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MessageSujet: DIVERS POEMES et créations   DIVERS POEMES et créations Icon_minitimeMar 25 Oct - 11:59

Poèmes sur les oiseaux


DIVERS POEMES et créations Neige_8
Les oiseaux du souci

Pluie de plumes plumes de pluie
Celle qui vous aimait n’est plus
Que me voulez-vous oiseaux
Plumes de pluie pluie de plumes
Depuis que tu n’es plus je ne sais plus
Je ne sais plus où j’en suis
Pluie de plumes plumes de pluie
Je ne sais plus que faire
Suaire de pluie pluie de suie
Est-ce possible que jamais plus
Plumes de suie
Allez ouste dehors hirondelles
Quittez vos nids
Hein ? Quoi ?
Ce n’est pas la saison des voyages ?
Je m’en moque sortez de cette chambre hirondelles du matin
Hirondelles du soir partez
Où ? Hein ? 
Alors restez

c’est moi qui m’en irai
Plumes de suie suie de plumes je m’en irai nulle part
et puis un peu partout
Restez ici oiseaux du désespoir
Restez ici
Faites comme chez vous.


Jacques Prévert.




[size=24]Poème d'Hiver


DIVERS POEMES et créations 45ff7cbc
Hiver, bel hiver.

Hiver, bel hiver, beau berceau,
Toute la journée est éteinte,
La neige amassée au carreau
Est du bleu même des jacinthes,
Le temps passé n'a plus d'écho.
Dans l'alcôve ce bleu neigeux
Tend une écharpe de silence,
Et c'est le voile de nos jeux,
C'est le bain de nos préférences,
Et la lueur de nos aveux.
Sur la terrasse vont les pas
Des promeneurs d'un autre monde.
Notre univers est loin de là,
Le temps nous porte vers une onde
Où l'amour nous reconnaîtra.
À coeurs donnés, à coeurs donnants
La parole est une étrangère.
Comme l'oiseau passant au vent
Nos soupirs ont l'âme légère
Mais nos voeux sont plus exigeants.
De ses mains blanches le repos
Défend l'instant de toute crainte.
La neige amassée au carreau
Est du bleu même des jacinthes
En cet hiver, en ce berceau.

Louise de Vilmorin.





Poème d'Hiver


DIVERS POEMES et créations 11659e1f
Que j'aime le premier frisson d'hiver


Que j'aime le premier frisson d'hiver ! le chaume,
Sous le pied du chasseur, refusant de ployer !
Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume,
Au [size=18]fond du vieux château s'éveille le foyer ;


C'est le temps de la ville.[/size]
Oh ! lorsque l'an dernier,
J'y revins, que je vis ce bon Louvre et son dôme,
Paris et sa fumée, et tout ce beau royaume
J'entends encore au vent les postillons crier,

Que j'aimais ce temps gris, ces passants, et la Seine
Sous ses mille falots assise en souveraine !
J'allais revoir l'hiver.

Et toi, ma vie, et toi !

Oh ! dans tes longs regards j'allais tremper mon âme
Je saluais tes murs. 

Car, qui m'eût dit, madame,
Que votre [size=18]coeur sitôt avait changé pour moi .
[/size]


Alfred Musset.




Poème sur les cygnes


DIVERS POEMES et créations 8fc5cfeb

Le petit cygne


Avez-vous vu le berceau blanc
Du petit cygne sur l'étang,

Berceau de vair, berceau de plumes
Que l'eau berce comme la lune ;

Oui, ce berceau qui se balance
Blanc sur des palmes de silence,

Et qui avance, et qui recule
Sur l'eau couleur de renoncule,

Et qui flotte sur des étoiles
En dérivant comme des voiles.

L'avez-vous vu ce berceau blanc
Et le petit cygne dedans,

Bercé, balancé, avançant
Les yeux mi-clos, le bec au vent,

Heureux, heureux comme un enfant
Sur le dos blanc de sa maman.



Maurice Carême.






[/size]

[size=24]Poème sur les cygnes


Les cygnes



[size=16]Sous des massifs touffus, au fond désert du parc,
La colonnade antique arrondissant son arc,
Dans une eau sombre encore à moitié se profile ;
Et la [size=16]fleur
 que le pampre ou que le lierre exile
Parfois brille furtive aux creux des chapiteaux.
L'eau sommeille ; une mousse y fait de sourds cristaux.
A peine un coin du ciel en éclaircit la moire,
De sa lueur mourante où survit la mémoire
Des regards clairs tournés vers des cieux éclatants.
L'eau profonde ressemble à nos yeux, ces étangs
Où haque siècle ajoute, avec d'obscurs mirages,
Au poids de sa lourdeur l'ombre de ses ombrages.
Elle dort, enfermant près du pur souvenir
Le pan du bleu manteau qu'elle veut retenir ;
Mais sur le ténébreux miroir qui les encadre
Des cygnes familiers, éblouissante escadre,
Suivent le long des bords un gracieux circuit,
Et glissent lentement, en bel ordre et sans bruit,
Nobles vaisseaux croisant devant un propylée,
Comme un reste orgueilleux de gloire immaculée.
[/size][/size]


Léon Dierx




Poème d'Hiver


DIVERS POEMES et créations 2302f90a

La neige

Qu'il est doux, qu'il est doux d'écouter des histoires,
[/size]
Des histoires du temps passé,
Quand les branches d'arbres sont noires,
Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé !
Quand seul dans un ciel pâle un peuplier s'élance,
Quand sous le manteau blanc qui vient de le cacher
L'immobile corbeau sur l'arbre se balance,
Comme la girouette au bout du long clocher !

