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| Nouveaux poèmes de différents auteurs | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Nouveaux poèmes de différents auteurs Sam 15 Oct - 11:35 | |
| Noël Le ciel est noir, la terre est blanche ; Cloches, carillonnez gaîment Jésus est né, la Vierge penche Sur lui son visage charmant.
Pas de courtines festonnées Pour préserver l'enfant du froid ; Rien que les toiles d'araignées Qui pendent des poutres du toit.
Il tremble sur la paille fraîche, Ce cher petit [size=16]enfant Jésus, Et pour l'échauffer dans sa crèche L'âne et le boeuf soufflent dessus.
La neige au chaume coud ses franges, Mais sur le toit s'ouvre le ciel Et, tout en blanc, le choeur des anges Chante aux bergers " Noël ! Noël "[/size] Théophile Gautier. La bonne chienne Les deux petits jouaient au fond du grand pacage ; La nuit les a surpris, une nuit d'un tel noir Qu'ils se tiennent tous deux par la main sans se voir L'opaque obscurité les enclôt dans sa cage. Que faire ? les brebis qui paissaient en bon nombre, Les chèvres, les cochons, la vache, la jument, Sont égarés ou bien muets pour le moment, Ils ne trahissent plus leur présence dans l'ombre. Puis, la vague rumeur des mauvaises tempêtes Sourdement fait gronder l'écho. Mais la bonne chienne Margot A rassemblé toutes les têtes Du grand troupeau... si bien que, derrière les bêtes, Chacun des deux petits lui tenant une oreille, Tous les trois, à pas d'escargot, Ils regagnent enfin, là-haut, Le vieux seuil où la maman veille. Maurice Rollinat. Décembre Le hibou parmi les décombres Hurle, et Décembre va finir ; Et le douloureux souvenir Sur ton [size=16]coeur jette encor ses ombres.
Le vol de ces jours que tu nombres, L'aurais-tu voulu retenir Combien seront, dans l'avenir, Brillants et purs ; et combien, sombres
Laisse donc les ans s'épuiser. Que de larmes pour un baiser, Que d'épines pour une rose !
Le temps qui s'écoule fait bien ; Et mourir ne doit être rien, Puisque vivre est si peu de chose.[/size] François Coppée. Il fait froid L'hiver blanchit le dur chemin Tes jours aux méchants sont en proie. La bise mord ta douce main ; La haine souffle sur ta joie.
La [size=16]neige emplit le noir sillon. La lumière est diminuée. Ferme ta porte à l'aquilon ! Ferme ta vitre à la nuée !
Et puis laisse ton coeur ouvert ! Le coeur, c'est la sainte fenêtre. Le soleil de brume est couvert ; Mais Dieu va rayonner peut-être !
Doute du bonheur, fruit mortel ; Doute de l'homme plein d'envie ; Doute du prêtre et de l'autel ; Mais crois à l'amour, ô ma vie!
Crois à l'amour, toujours entier, Toujours brillant sous tous les voiles ! A l'amour, tison du foyer ! A l'amour, rayon des étoiles !
Aime, et ne désespère pas. Dans ton âme, où parfois je passe, Où mes vers chuchotent tout bas, Laisse chaque chose à sa place.
La fidélité sans ennui, La paix des vertus élevées, Et l'indulgence pour autrui, Eponge des fautes lavées.
Dans ta pensée où tout est beau, Que rien ne tombe ou ne recule. Fais de ton amour ton flambeau. On s'éclaire de ce qui brûle.
A ces démons d'inimitié Oppose ta douceur sereine, Et reverse leur en pitié Tout ce qu'ils t'ont vomi de haine.
La haine, c'est l'hiver du coeur. Plains-les ! mais garde ton courage. Garde ton sourire vainqueur ; Bel arc-en-ciel, sors de l'orage !
Garde ton amour éternel. L'hiver, l'astre éteint-il sa flamme Dieu ne retire rien du ciel ; Ne retire rien de ton âme ![/size]
Victor Hugo.
L'écolière
Bon [size=16]Dieu ! que de choses à faire ! Enlève tes souliers crottés, Pends donc ton écharpe au vestiaire, Lave tes mains pour le goûter,
Revois tes règles de grammaire. Ton problème, est-il résolu Et la carte de l'Angleterre, Dis, quand la dessineras-tu
Aurai-je le temps de bercer Un tout petit peu ma poupée, De rêver, assise par terre, Devant mes châteaux de nuées Bon Dieu ! que de choses à faire ![/size]
Maurice Carême
Tête de faune
Dans la feuillée, écrin vert taché d'or, Dans la feuillée incertaine et fleurie De [size=16]fleurs splendides où le baiser dort, Vif et crevant l'exquise broderie,
Un faune effaré montre ses deux yeux Et mord les fleurs rouges de ses dents blanches. Brunie et sanglante ainsi qu'un vin vieux, Sa lèvre éclate en rires sous les branches.
