Novembre 2024 | Lun | Mar | Mer | Jeu | Ven | Sam | Dim |
---|
| | | | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | | Calendrier |
|
|
| Poèmes de différents auteurs | |
| | Auteur | Message |
---|
marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes de différents auteurs Lun 3 Oct - 14:15 | |
| Poème de Caroline FrancoisVoici venu un nouveau jour, Un petit jour nouveau né Qui me rappelle toujours Comment filent les années.
Une horloge fixée au mur Me berce de son murmure Et affiche à l'heure du cadran Le décompte de mes ans.
Je vois passer les saisons Qui m'abritent avec raison Au creux de leurs maisons Où s'oublient les lunaisons :
A l'hiver, son tranquille repos, Sa pâle lumière blanche, Au printemps, sa revanche Qui fleurit soudain du berceau,
A l'été ses nombreux fruits Croqués comme des oublis Et à l'automne son regard Annonçant la venue du départ.
Voici venu un nouveau jour, Un petit jour nouveau est né Qui me rappelle toujours Comment filent les années.
Caroline FRANCOISPoème sur la MerHomme libre Toujours tu chériras la mer , La mer est ton miroir, tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur, Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes O mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets.
Cependant voilà des siècles innombrables Que vous vous combattez sans pitié, ni remords, Tellement vous aimez le carnage et la mort, O lutteurs éternels, ô frères implacables ! Charles Baudelaire. Poème sur la MerLe Navire, La troisième, elle, est d’un navire Avec tous ses drapeaux au ciel, La troisième, elle, est d’un navire Ainsi qu’ils vont sous le soleil, Avec leurs mâts avec leurs ancres, Et leur proue peinte en rouge ou vert, Avec leurs mâts, avec leurs ancres, Et tout en haut leur guidon clair. Or, la troisième, elle, est dans l’air, Et puis aussi, elle, est dans l’eau, Or, la troisième sur la mer Est comme y sont les blancs bateaux, Et les rochers, et les accores, Et terre dure ou sable mol, Et les rochers, et les accores, Et les îles et les atolls, Et la troisième est seule au monde En large, en long, en vert, en [size=16]bleu, Et la troisième est seule au monde Avec le soleil au milieu.[/size] Max Elskamp. La suite demain Ninnenne blog de partage | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs Mar 4 Oct - 14:10 | |
| Poème sur les FemmesUne Femme, S’il arrivait un jour, en quelque lieu sur terre, Qu’une entre vous vraiment comprît sa tâche austère, Si, dans le sentier rude avançant lentement, Cette âme s’arrêtait à quelque dévoûment, Si c’était la Bonté sous les cieux descendue, Vers tous les malheureux la main toujours tendue, Si l’époux, si l’enfant à ce cœur ont puisé, Si l’espoir de plusieurs sur Elle est déposé, Femmes, enviez-la. Tandis que dans la foule Votre [size=16]vie inutile en vains plaisirs s’écoule, Et que votre cœur flotte, au hasard entraîné, Elle a sa foi, son but et son labeur donné. Enviez-la. Qu’il souffre ou combatte, c’est Elle Que l’homme à son secours incessamment appelle, Sa joie et son appui, son trésor sous les cieux, Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux, La colombe au cou blanc qu’un vent du ciel ramène Vers cette arche en danger de la famille humaine, Qui, des saintes hauteurs en ce morne séjour, Pour branche d’olivier a rapporté l’amour.[/size] Louise Ackermann, Brise d'été, Vent bienfaiteur caresse les monts Effleure la prairie Et les grands bois et les vallons, La [size=16]nature est fleurie. Vois les fleurs se sont écloses Sous ton baiser enchanteur, Et des nids tantôt moroses Entends, entends le joyeux chœur, Souffle encore, ô douce brise. Souffle encore, ô douce brise, Tout renaît sur terre par toi, Tout s'enchante et tout se grise. En cédant, en cédant à ta loi ! Viens ! ah ! viens ! Souffle encore, douce brise.
