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MessageSujet: Nouveaux poèmes de différents auteurs   Nouveaux poèmes de différents auteurs Icon_minitimeMer 7 Déc - 11:06

"Mon ombre..."


Nouveaux poèmes de différents auteurs Ombre

Quand d'un pas hasardeux, j'avance dans la pénombre
Que la nuit à venir apporte ses étoiles,
Alors l'astre nocturne joue avec mon ombre
Et la vie sans couleur, toute entière se dévoile.
 
Elle me suit, m'accompagne et enfin me dépasse,
Présence de chaque instant, de l'aube au crépuscule,
Jamais, au grand jamais de me suivre ne se lasse,
Elle erre à mes côtés, s'attarde et déambule.
 
Silhouette rebelle, imitatrice jalouse,
Elle est moi sans couleur, se nourrit de lumière,
Elle ondule et tournoie comme une belle Andalouse,
Elle danse dans mes pas, élégante et légère.
 
Quand la nuit sans lueur la dévore toute entière,
Elle s'efface doucement jusqu'au lever du jour,
Confidente sans âme et parente éphémère,
C'est l'ombre infatigable qui erre comme un vautour.
 
"Aubrylia"




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MessageSujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs   Nouveaux poèmes de différents auteurs Icon_minitimeMer 7 Déc - 13:45

L'eau tu es la vie


Nouveaux poèmes de différents auteurs Pluie_15

Tu es la vie

L’eau !
Eau, tu n’as ni goût, ni couleur, ni arôme,
 
on ne peut pas te définir,
 
on te goûte, sans te connaitre.
 
Tu n’es pas nécessaire à la vie : tu es la vie.
 
Tu nous pénètres d’un plaisir qui ne
s’expliquepoint par les sens.
Avec toi rentrent en nous tous les pouvoirs
auxquels nous avions renoncé.
Par ta grâce s’ouvrent en nous toutes les
sources taries de notre cœur.
Tu es la plus grande richesse qui soit au monde,
et tu es aussi la plus délicate, toi si pure au ventre de la terre.
Tu n’acceptes point de mélanges,
tu ne supportes point d’altération,
tu es une ombrageuse divinité...
Mais tu répands en nous un bonheur, infiniment simple.

Poème de Saint- Exupéry.






Oeufs de Pâques

Voici venir Pâques fleuries,
Et devant les confiseries
Les petits vagabonds s'arrêtent, envieux.
Ils lèchent leurs lèvres de rose
Tout en contemplant quelque chose
Qui met de la flamme à leurs yeux.

Leurs regards avides attaquent
Les magnifiques œufs de Pâques
Qui trônent, orgueilleux, dans les grands magasins,
Magnifiques, fermes et lisses,
Et que regardent en coulisse
Les poissons d'avril, leurs voisins.

Les uns sont blancs comme la neige.
Des copeaux soyeux les protègent.
Leurs flancs sont faits de sucre.
Et l'on voit, à côté,
D'autres, montrant sur leurs flancs sombres
De chocolat brillant dans l'ombre,
De tout petits anges sculptés.

Les uns sont petits et graciles,
Il semble qu'il serait facile
D'en croquer plus d'un à la fois;
Et d'autres, prenant bien leurs aises,
Unis, simples, pansus, obèses,
S'étalent comme des bourgeois.

Tous sont noués de faveurs roses.
On sent que mille bonnes choses
Logent dans leurs flancs spacieux
L'estomac et la poche vides,
Les pauvres petits, l'œil avide,
Semblent les savourer des yeux.
 
Marcel Pagnol.




[size=24]Poème sur les enfants


Elle avait pris le pli

Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre un peu chaque matin ;
Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère ;
Elle entrait, et disait :Bonjour, mon petit père ;
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,
Et mainte page blanche entre ses mains froissée
Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
Et c'était un esprit avant d'être une femme.
Son regard reflétait la clarté de son âme.
Elle me consultait sur tout à tous moments.
Oh ! que de soirs d'hiver radieux et charmants
Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
Tout près, quelques amis causant au coin du feu !
J'appelais cette vie être content de peu !
Et dire qu'elle est morte ! Hélas ! que Dieu m'assiste !
Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste ;
J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux
Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.

 Victor Hugo.