Et quand il a fui - tel qu'un écureuil - Son rire tremble encore à chaque feuille, Et l'on voit épeuré par un bouvreuil Le Baiser d'or du Bois, qui se recueille.[/size]
Arthur Rimbaud.
La neige La neige tombe, indiscontinûment, Comme une lente et longue et pauvre laine, Parmi la morne et longue et pauvre plaine, Froide d'amour, chaude de haine.
La neige tombe, infiniment, Comme un moment - Monotone - dans un moment ; La neige choit, la neige tombe, Monotone, sur les maisons Et les granges et leurs cloisons ; La neige tombe et tombe Myriadaire, au cimetière, au creux des tombes.
Le tablier des mauvaises saisons, Violemment, là-haut, est dénoué ; Le tablier des maux est secoué A coups de vent, sur les hameaux des horizons.
Le gel descend, au fond des os, Et la misère, au fond des clos, La neige et la misère, au fond des âmes ; La neige lourde et diaphane, Au fond des âtres froids et des âmes sans flamme, Qui se fanent, dans les cabanes.
Aux carrefours des chemins tors, Les villages sont seuls, comme la mort ; Les grands arbres, cristallisés de gel, Au long de leur cortège par la neige, Entrecroisent leurs branchages de sel.
Les vieux moulins, où la mousse blanche s'agrège, Apparaissent, comme des pièges, Tout à coup droits, sur une butte ; En bas, les toits et les auvents Dans la bourrasque, à contre vent, Depuis Novembre, luttent ; Tandis qu'infiniment la neige lourde et pleine Choit, par la morne et longue et pauvre plaine.
Ainsi s'en va la neige au loin, En chaque sente, en chaque coin, Toujours la neige et son suaire, La neige pâle et inféconde, En folles loques vagabondes, Par à travers l'hiver illimité monde. Emile Verhaeren. Conciliabule
Trois lapins, dans le crépuscule, Tenaient un long conciliabule. Le premier montrait une étoile Qui montait sur un champ d’avoine. Les autres, pattes sur les yeux, La regardaient d’un air curieux.
Puis tous trois, tête contre tête, Se parlaient d’une voix inquiète. Se posaient-ils, tout comme nous, Les mêmes questions sans réponse ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Que sommes-nous ?
Pourquoi ces ronces Pourquoi dansons-nous le matin, Parmi la rosée et le thym ? Pourquoi avons-nous le cul blanc, Longues oreilles, longues dents ? Pourquoi notre nez tout le temps, Tremble-t-il comme feuille au vent ?
Pourquoi l’ombre d’un laboureur Nous fait-elle toujours si peur ? Trois lapins dans le crépuscule Tenaient un long conciliabule. Et il aurait duré longtemps Encore si une grenouille N’avait plongé soudainement Dans l’eau de lune de l’étang.
Maurice Carême.
[size=16][/size] La terre et l'enfant
Enfant sur la terre on se traîne, Les yeux et l'âme émerveillés, Mais, plus tard, on regarde à peine Cette terre qu'on foule aux pieds.
Je sens déjà que je l'oublie, Et, parfois, songeur au front las, Je m'en repens et me rallie Aux [size=16]enfants qui vivent plus bas.
Détachés du sein de la mère, De leurs petits pieds incertains Ils vont reconnaître la terre Et pressent tout de leurs deux mains ;
Ils ont de graves tête-à-tête Avec le chien de la maison ; Ils voient courir la moindre bête Dans les profondeurs du gazon ;
Ils écoutent l'herbe qui pousse, Eux seuls respirent son parfum ; Ils contemplent les brins de mousse Et les grains de sable un par un ;
Par tous les calices baisée, Leur bouche est au niveau des fleurs, Et c'est souvent de la rosée Qu'on essuie en séchant leurs pleurs.
J'ai vu la terre aussi me tendre Ses bras, ses lèvres, autrefois ! Depuis que je la veux comprendre, Plus jamais je ne l'aperçois.
Elle a pour moi plus de mystère, Désormais, que de nouveauté ; J'y sens mon cœur plus solitaire, Quand j'y rencontre la beauté ;
Et, quand je daigne par caprice Avec les enfants me baisser, J'importune cette nourrice Qui ne veut plus me caresser.
