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| Nouveaux poèmes de différents auteurs | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Nouveaux poèmes de différents auteurs Mar 4 Juil - 14:33 | |
| Ose...Change ta couleur de peauComme tes vêtementsPrend une cape et un chapeauEt mets Les voiles en oubliant le tempsNe cache pas ton sourireSous une voilette de dentelleNe met pas de masque de cireMais fais toi belleEnfile une jolie robe si tu osesAccroche à tes cheveux une roseAprés tu verrasL'amour se trouve si prés de toiJuste caché par le rideau de notre sociétéElle nous fait comme un écranEt ne laisse passer que trés peu de sentiments.Elisa.LCoucher de soleil romantiqueQue le soleil est beau quand tout frais il se lève,Comme une explosion nous lançant son bonjour !- Bienheureux celui-là qui peut avec amourSaluer son coucher plus glorieux qu'un rêve !Je me souviens ! J'ai vu tout, fleur, source, sillon,Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite...- Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite,Pour attraper au moins un oblique rayon !Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ;L'irrésistible Nuit établit son empire,Noire, humide, funeste et pleine de frissons ;Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage,Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage,Des crapauds imprévus et de froids limaçons.De Charles Beaudelaire[size=24]Soleils couchants[/size] [size] Une aube affaiblie Verse par les champs La mélancolie Des soleils couchants. La mélancolie Berce de doux chants Mon coeur qui s'oublie Aux soleils couchants. Et d'étranges rêves Comme des soleils Couchants sur les grèves, Fantômes vermeils, Défilent sans trêves, Défilent, pareils À des grands soleils Couchants sur les grèves. De Paul Verlaine Ninnenne blog de partage [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Mer 5 Juil - 9:55 | |
| L'automneSalut ! bois couronnés d’un reste de verdure !Feuillages jaunissants sur les gazons épars !Salut, derniers beaux jours; Le deuil de la natureConvient à la douleur et plaît à mes regards.Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire ;J’aime à revoir encor, pour la dernière fois,Ce soleil pâlissant, dont la faible lumièrePerce à peine à mes pieds l’obscurité des bois.Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,À ses regards voilés je trouve plus d’attraits :C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourireDes lèvres que la mort va fermer pour jamais.Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,Je me retourne encore, et d’un regard d’envieJe contemple ses biens dont je n’ai pas joui.Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau !L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lieCe calice mêlé de nectar et de fiel :Au fond de cette coupe où je buvais la vie,Peut-être restait-il une goutte de miel !Peut-être l’avenir me gardait-il encoreUn retour de bonheur dont l’espoir est perdu !Peut-être dans la foule une âme que j’ignoreAurait compris mon âme, et m’aurait répondu !…La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphyre ;À la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;Moi, je meurs ; et mon âme, au moment qu’elle expire,S’exhale comme un son triste et mélodieux.D'Alphonse de LAMARTINE[size=24]Pourquoi[/size] [size] Sac de daim ouvert en grand Cheveux coiffés n’importe comment Pourquoi j’enfuis pourquoi j’m’en fous Je marche même pas dans les clous Pourquoi j’m’arrête Le ciel est lourd Mes yeux fixes regardent dans nulle part Pourquoi je vais jamais nulle part Pourquoi j’m’arrête Pourquoi m’inquiète Le ciel est lourd Le ciel est lourd Pourquoi j’ai pas mes lunettes noires Dans un très beau fauteuil en cuir Je serais pas là à m’évanouir Pourquoi pourquoi Pourquoi j’ai pas mes lunettes noires Je serais pas là à m’enfuir Mes lunettes noires, ma belle Jaguar Et je serais peinard Dans mon cinéma permanent Du grand du vrai cynique qui ment Pourquoi je reste sur le trottoir J’vois des bateaux mais j’vais nulle part Pourquoi pourquoi Pourquoi je rentre pas chez moi Chez moi c’est tout petit et c’est froid Alors avant d’allumer le gaz J’allume la télé mais ca m’rase Pourquoi chuis pas Reine d’Angleterre Sur mon beau bateau vers la mer Pourquoi j’peux pas boire du thé Dans des petites cuillères dorées Pourquoi j’peux pas d’un coup d’soupir Un verre de blanc un peu moins d’vent Pourquoi j’peux pas Tu vois c’que j’veux dire Etre la reine dans mon royaume Etre la reine dans mon royaume Pourquoi j’ai renversé c’plateau Pourquoi j’garde jamais un boulot Parce que j’veux tout sur un plateau Pourquoi pourquoi Parce que chuis la reine d’Angleterre Qui attend son prince charmant Parce que je suis la reine si je veux Et si tu l’vois pas c’est vraiment Que t’as d’la merde dans les yeux Que t’as d’la merde dans les yeux Que t’as d’la merde dans les yeux Que t’as d’la merde dans les yeux Dans les deux Parce que moi moi je bois du thé dans des petites cuillères dorées Parce que moi moi d’un coup d’soupir un verre de blanc, un peu moins d’vent Tu vois c’que j’veux dire D'adrienne Pauly Le chameau et les batons flottantsLe premier qui vit un Chameau S'enfuit à cet objet nouveau; Le second approcha; le troisième osa faire Un licou pour le Dromadaire. L'accoutumance ainsi nous rend tout familier. Ce qui nous paraissait terrible et singulier S'apprivoise avec notre vue, Quand ce vient à la continue. Et puisque nous voici tombés sur ce sujet, On avait mis des gens au guet, Qui voyant sur les eaux de loin certain objet, Ne purent s'empêcher de dire Que c'était un puissant navire. Quelques moments après, l'objet devient brûlot, Et puis nacelle, et puis ballot, Enfin bâtons flottants sur l'onde. J'en sais beaucoup de par le monde A qui ceci conviendrait bien: De loin c'est quelque chose, et de près ce n'est rien. DeJean de la Fontaine. Sors tes griffesTel un forçat brisant ses chaînes Tu joins tes poings et tu contiens ta haine, Tu es sorti, retour à la vie. Il faut te racheter, prix de ta liberté. Ils t'ont dit non à l'agence de placement Ca t'a surpris, t'attendais pas ça des gens, T'estimes avoir payé, été humilié, Comme ça, toute ta vie, tu seras poursuivi. Bouge, Redresse-toi et bouge Défends-toi. On parle autour de toi. Tu vas peut être braquer et recommencer Jusqu'à ta mort, prisonnier de ton passé Une dernière plainte, tu veux réagir. Tu ne veux pas croupir, tu ne veux pas pourrir. Ils t'ont laissé sortir mais sans y penser, Tu rôdes dans la rue, tu te déplace en cage Un jour, ils te serreront pour te faire replonger. Dans une orgie de sang tu vas riposter. L'homme qui franchit les portes d'une prison En reste marqué à vie, quoi qu'il fasse Sur le chemin de la réinsertion sociale, La société est vindicative. Un ex-condamné ne sera jamais quitte de sa dette, Même après l'avoir payé car on lui refusera le droit de vote Mais il paiera ses impôts et sera mobilisé Si une guerre se produit. Châtré de ses droits civiques, il restera un ex-taulard L'homme à qui on refuse le droit de décision N'est qu'une moitié d'homme. Il se soumettra ou se révoltera De Trust Ninnenne blog de partage [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| | | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Mer 5 Juil - 11:01 | |
| MolièreM isanthrope de la Comédie FrançaiseO n ne t'oubliera jamaisL oin de nous, vous êtes si présI l suffit d'une phrase, d'un mot prononcéE t on sent votre âme sur toute les scènesR ire et drame vous accompagne sans peineE ncore et toujours sur cette terreMerci et bravo Monsieur MolièreElisa. LL'horlogeHorloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroiSe planteront bientôt comme dans une cible,Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizonAinsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;Chaque instant te dévore un morceau du déliceA chaque homme accordé pour toute sa saison.Trois mille six cents fois par heure, la SecondeChuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voixD'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)Les minutes, mortel folâtre, sont des ganguesQu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !Souviens-toi que le Temps est un joueur avideQui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide. Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! "De Charles Beaudelaire Ninnenne blog de partage | |
| | | marileine moderateur
