marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Réussir sa vie de famille +( autres'à venir) Lun 8 Aoû - 14:15 | |
| Réussir sa vie de famille
Chère lectrice, Cher lecteur,
Si vous passez vos vacances en famille, je vous recommande cette lettre de mon ami Jean-Marc Dupuis.
Bien à vous,
Eric Müller
[size=30]Comment lui dire « je t’aime »[/size] Selon une étude publiée dans la revue médicale American Journal of Epidemiology, les hommes qui pensent que leur femme ne les aime pas ont trois fois plus de risque que les autres de développer un ulcère [1].
D’autre part, sur mille femmes à qui l’on venait de diagnostiquer un cancer du sein, on a recensé deux fois plus de décès au bout de cinq ans parmi celles qui ont assuré recevoir peu d’affection dans leur vie [2].
Enfin, parmi les hommes souffrant de maladie cardiaque, ceux qui s’estiment aimés par leur femme présentent deux fois moins de symptômes que les autres, a indiqué une autre étude [3].
Si vous posez la question à un médecin, il vous donnera des explications scientifiques à ça. Il vous expliquera que notre cerveau et nos émotions jouent un rôle majeur sur notre rythme cardiaque et notre système immunitaire, qui est dirigé par les hormones produites par l’hypophyse, une glande dans le cerveau.
Et c’est vrai : les idées noires, le sentiment de ne pas être aimé, perturbent la réponse immunitaire, mettent les artères sous pression, et entraînent la production d’acides dans l’estomac, qui peuvent favoriser un ulcère. Réciproquement, se sentir bien, et en particulier se sentir aimé (par son conjoint mais aussi par les autres membres de sa famille et ses amis) stimule les capacités d’auto-guérison du corps.
Mais finalement, peu importe pour vous, cher lecteur. La question urgente, ce ne sont pas les mécanismes, c’est : comment exprimer votre amitié ou votre amour aux personnes qui vous entourent, et en particulier à celles qui souffrent ou qui sont malades, pour les aider à guérir ?
Car le problème, bien souvent, n’est pas tant que nous manquons d’amour pour les autres, mais plutôt que nous peinons à trouver les moyens justes de l’exprimer.
Les cinq langages de l’amourSelon le psychologue et thérapeute de couples Gary Chapman, nous n’avons pas tous le même moyen d’exprimer notre amour et cela peut provoquer de dramatiques malentendus. Il existe cinq façons d’exprimer son amour [4] :
Chez les uns, ce sont les paroles valorisantes (langage n°1) : « Tu es superbe avec cette tenue » ; « Ton repas est délicieux » ; « Tu es un très bon bricoleur » ; « Je te remercie pour l’aide que tu m’apportes… ».
Chez les autres, ce sont les moments de qualité (langage n°2), c’est-à-dire des moments où l’on stoppe toute activité pour s’occuper de l’autre, en allant au restaurant ou en se promenant juste à deux.
Certains sont plus sensibles aux cadeaux (langage n°3), qui sont bien sûr un excellent moyen de dire « je t’aime ». Les cadeaux n’ont pas besoin d’être onéreux. Cela peut-être un bouquet de fleurs ou le tee-shirt qui lui avait plu dans la vitrine mais qu’il n’avait pas osé acheter. Les enfants n’hésitent d’ailleurs pas à nous montrer qu’ils nous aiment en nous offrant un bricolage fait de leur main ou un bouquet de fleurs cueillies dans les champs.
Rendre service (langage n°4) est une clé qui marche particulièrement bien pour d’autres. Gary Chapman explique : « J’entends par là tout ce qui, à votre connaissance, ferait plaisir à votre conjoint : cuisiner, mettre la table, passer l’aspirateur, nettoyer, changer les couches du bébé, repeindre la chambre à coucher, entretenir la voiture. » (pages 78-79).
Enfin, le cinquième langage, c’est bien sûr le toucher physique, les caresses, pas seulement à visée sexuelle : main posée sur celle du conjoint au moment du café, être assis l’un contre l’autre en regardant la télévision, s’embrasser à chaque feu rouge…
Pour être sûr que votre amour soit évident pour ceux que vous aimez, vous devez vous assurer que vous utilisez bien le ou les langages qu’ils comprennent !
Jeux pour déterminer quel est votre langage, et celui de votre conjointLe jeu du réservoir plein :
L’un dit à l’autre, et pour chaque langage (paroles valorisantes, moments de qualité, services rendus, cadeaux, caresses) : « Sur une échelle graduée de 0 à 10, à quel niveau de remplissage estimes-tu ton réservoir émotionnel ? » Après la réponse, demander « que puis-je faire pour faire monter le niveau ? » Inverser les rôles de manière à ce que chacun ait son réservoir émotionnel plein.
Pour aller plus dans le détail, chacun peut ensuite se poser les questions suivantes :
Qu’est-ce qui me blesse le plus dans ce que mon conjoint fait ou omet de faire ?