Ils sont petits et seuls, ces deux pieds dans la neige.
Derrière les vitraux dont l'azur le protège,
Le Roi pourtant regarde et voudrait ne pas voir,
Car il craint sa colère et surtout son pouvoir.

De cheveux longs et gris son front brun s'environne,
Et porte en se ridant le fer de la couronne ;
Sur l'habit dont la pourpre a peint l'ample velours
L'empereur a jeté la lourde peau d'un ours.

Avidement courbé, sur le sombre vitrage
Ses soupirs inquiets impriment un nuage.
Contre un marbre frappé d'un pied appesanti,
Sa sandale romaine a vingt fois retenti.

Est-ce vous, blanche Emma, princesse de la Gaule
Quel amoureux fardeau pèse à sa jeune épaule
C'est le page Eginard, qu'à ses genoux le jour
Surprit, ne dormant pas, dans la secrète tour.

Doucement son bras droit étreint un cou d'ivoire,
Doucement son baiser suit une tresse noire,
Et la joue inclinée, et ce dos où les lys
De l'hermine entourés sont plus blancs que ses plis.

Il retient dans son coeur une craintive haleine,
Et de sa dame ainsi pense alléger la peine,
Et gémit de son poids, et plaint ses faibles pieds
Qui, dans ses mains, ce soir, dormiront essuyés ;

Lorsqu'arrêtée Emma vante sa marche sûre,
Lève un front caressant, sourit et le rassure,
D'un baiser mutuel implore le secours,
Puis repart chancelante et traverse les cours.

Mais les voix des soldats résonnent sous les voûtes,
Les hommes d'armes noirs en ont fermé les routes ;
Eginard, échappant à ses jeunes liens,
Descend des bras d'Emma, qui tombe dans les siens.


Un grand trône, ombragé des drapeaux d'Allemagne,
De son dossier de pourpre entoure Charlemagne.
Les douze pairs debout sur ses larges degrés
Y font luire l'orgueil des lourds manteaux dorés.

Tous posent un bras fort sur une longue épée,
Dans le sang des Saxons neuf fois par eux trempée ;
Par trois vives couleurs se peint sur leurs écus
La gothique devise autour des rois vaincus.

Sous les triples piliers des colonnes moresques,
En cercle sont placés des soldats gigantesques,
Dont le casque fermé, chargé de cimiers blancs,
Laisse à peine entrevoir les yeux étincelants.

Tous deux joignant les mains, à genoux sur la pierre,
L'un pour l'autre en leur coeur cherchant une prière,
Les beaux enfants tremblaient en abaissant leur front
Tantôt pâle de crainte ou rouge de l'affront.

D'un silence glacé régnait la paix profonde.
Bénissant en secret sa chevelure blonde,
Avec un lent effort, sous ce voile, Eginard
Tente vers sa maîtresse un timide regard.

Sous l'abri de ses mains Emma cache sa tête,
Et, pleurant, elle attend l'orage qui s'apprête :
Comme on se tait encore, elle donne à ses yeux
A travers ses beaux doigts un jour audacieux.

L'Empereur souriait en versant une larme
Qui donnait à ses traits un ineffable charme ;
Il appela Turpin, l'évêque du palais,
Et d'une voix très douce il dit : Bénissez-les.

Qu'il est doux, qu'il est doux d'écouter des histoires,
Des histoires du temps passé,
Quand les branches d'arbres sont noires,
Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé !

Alfred de Vigny.




Poème sur la Tendresse


DIVERS POEMES et créations 3d8f2b42
[size=16]La Tendresse[/size]

[size=16]Si tu ne sais que faire de tes mains
Transforme-les en tendresse. 
La tendresse,
C’est une parole ou un silence
Devenu une offrande.
La tendresse
C’est mon regard émerveillé
Sur ce que tu me donnes,
C’est ton regard ébloui
Sur ce que je reçois. 

Ta tendresse,
Une île émerveillée
Sertie dans l’océan de mes regards.
Permets à mon sourire
De te dire ma tendresse,
Permets à ma main
De t’apporter du doux,
Permets à mon regard
De te dire ton importance.

La tendresse,
C’est aussi savoir
Ne pas envahir l’autre de son amour
Quand il ne peut le recevoir. 

La tendresse
[/size]

[size=18]C’est parfois se taire pour être entendu.

La tendresse
Ne comble jamais un vide,
Elle rejoint le germe d’un plein
Et s’agrandit ainsi pour nourrir
L’instant d’une rencontre.

La tendresse,
C’est la sève palpitante de la relation.
[/size]


[size=18]Jacques Salomé.[/size]




Poéme sur les Mouettes


L'envol des mouettes

lorsque l'hiver arrive au centre des villes, je vois 
Tout un essaim de mouettes venir sous nos fenêtres, 
Tout près des cheminées, elles se chauffent sur les toits 
Rondes comme des ballons, elles doublent leur diamètre.