Stephan Bordèse.[/size] Poème sur la MerEt la Mer et L'Amour, Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage, Et la mer est amère, et l'amour est amer, L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer, Car la mer et l'amour ne sont point sans orage. Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage, Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer, Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer, Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage. La mère de l'amour eut la mer pour berceau, Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes. Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux, Ton amour qui me brûle est si fort douloureux, Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes Pierre de Marbeuf. Poème sur la RoseMignonne allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil, A point perdu cette vêprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vôtre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace Mignonne, elle a dessus la place Las ! las ses beautés laissé choir Ô vraiment marâtre nature, Puisqu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir.
Donc, si vous me croyez, Mignonne, Tandis que votre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté.
Pierre de Ronsard [size=16][/size] Poème sur la MerLa conscience Incorruptible azur, déesse lumineuse, Puisque vous avez bien voulu me visiter, Je remettrai mon coeur entre vos mains soigneuses Pour que vous le guidiez, par les nuits ténébreuses, Au chemin de l'exacte et claire vérité.
Avant que vous vinssiez, ma grande camarade, Ma [size=16]vie était encore, à son tendre levant, Amoureuse d'éclat, de lustre et de parade Comme un cygne qui fuit l'eau sage de la rade Pour monter sur la mer et danser dans le vent.
L'essaim voluptueux des heures turbulentes Venait, en bondissant, à moi comme un chevreuil ; J'ai détourné mes yeux de leur foule galante, Et j'ai guéri pour vous mon âme violente Du péché de colère et du péché d'orgueil.
Vous serez dans mon coeur comme une forteresse Et je serai l'archer qui veille dans la tour, Vous serez au pays profond de ma tendresse , Entre les jardins verts de mes fines ivresses, La route de soleil sans ombre et sans détour.
Ô vous dont la pudeur est peureuse et fragile, Vous serez dans mon coeur belle comme un lac bleu, Et vous verrez passer sur votre onde tranquille, Pareils à des pigeons dont la blancheur défile, Mes désirs obstinés, vaillants et scrupuleux.[/size] Anna de Noailles. Poème sur les fleursDonne moi cette [size=16]fleur.[/size] Donne-moi cette [size=16]fleur meurtrie Entre ta ceinture et ton cœur , Je la veux triste et sans couleur, Donne-la-moi, pâle et flétrie ,
Ni la rose, éternelle fée, Ni ce lys qui vient de s'ouvrir Ne valent le dernier soupir De la pauvre fleur étouffée , Doux échange qui ravit l'âme
La femme a gardé dans son cœur Le plus doux parfum de la fleur, La fleur, le parfum de la femme Cette fleur je l'avais cueillie À tes pieds, au bord du chemin
Tu me dis en tendant la main , Donne-la-moi fraîche et jolie ! À ces bois où l'oiseau soupire, Nous avons conté nos secrets
Rêveuse, tu la respirais, Et la fleur cachait ton sourire Doux échange qui ravit l'âme , La femme a gardé dans son cœur Le plus doux parfum de la fleur, La fleur, le parfum de la femme .[/size]
Léon Gozlan.
----------------------------------------------- Si d'autres [size=16]fleurs décorent la maison[/size] Et la splendeur du [size=16]paysage, Les étangs purs luisent toujours dans le gazon, Avec les grands yeux d'eau de leur mouvant visage.