René-François Sully Prudhomme.[/size] Dans L'interminable Dans l’interminable Ennui de la plaine, La neige incertaine Luit comme du sable. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune, On croirait voir vivre Et mourir la lune. Comme des nuées Flottent gris les chênes Des forêts prochaines Parmi les buées. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune. On croirait voir vivre Et mourir la lune. Corneille poussive Et vous, les loups maigres, Par ces bises aigres Quoi donc vous arrive
Dans l’interminable Ennui de la plaine La neige incertaine Luit comme du sable. Paul Verlaine, Chanson pour les [size=16]enfants l'hiver Dans la nuit de l'hiver Galope un grand homme blanc. Galope un grand homme blanc. C'est un bonhomme de neige Avec une pipe en bois Un grand bonhomme de neige Poursuivi par le froid. Il arrive au village Il arrive au village Voyant de la lumière, le voilà rassuré. Dans une petite maison, il entre sans frapper. Dans une petite maison, il entre sans frapper. Et pour se réchauffer Et pour se réchauffer S'assoit sur le poêle rouge Et d'un coup disparaît. Ne laissant que sa pipe Au milieu d'une flaque d'eau Ne laissant que sa pipe Et puis son vieux chapeau.Jacques Prévert.En ce rugueux hiverEn ce rugueux hiver où le soleil flottant S'échoue à l'horizon comme une lourde épave, J'aime à dire ton nom au timbre lent et grave Quand l'horloge résonne aux coups profonds du temps.
Et plus je le redis, plus ma voix est ravie Si bien que de ma lèvre, il descend dans mon coeur, Et qu'il réveille en moi un plus ardent bonheur Que les mots les plus doux que j'ai dits dans la vie. [size=16] Et devant l'aube neuve ou le soir qui s'endort[/size] Je le répète avec ma voix toujours la même Mais, dites, avec quelle ardeur forte et suprême Je le prononcerai à l'heure de la mort !Emile Verhaeren.[size=16][/size] Nuit de neigeLa grande plaine est blanche, immobile et sans voix. Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte. Mais on entend parfois, comme une morne plainte, Quelque [size=16]chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.[/size] Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes. L’hiver s’est abattu sur toute floraison ; Des arbres dépouillés dressent à l’horizon Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.La lune est large et pâle et semble se hâter. On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère. De son morne regard elle parcourt la terre, Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde, Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ; Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement, Aux étranges reflets de la clarté blafarde.Oh ! la terrible nuit pour les petits [size=16]oiseaux ! Un vent glacé frissonne et court par les allées ; Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux, Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.[/size] Dans les grands arbres nus que couvre le verglas Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ; De leur oeil inquiet ils regardent la neige, Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.Guy de Maupassant.Poème d'HiverHiverLa grande plaine est blanche, immobile et sans voix.Pas un bruit, pas un son; toute vie est éteinte.Mais on entend parfois, comme une morne plainte,Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.L'hiver s'est abattu sur toute floraison;Des arbres dépouillés dressent à l'horizonLeurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.La lune est large et pâle et semble se hâter.On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.De son morne regard elle parcourt la terre,Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant;Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,Aux étranges reflets de la clarté blafarde.Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !Un vent glacé frissonne et court par les allées;Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.Dans les grands arbres nus que couvre le verglasIls sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège;De leur œil inquiet ils regardent la neige,Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.Guy de Maupassant.[/size] Art poétique
De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l'Impair Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n'ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise : Rien de plus cher que la chanson grise Où l'Indécis au Précis se joint.
C'est des beaux yeux derrière des voiles, C'est le grand jour tremblant de midi, C'est, par un ciel d'automne attiédi, Le bleu fouillis des claires étoiles !
Car nous voulons la Nuance encor, Pas la Couleur, rien que la nuance ! Oh ! la nuance seule fiance Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Fuis du plus loin la Pointe assassine, L'Esprit cruel et le Rire impur, Qui font pleurer les yeux de l'Azur, Et tout cet ail de basse cuisine !
Prends l'éloquence et tords-lui son cou ! Tu feras bien, en train d'énergie, De rendre un peu la Rime assagie. Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?
O qui dira les torts de la Rime ? Quel enfant sourd ou quel nègre fou Nous a forgé ce bijou d'un sou Qui sonne creux et faux sous la lime ?
De la musique encore et toujours ! Que ton vers soit la chose envolée Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée Vers d'autres cieux à d'autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure Eparse au vent crispé du matin Qui va fleurant la menthe et le thym... Et tout le reste est littérature
Paul Verlaine. Nous n'avions pour eux aucune haine. Ils faisaient métier de loups comme nous Faisions métier d'hommes. Ils étaient créatures de [size=16]Dieu.[/size] Comme nous. Ils étaient nés prédateurs. Comme l'homme. Mais ils étaient restés prédateurs, Alors que l'homme était devenu destructeur. Paul-Emile Victor Les sapinsLes sapins en bonnets pointus,De longues robes revêtusComme des astrologues,Saluent leurs frères abattus,Les bateaux qui sur le Rhin voguent.Dans les sept arts endoctrinésPar les vieux sapins leurs aînésQui sont de grands poètesIls se savent prédestinésA briller plus que des planètesA briller doucement changésEn étoiles et enneigésAux Noël bienheureusesFêtes des sapins ensongésAux longues branches langoureusesLes sapins, beaux musiciens,Chantent des Noëls anciensAu vent des soirs d'automne,Ou bien, graves magiciens,Incantent le ciel quand il tonne.Des rangées de blancs chérubinsRemplacent l'hiver les sapinsEt balancent leurs ailesL’été ce sont de grands rabbinsOu bien de vieilles demoisellesSapins médecins divaguantsIls vont offrant leurs bons onguentsQuand la montagne accoucheDe temps en temps sous l’ouraganUn vieux sapin geint et se coucheGuillaume Apollinaire.Campanile d'HiverLa vigne endolorie sous le poids des nuages, Pareille au clapotis des barques enchainées, Gémit, pleure et s’éteint comme un brasier mouillé Par la rage du ciel et son gravier d’outrages.Les lavoirs de soleil et leurs lourds sarcophages Ruissellent de tumeurs aux couleurs bigarrées, Comme si leur destin se tissait sous les dès De gouttes détachées d’un suaire sauvage.Seule, morne et feutrée, une cloche d’airain Sonne un glas parfumé d’une douce beauté Dont le silence boit la mélodie sans fin.Or la vigne endurcie, comme un oratorio, Fugue le long de mots brillants de nouveauté, Que ce [size=16]poème joue sur un pas d’adagio.[/size] Francis Etienne Sicard. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Lun 17 Oct - 12:13 | |
| A L'AutomneA l'Automne
Mais un soir d’automne, comme l’air dormait immobile et bas dans le ciel,
ma bien-aimée m’appela vers elle.
Un voile de brume pesait sur la terre et à voir les splendeurs d’octobre dans le feuillage de la forêt et le chaud embrasement du soir sur les eaux, on eût dit qu’un bel arc-en-ciel s’était laissé choir du firmament.
Voici le jour des jours ! dit-elle, quand je m’approchai le plus beau des jours pour vivre et pour mourir !
C’est un beau jour, pour les fils de la terre et de la [size=18]vie ! Ah ! plus beau, ; plus beau encore, ; [/size] pour les filles du Ciel et de la [size=18]Mort !
[/size] Edgar Allan Poe.
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A l’automne, les feuilles des arbres prennent de riches teintes d’or, de pourpre et de violet ;
le soleil pare les nuages de couleurs plus splendides
les forêts exhalent une odeur enivrante ;
et les feuilles qui tombent, et commencent à joncher les sentiers,
avertissent que tout va disparaître, que tout va mourir, et invitent à contempler, avec plus d’attention et de recueillement, ces splendeurs qui vont s’effacer.
Alors tous les sentiments prennent une teinte de douce mélancolie l’amour s’empare du cœur avec une puissance jusque-là inconnue Alphonse Karr.
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Ce qu’il y a parfois de beau avec l’automne,
c’est lorsque le matin se lève après une semaine de pluie,
de vent et brouillard et que tout l’espace,
brutalement, semble se gorger de soleil. Victor-Lévy Beaulieu. [size=18]Sonnet pour un cheval[/size] [size=18]Quelques pas, un saut et il s’élève au Firmament Merveilleux être de lumière divine Fils élu de cette [size=18]Nature Sublime Alchimie organique des quatre éléments[/size][/size] [size=18]Cheval tu es le Feu qui fait brûler le vent Le souffle d’Air de la Beauté Parfaite L’animal de la Terre au profil d’Athlète qui comme l’Eau, coule au gré du Temps[/size] [size=18]Pégase de la [size=18]Nuit je suis Bellaphoron Pur Sang inaccessible et Roi comme le Lion Cheval tu tiens dans ton coeur le monde[/size][/size] [size=18]Etalon de légende, passion céleste de Chine Puissant comme Perceval, Hercule ou bien Odin Tu es l’Universel, tu propages le Bien[/size] [size=18]Winston Perez,[/size] [size=18][size=18][/size][/size] Noël solitaire
La bise longuement geint dans les branches sèches, La [size=16]neige pure étend sa blancheur sous les pas;Mais la neige et le vent âpre n'empêchent pasTous les petits Jésus de descendre en leurs crèches.Par la vitre givrée où le soir vient plus tôt,On ne distingue pas la lueur des étoiles;Mais, par les yeux de l'âme, on aperçoit là-hautLa solennelle nuit de décembre sans voiles.Soudain, les cloches d'or, de bronze et d'argent clair,Par des millions d'humains avec joie entendues,Entremêlent leurs sons mélodieux dans l'air,Toutes en une voix innombrable fondues.Non, les vitres n'empêchent pas d'entrer Noël,Quand par la foi divine il est déjà dans l'âme,Ni les astres brillant aux profondeurs du ciel,Quand on en sent au cœur la lumière et la flamme !Albert LozeauLa vierge à la crèche
Dans ses langes blancs, fraîchement cousus, La Vierge berçait son Enfant-Jésus. Lui, gazouillait comme un nid de mésanges. Elle le berçait, et chantait tout bas Ce que nous chantons à nos petits [size=16]anges.Mais l'Enfant-Jésus ne s'endormait pas.Etonné, ravi de ce qu'il entend,Il rit dans sa crèche, et s'en va chantantComme un saint lévite et comme un choriste;Il bat la mesure avec ses deux bras,et la Sainte Vierge est triste, bien triste,De voir son Jésus qui ne s'endort pas.Doux Jésus, lui dit la mère en tremblant,Dormez, mon agneau, mon bel agneau blanc.Dormez; il est tard, la lampe est éteinte.Votre front est rouge et vos membres las;Dormez, mon amour, et dormez sans crainte.Mais l'Enfant-Jésus ne s'endormait pas.Il fait froid, le vent souffle, point de feu.Dormez, c'est la nuit, la nuit du bon Dieu.C'est la nuit d'amour des chastes épouses;Vite, ami, cachons ces yeux sous nos draps,Les étoiles d'or en seraient jalouses.Mais l'Enfant-Jésus ne s'endormait pas.Si quelques instants vous vous endormiez,Les songes viendraient, en vol de ramiers,Et feraient leurs nids sur vos deux paupières,Ils viendront; dormez, doux Jésus. Hélas !Inutiles chants et vaines prièresLe petit Jésus ne s'endormait pas.Et Marie alors, le regard voilé,Pencha sur son fils un front désolé,Vous ne dormez pas, votre mère pleure,Votre mère pleure, ô mon bel ami.Des larmes coulaient de ses yeux; sur l'heure,Le petit Jésus s'était endormi.[/size]
Alphonse Daudet. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Lun 17 Oct - 13:09 | |
| Poème de NoëlCloches , carillonnez gaîment
Le ciel est noir, la terre est blanche ; Cloches, carillonnez gaîment Jésus est né , la Vierge penche Sur lui son visage charmant.
Pas de courtines festonnées Pour préserver l'enfant du froid ; Rien que les toiles d'araignées Qui pendent des poutres du toit.
Il tremble sur la paille fraîche, Ce cher petit [size=16]enfant Jésus, Et pour l'échauffer dans sa crèche L'âne et le boeuf soufflent dessus.
La neige au chaume coud ses franges, Mais sur le toit s'ouvre le ciel Et, tout en blanc, le choeur des anges Chante aux bergers : Noël ! Noël !
Théophile Gauthier[/size]
[size=24]Poème sur les EnfantsL'enfant
Quand l'enfant nous regarde, on sent [size=16]Dieu nous sonder ;Quand il pleure, j'entends le tonnerre gronder,Car penser c'est entendre, et le visionnaireEst souvent averti par un vague tonnerre.Quand ce petit être, humble et pliant les genoux,Attache doucement sa prunelle sur nous,Je ne sais pas pourquoi je tremble ; quand cette âme,Qui n'est pas homme encore et n'est pas encor femme,En qui rien ne s'admire et rien ne se repent,Sans sexe, sans passé derrière elle rampant,Verse, à travers les cils de sa rose paupière,Sa clarté, dans laquelle on sent de la prière,Sur nous les combattants, les vaincus, les vainqueurs ;Quand cet arrivant semble interroger nos coeurs,Quand cet ignorant, plein d'un jour que rien n'efface,A l'air de regarder notre science en face,Et jette, dans cette ombre où passe Adam banni,On ne sait quel rayon de rêve et d'infini,Ses blonds cheveux lui font au front une auréole.Comme on sent qu'il était hier l'esprit qui vole !Comme on sent manquer l'aile à ce petit pied blanc !Oh ! comme c'est débile et frêle et chancelantComme on devine, aux cris de cette bouche, un songeDe paradis qui jusqu'en enfer se prolongeEt que le doux enfant ne veut pas voir finir !L'homme, ayant un passé, craint pour cet avenir.Que la vie apparaît fatale ! Comme on penseA tant de peine avec si peu de récompense !Oh ! comme on s'attendrit sur ce nouveau venu !Lui cependant, qu'est-il, ô vivants ? l'inconnu.Qu'a-t-il en lui ? l'énigme. Et que porte-t-il ? l'âme.Il vit à peine ; il est si chétif qu'il réclameDu brin d'herbe ondoyant aux vents un point d'appui.Parfois, lorsqu'il se tait, on le croit presque enfui,Car on a peur que tout ici-bas ne le blesse.Lui, que fait-il ? Il rit. Fait d'ombre et de faiblesseEt de tout ce qui tremble, il ne craint rien. Il estParmi nous le seul être encor vierge et complet ;L'ange devient enfant lorsqu'il se rapetisse.Si toute pureté contient toute justice,On ne rencontre plus l'enfant sans quelque effroi ;On sent qu'on est devant un plus juste que soi ;C'est l'atome, le nain souriant, le pygmée ;Et, quand il passe, honneur, gloire, éclat, renommée,Méditent ; on se dit tout bas : Si je priais ?On rêve ; et les plus grands sont les plus inquiets ;Sa haute exception dans notre obscure sphère,C'est que, n'ayant rien fait, lui seul n'a pu mal faire ;Le monde est un mystère inondé de clarté,L'enfant est sous l'énigme adorable abrité ;Toutes les vérités couronnent condenséesCe doux front qui n'a pas encore de pensées ;On comprend que l'enfant, ange de nos douleurs,Si petit ici-bas, doit être grand ailleurs.Il se traîne, il trébuche ; il n'a dans l'attitude,Dans la voix, dans le geste aucune certitude ;Un souffle à qui la fleur résiste fait ployerCet être à qui fait peur le grillon du foyer ;L'oeil hésite pendant que la lèvre bégaie ;Dans ce naïf regard que l'ignorance égaie,L'étonnement avec la grâce se confond,Et l'immense lueur étoilée est au fond.On dirait, tant l'enfance a le reflet du temple,Que la lumière, chose étrange, nous contemple ;Toute la profondeur du ciel est dans cet oeil.Dans cette pureté sans trouble et sans orgueilSe révèle on ne sait quelle auguste présence ;Et la vertu ne craint qu'un juge : l'innocence.[/size]
Victor HugoPoème d'HiverEn [size=16]hiver la terre pleure[/size] En [size=16]hiver la terre pleure ; Le soleil froid, pâle et doux, Vient tard, et part de bonne heure, Ennuyé du rendez-vous.
Leurs idylles sont moroses. Soleil aimons - Essayons. O terre, où donc sont tes roses Astre, où donc sont tes rayons
Il prend un prétexte, grêle, Vent, nuage noir ou blanc, Et dit - C'est la nuit, ma belle ! Et la fait en s'en allant ;
Comme un amant qui retire Chaque jour son coeur du noeud, Et, ne sachant plus que dire, S'en va le plus tôt qu'il peut.[/size] Victor HugoEn hiverLe sol trempé se gerce aux froidures premières, La [size=16]neige blanche essaime au loin ses duvets blancs, Et met, au bord des toits et des chaumes branlants, Des coussinets de laine irisés de lumières.[/size] Passent dans les champs nus les plaintes coutumières, A travers le désert des silences dolents, Où de grands corbeaux lourds abattent leurs vols lents Et s’en viennent de faim rôder près des chaumières.Mais depuis que le ciel de gris s’était couvert, Dans la ferme riait une gaieté d’hiver, On s’assemblait en rond autour du foyer rouge,Et l’amour s’éveillait, le soir, de gars à gouge, Au bouillonnement gras et siffleur, du brassin Qui grouillait, comme un ventre, en son chaudron d’airain.Emile VerhaerenJanvierLa tempête a cessé. L'éther vif et limpideA jeté sur le fleuve un tapis d'argent clair,Où l'ardent patineur au jarret intrépideGlisse, un reflet de flamme à son soulier de fer.La promeneuse, loin de son boudoir tépide,Bravant sous les peaux d'ours les morsures de l'air,Au son des grelots d'or de son cheval rapide,À nos yeux éblouis passe comme un éclair.Et puis, pendant les nuits froidement idéales,Quand, au ciel, des milliers d'aurores boréalesBattent de l'aile ainsi que d'étranges oiseaux,Dans les salons ambrés, nouveaux temples d'idoles,Aux accords de l'orchestre, au feu des girandoles,Le quadrille joyeux déroule ses réseaux !Louis-Honoré FléchetteMatin d'hiverLa neige tombe en paix sur Paris qui sommeille, De sa robe d'hiver à minuit s'affublant. Quand la ville surprise au grand jour se réveille, Fins clochers, dômes ronds, palais vieux, tout est blanc.
Moins rudes sont les froids, et la Seine charrie : D'énormes blocs de glace aux longs reflets vitreux Éclaboussent d'argent l'arche du pont Marie, Poursuivent leur [size=16]voyage et se choquent entre eux.
Les cloches qui tintaient à si grandes volées, Pour fêter dignement les jours carillonnés, N'ont plus qu'un timbre mat et des notes voilées, Comme si leurs battants étaient capitonnés.
Les barques des chalands au long des quais rangées, De leur unique voile ont fermé l'éventail, Et toutes dans la glace, en bon ordre figées, Sont prises dans leur coque et jusqu'au gouvernail.