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| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Mer 5 Juil - 11:19 | |
| La charogneRappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,Ce beau matin d'été si doux :Au détour d'un sentier une charogne infameSur un lit semé de cailloux,Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,Brûlante et suant les poisons,Ouvrait d'une facon nonchalante et cyniqueSon ventre plein d'exhalaisons.Le soleil rayonnait sur cette pourriture,Comme afin de la cuire à point,Et de rendre au centuple à la grande natureTout ce qu'ensemble elle avait joint ;Et le ciel regardait la carcasse superbeComme une fleur s'épanouir.La puanteur etait si forte, que sur l'herbeVous crûtes vous évanouir.Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,D'ou sortaient de noirs bataillonsDe larves, qui coulaient comme un épais liquideLe long de ces vivants haillons.Tout cela descendait, montait comme une vague,Ou s'élancait en pétillant ;On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,Vivait en se multipliant.Et ce monde rendait une étrange musique,Comme l'eau courante et le vent,Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmiqueAgite et tourne dans son van.Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,Une ébauche lente à venir,Sur la toile oubliée, et que l'artiste achèveSeulement par le souvenir.Derrière les rochers une chienne inquieteNous regardait d'un oeil fâché,Epiant le moment de reprendre au squeletteLe morceau qu'elle avait laché.Et poutant vous serez semblable à cette ordure,A cette horrible infection,Etoile de mes yeux, soleil de ma nature,Vous, mon ange et ma passion !Oui ! telle vous serez, ô reine des grâces,Apres les derniers sacrements,Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses.Moisir parmi les ossements.Alors, ô ma beauté ! dites à la vermineQui vous mangera de baisers,Que j'ai gardé la forme et l'essence divineDe mes amours décomposées ! De Charles Beaudelaire[size=24]Allongée dans un champ de blé[/size] [size] A llongée dans un champ de blé, L a jeune paysanne rêve à son amour d'été. L es épis de blés balayés par la douce brise O nt bercé cette belle enfant éprise. N u pied, elle a marché au milieu d'eux G ambadant en chant amoureux. E lle le revoit encore prés du lavoir. E lle veut y croire ...oui y croire. D emain, ils ont rendez vous. A ura-t-il autour de son cou N oué le foulard qu'elle lui a donné ? S e laissant bercer par mère nature, U ne ombre apparaît dans le ciel obscure, N uage blanc, fantôme de l'esprit des anges C omme un présage combien étrange H abillant le ciel à l'image de l'éternité. A llongée dans un champs de blé M urmurant tout bas le nom de l'être cher, P endant qu'au loin surgit l'éclair D ans un fracas de tonnerre, E lle vit sur une autre terre. B ienheureuse enfant au coeur amoureux, L e rêve devient pour elle un monde à deux. E lle veut y croire, oui elle le veut. Elisa. L Remords posthumeLorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse, Au fond d'un monument construit en marbre noir, Et lorsque tu n'auras pour alcôve et manoir Qu'un caveau pluvieux et qu'une fosse creuse; Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse Et tes flancs qu'assouplit un charmant nonchaloir, Empêchera ton cœur de battre et de vouloir, Et tes pieds de courir leur course aventureuse, Le tombeau, confident de mon rêve infini (Car le tombeau toujours comprendra le poète), Durant ces grandes nuits d'où le somme est banni, Te dira: « Que vous sert, courtisane imparfaite, De n'avoir pas connu ce que pleurent les morts ? » - Et le vers rongera ta peau comme un remords. De Charles Beaudelaire Ninnenne blog de partage [/size] | |
| | | marileine moderateur
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| | | | marileine moderateur
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| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Jeu 6 Juil - 9:40 | |
