive ; La mer lasse ne peigne plus Ses flots bouffants et chevelus Au long des grèves.Le silence est total et la torpeur Est si vide qu'elle fait peur. En vain s'étend le ciel sur le temps et l'espace, Aucun nuage, aucun oiseau ne passe.Le soleil chauffe à blanc, Et seul un peu de sable lent Sans qu'aucun vent le ride, Se détache, très doucement, Du flanc de la dune torride.Emile VerhaerenL'été s'est épandu, malade et malfaisant, Avec du plomb dans son sang blanc; Avec sa rage et sa colère, L'été ! Et ses lumières carnassières Et ses silences fermentants.Emile Verhaeren
Ah ! laissez-moi tranquille avec votre tristesse, Vos paroles en croix, vos volées de corbeaux ! Une odeur de blé neuf ruisselle des coteaux. Tendez donc votre doigt, le vent n'est que caresse. Allons, appuyez-vous à la splendeur des jours ! Tout est balancier d'or pour qui parle d'amour.Maurice Carême
Je t'adore, Soleil ! ô toi dont la lumière, Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel, Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière, Se divise et demeure entière Ainsi que l'amour maternel !
Je te chante, et tu peux m'accepter pour ton prêtre, Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu Et qui choisis, souvent, quand tu veux disparaître, L'humble vitre d'une fenêtre Pour lancer ton dernier adieu !
Tu fais tourner les tournesols du presbytère, Luire le frère d'or que j'ai sur le clocher, Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère, Tu fais bouger des ronds par terre Si beaux qu'on n'ose plus marcher !
Gloire à toi sur les prés! Gloire à toi dans les vignes ! Sois béni parmi l'herbe et contre les portails ! Dans les yeux des lézards et sur l'aile des cygnes ! Ô toi qui fais les grandes lignes Et qui fais les petits détails!
C'est toi qui, découpant la soeur jumelle et sombre Qui se couche et s'allonge au pied de ce qui luit, De tout ce qui nous charme as su doubler le nombre, A chaque objet donnant une ombre Souvent plus charmante que lui !
Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses, Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson ! Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses ! Ô Soleil ! toi sans qui les choses Ne seraient que ce qu'elles sont !
Edmond Rostand
Les fourriers d'Eté sont venusLes fourriers d'Eté sont venus Pour appareiller son logis, Et ont fait tendre ses tapis, De fleurs et verdure tissus.En étendant tapis velus, De vert herbe par le pays, Les fourriers d'Eté sont venus Pour appareiller son logis.Coeurs d'ennui piéça morfondus, Dieu merci, sont sains et jolis ; Allez-vous-en, prenez pays, Hiver, vous ne demeurez plus ; Les fourriers d'Eté sont venus.Charles d'Orléans, Rondeaux
Il y a plus de fleurs Pour maman dans mon cœur Que dans le monde entier
Plus de merles rieurs Pour maman dans mon cœur Que dans tous les vergers
Et bien plus de baisers Pour maman dans mon cœur Qu’on en pourrait donner. Maurice Carême
La rose rouge La rose rouge symbolise l’amour Qui vient de notre coeur rempli d’amour La rose a besoin de la chaleur du soleil Comme nous avons besoin de la chaleur humaine L’eau aide la rose à s’épanouir Comme nous avons besoin de l’eau pour s’hydrater et grandir Nous avons tous besoin de notre famille Comme la rose a besoin de son feuillage La rose est belle et douce Comme la feuille qui vient de tomber d’un arbre Le tout symbolise la vie qui est si fragile Comme une rose que l’on vient de cueillir Sarah Hamsan
Mignonne, allons voir si la rose A Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avoit desclose Sa robe de pourpre au Soleil, A point perdu ceste vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a dessus la place Las ! las ses beautée laissé choir ! Ô vrayment marastre Nature, Puis qu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que vostre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir vostre beauté.