 


Soleil

Flambeau de l'Univers, charmant père du jour, 
Globe d'or et de feu, centre de la lumière, 
Admirable portrait de la cause première, 
Tu fais de la nature et la joie et l'amour.

Comme un superbe roi, qui brille dans sa cour, 
Couronné de rayons en ta haute carrière, 
Des portes d'Orient tu franchis la barrière, 
Pour visiter le Gange et le Pô tour à tour.

Ainsi marchant toujours dans la pompe royale, 
Et courant de l'aurore à l'Inde occidentale, 
Tu répands en tous lieux ton éclat sans pareil.

Mais si je te compare au Dieu de la nature, 
Dont tu n'es après tout que la faible peinture, 
Ton éclat n'est qu'une ombre et tu n'es plus soleil.


Laurent Drelincourt.




La jeunesse n'a qu'un temps


La jeunesse n'a qu'un temps

Notre avenir doit éclore 
Au soleil de nos vingt ans ! 
Aimons et chantons encore ; 
La jeunesse n'a qu'un temps.
Cuirassés de patience 
Contre le mauvais destin 
De courage et d'espérance 
Nous pétrissons notre pain. 
Notre humeur insoucieuse, 
Aux fanfares de nos chants, 
Rend la misère joyeuse, 
La jeunesse n'a qu'un temps.
Si la maîtresse choisie, 
Qui nous aime par hasard, 
Fait fleurir la poésie 
Aux flammes de son regard, 
Lui sachant gré d'être belle, 
Sans nous faire de tourments 
Aimons-la, même infidèle.
La jeunesse n'a qu'un temps.
Puisque les plus belles choses, 
Les amours et la beauté, 
Comme le lis et les roses, 
N'ont qu'une saison d'été, 
Quand mai tout en fleurs arbore 
Le drapeau vert du printemps, 
Aimons et chantons encore : 
La jeunesse n'a qu'un temps.
Notre avenir doit éclore 
Au soleil de nos vingt ans ! 
Aimons et chantons encore ; 
La jeunesse n'a qu'un temps.

Henri Murger.



[size=18]Nouveaux poèmes de différents auteurs 8_72[/size]


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L'Amour maternel poème


Nouveaux poèmes de différents auteurs 00c83c3b
Le bonheur
 
Heureux celui qui passe son enfance
Sous le regard de l'amour maternel !
L'oeil d'une mère est fait pour l'innocence ;
Son âme amante est un présent du ciel.
Heureux celui dont la tendre jeunesse
Trouve au foyer de ses nobles parents
Le pain, hélas ! que souvent la richesse,
Sans le bénir, donne aux pauvres enfants !
Heureux celui qui, loin de sa patrie,
Trouve une main qui lui serre la main,
Une âme sûre, où son âme attendrie
Puise aujourd'hui l'espoir du lendemain !
Heureux surtout l'ami, l'époux, le père
Qui sait apprendre à ses petits enfants
Comment il faut aimer Dieu, père et mère,
Et puis bénir l'ami de ses parents !

Frédéric Hisley.




Au bord de la mer


Nouveaux poèmes de différents auteurs 2e658501

Au bord de la mer
Près de la mer, sur un de ces rivages
Où chaque année, avec les doux zéphyrs,
On voit passer les abeilles volages
Qui, bien souvent, n’apportent que soupirs,
Nul ne pouvait résister à leurs charmes,
Nul ne pouvait braver ces yeux vainqueurs
Qui font couler partout beaucoup de larmes
Et qui partout prennent beaucoup de coeurs.
Quelqu’un pourtant se riait de leurs chaînes,
Son seul amour, c’était la liberté,
Il méprisait l’Amour et la Beauté.
Tantôt, debout sur un roc solitaire,
Il se penchait sur les flots écumeux
Et sa pensée, abandonnant la terre
Semblait percer les mystères des cieux.
Tantôt, courant sur l’arène marine,
Il poursuivait les grands oiseaux de mer,
Imaginant sentir dans sa poitrine
La Liberté pénétrer avec l’air.
Et puis le soir, au moment où la lune
Traînait sur l’eau l’ombre des grands rochers,
Il voyait à travers la nuit brune
Deux yeux amis sur sa face attachés.
Quand il passait près des salles de danse,
Qu’il entendait l’orchestre résonner,
Et, sous les pieds qui frappaient en cadence
Quand il sentait la terre frissonner
Il se disait: Que le monde est frivole!”
Qu’avez-vous fait de votre liberté!
Ce n’est pour vous qu’une vaine parole,
Hommes sans coeur, vous êtes sans fierté!
Pourtant un jour, il y porta ses pas
Ce qu’il y vit, je ne le saurais dire
Mais sur les monts il ne retourna pas.