Enrobant le Soleil sous deux ailes de flamme, Un goéland du Havre ou de Pont-Audemer Vient comme un Saint-Esprit planer sur Notre-Dame : On reconnaît de loin le grand oiseau de mer.
Ce fut par de joyeux et clairs matins de neige, Où l'aurore allumait ses premiers feux pourprés, Qu'autrefois les Normands, blonds fils de la Norvège, Dressaient la haute échelle à Saint-Germain-des-Prés.[/size] André Lemoyne.Poème d'HiverBeau soir d'hiver
La [size=16]neige - le pays en est tout recouvert -Déroule, mer sans fin, sa nappe froide et vierge,Et, du fond des remous, à l'horizon désert,Par des vibrations d'azur tendre et d'or vert,Dans l'éblouissement, la pleine lune émerge.A l'Occident s'endort le radieux soleil,Dans l'espace allumant les derniers feux qu'il dardeA travers les vapeurs de son divin sommeil,Et la lune tressaille à son baiser vermeilEt, la face rougie et ronde, le regarde.Et la neige scintille, et sa blancheur de lisSe teinte sous le flux enflammé qui l'arrose.L'ombre de ses replis a des pâleurs d'iris,Et, comme si neigeaient tous les avrils fleuris,Sourit la plaine immense ineffablement rose.[/size]
Jules Breton. Que j'aime le premier frisson d'hiverQue j'aime le premier frisson d'hiver ! le chaume, Sous le pied du chasseur, refusant de ployer ! Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume, Au [size=16]fond du vieux château s'éveille le foyer ;
C'est le temps de la ville.[/size] Oh ! lorsque l'an dernier, J'y revins, que je vis ce bon Louvre et son dôme, Paris et sa fumée, et tout ce beau royaume J'entends encore au vent les postillons crier
Que j'aimais ce temps gris, ces passants, et la Seine Sous ses mille falots assise en souveraine ! J'allais revoir l'hiver.Et toi, ma vie, et toi !
Oh ! dans tes longs regards j'allais tremper mon âme Je saluais tes murs.Car, qui m'eût dit, madame, Que votre [size=16]coeur sitôt avait changé pour moi .[/size] Alfred Musset.Le Loup criaitLe loup criait sous les feuilles En crachant les belles plumes De son repas de volailles : Comme lui je me consume.Les salades, les fruits N’attendent que la cueillette ; Mais l’araignée de la haie Ne mange que des violettes.Que je dorme ! que je bouille Aux autels de Salomon. Le bouillon court sur la rouille, Et se mêle au Cédron.Arthur Rimbaud.EnfanceAu [size=16]jardin des cyprès je filais en rêvant,Suivant longtemps des yeux les flocons que le ventPrenait à ma quenouille, ou bien par les alléesJusqu’au bassin mourant que pleurent les saulaiesJe marchais à pas lents, m’arrêtant aux jasmins,Me grisant du parfum des lys, tendant les mainsVers les iris fées gardés par les grenouilles.Et pour moi les cyprès n’étaient que des quenouilles,Et mon jardin, un monde où je vivais exprèsPour y filer un jour les éternels cyprès.[/size] Guillaume Apollinaire.Le cheval
Le Cheval s'étant voulu venger du CerfDe tout temps les Chevaux ne sont nés pour les hommes.Lorsque le genre humain de gland se contentait,Âne, Cheval, et Mule, aux forêts habitait ;Et l'on ne voyait point, comme au siècle où nous sommes,Tant de selles et tant de bâts,Tant de harnois pour les combats,Tant de chaises, tant de carrosses,Comme aussi ne voyait-on pasTant de festins et tant de noces.Or un Cheval eut alors différentAvec un Cerf plein de vitesse,Et ne pouvant l'attraper en courant,Il eut recours à l'Homme, implora son adresse.L'Homme lui mit un frein, lui sauta sur le dos,Ne lui donna point de reposQue le Cerf ne fût pris, et n'y laissât la vie ;Et cela fait, le Cheval remercieL'Homme son bienfaiteur, disant : Je suis à vous ;Adieu. Je m'en retourne en mon séjour sauvage.- Non pas cela, dit l'Homme ; il fait meilleur chez nous :Je vois trop quel est votre usage.Demeurez donc ; vous serez bien traité.Et jusqu'au ventre en la litière.Hélas ! que sert la bonne chèreQuand on n'a pas la liberté ?Le Cheval s'aperçut qu'il avait fait folie ;Mais il n'était plus temps : déjà son écurieÉtait prête et toute bâtie.Il y mourut en traînant son lien.Sage s'il eût remis une légère offense.Quel que soit le plaisir que cause la vengeance,C'est l'acheter trop cher, que l'acheter d'un bienSans qui les autres ne sont rien.