Qu’ai-je le plus souvent réclamé à mon conjoint ?
Quelle est ma façon d’exprimer généralement mon amour à mon conjoint ? Si, par exemple, vous choisissez d’habitude de lui rendre service, il est probable que vous estimerez son amour au nombre de fois où, lui aussi, vous a rendu service. Mais n’a-t-il pas plus souvent cherché à exprimer son amour par un des quatre autres moyens, sans que vous n’y prêtiez assez d’attention ? (paroles valorisantes, moments de qualité, cadeaux, caresses ?).
Enfin, posez-vous la question : quel serait le conjoint idéal pour moi ? Si j’avais le conjoint parfait, quelles seraient ses qualités ? Le portrait de ce conjoint vous indiquera le ou les langages auxquels vous êtes le plus sensible.
Si vous avez l’impression d’avoir connu des jours heureux avec votre conjoint, et que les choses ont changé, demandez-vous : « À l’époque, qu’est-ce que j’aimais particulièrement chez mon conjoint ? Que disait-il, que faisait-il qui nourrissait mon désir d’être près de lui ? » Ces souvenirs peuvent vous donner une idée de ce qui était le langage d’amour qui vous parlait le plus clairement.
Les langages de l’amour s’appliquent aussi aux enfantsLes paroles valorisantes sont faciles à trouver quand l’enfant est tout petit. Mais la communication entre un adulte et un enfant risque vite de s’appauvrir de façon tragique si l’on n’y prend garde.
- Citation :
- — Ta journée s’est bien passée ?
— Oui !
— Tu aimes bien ta maîtresse, cette année ?
— Ça va.
— Tu t’es fait des copains ?
— Oui !
— Ils sont gentils ?
— Oui !
— C’est bientôt les vacances. Tu es content ?
— Ah oui !
— Et tu as eu de bonnes notes cette année ?
— Parfois oui, mais pas toujours.
— Et tu fais toujours du foot ?
— Oui !
— Bon, c’est bien.
Cette façon de « communiquer » avec son enfant est évidemment catastrophique à long terme car c’est une fausse communication. L’enfant n’apprend rien, l’adulte non plus. Pas d’échange, pas d’enrichissement mutuel, pas d’émotion qui passe : aucune relation ne se construit, donc.
Un moyen beaucoup plus efficace de démarrer la conversation avec un enfant, y compris s’il est tout petit, est de lui faire part en toute simplicité, et bien sûr avec la retenue qui s’impose, de choses intéressantes de votre vie : « Bonsoir Soraya, j’espère que ta journée s’est bien passée. De mon côté, je suis arrivée en retard au travail ce matin parce qu’il y avait un terrible accident sur la route (blablabla…). Au bureau, un client furieux m’a téléphoné : on lui avait livré une plante tropicale à la place d’une perceuse électrique (blablabla…). »
Vous verrez que l’enfant ne perdra pas une parole des « aventures » que vous lui confierez et, très probablement, il se mettra à parler spontanément des choses qui sont importantes pour lui, sans que vous ayez à lui tirer les vers du nez, lorsque vous vous arrêterez.
Les moments de qualité : cela peut consister bien entendu, à accepter de faire un jeu avec lui qu’il aime beaucoup, voire faire une sortie avec lui, mais le moyen le plus efficace est de consacrer un peu de temps (et de réflexion…) à lui faire découvrir une chose importante de votre existence, par exemple, votre métier.
Trop d’enfants n’ont aucune idée concrète de ce en quoi consiste vraiment la profession de leurs parents. Pourtant, même si votre activité est particulièrement difficile à concevoir pour un petit (chef de projet webmarketing, par exemple), réfléchissez et vous vous apercevrez qu’il y a malgré tout de nombreuses « petites » choses que vous faites souvent et qu’un enfant peut parfaitement comprendre. Prendre le temps d’introduire ainsi un enfant à cette partie de votre vie est un moyen fantastique de le faire grandir.
Les cadeaux : vous me permettrez de me passer de commentaire sur ce sujet, à une époque où il ne semble pas que les enfants manquent de cadeaux, bien au contraire…
Les services rendus : si pour certains enfants les baigner, les habiller, laver leur linge, les aider à faire leurs devoirs, réparer leur vélo, leur préparer le petit-déjeuner le matin est normal, pour d’autres, c’est aussi l’expression de l’amour de leurs parents.
Le toucher physique : vaste sujet, passionnant. On sait aujourd’hui que les bébés prématurés qui ne sont pas régulièrement caressés ne grandissent pas. Les enfants adorent se blottir, se nicher, se faire gratter et cela fait partie de leurs besoins physiologiques. Le problème se corse à l’adolescence mais, en insistant un peu, vous pouvez parvenir à convaincre votre adolescent des bienfaits du massage dorsal par exemple.
Autant de façons de faire grandir l’amour dans votre famille et votre entourage, et donc la bonne santé !
Jean-Marc Dupuis |
Regardez-vous dans le miroir…Chère amie, cher ami,
Vous regardez-vous dans le miroir ?