 
 
Guy de Maupassant.
[size=24]Nouveaux poèmes de différents auteurs 2_164[/size]


Puisque mai tout en fleurs


Puisque mai tout en fleurs
Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame,
Viens ! ne te lasse pas de mêler à ton âme
La campagne, les bois, les ombrages charmants,
Les larges clairs de lune au bord des flots dormants,
Le sentier qui finit où le chemin commence,
Et l'air et le printemps et l'horizon immense,
L'horizon que ce monde attache humble et joyeux
Comme une lèvre au bas de la robe des cieux !
Viens ! et que le regard des pudiques étoiles
Qui tombe sur la terre à travers tant de voiles,
Que l'arbre pénétré de parfums et de chants,
Que le souffle embrasé de midi dans les champs,
Et l'ombre et le soleil et l'onde et la verdure,
Et le rayonnement de toute la nature
Fassent épanouir, comme une double fleur,
La beauté sur ton front et l'amour dans ton cœur !

Victor Hugo.





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MessageSujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs   Nouveaux poèmes de différents auteurs Icon_minitimeJeu 8 Déc - 11:36

La pluie


La pluie
 
Longue comme des fils sans fin, la longue pluie
Interminablement, à travers le jour gris,
Ligne les carreaux verts avec ses longs fils gris,
Infiniment, la pluie, la longue pluie, la pluie. 
Elle s'effile ainsi, depuis hier soir,
Des haillons mous qui pendent,
Au ciel maussade et noir.
Elle s'étire, patiente et lente,
Sur les chemins, depuis hier soir,
Sur les chemins et les venelles,
Continuelle.
Au long des lieues,
Qui vont des champs vers les banlieues,
Par les routes interminablement courbées,
Passent, peinant, suant, fumant,
En un profil d'enterrement,
Les attelages, bâches bombées ;
Dans les ornières régulières
Parallèles si longuement
Qu'elles semblent, la nuit, se joindre au firmament,
L'eau dégoutte, pendant des heures ;
Et les arbres pleurent et les demeures,
Mouillés qu'ils sont de longue pluie,
Tenacement, indéfinie
Les rivières, à travers leurs digues pourries,
Se dégonflent sur les prairies,
Où flotte au loin du foin noyé ;
Le vent gifle aulnes et noyers ;
Sinistrement, dans l'eau jusqu'à mi-corps,
De grands boeufs noirs beuglent vers les cieux tors ;
Le soir approche avec ses ombres
Dont les plaines et les taillis s'encombrent,
Et c'est toujours la pluie, la longue pluie
Fine et dense, comme la suie, l
a longue pluie
La pluie et ses fils identiques 
Et ses ongles systématiques tissent le vêtement,
Maille à maille, de dénoument,
Pour les maisons et les enclos
Des villages gris et vieillots :
Linges et chapelets de loques qui s'éffiloquent,
Au long de bâtons droits ;
Bleus colombiers collés au toit ;
Carreaux, avec, sur leur vitre sinistre,
Un emplâtre de papier bistre ;
Logis dont les gouttières régulières
Forment des croix sur des pignons de pierre ;
Moulins plantés uniformes et mornes,
Sur leur butte, comme des cornes
Clochers et chapelles voisines, la pluie, la longue pluie,
Pendant l'hiver, les assassine,la pluie,
La longue pluie avec ses longs fils gris.
Avec ses cheveux d'eau, avec ses rides,
La longue pluie des vieux pays,
Éternelle et torpide .
Emile Verhaeren.




Poème de Mai


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Poème de Mai
Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame,
 
Viens ! ne te lasse pas de mêler à ton âme
 
La campagne, les bois, les ombrages charmants,
 
Les larges clairs de lune au bord des flots dormants,
 
Le sentier qui finit où le chemin commence,
 
Et l'air et le printemps et l'horizon immense,
 
L'horizon que ce monde attache humble et joyeux
 
Comme une lèvre au bas de la robe des cieux !
 