Jean de La Fontaine.Le bonhomme de neigeDans la [size=16]nuit de l’hiver[/size] Galope un grand bonhomme blanc.C’est un bonhomme de neigeAvec une pipe en bois.Un grand bonhomme de neigePoursuivi par le froid.Il arrive au village.Voyant de la lumière, le voilà rassuré.Dans une petite maison,Il entre sans frapper,Et pour se réchauffer,S’assoit sur le poêle rouge,Et d’un coup disparaît,Ne laissant que sa pipe,Au milieu d’une flaque d’eau,Ne laissant que sa pipeEt puis, son vieux chapeau.Jacques Prévert. Le merleUn [size=16]oiseau siffle dans les branches Et sautille gai, plein d’espoir, Sur les herbes, de givre blanches, En bottes jaunes, en frac noir.[/size] C’est un merle, chanteur crédule, Ignorant du calendrier, Qui rêve soleil, et module L’hymne d’avril en février.Pourtant il vente, il pleut à verse ; L’Arve jaunit le Rhône bleu, Et le salon, tendu de perse, Tient tous ses hôtes près du feu.Les monts sur l’épaule ont l’hermine, Comme des magistrats siégeant. Leur blanc tribunal examine Un cas d’hiver se prolongeant.Lustrant son aile qu’il essuie, L’oiseau persiste en sa chanson, Malgré neige, brouillard et pluie, Il croit à la jeune saison.Il gronde l’aube paresseuse De rester au lit si longtemps Et, gourmandant la fleur frileuse, Met en demeure le printemps.Il voit le jour derrière l’ombre, Tel un croyant, dans le saint lieu, L’autel désert, sous la nef sombre, Avec sa foi voit toujours [size=16]Dieu.[/size] A la [size=16]nature il se confie, Car son instinct pressent la loi. Qui rit de ta philosophie, Beau merle, est moins sage que toi ![/size] Théophile Gautier.L’hiver dans la plaineDans l’interminableEnnui de la plaine,La neige incertaineLuit comme du sable.Le ciel est de cuivre,Sans lueur aucune.On croirait vivreEt mourir la lune.Comme des nuéesFlottent gris les chênesDes forêts prochainesParmi les buées.Le ciel est de cuivre,Sans lueur aucune.On croirait voir vivreEt mourir la luneDans l’interminableEnnui de la plaine,La neige incertaineLuit comme du sable. Paul Verlaine. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Mar 18 Oct - 12:37 | |
| Un matin d'OctobreMatin d’octobre C’est l’heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. A travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin. Leur chute est lente. On peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa feuille de cuivre, L’érable à sa feuille de sang. Les dernières, les plus rouillées, Tombent des branches dépouillées ; Mais ce n’est pas l’hiver encore. Une blonde lumière arrose La nature, et, dans l’air tout rose, On croirait qu’il neige de l’or. François Coppée. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Jeu 20 Oct - 10:36 | |
| "Séductrice nature..."J'ai en [size=16]moi cet esprit vagabond,[/size] Cet esprit dont la vie est [size=16]amour et tourmente[/size] Et cette âme affamée de vie et de passion Cette vie qui me plaît, qui m'invite et me tente... Comme j'aime à musarder au hasard des chemins, A respirer cet air dont la fragrance m'enivre A marcher pas à pas, marcher toujours plus loin, La [size=16]nature à elle seule est un énorme livre.[/size] Devant tant de beauté, tout s'étonne en mon coeur Et l'horizon lointain me parle et me convie, Son charme mystérieux me séduit, me fait peur, Il joue avec mon coeur d'hypnose et de folie... "Aubrylia" Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Ven 28 Oct - 12:36 | |
| Les Roses de l'AmitiéL'amitié
Une amitié est comme une fleur.
Elle naît et s'épanouit en douceur.
Elle peut durer une vie, pour toujours. Où s'arrêter et se faner, en un jour. Une amitié c'est donner, beaucoup de soi. Ne jamais rien demander en retour. C'est être toujours présent, toujours là. Le faire avec plaisir, beaucoup d'amour. Une amitié est une qualité qui se fait rare. Qu'il ne faut jamais ranger au fond d'un placard. Il faut la conserver, la garder, près de son coeur, Pour qu'elle nous apporte douceur et bonheur. L'amitié c'est d'être sincère sans détour, Une confiance que l'on espère, pour toujours. L'amitié la plus profonde, comme un frère, Rebute les paroles meurtrières. Une amitié c'est être discret, silencieux. Elle se partage en groupe, ou même à deux. C'est la joie de rencontrer, de vraies personnes, ou amitié, fidélité, sincérité , ces mots résonnent.
Max Alexis. Ninnenne blog de partage
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