La question est intime, elle peut paraître déplacée. Mais vous regardez-vous vraiment dans le miroir ?
On peut à 45 ans, avoir une santé correspondant à celle d’une personne de 55 ou 60 ans, ou moins, ou plus … ou inversement.
Il ne faut pas vous en effrayer. En matière de santé, la pire des choses est l’ignorance.
Savoir avec précision dans quel état est votre corps permet de changer vos habitudes de vie à bon escient et d’améliorer votre Capital Santé. Et c’est en connaissant cela que vous pourrez mesurer vos progrès au cours des années.
Et ça, c’est encourageant. Car il est possible d’agir sur votre âge physiologique.
Oui chère amie, cher ami, vous avez en réalité plusieurs âges :
- votre âge chronologique, défini par votre date de naissance
- et votre âge physiologique, le vrai, celui qui reflète votre état physiologique réel ou fonctionnel.
Pas de miracle à attendre du côté de l’âge chronologique, il n’évolue que dans un sens : il augmente !
Mais il n’est PAS le reflet de votre état physiologique réel.
Votre âge physiologique est le reflet des âges physiologiques des différents systèmes qui vous composent : votre système artériel, votre système respiratoire, votre système digestif, votre système immunitaire…
Ainsi, j’ai récemment croisé dans les rues de Cannes une patiente que je soigne depuis une trentaine d’années. J’ai été frappé par la forme dans laquelle je l’ai trouvée, malgré son âge avancé.
Je me suis dit qu’elle fera bientôt une très belle centenaire… Il y en aura de plus en plus comme elle dans les rues de nos villes.
On dénombre déjà plus de 20 000 centenaires aujourd’hui. On en attend 300 000 dans cinquante ans…
Mais avant d’être centenaires nous serons des sexa-, septua-, octogénaires.
Serons-nous fatigués, déprimés, assistés, improductifs et coûteux, ou au contraire des seniors actifs ?
Est-ce que nous profiterons de notre deuxième, voire de notre troisième vie ? Est-ce que nous serons suffisamment en forme pour faire bénéficier notre entourage de notre expérience ?
Si le sujet vous intéresse, vous avez peut-être essayé vous-même un de ces sites web qui proposent des « compteurs d'âge physiologique ».
Vous l’avez bien compris, ces auto-questionnaires, plus ou moins subtils, ont une validité scientifique proche de zéro. Tout au plus ont-ils le mérite de sensibiliser les gens à cette notion d’âge physiologique et de Capital santé.
Pas besoin de site web pour savoir où vous en êtes.
Il suffit de vous regarder le matin dans un miroir. Et de vous interroger sur votre état de santé.
Car il y a des symptômes du vieillissement biologique qui devraient vous alerter.
Ils sont indépendants de l'âge chronologique et on devrait donc s’en inquiéter à tout âge :
- Perte progressive des grandes fonctions immunitaires : infections à répétition ou difficultés à guérir de certaines infections banales.
- Fatigue chronique sans raison apparente.
- Altération de la qualité ou quantité de sommeil sans raison apparente, ou phase d’anxiété.
- Douleurs musculaires ou articulaires chroniques sans explication.
- Diminution de l’acuité visuelle et perte de l’accommodation (impossibilité de voir de près).
- Diminution de l’audition sans raison.
- Perte progressive des grandes fonctions métaboliques et enzymatiques : altération de la digestion, de la capacité à équilibrer l'organisme au plan lipidique (maladie artérielle), au plan glycémique (sensibilité à l'insuline, glycation tissulaire)…
- Perte progressive de la capacité à se « reconstruire » au plan tissulaire : ce sont les cellules qui se reproduisent de plus en plus mal, avec de plus en plus d'erreurs dans leur duplication… Difficultés de cicatrisation et de réparation dues à l'altération des facultés de reproduction cellulaire et à la perte des cellules souches.
- Modification brutale de la capacité de se « reconstruire » au plan psychologique après un traumatisme, un choc ou un deuil.
- Perte des capacités d'élimination de toxines et déchets métaboliques par les « émonctoires » que sont la peau, le poumon, le tube digestif et l'appareil urinaire.
- Modifications du poids dans un sens ou un autre sans raisons apparentes.
- Perte de l'élasticité tissulaire et des facultés d'adaptation (à l'environnement, au stress, aux changements, aux voyages…),
- Diminution de toutes les capacités cognitives : mémoire, concentration, attention, des performances physiques et des réflexes…
- Diminution des capacités sexuelles et de reproduction.
Personne ne rêve en soi d’être centenaire ou même supercentenaire, ces personnes qui atteignent des âges allant au-delà des 110 ans.
Pour la majorité d’entre nous, ce qui est important n’est pas la longévité en tant que telle mais bien « la longévité en bonne santé », ou « la santé dans la longévité ».
Et c’est cela qui est important, et dont je voudrais vous parler.
À bientôt,
Dr. Rueff
| Ninnenne
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