Dites de quels lointains profonds et inconnus Tant de nouveaux oiseaux sont-ils venus, Avec du soleil sur leurs ailes ,
Juillet a remplacé Avril dans le jardin Et les tons bleus par les grands tons incarnadins, L'espace est chaud et le vent frêle ; Mille insectes brillent dans l'air, joyeusement, Et l'été passe, en sa robe de diamants Et d'étincelles.[/size]
Emile Verhaeren. Poème sur la MerEn bateau L’étoile du berger tremblote Dans l’eau plus noire et le pilote Cherche un briquet dans sa culotte. C’est l’instant, Messieurs, ou jamais, D’être audacieux, et je mets Mes deux mains partout désormais ! Le chevalier Atys, qui gratte Sa guitare, à Chloris l’ingrate Lance une oeillade scélérate. L’abbé confesse bas Eglé, Et ce vicomte déréglé Des champs donne à son coeur la clé. Cependant la lune se lève Et l’esquif en sa course brève File gaîment sur l’eau qui rêve. Paul Verlaine. Ninnenne blog de partage
| |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs Jeu 6 Oct - 11:29 | |
| Un coucher de soleil en BretagneCoucher de soleil en Bretagne
Les ajoncs éclatants, parure du granit, Dorent l'âpre sommet que le couchant allume. Au loin, brillante encore par sa barre d'écume, La mer sans fin, commence où la terre finit ! | A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid Se tait. L'homme est rentré sous le chaume qui fume ; Seul l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume, A la vaste rumeur de l'Océan s'unit. | Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes, Des landes, des ravins, montent des voix lointaines De pâtres attardés ramenant le bétail. | L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre, Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre, Ferme les branches d'or de son rouge éventail. José Maria de Hérédia. |
Poème sur les FleursUne promenade dans le [size=16]jardin des Plantes,
Sous ces arbres chéris, où j'allais à mon tour Pour cueillir, en passant, seul, un brin de verveine, Sous ces arbres charmants où votre fraîche haleine Disputait au printemps tous les parfums du jour ;
Des enfants étaient là qui jouaient alentour ; Et moi, pensant à vous, j'allais traînant ma peine ; Et si de mon chagrin vous êtes incertaine Vous ne pouvez pas l'être au moins de mon amour.
Mais qui saura jamais le mal qui me tourmente Les fleurs des bois, dit-on, jadis ont deviné ! Antilope aux yeux noirs, dis, quelle est mon amante
Ô lion, tu le sais, toi, mon noble enchaîné , Toi qui m'as vu pâlir lorsque sa main charmante Se baissa doucement sur ton front incliné.[/size] Alfred de Musset. La Chanson de l'eau[size=16]Chanson de l'eau[/size] Furtive comme un petit rat Un petit rat d’ Aubervilliers Comme la misère qui court les rues Les petites rues d’ Aubervilliers L'eau courante court sur le pavé Sur le pavé d’ Aubervilliers Elle se dépêche Elle est pressée On dirait qu'elle veut échapper Echapper à Aubervilliers Pour s'en aller dans la campagne Dans les prés et les forêts Et raconter à ses compagnes Les rivières les bois et les prés Les simples rêves des ouvriers Des ouvriers d'Aubervilliers. Jacques Prévert. Poème coucher de soleilLe coucher du soleil romantique Que le soleil est beau quand tout frais il se lève, Comme une explosion nous lançant son bonjour, Bien heureux celui-là qui peut avec amour Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve .
Je me souviens ! J'ai vu tout, fleur, source, sillon, Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite, Pour attraper au moins un oblique rayon !
Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire L'irrésistible Nuit établit son empire, Noire, humide, funeste et pleine de frissons ;
Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage, Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage, Des crapauds imprévus et de froids limaçons. Charles Baudelaire. LE BEAU PIGEON Pigeon oiseau à la blanche robe,
Dans l'enfer des villes, A mon regard tu te dérobes, Tu es vraiment le plus agile ! Quand tu vas te perché, Tout en affrontant le vent, Je suis gai, En te regardant. Pigeon voyageur, Au paradis des tropiques, Toutes les années tu es à l'heure, Tu t'envoles avec un air mystique. Quand vous déployer vos ailes, Et que vous allez pour vous élancer, Vous me faites penser, A des pêles-mêles. Pigeon-oiseau aux tâches noires, Dans le paradis de la vie, Personne ne peut y croire, A Ta Belle Vie. Anthony Vachin. Poème de vie Tu es si fort, Le coeur en or, Suis la route, C'est ta route, N'emporte rien, Tu n'as besoin de rien, Pose le pied gauche, Balance le droit, Pose le pied droit, Balance le gauche, Suis la route, C'est ta route, Et chante ces mots Bien loin des maux, Il y a un pays Qui sera ton pays, Sans frontières, il gagne De n'être pas cocagne.
Caroline FRANCOIS Ninnenne blog de partage
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs | |
| |
| | | | Poèmes de différents auteurs | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |