marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes de différents auteurs Lun 20 Mar - 10:11 | |
| Le Printemps est arrivéLe Printemps est arrivé Le printemps est arrivé, sors de ta maison Le printemps est arrivé, la [size=18]belle saison![/size] L’amour et la joie sont revenus chez toi Vive la vie et vive le vent, vive les filles en tablier blanc! Vive la vie et vive le vent et vive le printemps! Dépêche-toi, dépêche-toi, ne perds pas de temps Taille ton arbre et sème ton champ, gagne ton pain blanc L’hirondelle et la fauvette, c’est la forêt qui me l’a dit L’hirondelle et la fauvette, ont déjà fait leur nid Y a le printemps qui te réveille, t’as le [size=18]bonjour du printemps[/size] Y a le printemps qui t’ensoleille, oh, le coquin de printemps Le printemps nous a donné le joli lilas Le printemps nous a donné du rire en éclats Et plein de bonheur pour nous chauffer le cœur Vive la vie et vive le vent, vive les filles en tablier blanc! Vive la vie et vive le vent et vive le printemps Dépêche-toi, dépêche-toi, ne perds pas de temps Donne ta sève et donne ton sang pour faire un enfant L’hirondelle et la fauvette, c’est la forêt qui me l’a dit L’hirondelle et la fauvette, ont déjà des petits. Y a le printemps qui te réveille, t’as le [size=18]bonjour du printemps [/size] Y a le printemps qui t’ensoleille, oh, le coquin de printemps Y a le printemps qui te réveille, t’as le [size=18]bonjour du printemps.[/size] Michel Fugain. [size=24]Aux femmes poème de Victor HugoAux femmes Quand tout se fait petit, femmes, vous restez grandes.En vain, aux murs sanglants accrochant des guirlandes,Ils ont ouvert le bal et la [size=18]danse ; ô nos soeurs,[/size] Devant ces scélérats transformés en valseursVous haussez, châtiment ! vos charmantes épaules.Votre divin [size=18]sourire extermine ces drôles.[/size] En vain leur frac brodé scintille ; en vain, brigands,Pour vous plaire ils ont mis à leurs griffes des gants,Et de leur vil tricorne ils ont doré les ganses ;Vous bafouez ces gants, ces fracs, ces élégances,Cet empire tout neuf et déjà vermoulu.Dieu vous a tout donné, femmes ; il a vouluQue les seuls alcyons tinssent tête à l'orage,Et qu'étant la beauté, vous fussiez le courage.Les femmes ici-bas et là-haut les aïeux,Voilà ce qui nous reste !Abjection ! nos yeuxPlongent dans une nuit toujours plus épaissie.Oui, le peuple français, oui, le peuple messie,Oui, ce grand forgeron du droit universelDont, depuis soixante ans, l'enclume sous le cielLuit et sonne, dont l'âtre incessamment pétille,Qui fit voler au vent les tours de la Bastille,Qui broya, se dressant tout à coup souverain,Mille ans de royauté sous son talon d'airain,Ce peuple dont le souffle, ainsi que des fumées,Faisait tourbillonner les rois et les armées,Qui, lorsqu'il se fâchait, brisait sous son bâtonLe géant Robespierre et le titan Danton,Oui, ce peuple invincible, oui, ce peuple superbeTremble aujourd'hui, pâlit, frissonne comme l'herbe,Claque des dents, se cache et n'ose dire un motDevant Magnan, ce reître, et Troplong, ce grimaud !Oui, nous voyons cela ! Nous tenant dans leurs serres,Mangeant les millions en face des misères,Les Fortoul, les Rouher, êtres stupéfiants,S'étalent ; on se tait. Nos maîtres ruffiansÀ Cayenne, en un bagne, abîme d'agonie,Accouplent l'héroïsme avec l'ignominie ;On se tait. Les pontons râlent ; que dit-on ? rien.Des [size=18]enfants sont forçats en Afrique ; c'est bien.[/size] Si vous pleurez, tenez votre larme secrète.Le bourreau, noir faucheur, debout dans sa charrette,Revient de la moisson avec son panier pleinPas un souffle. Il est là, ce Tibère-EzzelinQui se croit scorpion et n'est que scolopendre,Fusillant, et jaloux de Haynau qui peut pendre ;Eclaboussé de sang, le prêtre l'applaudit ;Il est là, ce César chauve-souris qui ditAux rois : voyez mon sceptre ; aux gueux : voyez mon crimeCe vainqueur qui, béni, lavé, sacré, sublime,De deux pourpres vêtu, dans l'histoire s'assiedLe globe dans sa main, un boulet à son pied ;Il nous crache au visage, il règne ! nul ne bouge.Et c'est à votre front qu'on voit monter le rouge,C'est vous qui vous levez et qui vous indignez,Femmes ; le sein gonflé, les yeux de pleurs baignés,Vous huez le tyran, vous consolez les tombes,Et le vautour frémit sous le bec des colombes !Et moi, proscrit pensif, je vous dis : Gloire à vous !Oh ! oui, vous êtes bien le sexe fier et doux,Ardent au dévouement, ardent à la souffrance,Toujours prêt à la lutte, à Béthulie, en France,Dont l'âme à la hauteur des héros s'élargit,D'où se lève Judith, d'où Charlotte surgit !Vous mêlez la bravoure à la mélancolie.Vous êtes Porcia, vous êtes Cornélie,Vous êtes Arria qui saigne et qui sourit ;Oui, vous avez toujours en vous ce même espritQui relève et soutient les nations tombées,Qui suscite la Juive et les sept Machabées,Qui dans toi, Jeanne d'Arc, fait revivre Amadis,Et qui, sur le chemin des tyrans interdits,Pour les épouvanter dans leur gloire éphémère,Met tantôt une vierge et tantôt une mère !Si bien que, par moments, lorsqu'en nos visionsNous voyons, secouant un glaive de rayons,Dans les cieux apparaître une figure ailée,Saint-Michel sous ses pieds foulant l'hydre écaillée,Nous disons : c'est la Gloire et c'est la Liberté !Et nous croyons, devant sa grâce et sa beauté,Quand nous cherchons le nom dont il faut qu'on le nomme,Que l'archange est plutôt une femme qu'un homme ! Victor Hugo. Ninnenne blog de partage [/size] | |
|
marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs Mer 22 Mar - 10:34 | |
| Les [size=18]chevaux.[/size] Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au Soleil exposé, Six forts [size=18]chevaux tiraient un Coche.[/size] Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu. L’attelage suait, soufflait, était rendu. Une Mouche survient, et des [size=18]chevaux s’approche ;[/size] Prétend les animer par son bourdonnement ; Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment Qu’elle fait aller la machine, S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher ; Aussitôt que le char chemine, Et qu’elle voit les gens marcher, Elle s’en attribue uniquement la gloire ; Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit Un Sergent de bataille allant en chaque endroit Faire avancer ses gens, et hâter la victoire. La Mouche en ce commun besoin Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ; Qu’aucun n’aide aux [size=18]chevaux à se tirer d’affaire.[/size] Le Moine disait son Bréviaire ; Il prenait bien son temps ! Unefemme chantait ; C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait ! Dame Mouche s’en va chanter à leurs oreilles, Et fait cent sottises pareilles. Après bien du travail, le Coche arrive au haut. Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt : J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine. Çà, Messieurs les [size=18]Chevaux, payez-moi de ma peine.[/size] Ainsi certaines gens, faisant les empressés, S’introduisent dans les affaires : Ils font partout les nécessaires, Et, partout importuns, devraient être chassés. Jean de La Fontaine. [size=18][/size] Ninnenne blog de partage
| |
|