| Le soleil rayonne sur la mer poème de Charles GuérinMer Le soleil disparu rayonne sur la mer, Le navire propage un remous d'émeraude, Le sable garde empreint le rampement du ver. Ève est nue, et derrière Ève le serpent rôde. Déjà l'étoile errante éclaire d'autres cieux Quand son sillage encore nous éblouit les yeux. Le soir l'ombre de l'arbre est plus longue que l'arbre. La source s'élargit dans le ruisseau, le marbre Jette au vent son manteau de lierre souple et noir. La douleur sur un sein meurtri berce l'espoir, La volupté nourrit pour [size=18]fille la tristesse,[/size] Et la [size=18]femme qui marche, harmonieuse, laisse[/size] Après elle un sillon d'amour et de parfum. Ainsi tout se survit dans un écho, dans un Reflet ou dans une ombre, hélas ! Quand l'homme est seul À ne pas rayonner à travers son linceul. L'aile agile du temps obscurcit sa pensée D'une ride à l'instant par une autre effacée, Et ses rêves, au cœur des races qui viendront, Ne feront même pas le bruit lointain que font Les chutes de cailloux dans l'eau d'un puits profond. Aussi, lorsque, épuisant nos âmes inquiètes, Nous, les plus douloureux des hommes, les poètes, Les doigts entrelacés sur le front, nous songeons Que les élans plaintifs de nos cœurs vers la gloire Tariront comme l'eau qui pleure entre les joncs, Que nos [size=18]livres détruits pleuvront en cendre noire[/size] Sur la terre féconde et les bois toujours verts, Que le temps laissera mourir dans sa mémoire Le son de plus en plus affaibli de nos vers. Alors le spectre amer du doute nous visite, La stance suspendue à notre plume hésite, Et, devant la croisée ouverte sur le ciel Dont l'azur sans écho nous dicte le silence, Nous mêlons nos sanglots au soupir fraternel Que forme le feuillage ému qui se balance Dans l'ombre des jardins profonds, obscurément. Le vent fait palpiter au bord de la fenêtre Nos strophes où le sens dans les mots s'enchevêtre : Qu'il les balaie au loin pour que notre tourment Sublime n'aille pas divertir un moment L'ennui d'un siècle impur en qui rien ne réveille L'intérieur écho de la divinité ! Tel, chanteur inutile à l'époque trop vieille, Le poète, pesant enfin sa vanité, Prie et pleure, le cœur gonflé comme une voile, Jusqu'à l'heure où, baignant les toits de la cité, L'aube naissante éteint l'étoile après l'étoile. Charles Guérin. [size=18][/size] [size=24]Couple et enfant en bord de mer L' [size=18]Homme et la mer[/size] Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer. Tu te plais à plonger au sein de ton image ; Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cour Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage. Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets : Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ; Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets ! Et cependant voilà des siècles innombrables Que vous vous combattez sans pitié ni remord, Tellement vous aimez le carnage et la mort, Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !
Charles Baudelaire. [size=18][/size] Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Jeu 6 Juil - 10:20 | |
| L'abeille et le papillonUne abeille un jour de printemps Voletait, voletait gaiement Sur la rose bruyère en fleur Dont si douce est l'odeur Au pied de la bruyère en fleur Une pauvre chenille en pleur Regardait voler dans le ciel La petite et son miel Et la pauvre chenille en sanglots Lui disait "Je vous aime" Mais l'abeille là-haut, tout là-haut N'entendait pas un mot Cependant que les jours passaient La chenille toujours pleurait Et l'abeille volait gaiement Dans le ciel du printemps Après avoir pleuré jusqu'à la nuit Notre chenille s'endormit Mais le soleil de ses rayons Vint éveiller un papillon Et sur une bruyère en fleur Notre abeille a donné son cœur Tandis que chantaient les grillons, Au petit papillon Par les bois, les champs et les jardins Se frôlant de leurs ailes Ils butinent la rose et le thym Dans l'air frais du matin Ma petite histoire est finie Elle montre que dans la vie Quand on est guidé par l'amour, On triomphe toujours On triomphe toujours On triomphe toujours.A la nuit tombéeA la nuit tombéeVient se poserSur le haut d'un templeUn être étrange Mi-femme mi-angeElle pleure et trembleDès le lever du soleilAlors que tout s'eveilleElle fera son dernier volElle, fée d'une nuit doréeA la peau cuivréeDeviendra une femme.Elisa. L[size=24]Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyageHeureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m'est une province, et beaucoup davantage ? Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux, Que des palais Romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine : Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin, Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, Et plus que l'air marin la doulceur angevine De Du Bellay Une déclaration d'amour[/size] [size] Quand je pense à toi, J'oublie toute autre pensée. Depuis qu'il vit prés de moi, l'amour ne se conjugue plus au passé. Pourtant celui ci me fait souffrir, Et mes sentiments me font fuir. Aussi je ne peux avoir D'autre soulagement à ma peine Que de te desirer avec espoir. Mais je n'ose pas te le dire sans gêne. Car je redoute les gens malententionnés Qui devinant mon amour s'empresseraient de le détruire . Alors si je fais semblant de séduire Ailleurs comme je le fais, Saches bien que c'est sans coeur et sans envie. Sans toi je ne suis rien qu'un soupir sans fin. L'amour ne me donne aucun plaisir dans la vie Et en cet instant présent je ne souhaite rien. Tes yeux rieurs ont si bien transformés mon coeur Que moi qui m'amusais avec les hommes, J'éprouve aujourd'hui en mon sein une mortelle douleur. Toi, sculpté tel une oeuvre de beauté aux justes formes, L'esprit rusé régne dans toute ta personne Et celui ci crée autour toi respect et admiration. Chaques femmes ont sur leurs lèvres ton prénom qu'elles fredonnent. Je ne demande rien mais laisse moi t'avouer Que je suis à toi corps et âme Et mon être ne cesse d'espérer Qu'un jour je pourrais devenir ta femme. Elisa. L Ninnenne blog de partage [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Jeu 6 Juil - 10:26 | |
| Les contemplationsDemain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombeNi les voiles au loin descendant vers Harfleur,Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombeUn bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. De Victor Hugo Ninnenne blog de partage | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Jeu 6 Juil - 10:38 | |
| Un baiser à la dérobéeU n baiser volé à la dérobée d'une porte d'un petit salon d'étéN e sera pour nous le pacte secret de notre amour naissant.B aiser volé loin des yeux de tous les invités, A la dérobée pour exciter nos sentiments.I l faut rester discret car ce doux baiser ne peut être dévoilé.S aveur exquis grandissant au fond de nous se nomme Amour.E ncore un instant interdit mais si troublant,R ien qu'un moment derrière cette porte mon cher amant.Elisa. LLa danse à la musique du tempsL a nuit m'enveloppe, mes rêves viennent hantés mon sommeil.A l'heure où la nature s'endort, un monde s'éveille.D ansez ! Dansez ! chante un vieil ange jouant une douce mélodie.A ssis prés de lui, le chérubin du temps laisse s'écouler la vie.N ous sommes quatre à faire cette ronde du temps.S i je rêve pourquoi ces tourments, cet horrible sentiment.E t cette danse folle m'emporte, me transporte.A u milieu du ciel, j'aperçois un char et son escorte.L ui, je le reconnais. Il a l'air triomphant, l'air d'un dieu.A h, pourquoi cet homme me hante et active le feu.M usique du temps passé, présent et futur,U ne seule de tes notes me chavire vers cet être pur.S eulement une distance existe entre nous.I rréel si irréel, puisque ce n'est qu'un rêve si doux.Q uelques fois je me réveille et je crois vous apercevoir,U n petit espoir au fond de mon coeur dans cette nuit noireE t le cliquetis de la pendule me ramène à la réalité.D e minutes en minutes il m'éloigne sans pitié.U ne minute encore et puis plus rien... Un vide effrayant.T oujours à la même heure, ce silence pénétrantE t la pendule sonne les heures jusqu'au matin.M usique du temps, éternel refrain,P arole de l'inconscient de mon être fragile,S imple apparat aux couleurs subtiles.Elisa. LAfriqueA frique, deuxième continent de notre bonne veille terreF açonnée par tous ces peuples et son art primaireR ythmée au son des tam-tam ou des danses guerrièresI mmense par sa superficie Q ue de regard tournait vers elleU n jour on lui tend la main, le lendemain on l'oublieE n un mot l'Afrique est une rebelle Elisa. L Ninnenne blog de partage | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
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