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Tandis qu'à leurs oeuvres perverses Les hommes courent haletants, Mars qui rit, malgré les averses, Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes, Sournoisement lorsque tout dort, Il repasse des collerettes Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne, Il s'en va, furtif perruquier, Avec une houppe de cygne, Poudrer à frimas l'amandier.
La nature au lit se repose ; Lui descend au jardin désert, Et lace les boutons de rose Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges, Qu'aux merles il siffle à mi-voix, Il sème aux prés les perce-neiges Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine Où le cerf boit, l'oreille au guet, De sa main cachée il égrène Les grelots d'argent du muguet.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles, Il met la fraise au teint vermeil, Et te tresse un chapeau de feuilles Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite, Et que son règne va finir, Au seuil d'avril tournant la tête, Il dit : Printemps, tu peux venir !
[ Premier sourire du printemps ] Poèmes de Théophile Gautier
Le muguet
Cloches naïves du muguet, Carillonnez ! car voici Mai !
Sous une averse de lumière, Les arbres chantent au verger, Et les graines du potager Sortent en riant de la terre.
Carillonnez ! car voici Mai ! Cloches naïves du muguet !
Les yeux brillants, l'âme légère, Les fillettes s'en vont au bois Rejoindre les fées qui, déjà, Dansent en rond sur la bruyère.
Carillonnez ! car voici Mai ! Cloches naïves du muguet !
Maurice CARÊME (1899-1978)
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En mai
Oui ! Fais ce qu’il te plait !
Et surtout n’oublie pas :
Un bisou
Deux bisous
Trois bisous
Pour maman, mamie, maminou,
Plein de bisous partout !
Plein de bisous tout doux !
poèsie enfants CM2
Le muguet a été la source d'inspiration de nombreux textes d'amour et de bonheur, notamment dans la chanson française.
En voici quelques extraits :
Poèmes sur le muguet pour le 1er mai -1
"C'est mon petit bouquet de fleurs
Mon petit muguet, mon porte-bonheur
Je l'ai cueilli pour la vie entière
Et je veux le porter à ma boutonnière.
Mon joli petit bouquet
Avec des yeux comme deux grands bleuets
Ce petit nom là lui va comme un gant
Car en la regardant je crois au printemps !"
Georges Guétary - Paroles: Jacques Plante.
Extrait de Mon petit bouquet de fleur
La comptine du muguet
Il était, dans la mousse, un tout petit muguet. Il avait l'âme douce, embaumant la forêt. Soudain, une fillette passe par le chemin et voyant la fleurette, la coupe avec la main. Pourquoi m'as-tu coupée ? dit la fleur de muguet, tu m'as toute blessée pour parer ton bonnet. Non, répond la fillette, oh muguet, mes amours, je ne suis pas coquette, je veux t'aimer toujours....
(auteur inconnu)
Villanella
Quand viendra la saison nouvelle, Quand auront disparu les froids, Tous les deux nous irons, ma belle, Pour cueillir les muguets au bois; Sous nos pieds égrenant les perles Que l'on voit au matin briller, Nous irons écouter les merles Siffler.
Théophile Gautier
Je n'accepte que rarement les cadeaux
surtout depuis quelques temps ceux ci sont tombés au bon moment : Mais je préfère n'en choisir que deux (qui me parlent ...
Merci àL'amie de touspour ceprésent qui m'a donné du baume au coeur et qui pourrait illustrer si bien ces rimes de Théophile Gautier
*""Et lace les boutons de rose" Dans leur corset de velours vert.*
Un poisson d’avril Un poisson d’avril est venu me raconter qu’on lui avait pris sa jolie corde à sauter. C’était un cheval qui l’emportait sur son coeur le long du canal où valsaient les remorqueurs. Et alors – et alors - un serpent – un serpent - s’est offert comm’ remplaçant Le poisson – le poisson très content – très content - est parti à travers champs. Il sauta si haut qu’il s’est envolé dans l’air il sauta si haut qu’il est retombé dans l’eau Boris Vian
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