Oh ! Bel oiseau des mers, quand le printemps viendra, 
L'amour t'appellera pour danser sur les eaux... 
Sous tes ailes protectrices l'oisillon grandira 
Et s'envolera un jour au-dessus des roseaux.

Mouette, profite de tes vacances en la belle saison 
Toi qui survole les mers et ignore les frontières, 
Bercée au creux des vagues, rassasiée de poissons,

Mon corps est bien trop lourd et je n'sais pas voler ! 
Alors je t'accompagne en fermant les paupières, 
Emmène-moi sur tes ailes jusqu'aux îles ensablées



Jean-Claude Brinette.


Poèmes sur Enfant et Chien


L'enfant et le chien

Un enfant seul,
Tout seul avec en main
Une belle tranche de pain.
Un enfant enfant seul,
Avec un chien
Qui le regarde comme un dieu
Qui tiendrait dans sa main,
La clé du paradis des chiens.

Un enfant  seul
Qui mord dans sa tranche de pain,
Et que le monde entier
Observe pour le voir donner
Avec simplicité,
Alors qu'il a très faim,
La moitié de son pain
Bien beurré à son chien.


Maurice Carême.




Poème d'Hiver

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L'Hiver


C'était l'hiver sur la plaine et sur la forêt.
La neige glacée couvrait partout le sol.
Depuis trois semaines pourtant elle ne tombait plus,
Mais le gel qui l'avait cristallisée en paillettes luisantes
D'une finesse merveilleuse l'avait rendue plus
Subtile encore et plus traîtresse.
Pas un abri n'échappait à son assaut.
La lune commençait à décliner quand ce régime
De froidure et de faim avait commencé et,
Depuis, une nouvelle lune avait montré sa corne dans
Les brouillards du couchant et elle avait grandi peu à peu
Sans que rien se fût modifié dans ce terrible état de siège
Que la bise, la neige et la faim, les trois alliées sinistres,
Avaient proclamé sur les bois.


Louis Pergaud




Poèmes sur les oiseaux


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Loin des oiseaux


Loin des oiseaux,  des troupeaux, des villageoises,
Que buvais-je, à genoux dans cette bruyère
Entourée de tendres bois de noisetiers,
Dans un brouillard d'après-midi tiède et vert !

Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise,
Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert 

Boire à ces gourdes jaunes, loin de ma case
Chérie? Quelque liqueur d'or qui fait suer.

Je faisais une louche enseigne d'auberge.
Un orage vint chasser le ciel. Au soir
L'eau des bois se perdait sur les sables vierges,
Le vent de Dieu jetait des glaçons aux mares ;

Pleurant, je voyais de l'or et ne pus boire.


Arthur Rimbaud.




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MessageSujet: Re: DIVERS POEMES et créations   DIVERS POEMES et créations Icon_minitimeMer 26 Oct - 13:06

Poème sur les Roses


DIVERS POEMES et créations Dc35ffcb
Le Vieux Rosier


Quand pourrai-je me reposer 
Dit le rosier,
J'ai tant de roses, tant de roses...
C'est en hiver qu'il se repose.

Sait-il alors qu'il a porté
Le poids léger du mois de mai
Sait-il encor qu'une autre année
En décembre il portait trois roses

0 vieux rosier, ce poids léger,
Accepte-le comme un poète
Qui, sous la blancheur de sa tête,
Voit s'épanouir la beauté !



Pierre Menanteau.




DIVERS POEMES et créations A83849e2
Femme et chatte


Elle jouait avec sa chatte,
Et c'était merveille de voir
La main blanche et la blanche patte
S'ébattre dans l'ombre du soir.

Elle cachait  la scélérate !
Sous ces mitaines de fil noir
Ses meurtriers ongles d'agate,
Coupants et clairs comme un rasoir.

L'autre aussi faisait la sucrée
Et rentrait sa griffe acérée,
Mais le diable n'y perdait rien...
Et dans le boudoir où, sonore,
Tintait son rire aérien,
Brillaient quatre points de phosphore.
 
Paul Verlaine.




Texte sur le chien


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Pauvre chien!

Un bon chien protecteur, qui adorait ses maîtres et ne vivait que pour eux, fut soudainement exclu du foyer par un chaton  un peu trop idolâtré.

Ce petit chat sans scrupule, qui faisait les quatre cents coups, n'était jamais en tort ;sa beauté et son mignon minois ne laissant présager que câlinerie et tendresse .

Pauvre chien! 
On l'a remisé à la niche, ne lui permettant même plus accès 
à ce domicile et à ceux qu'il aimait tant.

Mais qu'avait-il donc fait!!!! 
Lui qui avait toujours pris soin de ce petit monde; le courageux, 
le bienfaiteur et l'ami sans reproche... 

Il est vrai que son physique n'était pas vraiment élégantmais 
son intérieur était des plus nobles.

Prenant son courage à deux mains,
il alla voir le nouveau compagnon

de ses maîtres et lui demanda: 
"Je suis encore à me demander ce que

j'ai pu donc faire pour être 
méprisé à ce point, pourrais-tu me le dire? ". 

Mais c'était en vain, 
car l'autre riait aux éclats devant toute cette souffrance. 

Un beau jour, deux voleurs entrèrent dans la maison 
et assaillirent ses vieux amis.

N'écoutant que son courage, 
il entra donc et les sauva.

Alors il retrouva sa place dans 
le coeur de ses maîtres.

Il reprit sa place perdue, mais à quel prix!!!!
Aura-t-il toujours à se surpasser pour plaire aux siens 
et pour se faire aimer ? 
La blessure de leur nonchalance se cicatrisera-t-elle?

Il est beaucoup plus facile d'aimer ce que l'on voit, 
on associe trop facilement la beauté à la bonté.

*******************************************
Ce texte très émouvant et touchant
Donc je voulais vous le faire découvrir
Il vient de chez frizou
source *****[size=16]http://www.frizou.org[/size]
 
[size=16]DIVERS POEMES et créations 0_11[/size]
Ce n'est pas un poème,mais je voulais partager ce texte avec vous!!!


Poème sur les Ecureuils



DIVERS POEMES et créations 03621e15

Savez-vous pas


Savez-vous pas quelque douce retraite,
Au fond des bois, un lac au flot vermeil,
Où des palmiers la grande feuille arrête
Les bruits du monde et les traits du soleil
Oh ! je voudrais, loin de nos vieilles villes,
Par la savane aux ondoyants cheveux,
Suivre, en rêvant, les écureuils agiles,
Et voir sauter, sur les branches mobiles,
L'ara de pourpre et les bengalis bleus !

Savez-vous pas, sur les plages lointaines
Où n'ont jamais passé les matelots,
Une île heureuse aux suaves haleines,
Bouquet de fleurs effeuillé sur les flots ?
Oh ! je voudrais, seul avec ma pensée,
Jetant au vent la poussière des jours,
Sentir mon âme aux vagues balancée,
Et m'endormir sur l'onde cadencée
Comme un enfant que l'on berce toujours !

Savez-vous pas, loin de la froide terre,
Là-haut ! là-haut ! dans les plis du ciel bleu,
Un astre d'or, un monde solitaire
Roulant en paix sous le souffle de Dieu ?
Oh ! je voudrais une planète blonde,
Des cieux nouveaux, d'étranges régions,
Où l'on entend, ainsi qu'un vent sur l'onde,
Glisser la nuit, sous la voûte profonde,
Le char brillant de constellations !

Où fuir ? où fuir ? Par les routes humaines
Le sable est dur et le soleil est lourd.
Ma bouche ardente a tari les fontaines
Et l'arbre est mort où j'ai cueilli l'amour.
Oh ! je voudrais, loin du temps et des choses,
Débarrassé de tout lien charnel,
Courir joyeux dans les métamorphoses,
Puis me plonger à la source des causes,
Où l'Infini flotte dans l'Éternel

Louis Bouilhet.





Poème sur les Chats


Le Lait des Chats


Les chats trempent leur langue rose
Au bord des soucoupes de lait ;
Les yeux fixés sur le soufflet,
Le chien bâille en songeant, morose.

Et tandis qu'il songe et repose
Près de la flamme au chaud reflet,
Les chats trempent leur langue rose
Au bord des soucoupes de lait.

Dans le salon, seul le feu glose ;
Mère-grand dit son chapelet,
Suzanne dort sur un ourlet,
Et dans le lait, paupière close,
Les chats trempent leur langue rose.



Charles Guérin.
 
[size=16]DIVERS POEMES et créations 2_47[/size]




Poème sur les Fleurs

Les fleurs


Des avalanches d'or du vieil azur, au jour 
Premier et de la neige éternelle des astres 
Jadis tu détachas les grand calices pour 
La terre jeune encore et vierge de désastres, 

Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin, 
Et ce divin laurier des âmes exilées 
Vermeil comme le pur orteil du séraphin 
Que rougit la pudeur des aurores foulées, 

L'hyacinthe, le myrte à l'adorable éclair 
Et, pareille à la chair de la femme, la rose 
Cruelle, Hérodiade en fleur du jardin clair, 
Celle qu'un sang farouche et radieux arrose 

Et tu fis la blancheur sanglotante des lys 
Qui roulant sur des mers de soupirs qu'elle effleure 
À travers l'encens bleu des horizons pâlis 
Monte rêveusement vers la lune qui pleure ! 

Hosannah sur le cistre et dans les encensoirs, 
Notre Dame, hosannah du jardin de nos limbes 
Et finisse l'écho par les célestes soirs, 
Extase des regards, scintillements des nimbes 

Ô Mère qui créas en ton sein juste et fort, 
Calice balançant la future fiole, 
De grandes fleurs avec la balsamique Mort  
Pour le poète las que la vie étiole. 