Viens ! et que le regard des pudiques étoiles
 
Qui tombe sur la terre à travers tant de voiles,
 
Que l'arbre pénétré de parfums et de chants,
 
Que le souffle embrasé de midi dans les champs,
 
Et l'ombre et le soleil et l'onde et la verdure,
 
Et le rayonnement de toute la nature
 
Fassent épanouir, comme une double fleur,
 
La beauté sur ton front et l'amour dans ton coeur !

Victor Hugo.



Le joli Mai en barque sur le Rhin


Mai
Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s’éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverains ?
Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j’ai tant aimée
Les pétales fleuris sont comme ses paupières
Sur le chemin du bord du fleuve lentement
Un ours un singe un chien menés par des tziganes
Suivaient une roulotte traînée par un âne
Tandis que s’éloignait dans les vignes rhénanes
Sur un fifre lointain un air de régiment
Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes
Guillaume Apollinaire.




[size=24]L'homme et la mer poème


L'homme et la mer

Homme libre, toujours, tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes,
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, ô frères implacables !


Charles Baudelaire.




La mer poème


La mer
 
Des vastes mers tableau philosophique,
Tu plais au coeur de chagrins agité :
Quand de ton sein par les vents tourmenté,
Quand des écueils et des grèves antiques
Sortent des bruits, des voix mélancoliques,
L’âme attendrie en ses rêves se perd,
Et, s’égarant de penser en penser,
Comme les flots de murmure en murmure,
Elle se mêle à toute la nature :
Avec les vents, dans le fond des déserts,
Elle gémit le long des bois sauvages,
Sur l’Océan vole avec les orages,
Gronde en la foudre, et tonne dans les mers.

Mais quand le jour sur les vagues tremblantes
S’en va mourir ; quand, souriant encor,
Le vieux soleil glace de pourpre et d’or
Le vert changeant des mers étincelantes,
Dans des lointains fuyants et veloutés,
En enfonçant ma pensée et ma vue,
J’aime à créer des mondes enchantés
Baignés des eaux d’une mer inconnue.
L’ardent désir, des obstacles vainqueur,
Trouve, embellit des rives bocagères,
Des lieux de paix, des îles de bonheur,
Où, transporté par les douces chimères,
Je m’abandonne aux songes de mon coeur.

 
François-René de Chateaubriand,
 
[size=18]Nouveaux poèmes de différents auteurs 11_72[/size]




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MessageSujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs   Nouveaux poèmes de différents auteurs Icon_minitimeJeu 8 Déc - 12:54

Photo perso " Prends cette rose "


Nouveaux poèmes de différents auteurs 3ab88970

Prends cette rose
 
Prends cette rose aimable comme toi,
Qui sert de rose aux roses les plus belles,
Qui sert de fleur aux fleurs les plus nouvelles,
Dont la senteur me ravit tout de moi.
Prends cette rose et ensemble reçois
Dedans ton sein mon coeur qui n’a point d’ailes
Il est constant et cent plaies cruelles
N’ont empêché qu’il ne gardât sa foi.
La rose et moi différons d’une chose
Un Soleil voit naître et mourir la rose,
Mille Soleils ont vu naître m’amour,
Dont l’action jamais ne se repose.
Que plût à Dieu que telle amour, enclose,
Comme une fleur, ne m’eut duré qu’un jour.
 
Pierre de Ronsard.
 
[size=18]Nouveaux poèmes de différents auteurs 8_75[/size]


Ô beau rosier du paradis


Ô beau rosier du paradis,

Beau rosier aux milliers de roses,
Qui dans les parfums resplendis,
Et dans la lumière reposes;
Ô beau rosier du jardin clos,
Beau rosier aux roses altières,
Qui sur l'herbe étends les réseaux
Que font tes ombres familières;
Au tour de qui, toutes tremblantes,
De l'Occident à l'Orient,
Ces humbles et douces servantes
Glissent et tournent lentement,
Jusques à l'heure solennelle
Où la nuit, à pas clandestins,
Étendant ses voiles sur elles,
Les confond toutes dans son sein.

Charles Van Lerberghe.
 
