Révisez vos classiques ! Si vous ne deviez lire que 10 chefs d'oeuvre, ce pourrait être ces 10 oeuvres célèbres de la littérature française. Cette sélection de « Classiques » de la littérature vous est proposée par la rédaction Livres de Fluctuat.net.
1. Candide de Voltaire
Conte philosophique grinçant et ironique, comme Voltaire aimait à en composer, Candide se veut essentiellement une critique d'une éventuelle interprétation du providentialisme de Leibniz. Voltaire y met en effet en scène une accumulation abominable des atrocités commises en ce monde, infligeant même à ses personnages une série de sévices que l'on croit sans fin.
2. Madame Bovary de Gustave Flaubert
Comme à son habitude (ce procédé est également à l'oeuvre dans L'éducation sentimentale et Bouvard et Pécuchet), Flaubert utilise dans son roman le plus connu l'ironie pour décrire l'existence et le destin misérables de son personnage principal. Il ne s'agit pas d'une leçon moralisatrice, mais d'un exemple grinçant de sottise humaine, décrit dans un ton faussement neutre, et véritablement pince-sans-rire. Indépassable.
3. Germinal d'Emile Zola
Basé sur une énorme étude documentaire sur les mineurs, Germinal est l'un des meilleurs romans du naturalisme de Zola. Mais son talent dans les descriptions et son engagement politique estimable ne doivent pas occulter une dimension presque hallucinée de son oeuvre.
4. Eugenie Grandet de Honoré de Balzac
Un poignant destin de femme au coeur du XIXéme siècle, prise en étau entre la dictature paternelle et l'ennui d'une petite ville de province. Deuxième volume des scènes de la vie de province où Balzac nourrit une vision plus que pessimiste de la société.
5. Bel-Ami de Maupassant
Maupassant, qui lui aussi avait sévi en tant que journaliste, met à profit sa connaissance du milieu pour décrire en détail les relations entre le pouvoir, l'argent, l'information, et bien entendu, les femmes. Il montre avec justesse comment ces dernières, reléguées à l'arrière plan même dans les hautes sphères, exerçait un pouvoir réel mais tabou, en tant que « bonnes conseillères » de leurs riches et puissants époux. Plus naturaliste au final que le Nana de Zola.
6. Les fleurs du mal de Charles Baudelaire
Faut-il présenter encore ce chef d'oeuvre absolu où exulte la beauté générée par le vice et la souffrance ?
7. Andromaque de Jean Racine
Racine articule le propos de sa pièce autour d'une intrigue amoureuse qui, en soi, ne saurait aboutir qu'à un désastre, quel qu'il soit, étant donné le caractère unilatéral des sentiments amoureux. A l'excellence classique de la langue et le respect des trois unités, s'ajoutent les thématiques de la fureur et de la folie de l'amour.
8. Jacques le Fataliste de Denis Diderot
Dans la droite lignée du Tiers-Livre de Rabelais, des Contes des Mille et une nuits et très précisément de Vie et opinions de Tristram Shandy de Laurence Sterne (né la même année que Diderot, mais mort plus jeune), ce roman n'a pas véritablement d'intrigue, mais une multitude d'intrigues et de propos, servie par une prose aussi déconcertante qu'inventive.
9. Le Rouge et le noir de Stendhal
Un roman qui décrit l'ascension sociale d'un jeune homme (Julien Sorel) dont l'ambition le contraint au mensonge et à la dissimulation. Si les caractères des personnages de Stendhal sont extrêmement fouillés (en particulier celui des deux maîtresses de Sorel), c'est Sorel lui-même qui est au cour du roman et de la focalisation du récit. Ses pensées et ses sentiments sont exposés avec une précision d'entomologiste. Mais Stendhal ne s'arrête pas qu'à ses personnages, et dresse également un tableau très complet de la société française à la veille de la Révolution de 1830.
10. Les Femmes savantes de Molière
Bien que beaucoup au XIXème siècle aient considéré cette comédie plaisante comme la preuve qu'il ne fallait pas trop éduquer les femmes, il est à présent de bon ton de considérer que Molière aurait voulu fustiger non pas l'éducation du beau sexe, mais les beaux parleurs idiots et faux susceptibles de profiter d'elles.