Stéphane Mallarmé.
DIVERS POEMES et créations Roses_1




[size=16]Le Vent[/size]


[size=16]Il fait grand vent, le ciel roule de grosses voix,
Des géants de vapeur y semblent se poursuivre,
Les feuilles mortes fuient avec un bruit de cuivre,
On ne sait quel troupeau hurle à travers les bois
[/size]



[size=16]Et je ferme les yeux et j'écoute. Or je crois
Ouïr l'àpre combat qui nuit et jour, se livre :
Cris de ceux qu'on enchaîne et de ceux qu'on délivre,
Rumeur de liberté, son du bronze des rois...
[/size]



[size=16]Mais je laisse aujourd'hui le grand vent de l'histoire
Secouer l'écheveau confus de ma mémoire
Sans qu'il éveille en moi des regrets ni des vœux,
[/size]



[size=16]Comme je laisse errer cette vaine tempête
Qui passe furieuse en flagellant ma tête
Et ne peut, rien sur moi qu'agiter mes cheveux.
[/size]


[size=16]Sully Prudhomme.[/size]








Ce doux hiver qui égale ses jours



Ce doux hiver qui égale ses jours
A un printemps, tant il est aimable,
Bien qu’il soit beau, ne m’est pas agréable,
J’en crains la queue, et le succès toujours.

J’ai bien appris que les chaudes amours,
Qui au premier vous servent une table
Pleine de sucre et de mets délectable,
Gardent au fruit leur amer et leurs tours.

Je vois déjà les arbres qui boutonnent
En mille noeuds, et ses beautés m’étonnent,
En une nuit ce printemps est glacé,

Ainsi l’amour qui trop serein s’avance,
Nous rit, nous ouvre une belle apparence,
Est né bien tôt bien tôt effacé.


Théodore Agrippa d’Aubigné





Poème sur les loups


DIVERS POEMES et créations 2f9bf5d7
Le Renard, le Loup, et le Cheval


Un renard,  jeune encor, quoique des plus madrés, 
Vit le premier Cheval qu'il eût vu de sa vie. 
Il dit à certain Loup, franc novice : Accourez 
Un animal  paît dans nos prés, 
Beau, grand ; j'en ai la vue encor toute ravie. 
Est-il plus fort que nous ? dit le Loup en riant. 
Fais-moi son Portrait, je te prie. 
Si j'étais quelque Peintre ou quelque Etudiant, 
Repartit le Renard, j'avancerais la joie 
Que vous aurez en le voyant. 
Mais venez. Que sait-on ? peut-être est-ce une proie 
Que la Fortune nous envoie. 
Ils vont ; et le cheval, qu'à l'herbe on avait mis, 
Assez peu curieux de semblables amis, 
Fut presque sur le point d'enfiler la venelle. 
Seigneur, dit le Renard, vos humbles serviteurs 
Apprendraient volontiers comment on vous appelle. 
Le Cheval, qui n'était dépourvu de cervelle, 
Leur dit : Lisez mon nom, vous le pouvez, Messieurs : 
Mon Cordonnier l'a mis autour de ma semelle. 
Le Renard s'excusa sur son peu de savoir. 
Mes parents, reprit-il, ne m'ont point fait instruire ; 
Ils sont pauvres et n'ont qu'un trou pour tout avoir. 
Ceux du Loup, gros Messieurs, l'ont fait apprendre à lire. 
Le Loup, par ce discours flatté, 
S'approcha ; mais sa vanité 
Lui coûta quatre dents : le Cheval lui desserre 
Un coup ; et haut le pied. Voilà mon Loup par terre 
Mal en point, sanglant et gâté. 
Frère, dit le Renard, ceci nous justifie 
Ce que m'ont dit des gens d'esprit : 
Cet animal vous a sur la mâchoire écrit 
Que de tout inconnu le Sage se méfie.



Jean de La Fontaine.
 
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Poème sur l'Amitié


[size=16]Les Deux Amis[/size]


[size=16]Deux vrais amis vivaient au Monomotopa[/size]

[size=16]L'un ne possédait rien qui n'appartînt à l'autre :
Les amis de ce pays-là
Valent bien dit-on ceux du nôtre.
Une nuit  que chacun s'occupait au sommeil,
Et mettait à profit l'absence du Soleil,
Un de nos deux Amis  sort du lit en alarme :
Il court chez son intime, éveille les valets :
Morphée avait touché le seuil de ce palais.
L'Ami couché s'étonne, il prend sa bourse, il s'arme; 
Vient trouver l'autre, et dit : Il vous arrive peu
De courir quand on dort ; vous me paraissiez homme
A mieux user du temps destiné pour le somme : 
N'auriez-vous point perdu tout votre argent  au jeu 
En voici. S'il vous est venu quelque querelle,
J'ai mon épée, allons.
[/size]
[size=16]Vous ennuyez-vous point
De coucher toujours seul ,
[/size]

[size=16]Une esclave assez belle
Était à mes côtés : voulez-vous qu'on l'appelle ?
- Non, dit l'ami, ce n'est ni l'un ni l'autre point :
Je vous rends grâce de ce zèle.
Vous m'êtes en dormant un peu triste apparu ;
J'ai craint qu'il ne fût vrai, je suis vite accouru.
Ce maudit songe en est la cause.
Qui d'eux aimait le mieux, que t'en semble, Lecteur 
Cette difficulté vaut bien qu'on la propose.
Qu'un ami véritable est une douce chose.
Il cherche vos besoins au fond de votre cœur;
Il vous épargne la pudeur
De les lui découvrir vous-même.
Un songe, un rien, tout lui fait peur
Quand il s'agit de ce qu'on aime.
[/size]





[size=16]Jean  de La Fontaine.[/size]
[size=16][size=16]DIVERS POEMES et créations Chien-et-chat_1[/size][/size]


Poème sur les Chats

Groupe de Chats

Dans le grenier poudreux entrant comme un éclair,
J'aperçois, noblement assis dans l'un des angles,
Trois chats en regardant un quatrième, en l'air,
Qui les regarde aussi, du haut d'un lit de sangles.