[size=18]Nouveaux poèmes de différents auteurs 10_89[/size]


Les cygnes blancs


Nouveaux poèmes de différents auteurs 1a0b0b41
Les cygnes blancs
Les cygnes blancs, dans les canaux des villes mortes,
Parmi l'eau pâle où les vieux murs sont décalqués
Avec des noirs usés d'estampes et d'eaux-fortes,
Les cygnes vont comme du songe entre les quais.
Et le soir, sur les eaux doucement remuées,
Ces cygnes imprévus, venant on ne sait d'où,
Dans un chemin lacté d'astres et de nuées
Mangent des fleurs de lune en allongeant le cou.
Or ces cygnes, ce sont des âmes de naguères
Qui n'ont vécu qu'à peine et renaîtront plus tard,
Poètes s'apprenant aux silences de l'art,
Qui s'épurent encore en ces blancs sanctuaires,
Poètes décédés enfants, sans avoir pu
Fleurir avec des pleurs une gloire et des nimbes,
Ames qui reprendront leur oeuvre interrompu
Et demeurent dans ces canaux comme en des limbes !
Mais les cygnes royaux sentant la mort venir
Se mettront à chanter parmi ces eaux plaintives
Et leur voix presque humaine ira meurtrir les rives
D'un air de commencer plutôt que de finir.
Car dans votre agonie, ô grands oiseaux insignes,
Ce qui chante déjà c'est l'âme s'évadant
D'enfants-poètes qui vont revivre en gardant
Quelque chose de vous, les ancêtres, les cygnes ! 
 
Georges Rodenbach.
 
[size=18]Nouveaux poèmes de différents auteurs 5-2_2[/size]






Très beau texte sur l'amitié


Nouveaux poèmes de différents auteurs 4542aa25
L'amitié
 
Des joyeux sourires
Que je veux vous offrir
Oh oui en toute amitié
Avec grande sincérité
Cela remonte le moral
Car il suffit d’un sourire
Oui rien de plus normal
Le sourire c’est la joie de vivre
Alors oui n’attendez surtout pas demain
Offrez votre sourire quelqu’un en a besoin
Car ton sourire peut être très efficace
Il pourra enlever ainsi toutes les grimaces
Puisqu’il embellit vraiment les visages
Et cela bien sur c’est vrai à tous âges
En apportant ainsi avec joie l’espérance
Et surtout il est bénéfique quelle chance
Les sourires sont à l’humanité
Sans aucune prétention et vanité
Ce que le soleil est pour la nature
En effaçant surtout toutes blessures.




[size=24]Les roses de l'amitié


L'amitié

Une amitié est comme une fleur. 

Elle naît et s'épanouit en douceur. 

Elle peut durer une vie, pour toujours.
Où s'arrêter et se faner, en un jour.
Une amitié c'est donner, beaucoup de soi.
Ne jamais rien demander en retour.
C'est être toujours présent, toujours là.
Le faire avec plaisir, beaucoup d'amour.
Une amitié est une qualité qui se fait rare.
Qu'il ne faut jamais ranger au fond d'un placard.
Il faut la conserver, la garder, près de son coeur,
Pour qu'elle nous apporte douceur et bonheur.
L'amitié c'est d'être sincère sans détour,
Une confiance que l'on espère, pour toujours.
L'amitié la plus profonde, comme un frère,
Rebute les paroles meurtrières.
Une amitié c'est être discret, silencieux.
Elle se partage en groupe, ou même à deux.
C'est la joie de rencontrer, de vraies personnes,
ou amitié, fidélité, sincérité , ces mots résonnent.



Max Alexis.
Nouveaux poèmes de différents auteurs 50_3_1



[size=24]La nature est pleine d'amour poème


Nouveaux poèmes de différents auteurs 18006bd2
La nature est pleine d'amour
La nature est pleine d'amour, 
Jeanne, autour de nos humbles joies ; 
Et les fleurs semblent tour à tour 
Se dresser pour que tu les voies.
Vive Angélique ! à bas Orgon ! 
L'hiver, qu'insultent nos huées, 
Recule, et son profil bougon 
Va s'effaçant dans les nuées.
La sérénité de nos coeurs, 
Où chantent les bonheurs sans nombre, 
Complète, en ces doux mois vainqueurs, 
L'évanouissement de l'ombre.
Juin couvre de fleurs les sommets, 
Et dit partout les mêmes choses ; 
Mais est-ce qu'on se plaint jamais 
De la prolixité des roses ?
L'hirondelle, sur ton front pur, 
Vient si près de tes yeux fidèles 
Qu'on pourrait compter dans l'azur 
Toutes les plumes de ses ailes.
Ta grâce est un rayon charmant ; 
Ta jeunesse, enfantine encore, 
Éclaire le bleu firmament, 
Et renvoie au ciel de l'aurore.
De sa ressemblance avec toi 
Le lys pur sourit dans sa gloire ; 
Ton âme est une urne de foi 
Où la colombe voudrait boire.