Dans ma propre maison jamais, jusqu'à présent,
Je n'avais cru loger telle ménagerie,
Et leur groupe muet me paraît si plaisant
Qu'à leur barbe il s'en faut bien peu que je ne rie.


Mais à propos me vient cette réflexion
Que, tout seul contre quatre, ignorant leur langage
Pour expliquer mon rire et mon intrusion,
Si quelqu'un doit ici faire triste visage,


C'est moi, l'être à deux pieds, qui, d'un pas malheureux,
Suis venu m'égarer dans leur grave concile;
Et je m'enfuis bien vite, avant qu'ils n'aient entre eux
Le temps de demander : Quel est cet imbécile?




Alfred Ruffin.
[size=18]DIVERS POEMES et créations 9_18[/size]




Poème sur la Mer


L'Homme et la mer

Homme  libre,toujours tu chériras la mer
La mer est ton miroir tu contemple ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image,
Tu l'embrasse des yeux et des bras,et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage. 
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets:
Homme nul n'a sondé le fond de tes abîmes;
O mer,nul ne connait tes richesses intimes,
Tant vous  êtes  jaloux de garder  vos secrets!

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, ô frères implacables.

Charles Pierre Baudelaire.

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MessageSujet: Re: DIVERS POEMES et créations   DIVERS POEMES et créations Icon_minitimeJeu 27 Oct - 11:00

Poème sur les Chats


DIVERS POEMES et créations Bb0ba45e
Le petit chat


C'est un petit chat noir effronté comme un page,
Je le laisse jouer sur ma table souvent.
Quelquefois il s'assied sans faire de tapage,
On dirait un joli presse-papier vivant.

Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge;
Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc,
A ces minets tirant leur langue de drap rouge,
Qu'on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.

Quand il s'amuse, Il est extrêmement comique,
Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet.
Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique
Quand on met devant lui la soucoupe de lait.

Tout d'abord de son nez délicat il le flaire,
La frôle, puis, à coups de langue très petits,
Il le happe; et dès lors il est à son affaire
Et l’on entend, pendant qu'il boit, un clapotis.

Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat.

Alors il se pourlèche un moment les moustaches,
Avec l'air étonné d'avoir déjà fini.
Et comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches,
Il se lisse à nouveau, lustre son poil terni.

Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates;
Il les ferme à demi, parfois, en reniflant,
Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,
Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.


Edmond Rostand.




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MessageSujet: Re: DIVERS POEMES et créations   DIVERS POEMES et créations Icon_minitimeJeu 27 Oct - 11:29

Poème d'Amitié


La voix d'un ami


Si tu n'as pas perdu cette voix grave et tendre
Qui promenait mon âne au chemin des éclairs
Où s'écoulait limpide avec les ruisseaux clairs,
Éveille un peu ta voix que je voudrais entendre.

Elle manque à ma peine, elle aiderait mes jours.
Dans leurs cent mille voix je ne l'ai pas trouvée.
Pareille à l'espérance en d'autres temps rêvée,
Ta voix ouvre une vie où l'on vivra toujours !

Souffle vers ma maison cette flamme sonore
Qui seule a su répondre aux larmes de mes yeux.
Inutile à la terre, approche-moi des cieux.
Si l'haleine est en toi, que je l'entende encore !

Elle manque à ma peine ; elle aiderait mes jours.
Dans leurs cent mille voix je ne l'ai pas trouvée.
Pareille à l'espérance en d'autres temps rêvée,
Ta voix ouvre une vie où l'on vivra toujours !


Marceline Desbordes-Valmore.
[size=16]DIVERS POEMES et créations Chien-et-chat-2_1[/size]






Poème sur l'Amitié


Beaucoup de gens vont entrer et sortir de votre vie

Mais seuls les vrais  amislaisseront leur
empreinte dans votre coeur.
Pour savoir comment vous y prendre avec vous-même ,
utilisez  votre tête .
Mais pour savoir comment vous y prendre avec
les autres utilisez votre coeur.
Si quelqu'un vous trahit une fois , c'est sa faute .
S'il vous trahit deux fois c'est votre faute .
Les grands esprits parlent d'idées .
Les  esprits moyens parlent évènements .
Les esprits petits parlent des gens,
Celui qui perd de l'argent perd beaucoup,
Celui qui perd un ami perd beaucoup plus,
Celui qui perd la foi , perd tout .


Eleanor Roosevelt.




La liberté


La Liberté,

Ce n'est pas partir, c'est revenir,
Et agir,
Ce n'est pas prendre, c'est comprendre,
Et apprendre,
Ce n'est pas savoir, c'est vouloir,
Et pouvoir,
Ce n'est pas gagner, c'est payer,
Et donner,
Ce n'est pas trahir, c'est réunir,
Et accueillir.


La Liberté,
Ce n'est pas s'incliner, c'est refuser,
Et remercier,
Ce pas un cadeau, c'est un flambeau,
Et un fardeau,
Ce n'est pas la faiblesse, c'est la sagesse,
Et la noblesse,
Ce n'est pas un avoir, c'est un devoir,
Et un espoir,
Ce n'est pas discourir, c'est obtenir,
Et maintenir.




Ce n'est pas facile
C'est si fragile,
La Liberté,



Jacques Prévost



Poème sur la Mer


DIVERS POEMES et créations 8db8a85a

La Mer et L'Amour


Et la mer et l'amour ont la mer pour partage
Et la mer est amère, et l'amour est amer.
L'on s'abîme en la mer aussi bien qu'en l'amour,
Car l'amour et la mer ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage.
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer
qu'il ne se laisse pas par l'amour emporter
Car tous deux ils seraient sans hasard de naufrage
La mer de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau.
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.


Pierre de Marbeuf.




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MessageSujet: Re: DIVERS POEMES et créations   DIVERS POEMES et créations Icon_minitimeVen 28 Oct - 10:38

Poème sur les lacs


Le Lac


Aux pieds de trois coteaux habillés de sapins
Gît un lac profond, clair et sage,
Où maintes fois je suis descendu, le matin,
Aspirer la paix qu'il dégage.

Rond et luxuriant, à son centre, un îlot
Ressemble au chaton d'une bague ;
Les arbres alentour, penchés au bord de l'eau,
Y dessinent des formes vagues.

Libre de quais encore, à nul chemin ouvert,
Inutile et pur diadème,
Il est, dans l'âpreté de ce pays désert.
Une oeuvre d'art pour l'art lui-même.

Je suis ton amant pauvre, ô lac, et ne peux pas
Arrêter les sinistres haches ;
Ecoute-les sonner, autour de toi, le glas
Du bois qui te pare et te cache.

Tu deviendras, parmi les maisons, les champs nus,
Une eau sans attraits, une mare,
Une chose qui sert à naviguer dessus,
Dont la multitude s'empare.

Qu'importe ! Ils n'auront pas, ces maîtres imposés,
Connu ton sourire de vierge ;
Je le garde en mon coeur comme un secret baiser
Que j'aurais cueilli sur ta berge.


Alphonse Beauregard.
 
[size=16]DIVERS POEMES et créations 3-3_9[/size]

Poème sur les Chats


Chatte blanche

Chatte blanche, chatte sans taches,
Je te demande, dans ces vers,
Quel secret dort dans tes yeux verts,
Quel sarcasme sous ta moustache.
Tu nous lorgnes, pensant tout bas
Que nos fronts pâles, que nos lèvres
Déteintes en de folles fièvres,
Que nos yeux ne valent pas
Ton museau que ton nez termine,
Rose comme un bouton de sein,
Tes oreilles dont le dessin
Couronne fièrement ta mine.
Pourquoi cette sérénité ?
Aurais-tu la clé des problèmes
Qui nous font frissonnant et blêmes,
Passer le printemps et l'été ?
Devant la mort qui nous menace,
Chats et gens, ton flair, plus subtil
Que notre savoir, te dit-il
Où va la beauté qui s'efface,
Où va la pensée, où s'en vont
Les défuntes splendeurs charnelles ?
Chatte, détourne tes prunelles ;
J'y trouve trop de noir au fond.

Charles Cros.
[size=16]DIVERS POEMES et créations 6-3_2[/size]






Petite fleur


Rose. serait mon univers
Si seulement j'avais le courage
La fleur voit clair comme dans le verre
Mais tu ne peux voir son visage
Orchidée... est toujours présente
Avec son éternel soupir
Le sorcier romanesque me hante
De ses [size=16]pensées
 comme j'en expire
[/size]
Tulipe.pour mes moments de peine
Voix qui me fait me sentir bien
Candeur me vide de toute ma haine
Incertitude ne donne rien
Pétunia. seulement sans mes joies
C'est cette dernière qui rêve à toi
Je voudrais tellement être moi
Mais tu fais trop partie de moi
Mon jardin serait magnifique
Si seulement tu étais ma petite fleur.


Frédéric Marceau.




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MessageSujet: Re: DIVERS POEMES et créations   DIVERS POEMES et créations Icon_minitimeVen 28 Oct - 11:18

Poème sur Dame Nature


[size=24][size=16]Mars

E
n mars, quand s'achève l'hiver,[/size]
Que la campagne renaissante
Ressemble à la convalescente
Dont le premier sourire est cher ;

Quand l'azur, tout frileux encore,
Est de neige éparse mêlé,
Et que midi, frais et voilé,
Revêt une blancheur d'aurore ;

Quand l'air doux dissout la torpeur
Des eaux qui se changeaient en marbres ;
Quand la feuille aux pointes des arbres
Suspend une verte vapeur ;

Et quand la femme est deux fois belle,
Belle de la candeur du jour,
Et du réveil de notre amour
Où sa pudeur se renouvelle,

Oh ! Ne devrais-je pas saisir
Dans leur vol ces rares journées
Qui sont les matins des années
Et la jeunesse du désir ?

Mais je les goûte avec tristesse ;
Tel un hibou, quand l'aube luit,
Roulant ses grands yeux pleins de nuit,
Craint la lumière qui les blesse,

Tel, sortant du deuil hivernal,
J'ouvre de grands yeux encore ivres
Du songe obscur et vain des livres,
Et la nature me fait mal.[/size]


René-François Sully Prudhomme.

[size=16]DIVERS POEMES et créations 2_49[/size]




Prends cette Rose


Prends cette rose aimable comme toi
Qui sert de rose aux roses les plus belles,
Qui sert de fleur aux fleurs les plus nouvelles,
Dont la senteur me ravit tout de moi.

Prends cette rose et ensemble reçois
Dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes:
Il est constant et cent plaies cruelles
N'ont empêché qu'il ne gardât sa foi.
La rose et moi différons d'une chose:
Un Soleil voit naître et mourir la rose,
Mille Soleils ont vu naître m'amour,
Dont l'action jamais ne se repose.
Que plût à Dieu que telle amour, enclose,
Comme une fleur, ne m'eut duré qu'un jour.




Pierre de Ronsard.
 


Aux champs

Je me penche attendri
Sur les bois et les eaux
Rêveur ,  grand père aussi
Des fleurs et des oiseaux
J'ai pitié sacrée et profonde des choses ,
J'empêche les enfants de maltraiter les roses
Je dit ; N' effarez point la plante et l'animal
Riez sans faire peur
Jouez sans faire mal

Victor Hugo.






Conseil à l'ami


L'amitié ! quel nom ravissant !
Tout poète, depuis Homère,
Chante l'amitié, la chimère
La plus chère à l'esprit qui sent !

Que ton avis soit caressant,
Ami ; jamais de voix amère :
Sois semblable à la bonne mère,
Grondant son fils et l'embrassant.

Garde qu'un mot aigre, âme aimante,
Ne tombe en l'amitié charmante,
Breuvage dont la douceur plaît.

Souviens-toi que la moindre goutte
D'acide, quand elle y dégoutte,
Fait vite aigrir le plus doux lait !


Evariste Boulay-Paty.






[size=18]Premier sourire de Printemps.


*********************
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement, lorsque tout dort,
Il repasse les collerettes
Et cisèle les boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
La nature au lit se repose,
Lui, descend au jardin désert
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril, tournant la tête,
Il dit "Printemps,tu peux venir"


Théophile Gautier.



DIVERS POEMES et créations 3_37



Le Printemps


Les bourgeons verts, les bourgeons blancs
Percent déjà le bout des branches,
Et, près des ruisseaux, des étangs
Aux bords parsemés de pervenches,
Teintent les arbustes tremblants;

Les bourgeons blancs, les bourgeons roses,
Sur les buissons, les espaliers,
Vont se changer en fleurs écloses;
Et les oiseaux, dans les halliers,
Entre eux déjà parlent de roses;

Les bourgeons verts, les bourgeons gris,
Reluisant de gomme et de sève
Recouvrent l’écorce qui crève
Le long des rameaux amoindris;
Les bourgeons blancs, les bourgeons rouges,
Sèment l’éveil universel,
Depuis les cours noires des bouges

Jusqu’au pur sommet sur lequel,
O neige éclatante, tu bouges;
Bourgeons laiteux des marronniers,
Bourgeons de bronze des vieux chênes,
Bourgeons mauves des amandiers,
Bourgeons glauques des jeunes frênes,
Bourgeons cramoisis des pommiers,

Bourgeons d’ambre pâle du saule,
Leur frisson se propage et court,
A travers tout, vers le froid pôle,
Et grandissant avec le jour
Qui lentement sort de sa geôle,
Jette sur le bois, le pré,
Le mont, le val, les champs , les sables,
Son immense réseau tout prêt
A s’ouvrir en fleurs innombrables
Sur le monde transfiguré.

Auguste Angellier.
DIVERS POEMES et créations 11_18






[/size]
Eau printanière, pluie harmonieuse


[size]
Eau printanière, pluie harmonieuse et douce
Autant qu'une rigole à travers le verger
Et plus que l'arrosoir balancé sur la mousse,
Comme tu prends mon cœur dans ton réseau léger

A ma fenêtre, ou bien sous le hangar des routes
Où je cherche un abri, de quel bonheur secret
Viens-tu mêler ma peine, et dans tes belles gouttes
Quel est ce souvenir et cet ancien regret ?


Jean Moréas.




DIVERS POEMES et créations 16f8745b


[/size]
Le Printemps

Dans les cieux que son orbe dore,
Le soleil monte radieux;
Sous ses rayons on voit éclore
Tout un monde mystérieux.
La nature s'éveille et chante
Et s'emplit de tendres soupirs;
Partout la feuille frémissante
S'ouvre aux caresses des zéphirs.

La rose se penche, vermeille,
Tout auprès du lis embaumé,
Et, sur le trèfle blanc, l'abeille,
Vient puiser son miel parfumé.
Près de la source qui murmure
Sur son lit de cailloux brunis,
On entend dans chaque ramure
Le doux gazouillement des nids.

C'est le printemps, c'est la jeunesse,
C'est le réveil de l'univers;
C'est la mystérieuse ivresse
Qui frémit sous les arbres verts :
Et, puisqu'ici bas tout s'enivre,
Les oiseaux,  les feuilles, les fleurs,
Enfants, vous qui vous sentez vivre,
A l'allégresse ouvrez vos cœurs.


Napoléon Legendre .






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