 
Victor Hugo.

 
[size=18]Nouveaux poèmes de différents auteurs 2-4_8[/size]




Tu es belle ma mère

Tu es belle, ma mère, 
Comme un pain de froment. 
Et, dans tes yeux d'enfant, 
Le monde tient à l'aise.

Ta chanson est pareille 
Au bouleau argenté 
Que le matin couronne 
D'un murmure d'abeilles.

Tu sens bon la lavande, 
La cannelle et le lait ; 
Ton cœur candide et frais

Et l'automne est si doux 
Autour de tes cheveux 
Que les derniers coucous 
Viennent te dire adieu.


Maurice Carême.




Préservons notre belle nature


Nouveaux poèmes de différents auteurs 4d391b2c

Préservons notre belle nature
 
Aux branches claires des tilleuls
Meurt un maladif hallali.
Mais des chansons spirituelles
Voltigent parmi les groseilles.
Que notre sang rie en nos veines,
Voici s’enchevêtrer les vignes.
Le ciel est joli comme un ange.
L’azur et l’onde communient.
Je sors. Si un rayon me blesse
Je succomberai sur la mousse.

 
Qu’on patiente et qu’on s’ennuie
C’est trop simple. Fi de mes peines.
je veux que l’été dramatique
Me lie à son char de fortunes
Que par toi beaucoup, ô Nature,
- Ah moins seul et moins nul ! - je meure.
Au lieu que les Bergers, c’est drôle,
Meurent à peu près par le monde.

 
Je veux bien que les saisons m’usent.
A toi, Nature, je me rends ;
Et ma faim et toute ma soif.
Et, s’il te plaît, nourris, abreuve.
Rien de rien ne m’illusionne ;
C’est rire aux parents, qu’au soleil,
Mais moi je ne veux rire à rien ;
Et libre soit cette infortune.

Arthur Rimbaud.




La petite fleur rose 


La petite fleur rose
Du haut de la montagne, 
Près de Guadarrama, 
On découvre l'Espagne 
Comme un panorama.
A l'horizon sans borne 
Le grave Escurial 
Lève son dôme morne, 
Noir de l'ennui royal ;
Et l'on voit dans l'estompe 
Du brouillard cotonneux, 
Si loin que l'oeil s'y trompe, 
Madrid, point lumineux !
La montagne est si haute, 
Que ses flancs de granit 
N'ont que l'aigle pour hôte, 
Pour maison que son nid ;
Car l'hiver pâle assiège 
Les pics étincelants, 
Tout argentés de neige, 
Comme des vieillards blancs.
J'aime leur crête pure, 
Même aux tièdes saisons 
D'une froide guipure 
Bordant les horizons ;
Les nuages sublimes, 
Ainsi que d'un turban 
Chaperonnant leurs cimes 
De pluie et d'ouragan ;
Le pin, dont les racines, 
Comme de fortes mains, 
Déchirent les ravines 
Sur le flanc des chemins,
Et l'eau diamantée 
Qui, sous l'herbe courant, 
D'un caillou tourmentée, 
Chuchote un nom bien grand !
Mais, avant toute chose, 
J'aime, au coeur du rocher, 
La petite fleur rose, 
La fleur qu'il faut chercher !

Théophile Gautier.


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MessageSujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs   Nouveaux poèmes de différents auteurs Icon_minitimeVen 9 Déc - 10:52

Paysage gris très beau poème de Maurice Rollinat


Nouveaux poèmes de différents auteurs 01a4ff0b
Paysage gris

Déjà cette prairie en commençant l'hiver
Étendait son tapis d'herbe courte et fripée,
Elle languit encor, de plus en plus râpée,
D'un gris toujours plus pâle et moins mêlé de vert.
Et pourtant, il y vient, poussant leur douce plainte,
Dressant l'oreille au vent qu'ils semblent écouter,
Quelques pauvres moutons qui tâchent de brouter
Ce regain des frimas dont leur laine a la teinte.
Mais le vivre est mauvais, le temps long, le ciel froid ;
À la file ils s'en vont, l'œil fixe et le cou droit,
Côtoyer la rivière épaisse qui clapote,
S'arrêtant, quand ils sont rappelés, tout à coup,
Par la vieille, là-bas, contre un arbre, debout,
Comme un fantôme noir dans sa grande capote.


Maurice Rollinat.




[size=18]Les petits enfants
[/size]
 
[size=18]Tout dans l'immuable [size=18]nature 
Est miracle aux petits enfants ; 
Ils naissent, et leur âme obscure 
Eclôt dans des enchantements. 
Le reflet de cette magie 
Donne à leur regard un rayon. 
Déjà la belle Illusion 
Excite leur frêle énergie. 
L'inconnu, l'inconnu divin, 
Les baigne comme une eau profonde ; 
On les presse, on leur parle en vain, 
Ils habitent un autre monde ; 
Leurs yeux purs, leurs yeux grands ouverts, 
S'emplissent de rêves étranges. 
Oh ! qu'ils sont beaux, ces petits anges 
Perdus dans l'antique univers. 
Leur tête légère et ravie 
Songe tandis que nous pensons ; 
Ils font de frissons en frissons 
La découverte de la vie

Anatole France.
[/size][/size]




[size=24]Le chant du cygne très beau poème


Nouveaux poèmes de différents auteurs 2_113
Le chant du cygne

Cygnes au blanc plumage, au port majestueux, 
Est-il vrai, dites-moi, qu'un chant harmonieux, 
De vos jours écoulés rompant le long silence, 
Lorsque va se briser votre frêle existence, 
Comme un cri de bonheur s'élève vers les cieux ?
Quand sous votre aile, un soir, votre long col se ploie 
Pour le dernier sommeil d'où vous vient cette joie ? 
De vos jours rien ne rompt l'indolente douceur : 
Lorsque tout va finir, cet hymne de bonheur, 
Comme à des cœurs brisés, quel penser vous l'envoie ?
Ô cygnes de nos lacs ! votre destin est doux ; 
De votre sort heureux chacun serait jaloux. 
Vous voguez lentement de l'une à l'autre rive, 
Vous suivez les détours de l'onde fugitive : 
Que ne puis-je en ces flots m'élancer avec vous !
Moi, sous l'ardent soleil, je demeure au rivage.
Pour vous, l'onde s'entr'ouvre et vous livre passage ; 
Votre col gracieux, dans les eaux se plongeant, 
Fait jaillir sur le lac mille perles d'argent 
Qui laissent leur rosée à votre blanc plumage ;
Et les saules pleureurs, ondoyants, agités, 
Alors que vous passez, par le flot emportés 
D'un rameau caressant, doucement vous effleurent 
Sur votre aile qui fuit quelques feuilles demeurent, 
Ainsi qu'un souvenir d'amis qu'on a quittés.
Puis le soir, abordant à la rive odorante 
Où fleurit à l'écart le muguet ou la menthe, 
Sur un lit de gazon vous reposez, bercés 
Par la brise des nuits, par les bruits cadencés 
Des saules, des roseaux , de l'onde murmurante.
Oh ! pourquoi donc chanter un chant mélodieux 
Quand s'arrête le cours de vos jours trop heureux ? 
Pleurez plutôt, pleurez vos nuits au doux silence, 
Les étoiles, les fleurs, votre fraîche existence ; 
Pourquoi fêter la mort ? vous êtes toujours deux !
C'est à nous de chanter quand vient l'heure suprême, 
Nous, tristes pèlerins, dont la jeunesse même 
Ne sait pas découvrir un verdoyant sentier, 
Dont le bonheur s'effeuille ainsi que l'églantier ; 
Nous, si tôt oubliés de l'ami qui nous aime !
C'est à nous de garder pour un jour à venir, 
Tristes comme un adieu, doux comme un souvenir, 
Des trésors d'harmonie inconnus à la terre, 
Qui ne s'exhaleront qu'à notre heure dernière. 
Pour qui souffre ici-bas, il est doux de mourir !
Ô cygnes ! laissez donc ce cri de délivrance 
À nos cœurs oppressés de muette souffrance ; 
La vie est un chemin où l'on cache ses pleurs... 
Celui qui les comprend est plus loin, est ailleurs. 
À nous les chants ! la mort, n'est-ce pas l'espérance ? 

Sophie d'Arbouville.

 


[size=13][size=18]Le Chat

Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a plus besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archet qui morde
Sur mon [size=18]coeur, parfait instrument,[/size]
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux !

Charles Baudelaire.
[/size][/size]
 
[size=13][size=18][size=18]Nouveaux poèmes de différents auteurs 31_8[/size][/size][/size]


Le coin de l'amitié


Le coin de l'amitié
L'Amour, l'Hymen, l'Intérêt, la Folie, 
Aux quatre coins se disputent nos jours. 
L'Amitié vient compléter la partie, 
Mais qu'on lui fait de mauvais tours ! 
Lorsqu'aux plaisirs l'âme se [size=18]livre
 entière, 
Notre raison ne brille qu'à moitié, 
Et la Folie attaque la première 
Le coin de l'Amitié.
Puis vient l'Amour, joueur malin et traître, 
Qui de tromper éprouve le besoin. 
En tricherie on le dit passé maître ; 
Pauvre Amitié gare à ton coin ! 
Ce dieu jaloux, dès qu'il voit qu'on l'adore, 
A tout soumettre aspire sans pitié. 
Vous cédez tout ; il veut avoir encore 
Le coin de l'Amitié.
L'Hymen arrive : Oh, combien on le fête ! 
L'Amitié seule apprête ses atours. 
Mais dans les soins qu'il vient nous mettre en tête 
Il nous renferme pour toujours. 
Ce dieu, chez lui, calculant à toute heure, 
Y laisse enfin l'Intérêt prendre pied, 
Et trop souvent lui donne pour demeure 
Le coin de l'Amitié.
Auprès de toi nous ne craignons, ma chère, 
Ni l'Intérêt, ni les folles erreurs. 
Mais, aujourd'hui, que l'Hymen et son frère, 
Inspirent de crainte à nos cœurs ! 
Dans plus d'un coin, où de fleurs ils se parent, 
Pour ton bonheur qu'ils règnent de moitié ; 
Mais que jamais, jamais ils ne s'emparent 
Du coin de l'Amitié.
[/size]
Pierre-Jean de Béranger.
 
[size=18]Nouveaux poèmes de différents auteurs 2-4_11[/size]


Les fleurs
Oh ! de l'air ! des parfums ! des fleurs pour me nourrir !
Il semble que les fleurs alimentent ma vie ;
Mais elles vont mourir. Ah ! je leur porte envie :
Mourir jeune, au soleil, [size=18]Dieu ! que c'est bien mourir !

Pour éteindre une fleur il faut moins qu'un orage :
Moi, je sais qu'une larme effeuille le bonheur.
À la fleur qu'on va fuir qu'importé un long courage ?
Heureuse, elle succombe à son premier malheur !
Roseaux moins fortunés, les vents, dans leur furie,
Vous outragent longtemps sans briser votre sort ;
Ainsi, roseau qui marche en sa gloire flétrie,
L'homme achète longtemps le bienfait de la mort !
Et moi, je veux des fleurs pour appuyer ma vie ;
A leurs frêles parfums j'ai de quoi me nourrir :
Mais elles vont mourir.Ah ! je leur porte envie ;
Mourir jeune, au soleil, Dieu ! que c'est bien mourir ![/size]
Marceline Desbordes-Valmore.
 
[size=18]Nouveaux poèmes de différents auteurs 11_76[/size]


Les coccinelles bêtes à bon Dieu


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[/size]
La coccinelle

Elle me dit : Quelque chose
Me tourmente. Et j'aperçus
Son cou de neige, et, dessus,
Un petit insecte rose.
J'aurais dû - mais, sage ou fou,
A seize ans on est farouche,
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l'insecte à son cou.
On eût dit un coquillage ;
Dos rose et taché de noir.
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient dans le feuillage.
Sa bouche franche était là :
Je me courbai sur la belle,
Et je pris la coccinelle ;
Mais le baiser s'envola.
Fils, apprends comme on me nomme,
Dit l'insecte du ciel bleu,
Les bêtes sont au bon Dieu,
Mais la bêtise est à l'homme.
[size]
Victor Hugo.




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